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C'est vrai que pour apprécier un navet comme American gangster - c'est-à-dire une mauvaise resucée de Scarface passé à la moulinette du politiquement correct -, il faut avoir des goûts faciles. :icon_up:

Alors, Dune… ohhh boy…

American Gangster est un assez bon film mais ni un chef d'œuvre ni un film à voir à tout prix.

Son point fort est sur les questions d'entrepreneuriat, de marketing, de gestion de marque, de promotion des ventes, de distribution avec ou sans intermédiaires, ce genre de choses. J'ai vu peu de films aussi intéressants sur ces points.

Évidemment, c'est sans intérêt pour les littérateurs qui penseraient que le management est une partie inférieure de la culture, cf. ma signature.

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Les costumes sont vraiment trop nazes, et le budget décor est si minable qu'on voit que tout est tourné en studio. Toutes les scènes d'extérieur qui ont le même matte painting fixe et reconnaissable en fond, pour une épopée sur une planète de déserts immenses, ça la fout mal. Mais le jeu d'acteurs fiche une claque monumentale à tout ce qui est produit dans nos frontières.

Je soussigne à tout ton post. Mais ça reste meilleur que le film. :icon_up:

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J'ai vu "Into the Wild" de Sean Penn, et c'était loin d'être mauvais. Bien sûr, les critiques et autres altercérébraux francophones se sont arrêtés à la surface et y ont vu une critique de la "société de consommation", mais ils devraient plutôt le voir comme une analyse intéressante du gauchiste de base, obnubilé par son idéologie et son interprétation de la réalité, incapable d'entretenir des relations réelles et profondes avec ses contemporains. Le héros est entouré de gens qui l'aiment mais lui, tout à son projet, à ses rancoeurs et à son solipsisme, leur reste étranger, ne vivant la communion que de façon fantasmatique. À la fin, son égoïsme fanatique et son incapacité à comprendre et interagir avec le monde réel précipitent sa fin.

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Pas mal, No Country for Old Men, même si un peu vide.

Un peu vide ? Tu ne peux être plus méchant que lorsque tu te veux clément. :icon_up:

Heureusement que je n'ai fait que la louer cette daube. Et dire que ce pus de Bardem a eu un Oscar pour ce grotesque rôle de merde.

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Sinon, j'ai finalement regardé Suddenly (1954), que je gardais sous le coude depuis un an.

Très bon petit film noir où Frank Sinatra (Oscar du second meilleur rôle l'année précédente dans From Here to Eternity) pose, à mon sens, le meilleur rôle de tueur psychopathe que j'ai jamais vu à l'écran, avec une psychologie parfaitement convaincante (le titre du film a été traduit en français par Je dois tuer). Belle présence de Sterling Hayden. Récit rapide et efficace, 100% crédible, sans jamais verser dans la connerie conspirationniste.

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Vu City Of Jar, un film 100% islandais. Vous savez ces films locaux qui cherchent à montrer comme leur pays est beau et accueillant, afin d'attirer les touristes ? Et bien, City Of Jar, c'est exactement le contraire de ça. À en croire ce thriller sordide, l'Islande, c'est un bout de la banlieue Cracovie qui s'est égaré par erreur dans l'Atlantique. Sinon, je crois que c'était bien, mais dans le genre nauséeux, quand même.

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  • 2 weeks later...
J'ai vu There will be blood. Surévalué. Prestation bonne mais totalement prévisible de Day-Lewis. Le réalisateur est du genre indécis.

Une bonne lecture du film à ce sujet :

There will be grosse farce

(Par paresse pure, je republie des textes initialement écrits sur Ilys.)

