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Un autre qui a une grande part dans son succès est Danny Elfman avec son klezmer symphonique allégé en trémolo.

:icon_up: +1, un petit génie celui-là. Vous connaissez son ancien groupe Oingo-Boingo ?

Tiens, pour revenir à Burton, quelqu'un a déjà vu son hommage animé à Vincent Price intitulé… Vincent ?

Oui, trés bon court métrage.

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Néanmoins, tomber dans l'extrême inverse et appliquer une même grille d'analyses à toutes les productions cinématographique n'a aucun sens.

Ah, mais je suis bien d'accord. C'est d'ailleurs ce que j'avais essayé d'expliquer dans le topic sur Harry Potter.

Exemple : une comédie burlesque doit être jugée en fonction de critères propres à ce genre (par exemple : la mécanique comique fonctionne-t-elle ? Le rythme est-il soutenu ?), mais qui n'en restent pas moins objectifs. Il est évident que d'autres critères seront mobilisés pour juger un Murnau ou un Welles, par exemple. Pour Lynch, le problème principal est qu'il joue au petit malin et que la plupart de ses films sont de pures distractions esthétiques gratuites.

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Néanmoins, tomber dans l'extrême inverse et appliquer une même grille d'analyses à toutes les productions cinématographique n'a aucun sens.

Pour prendre un exemple, comparer jazz et musique classique, est-ce que ça a un sens ? Et si oui, peut-on les comparer sur la base de même critères esthétiques ?… Dans le même genre, il me semble que Lucilio nous avait gratifier une fois d'une critique des séries télé en les comparant à des films de cinéma…

Eh bien, reprocher ici à Tim Burton ses "niaiseries adolescentes" est tellement trivial que c'est tomber totalement à côté des critiques qui pourraient lui être sérieusement adressées. De même quand on dit que Lynch est nul parce qu'il fait des films "intellectualisant" avec des scénarios alambiqués.

Ce point de vue assurément iconoclaste soulève bien des questions passionnantes. Par exemple, est-il possible de comparer les œuvres de Mozart écrites à Vienne à celles écrites à Salzbourg ? Est-il possible de comparer un film tourné en 16 mm à un autre tourné en 35 mm ? Est-il seulement possible de comparer un roman imprimé sur papier vergé à un autre imprimé sur papier Bible ? N'y a-t-il pas là des différences ontologiquement irréductibles qui rendent ces œuvres totalement divergentes et, partant, leur comparaison d'une trivialité et d'une absurdité totale ? Questions difficiles mais, j'en suis sûr, essentielles.

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N'est-il pas ?

Et dans le but d'éprouver immédiatement tes remarques judicieuses et narquoises, je propose de passer au crible de la critique universelle une œuvre de cinéma encensée par ailleurs par le centre d'observation cinématographie gadrélien (COCG) : Un héros très discret. La photo du niveau d'un téléfilm de France 3, le sens du rythme dans le montage qui ferait passer L'homme du Picardie pour un film d'action, le jeu d'acteur d'Albert Dupontel d'une finesse égale à celle d'un Gérard Depardieu, ainsi que la réalisation et la mise en scène dignes des meilleurs épisodes de Navarro nous conduisent à conclure qu'il s'agit d'une des pires croûtes que le cinéma français ait produite ses dernières années. Le fait qu'il soit néanmoins considéré comme un bon film par le COCG peut surprendre, sauf à considérer que les oeuvres gadréliennes n'ont de valeur qu'à l'aune des critères gadréliens.

J'estime quant à moi que toute oeuvre doit être comparée au Cri de Munch. En ce compris les oeuvres musicales, littéraires et cinématographiques, car après tout, l'art s'aborde par la raison, et se moque des divisions artificielles que les défenseurs de la médiocrité inventent pour défendre leurs bouses.

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N'est-ce pas ?

