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Les Echos - Bernanke, pompier pyromane par Xavier Méra


vincponcet

Messages recommandés

A contrario, si le ratio de réserves des banques était de 100 %, le risque systémique serait éliminé

Ca pique les yeux quand meme, non?

Le libéralisme consiste également dans le droit pour n'importe qui d'entrer en concurrence avec les acteurs du marché déjà présents, selon les modalités qu'il veut, plutôt que dans un monopole/oligopole légal.

Ca c'est vrai je pense. Dans l'activité bancaire, il y a une forte prime aux banques déja existantes et déja puissantes, au détriment des banques nouvelles et plus petites.

En fait, mon point de vue de fond est que ce sont les marchés financiers qui sont instables, pas le systeme bancaire, qui tente de s'organiser de façon assez sérieuse au fil du temps, il me semble. On ne peut pas en dire autant des marchés d'actions.

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Boulette. Au début du cinquième paragraphe, il bien sûr lire

Si une banque doit rembourser plus de monnaie qu'elle n'en a suite à la faillite d'un de ses débiteurs majeurs, elle doit emprunter à d'autres banques pour éviter la liquidation.

et non

Si une banque doit rembourser plus de monnaie qu'elle n'en a suite à la faillite d'un de ses créanciers majeurs, elle doit emprunter à d'autres banques pour éviter la liquidation.

:icon_up:

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Excusez moi de casser l'ambiance, mais l'article en question est loin d'etre génial il me semble.

En plus cette attitude est assez "anti-libérale", puisque le libéralisme consiste notamment dans le fait de "donner crédit" aux gens dont c'est le métier. Je veux dire : les banques se réunissent, mettent au point des "ratio cooke", des pratiques bancaires normalisées, et paf! un mec débarque pour nous expliquer que c'est nul. Rappelez vous Smith… On fait confiance a son boucher ou a son marchand de bière, au fait qu'il a une meilleure connaissance de son intéret particulier qu'un intervenant externe, ou qu'un analyste en culotte courte.

non, les banques ne se donnent pas des bonnes pratiques entre elles. C'est la BC qui impose par son monopole ses réglementations, car comme le principe du monopole monétaire, c'est l'open bar "je prends un risque, je gagne c'est pour moi, je perds, c'est tout le monde qui paie", et bien la BC, elle met des limites à l'open bar.

Mais le souci, c'est l'open bar socialiste.

Ca pique les yeux quand meme, non?

Ca c'est vrai je pense. Dans l'activité bancaire, il y a une forte prime aux banques déja existantes et déja puissantes, au détriment des banques nouvelles et plus petites.

En fait, mon point de vue de fond est que ce sont les marchés financiers qui sont instables, pas le systeme bancaire, qui tente de s'organiser de façon assez sérieuse au fil du temps, il me semble. On ne peut pas en dire autant des marchés d'actions.

attention, on parle de monopole légal, non pas que comme dans tout marché, celui qui est là avant a une prime au facteur d'échelle ( ce qui n'empeche pas par ailleurs qu'un outsider peut lui prendre sa place).

L'euro est un monopole monétaire étatique en europe et il appartient à la BCE, on ne parle pas de SG là.

Sinon, le système financier, il finance comment ses opérations ? in fine, avec l'emprunt à la BC et/ou sa garantie implicite. c'est très compliqué de voir tous les chemins par lesquels ça passe, mais au final, c'est bien ça.

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Le libéralisme consiste également dans le droit pour n'importe qui d'entrer en concurrence avec les acteurs du marché déjà présents, selon les modalités qu'il veut, plutôt que dans un monopole/oligopole légal.

Précisément, casser le système monopolistique exige d'en finir avec la banque centrale.

En plus cette attitude est assez "anti-libérale", puisque le libéralisme consiste notamment dans le fait de "donner crédit" aux gens dont c'est le métier. Je veux dire : les banques se réunissent, mettent au point des "ratio cooke", des pratiques bancaires normalisées, et paf! un mec débarque pour nous expliquer que c'est nul. Rappelez vous Smith… On fait confiance a son boucher ou a son marchand de bière, au fait qu'il a une meilleure connaissance de son intéret particulier qu'un intervenant externe, ou qu'un analyste en culotte courte.

La "main invisible" de Smith et la relative confiance qu'on peut avoir en des spécialistes, ça tient quand les acteurs sont dans une situation de responsabilité, c'est-à-dire quand les règles du marché libres sont établies. Le système monétaire et bancaire est à des années lumière de tout ça.

