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Merci beaucoup pour vos suggestions en matière de films qui traitent de l'ignorance et de la vanité. J'en ai pris bonne note et je vais les regarder. Ce sont deux sujets qui m'intéressent beaucoup. Merci encore !

Peut être une légère nouveauté dans les niveaux avec des référentiels de temps différents.

Ca se laisse regarder et ça s'oublie tout seul. Comme Nueve Reinas c'est en gros l'histoire d'une arnaque bien montée (qui arnaque qui pourquoi et comment est le vrai fond du film) la touche sf permettant juste des libertés de mise en scène.

Pareil. C'est esthétiquement plaisant mais je vais l'oublier. Deux ou trois idées originales.

J'ai encore une fois noté la composition très HALDEienne de l'équipe.

Il ne faut pas non plus voir la HALDE où elle n'est pas. Selon mon expérience misérable et non représentative dans une boîte industrielle à Toronto, dans les très grandes villes d'Amérique du Nord, la différence de couleur de peau ou d'origine dans les entreprises me semble être une réalité. Les parents de ton voisin de cubicle sont nés en Irak, le collègue avec qui tu déjeunes le midi a le type "paki", ta boss est hispanique. Les autres sont plutôt des WAS(P). Rien à voir avec du politiquement correct. C'est juste la réalité.

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Il ne faut pas non plus voir la HALDE où elle n'est pas. Selon mon expérience misérable et non représentative dans une boîte industrielle à Toronto, dans les très grandes villes d'Amérique du Nord, la différence de couleur de peau ou d'origine dans les entreprises me semble être une réalité. Les parents de ton voisin de cubicle sont nés en Irak, le collègue avec qui tu déjeunes le midi a le type "paki", ta boss est hispanique. Les autres sont plutôt des WAS(P). Rien à voir avec du politiquement correct. C'est juste la réalité.

C'est une tradition hollywoodienne regarde les premiers star trek et c'est une recette marketting qui marche très bien. Ca me fait juste sourire de voir ça pesé au millimètre sans avoir besoin de la HALDE justement.

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Deux bons films sur les cinq.

Les deux premiers?

Une chronique que j'avais trouvée pertinente sur le Casanova de Fellini, film à la hauteur de Kubrick ou d'Orson Welles sur le plan de la composition photographique. Fellini était un fabuleux metteur en scène d'images baroques.

Le Casanova de Fellini

C'est un film surprenant que ce Casanova de Fellini, un véritable règlement de comptes entre le grand cinéaste italien et son compatriote libertin du XVIIIè siècle dont il a adapté les fameux Mémoires. Tout se résume à cette déclaration de Fellini " Casanova est un personnage ridicule, tout au plus tragi-comique. Je veux le démasquer. Il est l'éternel jeune garçon qui ne devient jamais adulte. Casanova est pour moi le type de l'Italien immature, du Papagallo, du bourreau des coeurs, de l'homme à femmes qui en vérité n'est que le petit garçon gâté de sa maman, qui refuse toute responsabilité et qui vit en s'imaginant tranquillement que tout doit venir d'en haut : de maman, du Roi, du Duce, de la Sainte Vierge. "

Pour démythifier son personnage, Fellini fait appel au grand Donald Sutherland à cause de son visage " flou et aqueux ". Le spectateur suit le personnage après son évasion de la prison des Plombs alors qu'il se sait condamné à quitter Venise pour un parcours à travers l'Europe, vaste errance et longue déchéance. C'est l'occasion pour le cinéaste de faire le portrait des élites de salon de l'époque, caricatures outrancières et pathétiques de bourgeois et d'aristocrates enperruqués et gavés d'idées à la mode.

Ces élites déchristianisées ont remplacé les dogmes catholiques par des délires gnostiques, leurs conversations roulent sur la migration des âmes ou le spiritisme, choses qui montrent que le siècle des Lumières était surtout un siècle d'illuminés. Casanova tire parti de ces superstitions pour obtenir quelques avantages en nature, fécondant la marquise d'Urfé qui croyait renaître ainsi dans le corps de sa propre progéniture.

Le héros suit la pente de son siècle en décomposition et sa frénésie sexuelle, qui n'est pas sans rappeler celle du marquis de Sade est la façade derrière laquelle s'ouvre un vide immense, un néant absolu.

