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Je raconte my life II - Le retour


Mobius

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ouh la honte :doigt:

Du coup je présente rétrospectivement mes excuses à tous ceux à qui j'ai pu présenter cet argument (que j'ai la flemme de développer, de toute façon tout le monde s'en fout) : en fait j'avais raison, mais pas avec la bonne référence :icon_up:

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Cela fait deux semaines que j'ai les idées confuses et une motivation qui ferait passer un fer à repasser pour un parangon du genre. Cela doit se sentir jusque dans mes interventions, où mon goût pour les phrases à tiroir et la masturbation égotique ne s'exprime plus que dans de trop rares et poussifs entrefilets.

Je déprime, bordel. Et c'est vraiment mauvais signe pour que ce genre d'états d'âmes me tombe dessus à l'orée du printemps, époque où d'ordinaire je gambade de jolis minois en nouveaux clients avec un sourire de commercial aux lèvres et le prépuce en émoi. Là, j'ai juste envie de rien.

Le cow-boy est en panne sèche, se grattant les testicules sur le bord d'une route au bout de laquelle il aperçoit déjà les lumières d'une station-service au carburant surtaxé, les yeux braqués sur le Couchant, il se perds en contemplation plutôt que de saisir un jerrican et aller s'y réapprovisionner. Car à l'Ouest, le désert s'étend et pèse sur lui de toute son attractivité. La route est trop droite, elle est déjà bien trop tracée. Il a juste envie de hurler. Et de s'enfuir.

Je ne me soucie guère de savoir ce que je trouverai dans le désert, fusse une oasis ou la mort. J'ai juste envie de mettre les voiles avant que la route ne me vole ma santé mentale. Je la parcours depuis trop longtemps et il n'y a rien de bon à en tirer. C'est décidé : je me casse, et le plus vite possible.

J'en appelle donc à tous ceux qui ont franchi le pas et ont tenté l'aventure aux USA. Quel visa rechercher ? Est-ce qu'un J1 me permettra de switcher vers un emploi plus durable une fois sur place ? Ou vaut-il mieux y aller en touriste et prospecter sur place ? Tous les feedbacks sont les bienvenus.

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Tu as déjà pensé au suicide, Filthy John ? C'est une solution…

Merci pour ton soutien Lucilio. L'élégance et la poésie de ta contribution forcent le respect, et ton cynisme est un phare dans l'obscuritude de notre petit monde. Sérieusement, je t'aime.

Et puis, cela me rappelle combien la tâche sera rude pour m'arracher de la pesanteur européenne. Il semblerait plus facile de s'auto-terminer que de tenter sa chance. Ou pas. En tout cas, tu as un don pour dégonfler les égos d'une simple tirade et refroidir les esprits pour laisser la rationalité s'exprimer.

Car note bien que malgré le dramatisme du précédent message, principalement à but esthétique, je ne suis pas désespéré au point de vouloir disparaitre. J'ai juste une grosse envie de changer d'air et d'aller voir comment ça se passe du côté de l'Oncle Sam et m'interroge sur la manière la plus rapide de procéder pour y tenter un saut qui ne se traduise pas par un retour à la case départ quelques mois plus tard. Et j'interroge tous ceux qui pourraient me renseigner, de mes amis sur place aux membres de LibOrg, afin de mettre tout ça en place avec méthode et organisation.

Une décision prise sur un coup de tête, mais qui ne se traduira en aucun cas par des actes précipités. Même si je tiens à ce que ça se fasse rapidement, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.

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Merci pour ton soutien Lucilio. L'élégance et la poésie de ta contribution forcent le respect, et ton cynisme est un phare dans l'obscuritude de notre petit monde. Sérieusement, je t'aime.

Lucilio, c'est un peu SOS amitiés version liborg.

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Lucilio, c'est un peu SOS amitiés version liborg.