Si on applique votre raisonnement en éliminant la question du cadre institutionnel, pourquoi ne pourrait-on pas aussi dire "les parlementaires se réunissent, mettent au point des "textes", des pratiques législatives normalisées, et paf! un mec débarque pour nous expliquer que c'est nul. Rappelez vous Smith… On fait confiance a son élu ou au fonctionnaire, au fait qu'il a une meilleure connaissance de son intéret particulier qu'un intervenant externe, ou qu'un citoyen en culotte courte"?

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Excusez moi de casser l'ambiance, mais l'article en question est loin d'etre génial il me semble.

En plus cette attitude est assez "anti-libérale", puisque le libéralisme consiste notamment dans le fait de "donner crédit" aux gens dont c'est le métier. Je veux dire : les banques se réunissent, mettent au point des "ratio cooke", des pratiques bancaires normalisées, et paf! un mec débarque pour nous expliquer que c'est nul. Rappelez vous Smith… On fait confiance a son boucher ou a son marchand de bière, au fait qu'il a une meilleure connaissance de son intéret particulier qu'un intervenant externe, ou qu'un analyste en culotte courte.

D'autre part j'ai lu (en diagonale) que certains s'étonnent du fait que la BCE demande de l'emprunt d'Etat en garantie de ses prets, en oubliant apparemment que c'est la pratique de marché, y compris entre simples intervenants sur le marché monétaire. Ca s'appelle de la pension livrée…

:icon_up:

Et oui, l'emprunt d'Etat Français est une meilleure garantie qu'un billet de trésorerie Leroy-Merlin…

:doigt:

Techniquement, cette notion passe par le biais d'un simple indicateur qui répond au doux nom d'ICPG. Ca n'a rien a voir avec une sinistre machination par laquelle la banque centrale et le Trésor public s'entendrait pour donner un intéret a ces titres. Un bon du Trésor est un bon titre, il est potentiellement reconnu en ICPG 3 par le dépositaire central Français (Euroclear France). Un billet de Trésorerie LVMH a un ICPG 0, autrement dit c'est de la merde et la BCE ne donne pas de cash contre ce titre, pas plus qu'Euroclear France ne donne du pouvoir d'achat intraday a son détenteur.

Pour ceux qui m'auront suivi jusque là, j'ajoute que la France est au top de ce qui se fait matière de clearing. Le Portugal, la Belgique et les Pays-Bas sont sur le point d'adopter notre plate-forme.

Vivement ESES et SP!

Tu nous parles technique là, oui, la machinerie est superbe. N'empeche que les buts sont horribles.

Techniquement, l'extermination de population, c'est une prouesse étonnante, néanmoins, perso, je ne crois pas que c'est bien.

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D'autre part j'ai lu (en diagonale) que certains s'étonnent du fait que la BCE demande de l'emprunt d'Etat en garantie de ses prets, en oubliant apparemment que c'est la pratique de marché, y compris entre simples intervenants sur le marché monétaire. Ca s'appelle de la pension livrée…

:icon_up:

Et oui, l'emprunt d'Etat Français est une meilleure garantie qu'un billet de trésorerie Leroy-Merlin…

:doigt:

Une meilleure garantie, oui bien sûr. A quoi ceci est-il censé répondre? On est censé trouver ça super chouette? Sauf que si c'est une bonne garantie, c'est parce que le remboursement du prêt est backé par la taxation. Une "machination", en voilà une. Acheter des bons d'Etat, c'est investir dans la taxation. Rien à voir avec "des actes capitalistes entre adultes consentants", pour reprendre les bons mots de Nozick.

La pratique du marché? Oui, c'est la pratique du "marché". Bienvenue dans le monde actuel, qui n'est pas celui du marché libre, du Droit. Faudrait peut-être se réveiller. Ce n'est pas parce qu'on parle de bourse, de marchés financiers, etc., que c'est le libéralisme, tout ça.

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Quel seraient les conséquences sur la politique de la BCE ou de la FED, si ces dernières étaient privatisées ? L'intérêt de leurs actionnaires ne serait surement pas dans de faire open-bar !

Si le monopole peut être politiquement préféré à une libre concurrence des émetteurs, il est parfaitement possible que l'Etat vende cette concession sur une certaine durée au plus offrant.

