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Les taxes sont en France à l'image de notre président : on a tous les jours un truc nouveau à se mettre sous la dent. Pour cette semaine on commence fort avec une taxe sur les hôtels 4*.

PARIS, 21 jan 2008 (AFP) - La ministre de la Culture, Christine Albanel, envisage de créer une taxe sur les nuits d’hôtels afin de financer la restauration du patrimoine français, affirme Le Figaro lundi.

Selon la ministre, qui prévoit une "contribution de deux euros" par nuitée dans les établissements d’un standing au moins égal à quatre étoiles, "il existe un lien naturel entre le tourisme et le patrimoine". "Il y a une vraie logique de financement. Près de 70% de la clientèle de ces établissements sont des étrangers, dont bien souvent la visite est en lien avec notre patrimoine", déclare Christine Albanel, ajoutant que "deux euros, c’est la moitié du coût d’un soda pris dans le minibar de la chambre". Cette taxe rapporterait près de 50 millions d’euros, estime le quotidien. D’autres idées avancées pour financer la restauration du patrimoine vont d’un prélèvement sur les jeux de loterie à une contribution des casinos, calculée au pro-rata du chiffre d’affaires, d’après Le Figaro La ministre de la Culture évalue à environ 170.000 le nombre d’emplois indirects qui tirent profit de la mise en valeur et de l’exploitation du patrimoine.

On reste comme d'habitude confondu devant la profondeur de la réflexion taxophile de la ministre. Ca se passe en deux temps, trois mouvements : temps 1, trouver un vague lien : "il existe un lien naturel entre le tourisme et le patrimoine" ; temps 2, en déduire une application taxienne : "Il y a une vraie logique de financement". Mouvement 1, c'est pas grand chose : "deux euros, c’est la moitié du coût d’un soda pris dans le minibar de la chambre" ; mouvement 2, mais paradoxalement ça résout les problèmes de financement : "Cette taxe rapporterait près de 50 millions d’euros" ; mouvement 3, préparer la future taxogénie : "D’autres idées avancées pour financer la restauration du patrimoine vont d’un …. (surprise) prélèvement … "

La petite couche de xénophobie (ce sont les étranger à 70% qui paieront) ajoutant une touche artistique de la plus haute finesse à la construction de ce glorieux mouvement de la pensée Fraônçaise.

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Les conséquences vont être les suivantes :

- échapper à la classification 4 étoiles

- diminution des prestations offertes

- diminution du nombre d'étrangers venant faire du tourisme

- diminution de la réputation de la française

- le compteur du degré de socialisme en France continue de s'incrémenter

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J'ai compris, ils se sont demandé quoi taxer.

Ils ont repéré un truc qui marchait bien en france, le tourisme.

D'ou la taxe sur les avions et sur les hotels.

Je suis sur qu'il va y avoir de nouvelles taxes sur le tourisme.

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Cette course à l'ajout de taxes ne s'arrêtera-t-elle donc jamais ? L'argument du " c'est une toute petite contribution " commence à bien faire, on nous le ressort à chaque fois, les petits ruisseaux font les grandes rivières comme on dit. On va bientôt finir à 100 % de taxes et un État qui distribue les revenus sous forme d'aides.

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Faut pas non plus exagérer.

2 euros par nuit sur le prix de ce genre de chambres?

Conséquence zéro.

Les hôtels vont l'ajouter à la facture, c'est tout. Et les clients ne s'en rendront même pas compte.

faut pas exagérer, ok, mais faut bien le souligner. Une taxe de plus, par un gouvernement Sarko bien entendu. Il est évident que c'est la succession de taxes "indolores" qui finit par socialiser le pays toujours plus sans que les gens puissent vraiment dire pourquoi. Tout le monde oublie ces putains de taxes, c'est déprimant… :icon_up: . Et ce sera pas conséquence zéro, ce sera peut-être 0,00001 mais à force…

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Tu sais bien que je suis le premier à déplorer la taxation, surtout que toute taxe commence comme ça et finit à 70,8%.

Par contre, ce qui est excessif est insignifiant et que j'inquiète du caractère contre-productif de prévisions qui, pour ces montants, ne peuvent en aucun cas se vérifier dans les faits.

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Tu sais bien que je suis le premier à déplorer la taxation, surtout que toute taxe commence comme ça et finit à 70,8%.

Par contre, ce qui est excessif est insignifiant et que j'inquiète du caractère contre-productif de prévisions qui, pour ces montants, ne peuvent en aucun cas se vérifier dans les faits.

Effectivement c'était plus le principe que les effets concrets qui me faisait réagir : dans la brève de la ministre on a un concentré d'étatisme mielleux le tout accompagné de justifications capillotractées. En moins de 5 lignes je trouve ça fort dans son genre !

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Faut pas non plus exagérer.

2 euros par nuit sur le prix de ce genre de chambres?

Conséquence zéro.