Et dans le but d'éprouver immédiatement tes remarques judicieuses et narquoises, je propose de passer au crible de la critique universelle une œuvre de cinéma encensée par ailleurs par le centre d'observation cinématographie gadrélien (COCG) : Un héros très discret. La photo du niveau d'un téléfilm de France 3, le sens du rythme dans le montage qui ferait passer L'homme du Picardie pour un film d'action, le jeu d'acteur d'Albert Dupontel d'une finesse égale à celle d'un Gérard Depardieu, ainsi que la réalisation et la mise en scène dignes des meilleurs épisodes de Navarro nous conduisent à conclure qu'il s'agit d'une des pires croûtes que le cinéma français ait produite ses dernières années. Le fait qu'il soit néanmoins considéré comme un bon film par le COCG peut surprendre, sauf à considérer que les oeuvres gadréliennes n'ont de valeur qu'à l'aune des critères gadréliens.

:icon_up:

(Mais tu n'es pas assez tranchant et il te manque l'une ou l'autre formule-qui-tue pour pouvoir égaler l'art du COCG)

l'art s'aborde par la raison (…)

Il ne s'aborde pas, il se comprend par la raison. Mais il est certain que pour ça il faut parvenir à sortir de l'hypnose et à se détacher de l'immédiateté.

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Pour bien juger d'une oeuvre, il faut d'abord essayer de comprendre les intentions de l'auteur, ce qu'il a voulu dire et/ou faire, et ensuite évaluer son degré de réussite. Après, on peut aimer ou pas, mais on n'est plus dans la critique… Ca peut paraître un truisme, mais force est de reconnaître que beaucoup de gens peinent à le comprendre.

Pourquoi la logique argumentative devrait-elle disparaître lorsque les questions esthétiques sont abordées ? Ce qui importe est le caractère objectivement valable ou non de l'oeuvre examinée, pas la subjectivité du spectateur. Sinon, à quoi bon parler cinéma, littérature, peinture, etc. ?

Il n'y a pas de "caractère objectivement valable" d'une oeuvre.

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Pour Lynch, le problème principal est qu'il joue au petit malin et que la plupart de ses films sont de pures distractions esthétiques gratuites.

Sans doute, mais en quoi c'est mal ? Lynch accorde beaucoup d'importance à l'esthétique visuelle et sonore de ses films, et effectivement elle n'est pas spécialement au service d'une intrigue particulière mais plus d'un ensemble de concepts (donc ce n'est pas tout à fait "gratuit").

Mais je pense que ce que Lynch a fait de mieux est la série Twin Peaks.

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Et je n'ai pas été convaincu: ce que tu reproches à Lynch, au fond, c'est de ne pas faire du cinéma tel que tu l'aimes et le conçois. Rien d'objectif là-dedans.

Non, pas du tout. Je lui reproche de jouer à l'intellocreux. Les films à tiroirs et labyrinthiques ne me dérangent aucunement, pour autant qu'ils possèdent une substance. Ce n'est pas le cas chez Lynch.

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Non, pas du tout. Je lui reproche de jouer à l'intellocreux. Les films à tiroirs et labyrinthiques ne me dérangent aucunement, pour autant qu'ils possèdent une substance. Ce n'est pas le cas chez Lynch.

C'est donc bien une affaire de goût personnel. CQFD.

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Non, je parle d'un fait objectif. Tu ne m'as pas compris, visiblement. Mais ce n'est pas grave.

Ce n'est probablement pas un "fait objectif" pour les admirateurs de Lynch. Mais bon. Admettons que les films de Lynch, en plus d'être abscons (ce que personne je pense ne contestera) manquent effectivement de substance. So what? Cela ne veut pas dire qu'ils soient objectivement mauvais - pourquoi un film se devrait-il d'avoir un contenu "signifiant"? Affirmer cela, c'est bien énoncer une opinion.

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Ce point de vue assurément iconoclaste soulève bien des questions passionnantes. Par exemple, est-il possible de comparer les œuvres de Mozart écrites à Vienne à celles écrites à Salzbourg ? Est-il possible de comparer un film tourné en 16 mm à un autre tourné en 35 mm ? Est-il seulement possible de comparer un roman imprimé sur papier vergé à un autre imprimé sur papier Bible ? N'y a-t-il pas là des différences ontologiquement irréductibles qui rendent ces œuvres totalement divergentes et, partant, leur comparaison d'une trivialité et d'une absurdité totale ? Questions difficiles mais, j'en suis sûr, essentielles.

