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J’ai vu The Hunger (le film de 1983 avec Catherine Deneuve et David Bowie - et Bauhaus). Le film a plein de défauts, mais j’ai appris quelque chose sur moi même en comprenant que je n’aurais pas pu ne pas l’aimer. 

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il y a une heure, Kassad a dit :

Alors, il a les archétypes corrects ?

 

C'est à dire?

 

Citation

C'est American Psycho revu et corrigé par LVT ?

 

Il y a des ressemblances voire des citations, mais c'est quand même assez différent (le profil du personnage principal, le cadre, le fait que le film soit à tiroir du point de vue des genres, des retournements, c'est moins concentré que du American Psycho).

 

Les forces du film sont 1) la transgression et 2) l'inventivité. 1) LVT est vraiment un shock rocker, il ne se refuse rien et il pousse la perversion à faire rire des pires atrocités. Un grand nombre de personne a quitté la salle quand je l'ai vu et tu entendais les gens rire en disant "oh non, non non", tu sentais que chacun avait son seuil, et sotirtait quand ce seuil serait dépassé. 2) Sur la fin du film ça part vraiment très loin et on a ce côté "ça aurait pu être fini mais maintenant on comprend que c'est no limit, voyons ce qu'il va nous sortir.

 

Ensuite je ne connais pas bien LVT je n'ai vu que Nymphomaniac et celui là. Je n'ai pas adoré Nymphomaniac, et cinématographiquement je trouvais ça bordélique. Dans celui là, LVT continue à faire beaucoup de collage, des changements de format, le "lulz" graphique, je trouve que ça empêche de se former une impression du style du film.

 

Bref, ce mec est un troll de très haut niveau, je recommande le film qui est un des meilleurs que j'ai vu cette année malgré certaines réserves sur la forme - il faut dire que je suis peut-être excessivement formaliste et que de mon point de vue 2018 n'a pas été une très bonne année au cinéma...

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4 minutes ago, Anton_K said:

C'est à dire?

 

Le mâle fou furieux vs la femme civilisatrice en l'occurrence (mais bon c'était surtout un clin d'œil  aux discussions sur les monomythes (oui au pluriel c'est marrant) et archétypes au cinéma et leurs transformations wokiennes).

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Il y a 11 heures, Anton_K a dit :

J’ai vu The Hunger (le film de 1983 avec Catherine Deneuve et David Bowie - et Bauhaus). Le film a plein de défauts, mais j’ai appris quelque chose sur moi même en comprenant que je n’aurais pas pu ne pas l’aimer. 

C'est... cryptique. Tu veux nous en dire davantage ?

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il y a une heure, Kassad a dit :

Le mâle fou furieux vs la femme civilisatrice en l'occurrence (mais bon c'était surtout un clin d'œil  aux discussions sur les monomythes (oui au pluriel c'est marrant) et archétypes au cinéma et leurs transformations wokiennes).

 

Non je ne pense pas que ça entre bien dans ce cadre. Je ne connais pas si bien LVT mais de ce qu'on m'en dit (madame, dont c'est le cinéaste vivant favori, m'en parle très souvent), je n'ai pas l'impression que les femmes (qui étaient, je crois, les protagonistes de tous ses films avant celui-là) soient des figures civilisatrices. Mon impression est qu'elles sont plutôt des figures de l'individu face à la tyrannie du groupe (je me demande si ce n'est pas récurrent dans le cinéma scandinave d'ailleurs), laquelle se manifeste principalement par les sévices sexuels. Il n'est surement pas anodin que cette fois le personnage principal soit un homme qui tue des femmes : il y a un passage à ce sujet où quelqu'un demande au personnage pourquoi il ne tuait que des femmes, et il répond qu'il ne tuait pas que des femmes mais que c'est ce qu'il préférait parce qu'elles sont des victimes "plus coopérative". Donc LVT se représente lui même en tueur de femmes, et ce qu'on voit dans ce film est une parodie de la cruauté de ses propres films. Le rapport entre les femmes et les hommes dans ses films serait plutôt celui entre le loup et l'agneau, avec en plus la problématique du consentement éventuel de l'agneau à être mangé, du bouc émissaire à être sacrifié par la groupe, etc.

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il y a 58 minutes, Rincevent a dit :

C'est... cryptique. Tu veux nous en dire davantage ?