Losers

C'est à la mode que d'être perdant. Il y a des musiques' date=' des livres, des films de loosers. Il y a même de loosers à succès, car, au fond, l'aspiration ultime du perdant, c'est encore le succès. Mais le perdant authentique est un être simple, sans espérances politiques ou artistiques, un gars en transit et introspectif, qui passe sa vie entre trains et bus, dans les bars le long des routes, sous le soleil et la pluie, exposé à l'intempérie littérale et psychologique et seulement disposé à fonder un foyer sur un toboggan. Car le perdant n'est pas celui qui sort vaincu lors des élections, mais bien celui qui perd famille, emploi, santé et espoir. On ne peut perdre avec un chauffeur. Le perdant se note dans les chansons, mais aussi dans les excréments, comme Poe, qui finit par rejeter son cerveau parle cul.

Un vieux client du Bandy assurait que l'échec était le seul endroit où l'on pouvait se sentir réellement en sécurité. Car personne n'essaie jamais d'évincer quelqu'un de la dernière place. Il s'appelait Johnny Crocco et il s'asseyait au ciel en touchant le fond. Un jour, il nous raconta :

- Il n'y a rien de nouveau. Je connais beaucoup de gens qui ont cette philosophie de l'échec comme lieu inexpugnable. Mais les gens ont peur de leurs propres vérités. Ils ne croient pas que le malheur puisse être, en lui-même, une consolation et ils ont besoin de l'entendre dire par quelqu'un de plus prestigieux. Moi, j'ai entendu Sinatra le dire.

Les choses n'allaient pas très bien pour La Voix et il chantait dans un club des faubourgs de Las Vegas où Crocco avait ses habitudes. Un soir, ils restèrent seuls avec le barman. Alors Frankie ouvrit son coeur avec l'aide de quatre verres où l'on ne pouvait plus verser une goutte de gin :

- Je le sais par expérience. J'ai passé de mauvais moments, j'ai même craint de perdre ma voix. Je me sentais aussi reluisant qu'une serpillière. Plus une seule femme ne restait dans mes bras. Alors, je regardai mon reflet dans le miroir d'un cabaret et je me dis : Frankie, mon gars, ici, dans ce trou, tu ne risques plus rien, quoi que tu fasses, tu restes tranquille ou tu remontes.

Sinatra était bas, très bas, assis sur ses fèces, là où l'enfer se situe au niveau de la rue. Il prouva plus tard que l'on pouvait arriver très haut en dégringolant.

Depuis, Johnny Crocco aime les lieux fermés, ces endroits où l'on tombe si profondément que vouloir sortir la tête de la merde pour respirer semble être trop demander. Hier soir, il insistait encore :

- Mon ami, c'est très commode que d'être tombé. On perd la dignité et le vertige, mais aussi la peur de tomber. Les tiens t'ont abandonné et il te reste dans tes poches l'argent juste pour jouer à pile ou face la tempe sur laquelle tu vas appuyer le canon du révolver. Tu es foutrement seul, d'accord. Mais c'est alors, Lucilio, que tu découvres comme le ciel étoilé est beau lorsque, la face tournée vers le sol, tu regardes son reflet dans une mare de sang.[/quote']

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Le cow-boy est en panne sèche, se grattant les testicules sur le bord d'une route au bout de laquelle il aperçoit déjà les lumières d'une station-service au carburant surtaxé, les yeux braqués sur le Couchant, il se perds en contemplation plutôt que de saisir un jerrican et aller s'y réapprovisionner. Car à l'Ouest, le désert s'étend et pèse sur lui de toute son attractivité. La route est trop droite, elle est déjà bien trop tracée. Il a juste envie de hurler. Et de s'enfuir.

Je ne me soucie guère de savoir ce que je trouverai dans le désert, fusse une oasis ou la mort. J'ai juste envie de mettre les voiles avant que la route ne me vole ma santé mentale. Je la parcours depuis trop longtemps et il n'y a rien de bon à en tirer. C'est décidé : je me casse, et le plus vite possible.