A mesure que le film progresse, le malaise s'accentue, Casanova rencontre des femmes de plus en plus laides, vieilles d'abord, puis difformes, dont une géante sortie d'un cirque qu'il observe en cachette et une bossue ; il finit par s'accoupler avec une automate, sorte de réplique de lui-même et de ce qu'il est devenu : une machine à piston creuse et vaniteuse. L'acte sexuel est d'ailleurs toujours filmé comme une acrobatie grotesque.

A sa sortie, le film a fasciné, il a aussi déplu à un grand nombre ; chose normale, le spectateur ressent bien que ce dont nous parle Fellini, c'est nous-mêmes.

http://reacauthentique.blogs.com/le_ractio…de-fellini.html

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Je ne sais pas si vous en avez discuté…maius je viens de voir un très bon film…"The city of life and death". Film sur la guerre japon-Chine en 1937-38.

Impressionnant…très bon film sur les horreurs de la guerre.

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Les deux premiers?

Une chronique que j'avais trouvée pertinente sur le Casanova de Fellini, film à la hauteur de Kubrick ou d'Orson Welles sur le plan de la composition photographique. Fellini était un fabuleux metteur en scène d'images baroques.

Non, Citizen Kane et The Man Who Would Be King. À peu près tous les films de Fellini sont à jeter (et Dieu sait si j'en ai vu beaucoup), principalement parce que le grotesque n'est pas intéressant par lui-même. Il est clair que c'était un grand directeur de la photographie, moins bon que Welles toutefois, car j'ai l'impression qu'il se concentrait sur quelques scènes et ne se préoccupait pas des liaisons entre celles-ci. Kubrick est encore à un autre niveau, lui qui combinait toutes les qualités : direction d'acteurs, photographie, narration, montage.

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Peut-être que fidèle à son exubérance baroque, Fellini préférait le mouvement et la quantité aux oeuvres totalement calculées d'un Kubrick, auquel il manquait quand même un peu de spontanéité dans son approche de maîtrise démiurgique. En tout cas ce Casanova a une épaisseur philosophique dans la peinture de la vanité humaine, c'est un super Fellini qui dépasse la mise en scène des passions grotesques.

Tiens Punu, je me suis demandé si tu n'étais pas le rédacteur de cet excellent blog de critique de films au marteau :

http://lesfilmsdemerde.blogspot.com/

J'y suis entré en cherchant un avis sur Kassovitz et n'ai pas été déçu.

BABYLON A.D.

Voilà donc Babylon AD, le sixième film de Kassovitz qui depuis la Haine a enchaîné les flops artistiques mais tout restant un réalisateur bankable apprécié d’un public tout aussi amnésique qu’indulgent. Un petit retour rapide sur la carrière du nouveau génie français d’il y a 15 ans : Après Métisse (un quasi téléfilm primesautier) et La Haine (célèbre film de « société ») il y eu l’ambitieux mais pénible Assassin(s), les grotesques et pataudes Rivières pourpres et l’inodore Gothika.

Et ? Ben c’est tout. Au bout du compte c’est à se demander si Kassovitz n’a pas gardé son aura qu’en oubliant de tourner des films !

Il fut un temps où Babylon AD nous avait été annoncé comme le film de Science Fiction qui allait révolutionner tous les films de SF. Nanti d’une note d’intention plutôt enthousiasmante, Kasso avait ainsi excité tous les fans d’un genre injustement passé en désuétude ces dernières années. Quelques mois plus tard, une fois le film débarqué sur nos écrans, ce même Kassovitz déverse sa bile contre un système de studio autiste et incompétent qui nous aurait mutilé son oeuvre. Il ne resterait donc rien de sa vision dans ce film mutilé, renié et honni !