Cette situation était celle qui existait en France et ailleurs avant 1936 (plutôt même avant 1914), pourtant des crises bancaires ont régulièrement émaillé l'histoire économique…

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Quel seraient les conséquences sur la politique de la BCE ou de la FED, si ces dernières étaient privatisées ? L'intérêt de leurs actionnaires ne serait surement pas dans de faire open-bar !

La FED est déja privée. Si par privatisée tu veux dire dérégulé, alors ce serait open bar pour tout le monde est l'entreprise ferait fortune au dépend des détenteurs de monnaie.

Si le monopole peut être politiquement préféré à une libre concurrence des émetteurs, il est parfaitement possible que l'Etat vende cette concession sur une certaine durée au plus offrant.

Ce serait une catastrophe… tu donnes le droit a un acteur privé d'imprimer de l'argent à volonté. Pourquoi se priverait-il ? La raison pour laquelle la banque centrale ne crash pas la monnaie immédiatement c'est qu'elle a un mandat politique et limité.

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Je ne suis pas sur que l'intérêt d'un émetteur privé soit de faire guichet ouvert. Dans ce cas, ce qu'il vend (sa monnaie) perd de la valeur à mesure qu'elle est émise. Il ne pourra émettre qu'en fonction de l'appréciation de son "crédit" auprès des acteurs économiques. L'intérêt des actionnaires d'une telle banque est de maximiser la valeure actuelle de leurs flux futurs et n'adopteront pas une politique de court terme.

Ce mécanisme de concurrence entre émetteurs existe déjà. Les grande sbanques centrales ont des monopoles territoriaux dont les effets sont limités dans des marchés internationnaus ouverts. La baisse actuelle du sterling doit s'expliquer par l'emission trop généreuse (car pas guidée par des intérêts privés) de la Banque de sa gracieuse majestée à la suite des soucis immobiliers.

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Je ne suis pas sur que l'intérêt d'un émetteur privé soit de faire guichet ouvert. Dans ce cas, ce qu'il vend (sa monnaie) perd de la valeur à mesure qu'elle est émise. Il ne pourra émettre qu'en fonction de l'appréciation de son "crédit" auprès des acteurs économiques. L'intérêt des actionnaires d'une telle banque est de maximiser la valeure actuelle de leurs flux futurs et n'adopteront pas une politique de court terme.

Ce mécanisme de concurrence entre émetteurs existe déjà. Les grande sbanques centrales ont des monopoles territoriaux dont les effets sont limités dans des marchés internationnaus ouverts. La baisse actuelle du sterling doit s'expliquer par l'emission trop généreuse (car pas guidée par des intérêts privés) de la Banque de sa gracieuse majestée à la suite des soucis immobiliers.

effectivement, les banques centrales sont un peu en concurrence entre elles.

Néanmoins, elles ont un monopole légal territorial. Il m'est assez difficile de me faire payer en yens quand je bosse en France.

Si tu vois l'effet de la concurrence entre les banques centrales, et bien imagine ce que ça serait si les monopoles territoriaux sautaient. forcément, la concurrence serait plus effective, et la bonne monnaie chasserait la mauvaise.

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Il m'est assez difficile de me faire payer en yens quand je bosse en France.

Non, mais tu peux facilement changer tes francs légaux contre autre chose, du yen ou de l'or. D'ailleurs le monopole n'a jamais résisté à une planche à billets qui tourne à plein régime. Ainsi pendant la seconde guerre mondiale, la France a importé de l'or en provenance de Suisse (jusqu'en 1947 en fait) pour fuire l'inflation galopante.

La concurrence entre émetteurs induiraient des coûts (coûts de transaction essentiellement d'information sur les différents rapports et leurs perspectives) qui orienteraient probablement rapidement vers un nouveau monopole mais qui n'aurait pas été vendu. Les cas de concurrence entre monnaies sont nombreux dans l'histoire (notamment argent/or) et le plus souvent une seule monnaie s'impose. Dans le cadre du commerce internationnal, la concurrence existe et toujours une devise a dominé : thaller, livre, dollar.

Cette question de la concurrence entre émetteurs a été longuement et brillament débattue pendant le Second Empire, à l'occasion du renouvellement de la concession de la Banque de France et de la reprise de La Banque de Savoie par les Péreire à lors de l'annexion de la Savoie en 1860. Toutes les entreprises savoyardes voyaient leurs droits étendus à l'ensemble du pays. La BdF a donc du racheté, fort chèr, le droit d'émission de la Banque de Savoie.