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Ce n'est probablement pas un "fait objectif" pour les admirateurs de Lynch. Mais bon. Admettons que les films de Lynch, en plus d'être abscons (ce que personne je pense ne contestera) manquent effectivement de substance. So what? Cela ne veut pas dire qu'ils soient objectivement mauvais - pourquoi un film se devrait-il d'avoir un contenu "signifiant"? Affirmer cela, c'est bien énoncer une opinion.

Question simple : n'est-il pas possible de distinguer la qualité de ces deux films en costume sur des bases objectives ?

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  • 2 weeks later...
Bon, on ne me le demande pas, mais j'ai bien aimé Cloverfield.

L'originalité du film est la vue subjective, on plonge dedans, flippant à souhait.

Je viens de sortir de Cloverfield. Le premier point est que ça fout mal à la tronche avec une caméra qui gigote dans tous les sens.

Sinon je ne le trouve pas trop flippant. C'est un film intriguant qui est une facette du traumatisme du 11 septembre. Pas d'explications, le chaos (les immeubles qui s'effondrent avec le nuage de fumée faisait quasi office d'image d'archives), un aspect catastrophe naturelle (on peut juste fuir sans chercher à comprendre). L'originalité est que c'est un film de monstre mais sans le monstre. Ca fait très cauchemard d'enfant qui revit un traumatisme du type 11 septembre sur un mode fantasmatique : ce qu'on ne comprend pas on le symbolise par un monstre et le reste (la fuite, les morts, l'armée, la panique…) est une remémoration de l'événement dans ce contexte onirique. On pourrait dire que c'est à mi chemin entre Signes et le Projet Blair Witch. Ce sera un bon témoin de "l'air du temps" pour de futurs archéologues.

En tous cas une réussite indéniable qui montre qu'avec peu de moyens et un scénario très linéaire on peut quand même arriver à scotcher le spectateur. Il faut un certain talent pour cela.

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En tous cas une réussite indéniable qui montre qu'avec peu de moyens et un scénario très linéaire on peut quand même arriver à scotcher le spectateur. Il faut un certain talent pour cela.

J'ai beaucoup aimé cloverfield, la fin en particulier a pour moi une signification extremement forte, mais je suis certain que ce n'est pas intentionnel.

La bande de Coney Island, qui est le passé est superposée au temps actuel… "it was a beautiful day" dit sa copine, ils ont en effet eu un merveilleux jour de bonheur dans le passé, mais la notion de passé ou de présent est arbitraire, sur la bande, le temps est mélangé, certes ils vont mourir, mais ce moment de bonheur existe quand même, il existe dans le passé, la mort ne détruit pas ce moment.

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La bande de Coney Island, qui est le passé est superposée au temps actuel… "it was a beautiful day" dit sa copine, ils ont en effet eu un merveilleux jour de bonheur dans le passé, mais la notion de passé ou de présent est arbitraire, sur la bande, le temps est mélangé, certes ils vont mourir, mais ce moment de bonheur existe quand même, il existe dans le passé, la mort ne détruit pas ce moment.

Réponse en spoiler :icon_up:

Ca me fait penser à Sénèque : "La vie se divise en trois temps : le présent, le passé et l'avenir. Le présent est court, l'avenir incertain ; le passé seul est assuré : car sur lui la fortune a perdu ses droits ; et il n'est au pouvoir de personne d'en disposer de nouveau. Cette époque de notre vie est sainte et consacrée; elle est au-dessus de tous les hasards humains ; elle est soustraite aur règne de la fortune ; ni la pauvreté, ni la crainte, ni l'invasion des maladies ne l'inquiète; c'est une possession peprpétuelle et inaccessible aux menaces."

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