Un fois n’est pas coutume je vais être beau joueur, et je vais me ranger docilement à l’avis de Kassovitz, il a totalement raison : son film est complètement nul. Pas un peu nul, pas raté, pas décevant, non non, il est juste nul, la plus parfaite et cristalline expression de la nullité dans toute sa déplorable et affligeante ampleur. Il réalise même l’exploit d’être à peu prêt aussi naze que le grand absent de ce blog : 10.000 BC, probablement l’un des plus mauvais film jamais réalisé. Babybel AD est digne d’un navet cultivé à Pripiat, c’est au cinéma ce que la merde est au caca, c’est une aberration qui mériterait que les projectionnistes se mettent en grève, c’est une insulte qui justifierait que les spectateurs aillent casser la gueule aux guichetiers ! C’est une saloperie qui donne envie d’acheter du pop-corn pour pouvoir se venger en huilant les accoudoirs. C’est le genre de film où c’est presque un devoir que de discuter et d’aller pisser toutes les deux minutes pendant la projection. C’est finalement l’inverse exact de ce pourquoi on aime les films. Du cinéma voulu et pensé pour que les gens désertent les salles obscures et se mettent à aimer le foot.

Au-delà de la valeur intrinsèque honteuse du produit présenté, j’ai tout même essayé de mobiliser toutes mes facultés pour imaginer comment quelque chose d’intéressant aurait pu être façonné avec les éléments épars qu’on pioche durant l’heure et demie où l’on est pris en otage par un film se révélant être une véritable agression au lobe occipital !

Passons sur l’histoire incompréhensible mais rocambolesque d’un mercenaire forcément cynique qui est chargé par un mafieux évidemment russe et détestable de ramener une jeune forcément bombasse à une secte cheulou alors que celle-ci s’est faite enfanter par un ordinateur et qu’elle porte en elle des jumeaux qui seront le salut de l’humanité. A ce niveau c’est tellement con que finalement le film gagne à ne pas plus livrer les intentions d’un scénario qui semble pourtant en garder lourd sous la pédale. Avec un truc pareil on pense immédiatement à une production Besson, le crossover parfait entre Banlieue 13 et Le Cinquième Elément.

Et là on se dit, parce qu’on est un peu joueur et qu’on a le sens de l’humour, que si au moins le film avait été réalisé par Pitof on aurait pu enfin savoir ce qu’aurait donné du Max Pecas boosté aux CGI, ou alors on se dit que s’il avait été tourné par Jan Kounen on serait au moins allé sucer des cactus en regardant le film le dos tourné à l’écran. Ou alors carrément, on se dit aussi que s’il avait été shooté par Olivier Megaton on aurait pu directement oublier que le film existe, comme on a tous oublié son premier film et seule autre adaptation de Dantec le facho… La Sirène Rouge vous vous souvenez ? Non ? C’est pourtant le premier film du réalisateur du Transporteur 3. Ok, c’est facile de se moquer, revenons plutôt à nos moutons (électriques).

Avec une telle histoire, un tel scénario et de tels dialogues, on peine vraiment à imaginer que ça soit possible d’en tirer autre chose qu’une pantalonnade grotesque ! Ce qu’on se demande surtout c’est si le scénariste Eric Besnard n’a pas voulu se venger du monde du cinéma, venant tout juste d’être viré de la production de Mesrine… Ou alors c’est purement et simplement un suicide artistique, ou alors je ne sais pas, c’est le Xavière Tiberi de la profession !?

On peut légitimement dire que c’était déjà bien mal parti pour « le film de SF ultime » mais lorsqu’on voit le casting défiler sous nos yeux on aimerait avoir quelques explications : comment quelqu’un a-t-il pu sérieusement proposer ces idées ?! Je veux dire autrement que dépouillé à l’éther pour faire rire ses potes un soir de beuverie ! Ou alors c’est une blague qui a été mal comprise, voir un mémo rédigé un premier Avril qui aurait été pris au premier degré par une stagiaire albanaise autiste ?! Parce qu’il a de la gueule « le film SF ultime » ah ah ah ! Imaginez Depardieu en mafieux russe, Charlotte Rampling maquillée comme une groupie de Klaus Nomie et Lambert Wilson déguisé avec un costume que n’importe quel gamin refuserait d’enfiler pour carnaval. Rajoutons là-dessus Michelle Yeoh en nonne karatéka (elle a une tête de chinoise, alors comme toutes les chinoises elle fait évidemment du kung-fu, même si elle est autant crédible quand elle tape que Laurent Deutsch le serait dans le rôle de Bruce Lee !), la vierge effarouchée est « jouée » par Mélanie Thierry (elle joue aussi mal que toutes les égéries de Luc Besson mais je découvre que c’est en fait une actrice accomplie qui a remporté un prix au festival international de Luchon, respect) et gardons le meilleur pour la fin, le mercenaire bad ass est évidemment le sympathique quoiqu’un peu raide Vin Diesel qui pour ce film a préféré tourner à l’économie, faisant jouer sa parka à sa place sur la plupart des scènes.