J’ai vu there will be blood. C’était lourd, pesant, grotesque et génial. Mais je n’ai compris ce film qu’après, en apprenant que le réalisateur, Paul Thomas Anderson, qui se surnomme lui-même jusque dans le générique, et j’y reviendrai, PTA, était aussi celui de Punch-Drunk Love et de Magnolia. Il faut avoir vu ces deux films pour comprendre. Bon l’histoire, vous la connaissez, un self-made man, Daniel Plainview qui fait fortune dans le pétrole dans l’amérique début du XXeme siècle. Critique parfaite de l’entreprenariat malfaisant dans son essence et des sectes protestantes anglo-saxonnes hystériques, avec la figure du prédicateur manipulateur. Belles métaphores servies sur un plateau d’argent, comme encore cette terre qui saigne le pétrole, comme scarifiée sans relâche, accompagné d’une musique inquiétante, alors que les images restent sobres et belles. Dès le début, presque tout est dit : scène d’ouverture sur des collines arides avec une musique de film d’horreur, crescendo, Daniel qui creuse, se pète une jambe, trouve du pétrole, adopte l’enfant d’un collègue mort, tout ça sans paroles. Puis de nouveau l’image d’ouverture. Métaphore du personnage principal au cœur sec motivé par la haine de tout, qui ne changera pas, quoiqu’il arrive. Mais au-delà de ça, toute l’architecture étrange du film : il n’y aura pas de grande scènes. En fait, de même que dans les deux autres films, PTA refuse la grandiloquence et va “au-delà du film”. Quand je lis des critiques dithyrambiques, qui parlent de “fresque géniale” sur l’amérique, il y a un problème. Même ceux qui démontent le film n’ont rien compris (la palme aux inrock qui arrivent à placer “aridité bling-bling” chapeau !). Les nombreuses métaphores sont parfaitement mises en scène et maîtrisées, mais à chaque fois où on attend un développement grandiose (violence, amour, haine, révélations) PTA fait tout tomber à plat, en surjouant le pathétique qui devient clairement comique. Par exemple, le frère, qui apparait puis disparait, occasion pour le héros d’avouer sa haine des hommes, mais justement ni pour changer, ni pour affronter un double hypothétique. La narration semble interrompue, coupée, bizarrement bâclée aux moments-clés. Pareil pour le fils, utilisé par Daniel Plainview pour séduire les fermiers, à qui il prodigue de la tendresse, mais qu’il abandonne grossièrement. Pas de violents déchirements père-fils. Pareil pour la confrontation avec le prédicateur, dans des scènes comiques quand ils se battent et s’humilient, en jouant de de leur personnages publics (se mettent des baffes) uniquement pour l’argent. Alors qu’on attend les violons et les coups irréversibles. Et puis la fin, dans la riche maison de Daniel, où il crève de solitude et boit, tout le temps effondré ou tirant dans les murs, où il apparait comme un clown. Cette fin tranche avec tout le reste au niveau des décors, jusque là restreints aux forages et baraques en bois. Un film dans le film. Et c’est là que se précise la deuxième interprétation qui explique cette apparente fumisterie. De la même façon que certains personnages secondaires apparaissent puis disparaissent, comme sortis d’autres films et disant “ah, pardon je suis juste là pour la métaphore”, où qu’une insupportable musique oppressante rappelle au spectateur sa présence en temps que spectateur alors qu’il ne se passe rien de grave à l’écran (comme dans Punch-drunk love) et qu’il n’y a pas d’apothéose sanglante. There will blood est une anti-fresque comme il y a des anti-héros de cinéma. Tout ce que le spectateur attend, il le trouve : vous voulez une histoire bien torchée, de la belle métaphore sur l’amérique et l’argent ? vous en aurez ! sauf que, au dernier moment, ces Grandes Emotions de Cinéma tomberont, seront expédiées vite fait en en surajoutant dans le pathos qui devient comique. Le réalisateur frustre volontairement le spectateur (là où d’autres ont vu des ratages sans rien y comprendre), comme un grand peintre qui fait ce qu’on lui demande avec une grande maitrise, et qui insère des éléments incongrus pour voir toute la mondanité inculte du monde l’art en rester quoi. C’est là le deuxième accès, c’est une critique de la fresque cinématographique. C’est une critique du cinéma en temps que moyen d’expression. C’est une critique de ceux qui pensent que le cinéma peut être militant ou puisse changer les choses (à l’inverses des personnages chez PTA qui ne changent pas). C’est un crachat à la gueule des Coppolas, Scorsese, De Palma, qui, avec une grande maitrise, font des films parfait, trop parfait, sur l’amérique et sont encensés pour cela. C’est un crachat au monde bouffi de suffisance d’Hollywood, pas le Hollywood que tout le monde déteste, vulgaire et bling-bling, justement, mais le Hollywood que tout le monde adore, les Scarface, Parrain et autres Taxi Driver, qui, avec leurs grandes scènes où la musique, les répliques, les mimiques d’acteurs, la lumières sont parfaitement coordonnées pour satisfaire l’appétit du consommateur qui se croit cinéphile, qui se croit devant la “parole révélée” devant une œuvre d’art “qui dérange” alors qu’il est vautré dans un fauteuil pendant deux heures et qui voit ce que tout le monde sait déjà. C’est la tentative de PTA de démontrer qu’on apprend rien sur les hommes et l’histoire avec les codes maitrisés de la mise en scène, que le tragique, le vrai, est forcément comique (et aussi clairement individuel, solitaire, irrémédiable). Et là où les autres sonnent faux, parce que voulant sonner comme une vérité qui n’existe pas à travers ses personnages charismatiques, PTA sonne vrai. C’est énervant, on est frustré, on se dit qu’il se fout de notre gueule, on crie “remboursez !”.

