Aller au contenu

Des nouvelles de la Marche de l'Est bavaroise


Harald

Messages recommandés

http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-34098067@7-54,0.html

Autriche : enquête sur une ancienne gardienne de camp de concentration

29.01.08 | 16h43

Le parquet de Vienne a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête préliminaire sur une Autrichienne de 85 ans, Erna Wallisch, soupçonnée de meurtre alors qu'elle était gardienne au camp de concentration nazi de Maidanek (Pologne).

"Nous avons reçu de nouveaux témoignages de Pologne suggérant qu'elle a tué un prisonnier. La question est de savoir si ces éléments identifient suffisamment clairement Mme Wallisch", a indiqué un porte-parole du parquet, Gerhard Jarosch, à l'AFP.

Une précédente enquête à l'encontre de Mme Wallisch avait été abandonnée en 1972 faute de preuves suffisantes de son implication directe dans le génocide, a-t-il rappelé.

L'Autrichienne est accusée par le Centre Simon-Wiesenthal de Jérusalem d'avoir été impliquée dans plusieurs meurtres et cas de tortures alors qu'elle travaillait au camp de Maidanek entre octobre 1942 et janvier 1944.

Le Centre a appelé mardi les autorités autrichiennes à traiter ce dossier "de toute urgence" en raison de l'âge avancé de la suspecte.

"Le fait que des gens comme Erna Wallisch n'aient pas encore été condamnés est un déni de justice qui peut aujourd'hui être corrigé", a estimé dans un communiqué le responsable du Centre, Efraim Zuroff, en déplorant le manque d'empressement de la justice autrichienne, par le passé, dans des cas similaires.

Une inculpation de Mme Wallisch, qui doit fêter ses 86 ans le mois prochain, représenterait "un signal très fort que l'Autriche a finalement cessé d'être un refuge pour les auteurs de l'Holocauste", a estimé M. Zuroff à l'adresse de la ministre de la Justice Maria Berger.

M. Jarosch a assuré que la justice autrichienne était consciente de l'urgence de la situation et entendait "agir aussi vite que possible".

Je doute que l'Autriche fasse diligence dans cette affaire. Lorsque l'on sait qu'elle a mis 58 ans pour restituer des œuvres de Klimt qui avaient été volées par les nazis à la famille Bloch-Bauer, que ces dernières figuraient en bonne place dans le musée national avec une provenance trafiquée pour masquer ce qui n'était rien d'autre que du recel.

L'Autriche a contrario de l'Allemagne refuse de regarder son passé en face. Lorsque l'on sait que les SS comptaient 14% d'autrichiens dans leurs rangs et que le corps des gardiens de camps de concentration en comptait 40%…

Lien vers le commentaire
L'Autriche a contrario de l'Allemagne refuse de regarder son passé en face. Lorsque l'on sait que les SS comptaient 14% d'autrichiens dans leurs rangs et que le corps des gardiens de camps de concentration en comptait 40%…

Pourrais-tu citer une source pour ce dernier chiffre ?

Lien vers le commentaire
Je doute que l'Autriche fasse diligence dans cette affaire. Lorsque l'on sait qu'elle a mis 58 ans pour restituer des œuvres de Klimt qui avaient été volées par les nazis à la famille Bloch-Bauer, que ces dernières figuraient en bonne place dans le musée national avec une provenance trafiquée pour masquer ce qui n'était rien d'autre que du recel.

Oui, en 2006. J'ai visité le musée en question, le Belvédère, le lendemain de retrait des tableaux.

Lien vers le commentaire
Invité jabial

Ca ne m'étonne pas du tout. Beaucoup de vieux juifs originaires de la zone germanophone de l'Europe et réfugiés aux USA considèrent que l'Autriche aurait dû être traitée comme l'Allemagne, et non comme un pays libéré par les alliés. Qu'on le veuille ou non, pour vaincre un ennemi il faut l'écraser.

Lien vers le commentaire
Invité jabial
C'est ce que les Alliés (bon, surtout les Français) ont voulu faire après la Première Guerre mondiale. Avec les heureux résultats que l'on connait.

C'est précisément faux.

L'Allemagne a été écrasée en 1945, pas en 1918.

En fait, c'est l'exact contraire : l'Allemagne n'avait même pas été vraiment occupée et n'avait pas vraiment connu de combats. C'est pour ça que la thèse du "coup de poignard dans le dos" et de la "fausse défaite" a pu gagner du terrain. J'avais lu un bouquin sur le sujet mais je n'ai pas le titre en tête.

Lien vers le commentaire
C'est ce que les Alliés (bon, surtout les Français) ont voulu faire après la Première Guerre mondiale. Avec les heureux résultats que l'on connait.

Il ne faut pas confondre écraser et humilier. Quand on humilie, on a intérêt à écraser, sinon gare au retour de bâton.

Lien vers le commentaire

@ jabial : +1.

Il ne faut pas confondre écraser et humilier. Quand on humilie, on a intérêt à écraser, sinon gare au retour de bâton.

Cf. Napoléon, qui humiliait les têtes couronnées d'Europe lorsqu'il leur faisait signer un traité, d'où la réémergence continuelle de coalitions contre lui.