Le grand (et réaliste) changement n'est pas, à mon avis, une hypothétique concurrence mais bien de vendre le monopole d'émission pour une certaine durée, en gros, le retour au système de la Banque de France d'avant 1914. Ce monopole doit être accompagné d'une totale liberté de circulation des capitaux pour pouvoir fuir facilement au cas où et donc maintenir la pression sur le concessionaire.

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Non, mais tu peux facilement changer tes francs légaux contre autre chose, du yen ou de l'or. D'ailleurs le monopole n'a jamais résisté à une planche à billets qui tourne à plein régime. Ainsi pendant la seconde guerre mondiale, la France a importé de l'or en provenance de Suisse (jusqu'en 1947 en fait) pour fuire l'inflation galopante.

La concurrence entre émetteurs induiraient des coûts (coûts de transaction essentiellement d'information sur les différents rapports et leurs perspectives) qui orienteraient probablement rapidement vers un nouveau monopole mais qui n'aurait pas été vendu. Les cas de concurrence entre monnaies sont nombreux dans l'histoire (notamment argent/or) et le plus souvent une seule monnaie s'impose. Dans le cadre du commerce internationnal, la concurrence existe et toujours une devise a dominé : thaller, livre, dollar.

Cette question de la concurrence entre émetteurs a été longuement et brillament débattue pendant le Second Empire, à l'occasion du renouvellement de la concession de la Banque de France et de la reprise de La Banque de Savoie par les Péreire à lors de l'annexion de la Savoie en 1860. Toutes les entreprises savoyardes voyaient leurs droits étendus à l'ensemble du pays. La BdF a donc du racheté, fort chèr, le droit d'émission de la Banque de Savoie.

Le grand (et réaliste) changement n'est pas, à mon avis, une hypothétique concurrence mais bien de vendre le monopole d'émission pour une certaine durée, en gros, le retour au système de la Banque de France d'avant 1914. Ce monopole doit être accompagné d'une totale liberté de circulation des capitaux pour pouvoir fuir facilement au cas où et donc maintenir la pression sur le concessionaire.

Le fait d'avoir tel ou telle monnaie, c'est une chose. Mais le fait d'avoir des contrats en une monnaie en est une autre.

Je pense qu'il est interdit d'avoir un contrat de travail dans une monnaie étrangère.

Tu défends un monopole privé, moi, je défend le marché libre, grosse nuance en effet.

Et plus concrètement, personnellement, une monnaie papier, pour moi, c'est par définition une arnaque. Mais bon, chacun son opinion là dessus, et c'est aussi une raison pour avoir un marché libre, chacun verra bien ce qui émergera.

gold standard ! gold standard ! gold standard !

la monnaie or, ce n'est pas vraiment un monopole. Une banque ne peut pas en créer comme du papier monnaie. et n'importe qui peut faire des pièces d'or.

Le franc d'avant 1914, il était convertible en or, ainsi, même si la bdf pouvait créer du papier monnaie, comme il était convertible, elle ne pouvait pas faire l'open bar monétaire comme actuellement.

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Je ne suis pas sur qu'il soit interdit d'avoir un contrat de travail dans une monnaie étrangère mais ce n'est pas l'intérêt du résident français que d'être soumis à un tel risque de change.

Encore une fois, il semble que le marché libre dans le domaine monétaire ne peut mécaniquement exister que très peu de temps avant qu'un nouveau monopole s'impose. Donc autant le faire payer. Un autre exemple, il y a quantité de "pays" où la monnaie est libre et c'est toujours une seule devise qui s'impose dollar ou deutsch mark autrefois dans certains pays européens.

Dans le cahier des charges de cette concession, la convertibilité or est probablement nécessaire. Mais même avec une monnaie-or, le rôle d'un émetteur reste crucial : il cherche à offrir le plus de liquidité, au taux le plus élevé, possible sans entamer son crédit.

Gold Standard ne veut pas dire le retour aux pièces d'or pour réaliser les transactions, ce serait une terrible régression que de contingenter la croissance économique à celle du stock d'or. L'existence d'un émetteur de papier (ou plutôt de lignes informatiques aujourd'hui) est bénéfique.