Les hôtels vont l'ajouter à la facture, c'est tout. Et les clients ne s'en rendront même pas compte.

à 100€ la nuit, c'est 2% du chiffre d'affaire quand même !

Reporté sur les clients… probable, et si ceux-ci ne le remarquent pas , l'état ne se privera pas de l'augmenter jusqu'à ce qu'il le sentent, mais pas trop, pour maximiser le racket.

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Faut pas non plus exagérer.

2 euros par nuit sur le prix de ce genre de chambres?

Conséquence zéro.

Les hôtels vont l'ajouter à la facture, c'est tout. Et les clients ne s'en rendront même pas compte.

Non jabial! Les hôtels ne vont pas l'ajouter à la facture. Cette taxe ne sera pas payée par les clients mais bien par les hôteliers!

vous devriez peut être réviser votre vision de prix.

http://www.0800paris-hotels.com/index_fr.asp?pub=h2e

Désolé mais tu es complètement à côté de la plaque bastiat.

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Invité Arn0

Plus exactement la taxe sera supportée par les clients et les hôteliers, la répartition de la charge dépendra de l'élasticité-prix de la demande en chambre d'hôtel quatre étoiles.

Je présume donc que, contrairement à la TVA où il est difficile d'avoir recours à des biens de substitution non taxé (vu qu'il s'agit d'une taxe générale), il est assez facile de choisir un hôtel trois étoiles à la place d'un quatre étoiles donc assez difficile pour les hôteliers de faire payer la taxe à leur client. Mais ce n'est qu'une présomption, l'effet réel n'est pas facile à estimer.

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Plus exactement la taxe sera supportée par les clients et les hôteliers, la répartition de la charge se faisant en fonction de l'élasticité-prix de la demande en chambre d'hôtel quatre étoiles.

Explicite ton raisonnement. Un vendeur fixe son prix par rapport à ce qu'il va gagner le plus en fonction de l'offre et de la demande. Exemple, si le Meurice met sa meilleure suite à 15 000 euros la nuit c'est parce qu'il estime qu'à ce prix, en fonction de la demande, il gagnera le plus possible. Il estime que même si il y a de la demande à un prix supérieur, la quantité diminuera et donc qu'au final il gagnera moins. Des lors, le prix qu'il a fixé est pour lui le prix optimal.

Maintenant si l'Etat veut lui voler 2 euros par chambre, le prix optimal estimé par l'hôtelier restant le même (car l'offre et la demande n'ont pas changé), l'hôtelier affichera toujours la suite à 15 000 euros.

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Invité Arn0
Il estime que même si il y a de la demande à un prix supérieur, la quantité diminuera et donc qu'au final il gagnera moins. Des lors, le prix qu'il a fixé est pour lui le prix optimal.
La quantité diminuera dans la mesure où le client peut aller voir ailleurs. Cela dépend donc de la capacité (et de l'intérêt) des autres à faire moins cher que lui, capacité sur laquelle la taxe influe nécessairement. Evidemment avec une taxe de deux euros sur quinze mille l'effet n'est pas très sensible.

Il y a ces articles sur l'incidence fiscale : http://www.ecopublix.eu/2007/09/qui-paie-les-impts.html et http://libertesreelles.free.fr/spip.php?article102

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http://blog.ronez.net/?p=779

La Taxe à la con (TALC)

…tout ça pour poursuivre la série des acronymes à la con.

Les gens qui s’occupent du destin de ce pays ont trouvé un truc pour financer leur politique sans augmenter les impôts : les prélèvements forfaitaires au jugé, appelés également "taxes à la con" (TALC).

L’exemple du jour : la taxe sur les hotels pour financer le patrimoine. Dans le même genre, on a eu aussi la taxe sur Internet pour financer la télé publique. Dans le registre encore plus clownesque, on avait eu aussi il y a longtemps la suppression de la Pentecôte pour financer les vieux.

Alors que la gauche a depuis longtemps decrêté son monopole sur les charges sociales et les impots, la droite est en train de faire de la TALC une vraie spécialité. Il est vrai que taxer la consommation est organiquement une vraie politique de droite. Pourquoi ? Parce-que la taxe s’exerce sans rapport avec les revenus, et par définition pèse moins sur les ménages à fort revenus que chez les pauvres (enfin presque : elle part de l’idée primaire que les trucs chers sont achetés par des gens riches, et que plus l’objet est cher donc plus la taxe est importante, donc c’est progressif, vous me suivez? ).

C’est d’ailleurs pourquoi le gouvernement, après des amnisties fiscales, des plafonnements, des baisses de seuil d’impots, etc. tente de nous ramener sur le tapis une hausse de TVA (appelée putassiérement "sociale"). Et que croyez vous que ce soit, le "T" de TVA ?

Le cahier des charges d’une bonne Taxe à la con (TALC):

- elle doit être affectée précisément à un truc, et plutôt à une bonne cause (les vieux, les malades, les bouilleurs de cru, les chefs d’oeuvre en péril, Patrick de Carolis, etc.)