J'ai pas compris, c'est une métaphore le cowboy ? A l'ouest, c'est la mer, hein, pas le désert ! T'auras l'air con avec ton pancho dans l'eau.

Promets-moi de prendre l'avion.

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Skydive tout le week end pour moi, j'ai une pêche.

ça fait plaisir de revoir qu'ici, rien n'a changé : les uns dépriment, les autres poussent les premiers au suicide. Tout va bien.

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Cela fait deux semaines que j'ai les idées confuses et une motivation qui ferait passer un fer à repasser pour un parangon du genre. Cela doit se sentir jusque dans mes interventions, où mon goût pour les phrases à tiroir et la masturbation égotique ne s'exprime plus que dans de trop rares et poussifs entrefilets.

Je déprime, bordel. Et c'est vraiment mauvais signe pour que ce genre d'états d'âmes me tombe dessus à l'orée du printemps, époque où d'ordinaire je gambade de jolis minois en nouveaux clients avec un sourire de commercial aux lèvres et le prépuce en émoi. Là, j'ai juste envie de rien.

Le cow-boy est en panne sèche, se grattant les testicules sur le bord d'une route au bout de laquelle il aperçoit déjà les lumières d'une station-service au carburant surtaxé, les yeux braqués sur le Couchant, il se perds en contemplation plutôt que de saisir un jerrican et aller s'y réapprovisionner. Car à l'Ouest, le désert s'étend et pèse sur lui de toute son attractivité. La route est trop droite, elle est déjà bien trop tracée. Il a juste envie de hurler. Et de s'enfuir.

Je ne me soucie guère de savoir ce que je trouverai dans le désert, fusse une oasis ou la mort. J'ai juste envie de mettre les voiles avant que la route ne me vole ma santé mentale. Je la parcours depuis trop longtemps et il n'y a rien de bon à en tirer. C'est décidé : je me casse, et le plus vite possible.

J'en appelle donc à tous ceux qui ont franchi le pas et ont tenté l'aventure aux USA. Quel visa rechercher ? Est-ce qu'un J1 me permettra de switcher vers un emploi plus durable une fois sur place ? Ou vaut-il mieux y aller en touriste et prospecter sur place ? Tous les feedbacks sont les bienvenus.

Franchement, vise plutôt le Canada. Bien plus simple. Une fois sur place qq années, demande la nationalité. Aller travailler aux US ensuite est beaucoup plus simple. Alternativement, tu peux aller en Australie.

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C'est moche aussi.

Tout dépend ou tu te situes.

Dans les terres, je suis d'accord, ce n'est pas génial. Mais si tu vas vers les landes ou les côtes déchirées, dépeuplées et frappées par le vent du large ou dans les criques étroites présentes entre les falaises de pierres roses, noirs ou grises, alors tu comprendras mon attachement pour cette région.

Autre plaisir dont je raffole : partir pécher le crabe ou le poisson à l'aide d'un matériel adapté, à la nage, et déguster les fruits de ma pêche sur la plage ou sur un rocher.

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Étant d'origine Normande et Bretonne, je suis allé voir ma famille durant ce week end de Pâques.

Et bien, Dieppe et St Valéry en Caux, c'est bien moche !

Vivement que je revois les belles côtes bretonnes. :icon_up:

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Certes! Mais "qui voit Sein voit sa fin" (et on voit Sein)

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Étant d'origine Normande et Bretonne, je suis allé voir ma famille durant ce week end de Pâques.

Et bien, Dieppe et St Valéry en Caux, c'est bien moche !

Vivement que je revois les belles côtes bretonnes. :icon_up:

La Normandie a sensiblement les mêmes attraits que la Savoie : la bouffe et les filles. Et pour moi, c'est suffisant. :)

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Ah punaise, ça me manquait de me faire traiter comme un nuisible par une fonctionnaire qui discute du rhume des foins avec son voisin de guichet alors que je suis venu pour cracher 200 euros au bassinet pour une carte de bus.