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Je ne suis pas sur qu'il soit interdit d'avoir un contrat de travail dans une monnaie étrangère mais ce n'est pas l'intérêt du résident français que d'être soumis à un tel risque de change.

Tu seras taxé sur tes "benefices" si la monnaie de reference est devaluee par rapport a la monnaie que tu utilises.

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Tu seras taxé sur tes "benefices" si la monnaie de reference est devaluee par rapport a la monnaie que tu utilises.

Je comprends pas bien.

Si la monnaie de mon contrat baisse par rapport à celle de mes dépenses, j'ai perdu (mon impôt sur le revenu baisse, de manière plus ou moins linéaire) : c'est le risque de change.

Si elle monte, je suis gagnant et sans taxe (pas de plus value, seulement un impôt sur le revenu supplémentaire car le revenu est supérieur). Les marchés des changes étant parmi les plus efficients, il est impossible de tirer profit des variations. Il est seulement possible de subir ce risque. Ce risque a un coût celui que nombre d'entreprises payent pour ne pas le porter. Mon intérêt est bien d'être payé dans la devise de mes dépenses.

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Gold Standard ne veut pas dire le retour aux pièces d'or pour réaliser les transactions, ce serait une terrible régression que de contingenter la croissance économique à celle du stock d'or.

Pourquoi une régression?

L'existence d'un émetteur de papier (ou plutôt de lignes informatiques aujourd'hui) est bénéfique.

Au passage, on peut bien avoir un vrai étalon or avec réserves bancaires à 100% (pas de création monétaire en dehors des découvertes d'or) et du papier ou tout outil électronique servant de substitut monétaire. Tant que ce sont de vrais substituts (représentants des poids d'or), on est toujours en étalon-or.

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C'est, il me semble, une régression car, à vitesse de circulation de la monnaie inchangée, la croissance économique est bridée. Si le nombre de biens et services produits augmente, il faut que leurs prix baissent pour pouvoir être échangés avec le même stock de monnaie.

A l'inverse, le fait que la monnaie disponible augmente uniquement lors des découvertes d'or provoque mécaniquement l'inflation : les biens et services produits n'ont pas augmenté, il y a plus d'argent donc leurs prix montent.

Ces ajustements des prix à la baisse ou à la hausse ont probablement un cout.

Pour me contredire, c'est normal que la hausse de la production, par une hausse de la productivité, se traduise par une baisse de prix.

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C'est, il me semble, une régression car, à vitesse de circulation de la monnaie inchangée, la croissance économique est bridée. Si le nombre de biens et services produits augmente, il faut que leurs prix baissent pour pouvoir être échangés avec le même stock de monnaie.

A l'inverse, le fait que la monnaie disponible augmente uniquement lors des découvertes d'or provoque mécaniquement l'inflation : les biens et services produits n'ont pas augmenté, il y a plus d'argent donc leurs prix montent.

Ces ajustements des prix à la baisse ou à la hausse ont probablement un cout.

Pour me contredire, c'est normal que la hausse de la production, par une hausse de la productivité, se traduise par une baisse de prix.

Voilà, rien n'empêche les prix de baisser, rien n'empêche la croissance de se réaliser avec un stock de monnaie constant, pour autant que je sache. Au dix-neuvième, le "cours normal des choses" était croissance et baisse de prix en conséquence.

Sinon, pas le temps d'arguer là-dessus maintenant, mais la "vitesse de circulation de la monnaie" me semble être un concept des plus fumeux. En tout cas, je ne vois pas pourquoi la croissance économique serait bridé parce que le stock de monnaie n'augmente pas.

PS: oui, les découvertes d'or ont tendance à faire monter les prix dans un système d'étalon or, bien sûr.

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[…] En tout cas, je ne vois pas pourquoi la croissance économique serait bridé parce que le stock de monnaie n'augmente pas. […]

Ca me fait penser à un argument que j'ai récemment forgé et qui va dans ce sens là. Dans la mesure où les agents économiques anticipent, entre autres, la variation de stock de monnaie, la seule relation qu'il peut y avoir entre inflation et croissance, c'est que ce n'est pas l'inflation, mais une accélération de l'inflation qui provoque une poussée de croissance (poussée qui ne sera forcément que bullesque et temporaire, comme on le sait), et qu'un ralentissement de l'inflation va freiner la croissance de court terme. Donc, on peut considérer que le cas idéal est le cas où l'inflation est constante (cf. l'idée friedmanienne de MM à croissance constante).