- elle doit porter sur un secteur en rapport, même ténu, avec le sujet. Au besoin, on fera appel à un postulat arbitraire bidon (les gens qui profitent des monuments historiques vont dans les hotels, ceux qui ont Internet regardent des émissions avec, etc.)

- elle doit être "infinitésimale" (en gros, quelques piécettes par rapport au service ou bien sur lequel elle s’exerce). Au niveau macro-économique, c’est toujours moins de pouvoir d’achat, mais l’électeur, lui, ne voit pas la différence.

- elle doit être temporaire (au moins les 25 premières années)

Je me permet donc de venir au secours du gouvernement qui s’évertue à la quadrature du cercle fiscale pour lui suggérer des nouvelles idées de taxes :

- une taxe sur le PQ et le Canard WC pour financer le retraitement des eaux usées

- une taxe sur le fromage, le beurre et la charcuterie pour financer la lutte sur les maladies coronariennes

- une taxe sur les sodas, pour financer la lutte contre les alcools qui y sont mélangés

- une taxe sur les costards bien coupés pour financer ceux de Nicolas Sarkozy

- une taxe sur les idées pour financer les honoraires de consultants de son gouvernement

Si vous avez des idées, vous pouvez exercer votre mauvais esprit plus bas dans les commentaires…

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Explicite ton raisonnement. Un vendeur fixe son prix par rapport à ce qu'il va gagner le plus en fonction de l'offre et de la demande. Exemple, si le Meurice met sa meilleure suite à 15 000 euros la nuit c'est parce qu'il estime qu'à ce prix, en fonction de la demande, il gagnera le plus possible. Il estime que même si il y a de la demande à un prix supérieur, la quantité diminuera et donc qu'au final il gagnera moins. Des lors, le prix qu'il a fixé est pour lui le prix optimal.

Maintenant si l'Etat veut lui voler 2 euros par chambre, le prix optimal estimé par l'hôtelier restant le même (car l'offre et la demande n'ont pas changé), l'hôtelier affichera toujours la suite à 15 000 euros.

Il semble logique que l'offre hôtelière est plus inélastique que la demande (mais de combien ?).

ce serait donc effectivement soit également reparti, soit plutôt payé par l'hôtelier.

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Désolé mais tu es complètement à côté de la plaque bastiat.

Je ne vois pas pourquoi bastiat serait à côté de la plaque.

Il disait que 2E sur 100 E, ça fait 2%, à comparer au taux de marge moyen dans l'hôtellerie actuellement.

Certains lui ont répondu que le 4* à 100E ça n'existait pas.

Et… notre ami bastiat a sorti une page d'hôtels avec des 4* plus ou moins discount présentant des nuits à 90 E, voilà.

Je dirai donc que bastiat est tout à fait pertinent.

De plus, bastiat a raison de souligner l'aspect dynamique du processus de taxation, plutôt que son seul aspect statique:

Une taxe commence toujours petit, puis elle est montée jusqu'à obtenir un niveau de protestation "juste supportable politiquement".

Voilà comment les vampires technocrates procèdent.

On peut même supposer qu'une fois la taxe amenée à son taux max, il y aura fuite partielle du marché vers le 3*

On devrait alors voir la taxe descendre aussi sur cette catégorie, peut-être même avec un taux différent (toujours la progressivité…)

Tu as raison sur un point: ce sont bien les hôteliers qui paieront l'essentiel de la taxe:

On peut en effet raisonnablement supposer que la demande de nuits d'hôtel est un bien plus élastique par rapport au prix, que l'offre hôtelière ne l'est. (dans un hôtel il y a n chambres, pas n-1 ni n+1, et changer n requiert des travaux: l'offre est plutôt rigide)

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De plus, bastiat a raison de souligner l'aspect dynamique du processus de taxation, plutôt que son seul aspect statique:

Une taxe commence toujours petit, puis elle est montée jusqu'à obtenir un niveau de protestation "juste supportable politiquement".

Voilà comment les vampires technocrates procèdent.

On peut même supposer qu'une fois la taxe amenée à son taux max, il y aura fuite partielle du marché vers le 3*

On devrait alors voir la taxe descendre aussi sur cette catégorie, peut-être même avec un taux différent (toujours la progressivité…

Et oui a bien des égards la vie des taxes est semblable à celles des humains post-modernes : elle commence sa vie toute petite, pleine d'illusions sur le monde et comment le rendre meilleur. Et puis le temps passant elle grossit plus qu'elle ne grandit, il lui arrive de changer de nom voir de s'acoquiner avec d'autres. Elle ne se souvient plus que la vie pourrait avoir un sens mais est submergée par le matérialisme ambiant : toujours plus.

L'obésité fiscale nous guette, l'infarctus du marché du travail et le cancer de l'interventionisme seront ses symptômes les moins néfastes.

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