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Je viens de regarder Arrival (Premier Contact en français) de Denis Villeneuve.

 

L'esthétique est très agréable : épurée, fonctionnelle, travaillée, servant bien l'ambiance. La musique est magistrale et sert tout autant l'ambiance (violons pour les scènes émotionnelles, classique, mais aussi d'autre sonorités plus originales qui me rappellent les chants mongols gutturaux pour les scènes avec les aliens).

C'est lent. Pas ennuyeux, lent. Presque contemplatif, à la manière de Il était une fois dans l'Ouest.

 

Quand à l'histoire, well, spoilers :

Elle me rappelle la discussion sur la causalité et le voyage supraluminique dans le thread sur TRAPPIST-1. Entre les trois choix que sont le voyage supraluminique, la relativité et la causalité le film a pris les deux premiers en délaissant le troisième. J'aime personnellement beaucoup cette thèse et le film la sert très bien.

Du début à la fin (c'est le cas de le dire) le film est parsemé de mystères et d'indices, de phrases dont le sens prend peu à peu forme au fur et à mesure que l'on apprend le "langage" du film. D'un point de vue purement filmique c'est une vraie leçon cinématographique sur la puissance du montage. Mais si on se penche sur sa signification on ne peut qu'admirer le soin apporté à faire coïncider le thème, la toile de fond, le propos et la vision du film à l'expérience du spectateur.[/quote]

 

Bref, si vous appréciez les films qui savent se poser deux heures pour vous montrer quelque chose regardez-le.

 

Sinon pour les autres Villeneuve va réaliser Blade Runner 2049 (avec Gosling, beurk).

  • Yea 1
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J'ai aimé

 

J'ai aussi pu lire ça sur le film

 

Citation

Ce qui est con, c'est que dans Arrival, l'argument SF n'est pas du tout reprit dans le film, qui ne reste au final qu'une sympathique coquille un peu vide empreinte d'une obsession de la communication qui n'est autre qu'une pub camouflée pour Apple (les aliens utilisent des iphones, ou presque).

 

lol

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Une fois n'est pas coutume j'ai accompagné mon jeune frère de passage à Paris voir Split de M. Night Shyamalan.

 

Le film n'est pas génial, ou en tout cas s'il a quelques qualités (J. McAvoy, quelques plans sympa - notamment quand J. McAvoy discute avec sa psychiatre devant le Zoo, une mise en perspective simple mais efficace entre le fantastique et le social), il a beaucoup de défauts (clichés, incohérences, facilités d'écriture, casting secondaire faible).

 

Je voulais écrire un petit paragraphe sur ce film parce qu'il m'a fait comprendre quelque chose sur ce qui peut rendre un film de série dite "B" intéressant, et m'amène à être tolérant avec un défaut en particulier : le recours aux explications pseudo-scientifico-spirituelles très très irritantes. Quand on a baigné dans la psycho cognitiviste pendant longtemps et que le scénario fait appel au mythe du "potentiel inexploré du cerveau humain", on grince fortement des dents. Ici c'est le cas, il est question du fait que la fusion d'identités multiples en une seule amène à une sorte d'état sur-humain qui a notamment pour effet de décupler la force et rendre la peau impénétrable. Oui, on se facepalm fortement. Ce qu'il y a de bien dans ce film c'est qu'on comprend que cette explication est superficielle par rapport au sous texte. Ce sous-texte est qu'on a affaire à enfant battu, qui en vient à considérer sa souffrance et son isolement comme le signe du fait qu'il est un être supérieur, ce qui lui permet de surmonter son trouble mental tout en faisant de lui un monstre sanguinaire. L'explication pseudo-scientifique, elle, est donnée par un personnage qui fait moins figure d'autorité absolue que dans d'autres films du genre, et n'est pas assénée tout au long du film. Reste un sorte de tarte à la crême des thriller fantastiques, qui rappelle les meilleurs moments de X-Files, et participe à une atmosphère de mythologie contemporaine sans être prise trop au sérieux. Du coup j'ai trouvé cet aspect plutôt bien traîté.

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J'ai été voir lalaland, ce film est surcôté. Les passages où ils chantent sont vraiment grotesques, par contre les jeux d'acteur et l'histoire en soi est bonne, mention spéciale également aux passages de jazz. Ce n'est pas un mauvais film hein, il y a des moments agréables mais je ne comprends pas tout le foin autour et qu'il ait eu 6 oscars, surtout Emma Stone que je ne supporte pas.