Je reprendrai juste deux des scènes finales : le fils se marie et dit qu’il part faire fortune, qu’il aime son père mais qu’il doit se séparer de lui, avec le langage des signes car il est sourd et avec un interprète, et le père qui l’envoie chier de manière ridicule, en lui disant qu’il est orphelin, bâtard, etc : le père, Daniel Plainview c’est PTA, impuissant à communiquer avec le monde (l’handicapé c’est lui, car il ne ment pas, son rejet du monde forcément hypocrite est exposée sans détour) qui renvoie ce fils avec sa gueule de Happy End ou de Tragical End estampillé Oscar, ce cinéma qui se prend très au sérieux alors qu’il n’est que clichés camouflés. Et ensuite, lorsque Plainview fait crier au prédicateur son imposture, le ridiculisant puis le tuant, c’est la tentative de PTA de renvoyer ce cinéma qui prétend parler du monde, apporter des messages, alors qu’il manipule pour l’argent. Ce que tout le monde sait au fond. Ce cinéma d’auteur qui en coulisse, pue le billet vert, la diffusion en multiplexes pour obèses abrutis caressés dans le sens du poil aussi bien que pour le cinéphile à gueule de rat-Télérama (même et surtout celui qui aime Taxi Driver), avec musique à fond et écrans géants, promotion stupide et humiliante. Ce cinéma à la Oliver Stone, faux rebelle vrai ambitieux. Et puis ce titre “There will blood” qui est génialement racoleur finalement (ça va saigner ?) qui apparait en lettre gothiques au générique, véritable pied-de-nez aux sérieux. PTA ne dit pas autre chose dans ses ratages maîtrisés qu’ Arrêtez de croire que le “grand” cinéma raconte autre chose que les salades que vous vous faites sur vous-même et sur le monde, la vérité, si tant est qu’on puisse l’approcher dans un film, sera forcément “représentée” aussi médiocre qu’elle l’est dans la réalité, et ça, ça ne flatte pas les sens ni l’intelligence, ça met mal à l’aise…

Comme Punch-drunk Love, avec ses personnages absurdes et insupportables parce que trop réels, et ses scènes d’amour qui “font pshitt”, à cause de la difficulté des gens à communiquer, comme dans la vraie vie. PTA insinue cela dans TWBB : vous n’allez pas échapper à votre vie pendant deux heures en faisant semblant de vous “cultiver” avec du grand spectacle, regardant des choses qui n’existent pas tout en croyant que ça a existé, tout en vous pensant intelligent, plus intelligent que l’Histoire, par exemple, la vraie, parce que vous la voyez en film.

NB : les minables critiques des quotidiens, souvent estampillés de gauche, sont risibles de prévisibilité, elles adorent évidemment ce film parce qu’il critique l’amérique que ces tartuffes disent sans relâche et sans danger ne pas aimer (l’entrepreneur suant et avide, les masses à moitiés abruties, le mensonge, l’argent, la violence) tout contents de voir leurs propos gâteux mis en scène de si belle manière. Les mêmes qui étaient passés à côté de cette autre amérique qu’ils ne veulent pas voir, celle du matriarcat étouffant, de la petite entreprise sans gloire ni douleurs, si réelle, l’amérique du harcèlement permanent, de la solitude sentimentale, de la manipulation médiatique qu’il y avait dans Punch-Drunk Love et dans Magnolia.

http://lacageauxphobes.blogspot.com/2008/0…osse-farce.html

Au passage, je recommande fortement Punch-Drunk Love que j'ai vu très récemment.

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  • 3 weeks later...

Vu "quantum of solace". Je vais faire bref ce film est nul. Pas mauvais (bien qu'aseptisé d'une manière telle qu'on croirait assister à un spot du ministère de la santé) mais il prendra une place nulle dans ma mémoire d'ici à 2 semaines grand maximum. Je suis particulièrement déçu par le méchant sans envergure, et en fait il n'y a que Craig qui ressort du tas de compost.

Offrons nous un instant de branlette intellectuelle vertige en considérant que le manque d'émotion véhiculé par ce film est une mise en abyme subtile d'un metteur en scène de génie. Euh, en fait non on n'y croit pas une seconde.

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Au passage, je recommande fortement Punch-Drunk Love que j'ai vu très récemment.

Bon film, en effet.

Vu "quantum of solace". Je vais faire bref ce film est nul. Pas mauvais (bien qu'aseptisé d'une manière telle qu'on croirait assister à un spot du ministère de la santé) mais il prendra une place nulle dans ma mémoire d'ici à 2 semaines grand maximum. Je suis particulièrement déçu par le méchant sans envergure, et en fait il n'y a que Craig qui ressort du tas de compost.