Je n’ose même pas évoquer la caractérisation des personnages vu que le script s’arrête bien avant que le concept même de « personnage » n’intervienne.

Le pompon c’est que Kassovitz a du se dire que pour réaliser son « film de SF ultime » il ne suffisait pas d’avoir un pitch con, une bonnasse et un gros tout gonflé, non, il fallait aller plus loin, il lui fallait quelque chose de plus, quelque chose que les américains n’ont pas, la botte secrète, la fameuse « french touch’ », ceux que tous nous envient à savoir les… Yamakazis ! Ils jouent ici une troupe d’on ne sait trop quoi, qui sortent de temps en temps des phrases que personne ne comprend, pas même les autres personnages du film, et qui repartent aussitôt en faisant des bonds. Puisqu’ils sont payés pour ça ils ne peuvent pas courir normalement et sont probablement obligés, par contrat, à faire des galipettes par terre dès qu’ils doivent traverser un couloir. C’est là toute la différence entre rater un film, et insulter les spectateurs. Entre bousculer quelqu’un sans faire exprès et lui coller son poing directement dans la gueule.

Résumons, donc Vin Diesel et sa parka, entre Klaus Nomie et un Dipardiou hilare, accompagné des Yamakazis, du grand prix d’interprétation de Luchon et d’une chinoise (malaysienne pour être exact) qui fait du viet vo dao en agitant les bras, tout ça c’est pour Kassovitz une base intéressante pour pondre son fameux « film de SF ultime »…

Pour la SF je ne sais pas, mais pour la comédie c’est de plus en plus évident qu’il y a un potentiel énorme en France, c’est juste pas fait au bon endroit ni au bon moment. En fait il faudrait juste redistribuer un peu les cartes, franchement, vous ne trouvez pas que Frontière(s) aurait du être réalisé par Dany Boon ? Laugier ne ferait il pas un excellent réalisateur de seconde équipe sur Plus Belle La Vie ? Et Xavier Gens il ferait pas un cadreur formidable pour Un gars une fille, non ?

Bref, c’est évident qu’il y a quelque chose qui ne tourne vraiment pas rond dans le cinéma français.

Revenons rapidement à Babyboule AD, on se disait donc qu’avec un tel scénar’ et un casting aussi carton, Kasso n'hésite pas à essayer de nous faire croire que bien sûr c’est la faute à la prod’ s’il n’a pas réussi à concrétiser le chef d’œuvre qu’il sentait à portée de caméra ! C’est la faute à la Fox, et puis la faute à Vin Diesel aussi ! C’est à cause d’eux que tous les plans sonnent faux, que les bastons sont probablement les plus mal filmées, les plus mal montées et les plus illisibles jamais réalisées ! Et ce n’est pas un euphémisme, Pathfinder à côté c’est du Eisenstein ! Le crêpage de chignon entre Diesel et Lebanner (un boxeur ultra hardcore, fan de cinéma et aperçu dans Asterix 3 et Disco –sic-) est un monument : Deux personnes dans une cage et on ne comprend rien. Et attention, Kassovitz le réalisateur le plus doué de sa génération ne foire pas que ses scènes de pif paf, pour la scène de poursuite en moto neige il arrive à faire pire que la poursuite en ski de Rien que pour vos yeux (c’était en 1981…) Des problèmes de continuité et de logique (les personnages rentrent dans un sous marin après des dizaines de réfugiés, en arrivant directement dans la salle de commandement, remplie uniquement du capitaine et de trois marins), des effets spéciaux bâclés et un art-design incohérent (par contre la machine à botox est belle me souffle mon ami dédé) une musique absurde qui te balance un hip hop pouilleux et hors sujet sur l’intro, massacrant la seule scène qui aurait pu être acceptable, du Sepultura servi n’importe comment, à la fin on regrette que la prod’ ne soit pas 100% française parce qu’il ne manque plus que Vitaa ou Doc Gyneco au générique pour parachever le tout. Comble de la malhonnêteté, Kassovitz a finalement fustigé « la bêtise et la violence du film », rappelons que celui-ci est PG-13, c'est-à-dire qu’il doit y avoir trois gros mots, on doit y voir un dos nu, un bout de bisou ainsi que deux ou trois baffes. Ca veut en gros dire que la violence et le radicalisme du film sont du niveau d’un Crocodile Dundee 3 quoi…