Encore plus incompréhensible le fait que silence n'ait eu aucune nomination, c'est juste du grand n'importe quoi.

Pour le reste je n'ai pas vu Moonlight et Manchester by the sea, il faut que j'y aille de ce pas.

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Il y a 7 heures, Alchimi a dit :

Manchester by the Sea j'hésite. Ça avait l'air sympa en bande-annonce mais je sais pas, à relire les avis et critiques je crains un peu de me tourner les pouces...

 

Je me suis pas mal emmerdé en le regardant. Le jeu d'acteur de Casey Affleck est pas mal (même si j'ai l'impression de l'avoir vu dans quasiment le même rôle plein d'autres fois), mais l'histoire n'avance pas.

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@Alchimi Ça dépend de ton attrait pour le mélodrame. J'ai trouvé le film très réussi notamment parce que le scénario et la réalisation évitent le misérabilisme avec une certaine grâce et vu ce qui se passe dans le film chapeau.

La question du deuil du père par son fils ado, l'acteur est vraiment bon, est très bien traitée et de manière assez réaliste je trouve (le deuil ne prend pas toute la place dans sa vie). En fait, toutes les interactions entre les personnages et leurs attitudes sonnent juste et c'est ça qui est intéressant d'observer dans ce film et non l'histoire qu'il raconte.  

Il y a aussi un caméo un peu wtf de Matthew Broderick ^_^

Bon après c'est sûr que ce n'est pas la grande rigolade...

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Okay merci de vos retours. J'ai aucun problème avec les films dramatiques hein, je craignais juste un espèce de mélo tout mou... Peut être j'irais le voir en fin de compte.

 

Sinon rien à voir dans le genre mais je viens de voir les goonies (je l'avais jamais vu). C'est plutôt marrant. Je le préfère à 1942 qui tentait trop de terminer en screwball...

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Je suis allé voir Moonlight de Barry Jenkis, qui raconte trois moments de la vie d'un jeune homosexuel noir issu d'un quartier pauvre et violent de Miami. Le film est très touchant attendrissant même, plutôt subtil, ostensiblement sobre et digne.

 

Quelques problèmes de rythme à mon avis (au début de la troisième séquence notamment, le protagoniste est maintenant jeune adulte, et même si on essaie de nous montrer ce qu'il est devenu, les fils narratifs principaux sont repris où ils avaient été laissés comme si rien ne s'était passé (la discussion avec la mère, dont on imagine qu'ils ne se sont pas quittés, mais qui on l'air de continuer une conversation vieille de 10 ans, est un peu artificielle). Visuellement c'est de très bonne qualité mais je ne crois pas aucun plan en particulier ne me reste en tête, la mise en scène s'éloigne également peu des sentiers battus. Enfin quelques détails un peu mal léchés : le personnage de Teresa vieilli dans la deuxième partie en lui faisant porter un pull et des lunettes, et le personnage de la mère qui surjoue pour donner l'impression des années passées... Peut-être du à un manque de temps, le film a apparemment été tourné en deux semaines.

 

Les points positifs : le casting vraiment bon, surtout pour les trois acteurs jouant le personnage principal à ces trois moments de sa vie, en particulier pour le dernier, Trevante Rhodes, qui arrive très bien à faire ressurgir les expressions et l'attitude du personnage plus jeune. Mahershala Ali a eu l'oscar du meilleur second rôle. Je suis d'accord pour dire que le personnage qu'il incarne est très bon mais son jeu est moins subtil à mon avis. La musique est plutôt bien aussi mais très discrète.  Le film est extrêmement sobre dans son écriture et dans ce qu'il montre (c'est un peu un anti-la vie d'Adèle de ce point de vue là, et pas que de celui là si on énumère les inversions - no pun). Je me suis demandé si cette sobriété était exagérée, et finalement je ne le pense pas, parce qu'il ne s'agit d'euphémiser, de cacher ou de monter l'homosexualité sur un piédestal. Le détachement de la mise en scène me semble honnête et bienveillant, et contribue à l'attendrissement dont je parlais au début.

 

Bref, je ne sais pas si Moonlight a l'envergure cinématographique d'un meilleur film aux oscars : peu de séquences, quelques défauts techniques, on a l'impression de voir un "petit film". Peut-être que sa nomination est un peu manifeste, vu le thème abordé et le redressement statistique dans la récompense de noirs par l'académie qu'il constitue. C'est quand même un bon film, que je peux conseiller.

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  • 2 weeks later...