Quel peut être, alors, une situation optimale ? J'ai dans l'idée que cet optimal va nécessiter une information assez poussée des acteurs économiques, histoire que ces derniers puissent faire de bonnes prévisions. Et j'ai dans l'idée que plusieurs compagnies minières seront largement plus fiables qu'une banque centrale. :icon_up:

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Je ne suis pas sur que l'intérêt d'un émetteur privé soit de faire guichet ouvert. Dans ce cas, ce qu'il vend (sa monnaie) perd de la valeur à mesure qu'elle est émise. Il ne pourra émettre qu'en fonction de l'appréciation de son "crédit" auprès des acteurs économiques. L'intérêt des actionnaires d'une telle banque est de maximiser la valeure actuelle de leurs flux futurs et n'adopteront pas une politique de court terme.

Ce mécanisme de concurrence entre émetteurs existe déjà. Les grande sbanques centrales ont des monopoles territoriaux dont les effets sont limités dans des marchés internationnaus ouverts. La baisse actuelle du sterling doit s'expliquer par l'emission trop généreuse (car pas guidée par des intérêts privés) de la Banque de sa gracieuse majestée à la suite des soucis immobiliers.

cet emetteur privé ne pratiquera peut-être pas une politique inflationniste comme celle du zimbabwe, mais il ne se privera pas pour profiter de sa situation de monopole légal. Sinon certes les banques centrales sont un peu en concurrence, mais de toute façon il n'existe pas plus de monopole parfait que de  concurrence parfaite, seulement une concurrence plus ou moins bridée selon la législation (et d'autres facteurs inhérents au marché),  induisant des rentes plus ou moins grandes. Et le marché libre de la production monétaire est une situation de concurrence (beaucoup) plus grande que celle du monopole territoriale.

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Dans la mesure où les agents économiques anticipent, entre autres, la variation de stock de monnaie, la seule relation qu'il peut y avoir entre inflation et croissance, c'est que ce n'est pas l'inflation, mais une accélération de l'inflation qui provoque une poussée de croissance (poussée qui ne sera forcément que bullesque et temporaire, comme on le sait), et qu'un ralentissement de l'inflation va freiner la croissance de court terme. Donc, on peut considérer que le cas idéal est le cas où l'inflation est constante (cf. l'idée friedmanienne de MM à croissance constante).

J'ai beau relire plusieurs fois, je ne comprends pas ton argument.

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Ca me fait penser à un argument que j'ai récemment forgé et qui va dans ce sens là. Dans la mesure où les agents économiques anticipent, entre autres, la variation de stock de monnaie, la seule relation qu'il peut y avoir entre inflation et croissance, c'est que ce n'est pas l'inflation, mais une accélération de l'inflation qui provoque une poussée de croissance (poussée qui ne sera forcément que bullesque et temporaire, comme on le sait), et qu'un ralentissement de l'inflation va freiner la croissance de court terme. Donc, on peut considérer que le cas idéal est le cas où l'inflation est constante (cf. l'idée friedmanienne de MM à croissance constante).

Quel peut être, alors, une situation optimale ? J'ai dans l'idée que cet optimal va nécessiter une information assez poussée des acteurs économiques, histoire que ces derniers puissent faire de bonnes prévisions. Et j'ai dans l'idée que plusieurs compagnies minières seront largement plus fiables qu'une banque centrale. :icon_up:

Si ce que tu dis c'est que c'est qu'une inflation plus forte qu'anticipée pourra fausser les décisions des agents et avoir des conséquences réelles, et que si les individus anticipent que l'inflation sera la même qu'à la période précédente, alors effectivement c'est l'accroissement d'inflation qui doit être prise en compte. Et ça n'est pas étonnant que tu retombes sur la proposition de Friedman puisque si je me souviens bien c'est l'idée d'anticipation adaptative et de lien avec la courbe de Phillips qu'il a développé.

Mais alors si on recherche une croissance constante de la masse monétaire pourquoi ne pas simplement retenir une croissance nulle?

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Si ce que tu dis c'est que c'est qu'une inflation plus forte qu'anticipée pourra fausser les décisions des agents et avoir des conséquences réelles, et que si les individus anticipent que l'inflation sera la même qu'à la période précédente, alors effectivement c'est l'accroissement d'inflation qui doit être prise en compte. Et ça n'est pas étonnant que tu retombes sur la proposition de Friedman puisque si je me souviens bien c'est l'idée d'anticipation adaptative et de lien avec la courbe de Phillips qu'il a développé.