En voyant le film on comprend cependant l’idée géniale de Kassovitz. Pour lui, faire son film de SF ultime, c’était en fait pomper à tous berzingues Alfonso Cuaron en y rajoutant une louche de Ridley Scott par-dessus. La conclusion on la connaît, même Kassovitz a honte du résultat. Que ce soit par la faute de la production ou que ce soit la faute à une incompétence généralisée, le spectateur aura juste la satisfaction de savoir ce qu’aurait donné Children Of Men réalisé par un lieutenant de Besson, ou, et je crois que c’est peut être encore pire, ce qu’aurait donné Blade Runner tourné par Enki Bilal.

Pitof, Kassovitz, Megaton, Gens, Richet, si le cinéma était vraiment populaire, vous auriez les tribunaux que vous méritez.

nb: en fait non, tu n'aurais pas fait de fautes d'othographe.

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Bien ! C'est ce que j'allais répondre. D'autant plus que je n'ai pas dépassé les dix premières minutes de Babylon A.D.

Oui d'autant qu'en lisant d'autres chroniques, je constate qu'il donne dans certains lieux communs gauchisants et libertaires de salon. Je pense qu'on pourrait mieux faire en effet, mais il a de bonnes intentions.

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Haha Babylon A.D., j'avais déjà complètement oublié ce film tellement il n'y a rien à en retenir sinon que c'est mauvais. Et encore je ne l'ai pas vu en VF qui doit être un véritable supplice avec le doublage de Vin Diesel par un rappeur à l'accent racailleux (là ça vire carrément à la torture auditive).

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Non, Citizen Kane et The Man Who Would Be King. À peu près tous les films de Fellini sont à jeter (et Dieu sait si j'en ai vu beaucoup), principalement parce que le grotesque n'est pas intéressant par lui-même. Il est clair que c'était un grand directeur de la photographie, moins bon que Welles toutefois, car j'ai l'impression qu'il se concentrait sur quelques scènes et ne se préoccupait pas des liaisons entre celles-ci. Kubrick est encore à un autre niveau, lui qui combinait toutes les qualités : direction d'acteurs, photographie, narration, montage.

Je sais que c'est devenu un lieu commun de prendre Citizen Kane de haut, mais je préfère largement Aguirre.

Jamais vu Casanova, mais je suis curieux. Je ne suis qu'à moitié d'accord avec ta critique de Fellini. Des trucs comme Et vogue le navire ou Juliette des esprits sont effectivement très chiants, mais je trouve que le grotesque fonctionne très bien dans Amarcord et le Satyricon. Sans trop comprendre pourquoi, d'ailleurs, car tous ces films restent assez semblables dans le principe.

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Le problème d'Aguirre, c'est que c'est filmé à peine mieux qu'un clip touristique et que le portrait d'Aguirre, sur lequel repose tout le film, est incohérent, à moins de combler et d'enrichir soi-même les vides et les clichés alignés. Et l'histoire et les autres personnages sont des fantômes, rendant l'échec encore plus patent. Dans le genre conradien, je préfère de très loin Apocalypse Now. Citizen Kane est très beau mais un peu long, parfois. De Welles, mon film préféré est Campanadas a medianoche.

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Pas mal cet interview. Je me demande quel traitement médiatique il a eu, à une époque ou YouTube n'existait pas. Cela me fait un peu pensé à Mélenchon…

D'ailleurs, à ce sujet quand on tape "Melenchon interview" dans Google, les vidéos qui sortent sont neutre (un interview Sciences Po, un Marianne). Il faut rajouter prostituée pour tomber sur le bon. Comme quoi, le nettoyage du web, ca marche !