 

Disons que je pensais avoir conjuré ma sensibilité romantique d'ado gothique, mais si tu me parles de promesse de jeunesse et d'amour éternels qui se transforment en solitude de la tombe et pourrissement sans fin, et que tu ajoutes à ça une romance saphique impliquant une Catherine Deneuve à lunettes noires, je baisse ma garde et je pardonne plus que ne devrait le permettre le goût cinématographique que j'aurais pensé avoir développé depuis.

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Bon sinon l'autre jour je suis allé voir le film d'animation autour de Spider Man. Très très bon film, très bon boulot graphique, très bon scénar, très bonnes idées, bref que du bon.

Ça change de l'écrasante moyenne de la prod US en animation, on tient quelque chose de plus ado-jeune adulte niveau cœur de cible que le dreamworks/disney/pixar lambda qui vise plutôt les plus jeunes, (et je dis ça j'admire pixar hein) et l'univers des super-héros est ici très bien exploité et exploré (alors que les films marvel étaient depuis longtemps en sur-saturation à mon avis).

En plus, tu te marre bien parce que les vannes sont bonnes.

 

Bref, je le recommande.

  • Yea 1
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Oui, je l'ai vu, il est pas mal en effet.

 

Sinon, vous avez Edmond : un film sur Edmond Rostand romançant l'écriture de Cyrano de Bergerac. Très au-dessus de ce que font les comédies françaises habituelles.

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On 1/13/2019 at 3:27 PM, Alchimi said:

Bon sinon l'autre jour je suis allé voir le film d'animation autour de Spider Man. Très très bon film, très bon boulot graphique, très bon scénar, très bonnes idées, bref que du bon.

Ça change de l'écrasante moyenne de la prod US en animation, on tient quelque chose de plus ado-jeune adulte niveau cœur de cible que le dreamworks/disney/pixar lambda qui vise plutôt les plus jeunes, (et je dis ça j'admire pixar hein) et l'univers des super-héros est ici très bien exploité et exploré (alors que les films marvel étaient depuis longtemps en sur-saturation à mon avis). 

En plus, tu te marre bien parce que les vannes sont bonnes. 

 

Bref, je le recommande. 

I beg to differ. J'ai trouvé trop poussé la mise en abyme : c'en est presque à un point où c'est la seule chose qui ressort du scénario, c'est juste une mise en abyme elle même en abyme (avec les univers multiples). C'est presque une construction mécanique, je ne trouve pas que ça sorte de la sur-saturation que tu évoquais mais plutôt que c'en est le point ultime.

 

Après c'est exactement ce film qui m'a fait penser aux SJWisme dans la culture. C'est caricatural à souhait. Tellement que ça fait sortir de l'ambiance (car ça induit des réflexions du type : non mais quand même ils vont pas faire ça...ah ben si), une sorte de pub géante.

 

Sinon il y a clairement un parti pris esthétique intéressant.

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Le 13/01/2019 à 13:57, Anton_K a dit :

 

Disons que je pensais avoir conjuré ma sensibilité romantique d'ado gothique, mais si tu me parles de promesse de jeunesse et d'amour éternels qui se transforment en solitude de la tombe et pourrissement sans fin, et que tu ajoutes à ça une romance saphique impliquant une Catherine Deneuve à lunettes noires, je baisse ma garde et je pardonne plus que ne devrait le permettre le goût cinématographique que j'aurais pensé avoir développé depuis.

Embrasse ta persona maléfique et jouit de ton mauvais goût

 

 

Le spider man m'avait l'air pourri mais tout ceux qui m'en on parlé m'ont dit qu'il était top. 

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2 hours ago, Bézoukhov said:

C'est parce que c'est une adaptation de pièce de théâtre :) .

 

La pièce est bonne en tout cas. Mais du même metteur en scène, j'ai préféré 'Le porteur d'histoires' qui m'avait vraiment épaté.

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Il y a 2 heures, NoName a dit :

Le spider man m'avait l'air pourri mais tout ceux qui m'en on parlé m'ont dit qu'il était top. 

Je confirme, il est très bien (même ses choix esthétiques très originaux passent au final assez bien). J'ai passé un si bon moment que j'ai réussi à mettre à part les sous-entendus SJW. :)

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Il y a 6 heures, Bézoukhov a dit :

C'est parce que c'est une adaptation de pièce de théâtre :) .

Et surtout que les meilleurs dialogues sont d'Edmond Rostand.

Je l'avais vu au festival de Sarlat en novembre dernier.

Les lycéens en classe de cinéma avaient adoré.