Oui exactement, sans le côté policier ; ce film m'a fait pensé à Amer de Cattet et Forzani, les réals se réclamant du giallo.. Après je n'ai pas vu encore assez de film de ce genre pour avoir le droit d'utiliser ce terme :D

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J'étais trop jeune en 2001 pour voir Mulholland Drive au cinéma, du coup je ne l'ai vu que quelques années après, mais sur petit écran.
Il y a quelques jours un ciné a fait une rétrospective Lynch, j'en ai profité.

Je suis vraiment ébloui. Je pense que lorsqu'une oeuvre atteint un tel degré de perfection, on peut juste se contenter de s'incliner et de faire preuve d'humilité. Mais je vais détailler un peu : la peinture (j'emploi ce terme sciemment car Lynch est un vrai peintre) générale du film est somptueuse (couleurs, angles de vue, atmosphère, bande originale), les acteurs n'étouffent pas la composition mais s'y confondent parfaitement. Et il se dégage un tel sentiment de catastrophisme, il y a une telle attente qui est si "caractéristique de notre siècle"...

La structure même du film est renversante ; la symétrie parfaite de la narration, le réseau de références internes au film càd les renvois incessants aux expériences personnelles d'un personnage qui donnent corps à la narration (sous une forme tronquée mais je n'en dis pas plus), l'amour du détail...

On a rarement fait mieux ! (excepté Tarkovski et Bergman)


 

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Je recommande fortement ce très très bon film sur un de mes personnages historiques préférés: l'explorateur Fawcett, prototype historique de tous les personnages d'explorateurs fou des fictions pulps et des années 20-30 (a certainement servi de modèle pour le personnage d'Indiana Jones, entre autres!)

C'est d'ailleurs une des rares fois où le slogan "d'après une incroyable histoire vraie" est mérité...

 

Le film est donc très bon, superbe réal', trèèèèèès bon montage, superbes images (direction photo géniale, filmé en pellicule), très bonne utilisation de la musique, acteurs nickels, bref probablement un des films de l'année!

Ce n'est pas forcément le film du siècle dans le genre "explorateur-fou-paumé-dans-la-jungle", (les films d'Herzog avec Kinski -pour ceux qui connaissent- restent un gradient plus haut niveau folie créatrice), mais il restera comme un des meilleurs films de 2017 sans problème.

 

(Attention à ceux qui s'attendent à un film d'action à 150 plans/secondes hein, le rythme est plus mesuré qu'un Indiana, ce n'est pas un pulp).

 

490751.jpg

 

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=223754.html

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Oui évidemment c'est dur de ne pas penser a Aguirre vu le sujet. Le réalisateur a eu le même problème lorsqu'il a fait le film d'ailleurs. Il a fait exprès de ne pas revoir les Herzog pour éviter d'être complétement influencé.

Il y a quelques petites différences ceci dit, Aguirre est une folie, là avec Z on est plus dans l'obsession envers et contre tout. (différence ténue, j'en conviens).

 

Je reste sur ce que j'en disais, ce n'est pas le film du siècle mais on tient certainement un des films de l'année. Et vu que c'est un sujet très rare dans la prod US mainstream moderne c'est un bon candidat de film de la décennie sur le genre (vu que c'est un genre très rare c'est pas forcément compliqué).

Après quand je dis que c'est pas le film du siècle, ça ne gâche en rien sa qualité hein.

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Il y a 2 heures, Alchimi a dit :

Je reste sur ce que j'en disais, ce n'est pas le film du siècle mais on tient certainement un des films de l'année.

Je n'en avais pas entendu parlé, mais tu m'as poussé à aller le voir, en espérant que j'accroche !

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Tiens, j'en sors justement. J'ai aimé mais je suis un poil déçue. Le film est très beau mais ce n'est pas lui rendre service que de le comparer à Aguirre. Il n'essaye pas vraiment de faire la même chose d'ailleurs et il n'est pas question de folie. Le fait que ce film ne soit pas un huis-clos dans la jungle, contrairement à ce que je pensais, change la donne. Fawcett fait des choix rationnels qui sont discutables ou non et le film nous laisse libres de les interpréter.

Je reproche un peu au film de dérouler son programme et de ne jamais nous surprendre. Les personnages secondaires sont esquissés et le film repose un peu trop sur Hunnam qui est honnête mais pas transportant. Je me suis surprise à m'ennuyer un peu. La fin, légèrement surréaliste, est tout de même magnifique, surtout la dernière scène. Et puis, même si c'est un peu sur-utilisé dans le film, c'est toujours sublime:

 

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