Le problème d'Aguirre, c'est que c'est filmé à peine mieux qu'un clip touristique et que le portrait d'Aguirre, sur lequel repose tout le film, est incohérent, à moins de combler et d'enrichir soi-même les vides et les clichés alignés.

C'est bien possible, je l'ai vu il y a longtemps et à la télévision, mais il m'avait fait une très forte impression. Je ne tenterais pas le diable, je n'essayerais pas de le revoir…

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Comme quoi il ne faut jamais dire jamais : j'ai vu hier le premier film correct de Fellini (un film où il n'essayait pas de faire du Fellini), "Il Bidone", l'histoire (et pas l'image) de trois escrocs italiens qui arnaquent des paysans en se déguisant en hommes d'Église. Amusant, de bon acteurs (américains pour les premiers rôles) et bien raconté. Ça remet les pendules à l'heure sur la moralité des voleurs mais ça ne casse des briques non plus.

(En regardant la bande-annonce italienne de l'époque, on voit quel est l'argument de vente du film et, partant, à quel point la nudité et la concupiscence se sont banalisées.)

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Au passage c'est l'homme d'un film cet Alex Proyas, typiquement un publicitaire, bon faiseur d'image mais sans inspiration dans la durée. J'ai vu son dernier, "Predictions", c'est une merde épouvantable, une collection de clichés convenus sur fond de folklore millénariste.

:icon_up:

Prédictions est le premier que je n'ai pas réussi à regarder jusqu'au bout en streaming en raison de sa nullité!

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Je reviens rapidement sur le film Inception, que j'ai vu hier. C'est un excellent film, et même si je comprends bien les critiques dont il a fait l'objet plus haut, je dois dire que si on ne va pas voir ce film parce qu'il ne révolutionne pas le genre, on ne va plus au cinéma de l'année, ce serait bien dommage. N'oublions pas que la sortie ciné est aussi un divertissement :icon_up:

Ce film a le grand mérite de rester intelligible alors même que le risque de devenir incompréhensible est grand. Dans le même genre, mais complètement raté, j'avais vu Mr Nobody, aux discrets relents de navet.

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Je reviens rapidement sur le film Inception, que j'ai vu hier. C'est un excellent film, et même si je comprends bien les critiques dont il a fait l'objet plus haut, je dois dire que si on ne va pas voir ce film parce qu'il ne révolutionne pas le genre, on ne va plus au cinéma de l'année, ce serait bien dommage. N'oublions pas que la sortie ciné est aussi un divertissement :icon_up:

J'ai beaucoup aimé aussi.

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Je reviens rapidement sur le film Inception, que j'ai vu hier. C'est un excellent film, et même si je comprends bien les critiques dont il a fait l'objet plus haut, je dois dire que si on ne va pas voir ce film parce qu'il ne révolutionne pas le genre, on ne va plus au cinéma de l'année, ce serait bien dommage. N'oublions pas que la sortie ciné est aussi un divertissement :icon_up:

C'est ce que je disais un peu plus haut : si on va le voir pour se divertir, ça marche très bien. J'ai passé deux agréables heures.

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Moi je viens finir de relire "Le Dieu venu du centaure" (The three stigmata of Palmer Eldricth en VO ) de P.K. Dick, et bien les ressemblances sont plus que troublantes.

Le héros du livre est hanté par le souvenir de sa femme dont il a divorcé, geste qu'il regrette amèrement des années après. Dans le livre, les protagonistes ne rêvent pas, mais ils "translatent" en absorbant une drogue nommée D-Liss (qui va être remplacé le K-Priss, drogue plus puissante et moins chère). Le D-Liss et le K-Priss permettent à des colons envoyés sur des planètes lointaines de s'évader quelques temps ensemble, en partageant une "translation". Avec le D-Liss, la translation ne dure que peu de temps, et l'illusion n'est pas parfaite. Pour translater les gens ont besoin d'un combiné P.P. (Poupée Pat), sorte de Barbie et Ken du futur. Les objets terriens sont minifiés pour tenir dans la maison de poupée et servent de support au voyage de translation (même si des gens pensent que le combiné n'est en fait pas nécessaire).