Mais alors si on recherche une croissance constante de la masse monétaire pourquoi ne pas simplement retenir une croissance nulle?

Il y a un problème là dedans, la hausse des prix n'est pas uniforme, du simple fait que l'injection de monnaie ne se fait pas par hélicoptère, mais par le crédit.

Donc l'anticipation de "l'inflation", c'est un peu dur d'autant plus que vu que l'on a chacun des dépenses ou investissements différents, ça implique que l'on a chacun une "inflation" différente. Et ça va varier dans des proportions étonnantes selon les profils.

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J'ai beau relire plusieurs fois, je ne comprends pas ton argument.

Ce que tu as cité était la préparation du terrain. L'argument, c'est les deux lignes suivantes : la transparence des compagnies minières (comme de toute industrie "concrète") permet aux acteurs de mieux anticiper et s'adapter aux évolutions de la masse monétaire qu'un cartel légal de banques menées par une BC discrétionnaire.

Mais alors si on recherche une croissance constante de la masse monétaire pourquoi ne pas simplement retenir une croissance nulle?

C'est en effet le pépin dans l'argument de Friedman. Je vois comment, psychologiquement, il en est arrivé là, mais c'est vrai que c'est un peu arbitraire.

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Ce que tu as cité était la préparation du terrain. L'argument, c'est les deux lignes suivantes : la transparence des compagnies minières (comme de toute industrie "concrète") permet aux acteurs de mieux anticiper et s'adapter aux évolutions de la masse monétaire qu'un cartel légal de banques menées par une BC discrétionnaire.

Mais si le critère est la facilité pour les acteurs d'anticiper grâce à un comportement crédible de ceux qui émettent la monnaie, ça n'a pas spécialement quelque chose à voir avec une croissance constante de la masse monétaire. Ca pourrait être compatible avec n'importe quelle croissance, décroissance ou stabilité de la masse monétaire, tant que la règle choisie est établie et crédible.

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Invité jabial

Anticipée, l'inflation est plus une nuisance qu'une arnaque, mais la contrer reste un coût qui aurait pu être consacré à autre chose. Donc, même constante, l'inflation est une nuisance et doit être combattue, du moins tant que la monnaie est monopolistique. Avec des monnaies libres, par contre, que chacun mène la politique qu'il veut en toute transparence et que le meilleur gagne.

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Mais si le critère est la facilité pour les acteurs d'anticiper grâce à un comportement crédible de ceux qui émettent la monnaie, ça n'a pas spécialement quelque chose à voir avec une croissance constante de la masse monétaire. Ca pourrait être compatible avec n'importe quelle croissance, décroissance ou stabilité de la masse monétaire, tant que la règle choisie est établie et crédible.

Parfaitement. Sauf qu'un organisme qui a le pouvoir de créer le produit qu'il vend d'un simple jeu d'écritures comptables a très peu de chances de respecter au quart de poil une règle prévue d'avance. Qui plus est, le besoin d'une règle d'évolution, quelle qu'elle soit, n'est présent qu'en cas de monnaie fiat. A contrario, en étalon métallique, il faut extraire un matériau, ce qui limite l'incitation à la "gestion créative" (sans toutefois l'éliminer), et les données fournies par les compagnies minières sont sans nul doute plus crédibles que la déclaration finale d'un organisme en monopole légal dont on ne connait pas le contenu précis des réunions. :icon_up:

(Je passe à dessein sur la question qui tue : n% de croissance de quelle masse monétaire ???)

A la limite, et supposant qu'une règle d'évolution friedmanienne (+n% chaque année) puisse exister de manière crédible, j'ai tendance à croire que l'étalon-or sera plus souple qu'une règle d'évolution fixe à la Friedman : si le prix du métal précieux sur lequel se base la monnaie grimpe subitement (que la pénurie soit due à l'offre ou à la demande), un trade-off se fera, incitant les producteurs à augmenter leur production, réduisant les usages alternatifs dudit métal (dans un cas extrême, on pourrait même fondre des bijoux, par exemple), et tendant ainsi à équilibrer le prix de la monnaie. Avec une règle fixe, ce serait impossible, rendant le système paradoxalement moins stable car supprimant un système de contre-poids.

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