Lien vers le commentaire
C'est ce que les Alliés (bon, surtout les Français) ont voulu faire après la Première Guerre mondiale. Avec les heureux résultats que l'on connait.

Non, pas surtout. Les clauses les plus honteusement revanchardes et mesquines ont été dictées par la France.

Lien vers le commentaire
…. Qu'on le veuille ou non, pour vaincre un ennemi il faut l'écraser.

…Pour vivre avec les loups il faut hurler avec les loups :icon_up:

Désolé mais cela sonne très peu libéral pour mes petites oreilles sensibles.

Qui est l'ennemi? Comment l'"écraser"? Tu veux dire le "torturer", brûler "sa femme et son enfant"?

Vae victis!

Lien vers le commentaire
L'Allemagne a été écrasée en 1945, pas en 1918.

En fait, c'est l'exact contraire : l'Allemagne n'avait même pas été vraiment occupée et n'avait pas vraiment connu de combats. C'est pour ça que la thèse du "coup de poignard dans le dos" et de la "fausse défaite" a pu gagner du terrain. J'avais lu un bouquin sur le sujet mais je n'ai pas le titre en tête.

La plupart des historiens sont d'accord la dessus. Cependant l'Autriche-Hongrie précisément avait subi un sort plus dur puisqu'elle fut complètement démantelée…

En 45 elle eut un rôle privilégié comme "tampon" anti-communiste, ce qui explique (mal) la tolérance vis à vis des crimes de guerre…

Ceci dit, n'ayant pas vu ce reportage sur Arte, je ne m'explique pas sous quel prétete l'Etat pouvait refuser la restitution des tableaux.

Lien vers le commentaire
Ceci dit, n'ayant pas vu ce reportage sur Arte, je ne m'explique pas sous quel prétexte l'Etat pouvait refuser la restitution des tableaux.

Pour des raisons similaires à celles avancées par une grande majorité d'états de par le monde : patrimoine national étoussa…

Le plus hallucinant dans cette histoire c'est que ces tableaux étaient notoirement connus comme ayant été la propriété de la famille Bloch-Bauer et plus particulièrement de Ferdinand, le mari d'Adèle Bloch-Bauer, peinte à deux reprises par Gustav Klimt :

AdeleBlochBauer03.jpgnormal_Klimt%20Adele%20Bloch%20Bauer%201907.jpg

Adèle mourut d'une méningite en 1925, laissant derrière elle un testament par lequel elle émettait le vœu de voir les toiles de Klimt confiées au musée national . Or, cette partie du testament était invalide car elle n'était pas propriétaire de ces toiles qui avaient été achetées par son mari. En outre, la loi autrichienne de l'époque ne permettait pas aux femmes de disposer de leurs biens sans l'aval de leur époux. C'est ce testament qui servira longtemps d'argument à l'Etat autrichien pour faire valoir ses droits, oubliant sa propre législation valable à l'époque de la rédaction du testament par Adèle.

En outre, après la guerre les autorités ont imposé un système de taxation inique aux survivants de l'Holocauste réfugiés à l'étranger, en les obligeant à abandonner une partie de leurs biens en échange de permis d'exportation. Cette loi va permettre à l'Etat autrichien de conserver pas mal de biens volés aux juifs par les nazis, servant même de prétexte pour spolier les ayant-droit de ceux qui n'ont pas eu la chance de revenir des camps. Par ailleurs, la loi de restitution passée en mai 1945 donne aux victimes un délai d'un mois seulement pour réclamer leurs biens. Ce qui est insuffisant pour la plupart des rescapés de l'Holocauste installés à l'étranger après avoir fui les nazis ou en rentrant des camps - on comptait 180 000 juifs à Vienne avant l'Anschluss, il n'en reste plus que 5 000 en 1945. Les œuvres d'art sont exposées à la va-vite et retirées de la circulation lorsqu'elles ne sont pas identifiées.

Le plus beau, c'est que le musée du Belvédère présentait ces toiles comme faisant partie de sa collection, ayant pris soin de maquiller la provenance de ces toiles.

Lien vers le commentaire
Pour des raisons similaires à celles avancées par une grande majorité d'états de par le monde : patrimoine national étoussa…

:icon_up:

(on peut dire ce que l'on veut sur les chaines publiques, arte achète bien des reportages interessants…)

Lien vers le commentaire
Invité jabial
…Pour vivre avec les loups il faut hurler avec les loups :icon_up:

Désolé mais cela sonne très peu libéral pour mes petites oreilles sensibles.

Qui est l'ennemi?

A l'époque, c'étaient les nazis.

Comment l'"écraser"? Tu veux dire le "torturer"

Eventuellement :doigt:

brûler "sa femme et son enfant"?

Evidemment pas : ce sont des innocents.

Vae victis!

Tu as déjà vu des vaincus administrer un châtiment aux vainqueurs, toi?

Pour rendre justice, il faut d'abord vaincre. Ca ne signifie pas, pour autant, que la force soit le critère de la justice ; elle n'en est que la condition.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...