Le voyage avec le K-Priss est différent : il ne dure que peu de temps en temps réel (un clignement de paupières), mais peut durer des milliers d'années en temps subjectif. Lorsque l'on prend du K-Priss on se retrouve plongé dans l'univers mental que l'on désire, on peut recréer à l'infini ce que l'on souhaite, et Palmer Eldritch, explorateur stellaire qui revient du système du centaure et qui en est revenu différent, y fait figure de Dieu omniprésent. Les protagonistes ont toutefois le choix d'influer sur cette univers et suivent le scénario qu'ils désirent, jusqu'à ce que Eldritch finisse par faire apparition sous la forme de trois stigmates : une main artificielle, des yeux métalliques et des dents d'acier. Une personne que le protagoniste croyait "réelle" commence en fait à stigmatiser (haha) et c'est ce qui permet de savoir que l'on est dans l'univers hallucinatoire.

Les univers gigognes sont aussi présents dans le livre, puisque le héros lors de sa première translation tente de retrouver sa femme, et en repartant se retrouve plongé dans un autre univers, sans transition. Le voyageur finit par ne jamais savoir s'il a terminé sa translation, s'il est revenu dans son univers réel ou s'il est encore dans un des univers qu'il s'imagine vivre.

La fin du livre n'a par contre rien à voir avec le film, c'est du pur K. Dick, tout à fait ce que je n'aime pas en fait :icon_up:

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J'ai vu Salt, avec Angelina Jolie. Je suppose que le réalisateur espérait susciter une vague érection chez les spectateurs pour sauver son film, mais Jolie est devenue si affreusement maigre que même ça est raté. J'ai aussi vu "Knight and Day" avec Tom Cruise. Les 45 premières minutes sont un bon divertissement - c'est en fait la durée d'exposition du personnage joué par Cruise. Les quiproquos sont très amusants. Puis, le film ne parvient pas à se renouveler ni à maintenir l'intérêt autour de Cruise. Suivent 90 minutes interminables où tout, depuis le personnage le plus insignifiant jusqu'à la péripétie la plus secondaire, doit conspirer pour parvenir à un happy end intégral. Mon conseil est donc de sortir après 45 minutes, et d'ailleurs de faire part de cette intention à la caissière afin d'obtenir une réduction sur le prix de la place. Enfin, j'ai vu "El Secreto de sus Ojos", film argentin qui a reçu l'oscar du meilleur film étranger l'année passée. J'ai rarement vu un film aussi prévisible et mal torché (avec des deus ex machina et des clichés à la pelle, aussi bien du point de vue de la psychologie des personnages que de la narration et des rebondissements). Je suis resté dans la salle jusqu'au fameux plan-séquence dont tout le monde parle, pour constater qu'il tombait comme un cheveu dans la soupe et que les raccords étaient grands comme des maisons. Puis je m'en suis allé.

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J'ai vu Salt, avec Angelina Jolie. Je suppose que le réalisateur espérait susciter une vague érection chez les spectateurs pour sauver son film, mais Jolie est devenue si affreusement maigre que même ça est raté. J'ai aussi vu "Knight and Day" avec Tom Cruise. Les 45 premières minutes sont un bon divertissement - c'est en fait la durée d'exposition du personnage joué par Cruise. Les quiproquos sont très amusants. Puis, le film ne parvient pas à se renouveler ni à maintenir l'intérêt autour de Cruise. Suivent 90 minutes interminables où tout, depuis le personnage le plus insignifiant jusqu'à la péripétie la plus secondaire, doit conspirer pour parvenir à un happy end intégral. Mon conseil est donc de sortir après 45 minutes, et d'ailleurs de faire part de cette intention à la caissière afin d'obtenir une réduction sur le prix de la place. Enfin, j'ai vu "El Secreto de sus Ojos", film argentin qui a reçu l'oscar du meilleur film étranger l'année passée. J'ai rarement vu un film aussi prévisible et mal torché (avec des deus ex machina et des clichés à la pelle, aussi bien du point de vue de la psychologie des personnages que de la narration et des rebondissements). Je suis resté dans la salle jusqu'au fameux plan-séquence dont tout le monde parle, pour constater qu'il tombait comme un cheveu dans la soupe et que les raccords étaient grands comme des maisons. Puis je m'en suis allé.

C'est étrange de la part d'un fan de cinéma de détester à peu près tous les films, c'est pas paradoxal? :icon_up:

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