  • Yea 1
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Il y a 5 heures, Kassad a dit :

I beg to differ. J'ai trouvé trop poussé la mise en abyme

Juste avant de te répondre sur ce point, tu parles des différents épisodes de comics books?

 

Il y a 5 heures, Kassad a dit :

Après c'est exactement ce film qui m'a fait penser aux SJWisme dans la culture. C'est caricatural à souhait. Tellement que ça fait sortir de l'ambiance (car ça induit des réflexions du type : non mais quand même ils vont pas faire ça...ah ben si), une sorte de pub géante.

 

Il y a 3 heures, Rincevent a dit :

J'ai passé un si bon moment que j'ai réussi à mettre à part les sous-entendus SJW. :)

 

Franchement les sous-entendus SJW il y en peut être maximum un. (Plus précisément une réplique de dialogue). Et encore. Pour le reste je n'ai rien vu. Et pourtant je l'ai vu d'humeur maussade, j'étais dans l'humeur de trouver pleins de points à critiquer, et j'en suis ressorti avec la banane.

 

il y a 35 minutes, Dardanus a dit :

Et surtout que les meilleurs dialogues sont d'Edmond Rostand. 

J'avais repéré l'affiche, je me demandais si c'était un biopic... Je vais sans doute aller le voir, vu ce que vous en dites.

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Je n'ai pas le temps de donner une critique construite, mais les principaux points :

[unodieuxconnard]

  • La théorie selon laquelle n'importe qui peut être un super héro, il suffit juste de tomber sur le bon univers : blank slate hypothesis spotted. Normalement Spiderman il a rien demandé et ça lui tombe dessus, ce n'est pas un choix (il y a une espèce de contradiction interne au comics 'New Generation' d'ailleurs sur ce point). 
  • La famille minority olympics : le gamin il est latino et afro-américain, car juste l'un des deux ça suffisait pas (et attention hein ma fille me parle en espagnol et je lui répond en français : c'est pas que je suis contre le multiculturalisme mais là ça ne faisait pas naturel :) )...
  • Le mythe du garçon qui devient un homme ne peut passer que par un loser : un loser qui a tout laissé tomber (c'est l'homme qui a perdu sa masculinité toxique, qui a reçu la rédemption de son péché originel pas par le baptème mais par la loose) ? Je ne parle même pas de son père qui n'est qu'un archétype de personnage masculin idéal d'un point de vue "Harlequin".
  • Mais au final tout le monde retourne dans son monde hein, le multiculturalisme c'est bien, mais chacun reste bien chez lui sinon ça irait pas. C'est très exactement l'inverse du melting pot. Maintenant c'est la juxtaposition culturelle qui rend le monde meilleur...

[/unodieuxconnard]

 

 Pour la mise en abyme : les scénaristes ont vu deadpool et ont fait une version expurgée et caricaturée en même temps (chaque monde parallèle donnant la matière à une plongée supplémentaire).

 

  Après je peux accepter l'explication comme quoi je ne suis pas le coeur de cible de ce film.

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il y a 9 minutes, Kassad a dit :
  • La famille minority olympics : le gamin il est latino et afro-américain, car juste l'un des deux ça suffisait pas (et attention hein ma fille me parle en espagnol et je lui répond en français : c'est pas que je suis contre le multiculturalisme mais là ça ne faisait pas naturel :))...
  • Le mythe du garçon qui devient un homme ne peut passer que par un loser : un loser qui a tout laissé tomber (c'est l'homme qui a perdu sa masculinité toxique, qui a reçu la rédemption de son péché originel pas par le baptème mais par la loose) ?

J'aurais été parano, j'aurais ajouté : les seuls hommes blancs sont morts ou des losers attendant la mort. :lol:

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Bon alors là par contre je trouve que OC est un peu complétement à coté de la plaque. (Ce ne serait pas la première fois avec ses critiques). Sur à peu prés tout ces 4 points.

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11 minutes ago, Alchimi said:

Bon alors là par contre je trouve que OC est un peu complétement à coté de la plaque. (Ce ne serait pas la première fois avec ses critiques). Sur à peu prés tout ces 4 points.

C'est pas une citation mais un mode :) c'est ma critique à moi :D

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il y a 28 minutes, Kassad a dit :

La famille minority olympics : le gamin il est latino et afro-américain, car juste l'un des deux ça suffisait pas (et attention hein ma fille me parle en espagnol et je lui répond en français : c'est pas que je suis contre le multiculturalisme mais là ça ne faisait pas naturel :)

10% de la population new yorkaise est portoricaine.

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