Offrons nous un instant de branlette intellectuelle vertige en considérant que le manque d'émotion véhiculé par ce film est une mise en abyme subtile d'un metteur en scène de génie. Euh, en fait non on n'y croit pas une seconde.

Je n'avais déjà pas aimé Casino Royal, il semble que celui-là ne soit pas mieux… Dommage, j'aimais bien les James Bond avant.

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Je n'avais déjà pas aimé Casino Royal, il semble que celui-là ne soit pas mieux… Dommage, j'aimais bien les James Bond avant.

L'intrigue peut s'écrire sans perte notable sur un texto. Pourtant, et c'est un peu contradictoire, D. Craig est vraiment pas mal (il renouvelle la vision du héros Flemmingien). Mais bon voilà il n'y a que son personnage qui existe un minimum, il est entouré de baudruches (personnages comme construction dramatique).

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Les bonnes comédies sont rares donc allez voir Tropic Thunder. Ne ratez pas les premières secondes.

Full disclosure : pour moi il y a une baisse de rythme juste a près la présentation générale de l'intrigue, mais ça repart sur la fin.

Amateurs de subtilité s'abstenir.

Une des plus grandes stars hollywoodiennes, méconnaissable, y fait un numéro tout à fait étonnant qui vaut le billet à lui tout seul.

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Une des plus grandes stars hollywoodiennes, méconnaissable, y fait un numéro tout à fait étonnant qui vaut le billet à lui tout seul.

Je plussoie. Je note que ton adjectif "grandes" adresse sa notoriété, hein, pas sa taille :icon_up: .

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J'ai vu "Into the Wild" de Sean Penn, et c'était loin d'être mauvais. Bien sûr, les critiques et autres altercérébraux francophones se sont arrêtés à la surface et y ont vu une critique de la "société de consommation", mais ils devraient plutôt le voir comme une analyse intéressante du gauchiste de base, obnubilé par son idéologie et son interprétation de la réalité, incapable d'entretenir des relations réelles et profondes avec ses contemporains. Le héros est entouré de gens qui l'aiment mais lui, tout à son projet, à ses rancoeurs et à son solipsisme, leur reste étranger, ne vivant la communion que de façon fantasmatique. À la fin, son égoïsme fanatique et son incapacité à comprendre et interagir avec le monde réel précipitent sa fin.

On peut aussi le voir comme une critique de l'individualisme poussé à l'extrême. Le héros veut vivre seul, veut tout faire seul et refuse de réellement vivre avec les gens, il ne fait que partager leurs vies de façon brèves. Et cela, même lorsqu'un père lui est "offert". Et ce n'est qu'à la fin, lorsqu'il découvre qu'il ne peut vivre seul, sans tous ces gens qui l'aiment et l'ont aimé qu'il se rend compte qu'il est coincé et meurt de faim. Au final, ce film peut aussi bien être vu comme une critique de l'idéologie écolo et panthéiste que de cette nouvelle l'idéologique individualiste qui tente de nous faire croire que l'homme est un égoïste par nature.

Ce paradoxe s'explique certainement par les lectures diverses du héros qui lisait aussi bien Thoreau que Kerouac (il y a d'ailleurs pas mal de références à Kerouac dans ce film mais personne n'en a parlé …).

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On peut aussi le voir comme une critique de l'individualisme poussé à l'extrême. Le héros veut vivre seul, veut tout faire seul et refuse de réellement vivre avec les gens, il ne fait que partager leurs vies de façon brèves. Et cela, même lorsqu'un père lui est "offert". Et ce n'est qu'à la fin, lorsqu'il découvre qu'il ne peut vivre seul, sans tous ces gens qui l'aiment et l'ont aimé qu'il se rend compte qu'il est coincé et meurt de faim. Au final, ce film peut aussi bien être vu comme une critique de l'idéologie écolo et panthéiste que de cette nouvelle l'idéologique individualiste qui tente de nous faire croire que l'homme est un égoïste par nature.

Ce paradoxe s'explique certainement par les lectures diverses du héros qui lisait aussi bien Thoreau que Kerouac (il y a d'ailleurs pas mal de références à Kerouac dans ce film mais personne n'en a parlé …).

Ce qui est curieux c'est qu'il veut absolument vivre seul alors qu'il n'est pas du tout doué pour cela et qu'il est au contraire très doué pour communiquer avec les autres (ce n'est pas pour rien qu'il fait tant de rencontres intéressantes). Il est comme Perceval qui se voit offrir le Graal et qui passe à côté de l'occasion.

On peut voir dans ce film une critique du panthéisme écolo : la nature reste totalement indifférente au héros. Il n'y aucune communion. On communique entre humains mais pas avec les animaux sauvages.

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