Et le coup de l'injure finale avec "bon ben j'ai fait une erreur de manipulation, ça vous fera deux euros de plus", que du bonheur.

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Ah punaise, ça me manquait de me faire traiter comme un nuisible par une fonctionnaire qui discute du rhume des foins avec son voisin de guichet alors que je suis venu pour cracher 200 euros au bassinet pour une carte de bus.

Et le coup de l'injure finale avec "bon ben j'ai fait une erreur de manipulation, ça vous fera deux euros de plus", que du bonheur.

Tiens, ça doit être une amie de celle qui s'occupe de refaire les pass Navigo quand les anciens ne passent plus aux bornes. Trois ans d'affilée qu'elle me dit "Ben faut pas la sortir de son étui et la mettre n'importe où, après ça passe plus". J'hésite à lui dire que je les utilise pour ouvrir les portes lors de cambriolages ou que j'essaye tous les soirs de la coller sur le mont de Vénus de ma fiancée parce que je tente de lui faire comprendre que l'épilation ticket de métro, c'est démodé…:facepalm:

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Doute affreux, pour traduire "ex" (diminutif d'exemple), c'est e.g ou i.e ?

C'est e.g, merci. :P

Je me farcis la traduction de KPIs du groupe, un bon quart aurait le mérite de figurer dans l'encyclopédie de la bisouconomie, du vivre ensemble et de l'enculage de mouche. Mon prochain job, je m'assure d'avoir un top management vraiment méchant, vraiment orienté profits financiers, qui vraiment emmerde le monde.

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l'épilation ticket de métro, c'est démodé…:facepalm:

Moi qui fréquente les thermes aux pays-bas (tous à poils) je trouve que c'est très moche le ticket de métro, que ce soit à la mode ou pas, ça ne peux pas avoir été beau un jour. Sur certaines femmes, c'est plus moche que sur d'autres, c'est certain, mais ce n'est jamais beau.

Alors que le triangle, c'est parfois joli, de toute évidence, je n'observe pas ça avec le même œil que beaucoup d'entre vous, mais bon.

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Moi qui fréquente les thermes aux pays-bas (tous à poils) je trouve que c'est très moche le ticket de métro, que ce soit à la mode ou pas, ça ne peux pas avoir été beau un jour. Sur certaines femmes, c'est plus moche que sur d'autres, c'est certain, mais ce n'est jamais beau.

Alors que le triangle, c'est parfois joli, de toute évidence, je n'observe pas ça avec le même œil que beaucoup d'entre vous, mais bon.

Je suis plutôt d'accord avec vous. Mais les goûts et les couleurs (quelque soit l’œil d'observation au passage), malheureusement, cela s'associe mal avec certaines (nombreuses) personnes. Et puis, les Iroquoises, leurs dérivés et moi, nous ne sommes pas fans les uns des autres.

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e.g. abrège exempli gratia, c'est-à-dire "grâce à l'exemple (suivant)".

Merci! on m'avait dit (dans le cadre des professionnels aux US) que c'était example given. De toutes façons c'est pareil :sorcerer:

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Merci! on m'avait dit (dans le cadre des professionnels aux US) que c'était example given. De toutes façons c'est pareil :sorcerer:

De même qu'on confond Rest In Peace avec Requiescat in Pace. :)

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Je me demande si l'anarchisme n'est pas avant tout une théorie de la mort de la politique qui a été totalement incomprise (un peu comme la laïcité qui est un dévoiement de l'athéisme). Ce qui explique au passage pourquoi je n'éprouve plus le moindre intérêt pour les discussions politiques.

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Je me demande si l'anarchisme n'est pas avant tout une théorie de la mort de la politique qui a été totalement incomprise (un peu comme la laïcité qui est un dévoiement de l'athéisme). Ce qui explique au passage pourquoi je n'éprouve plus le moindre intérêt pour les discussions politiques.

Je le prendrais plutôt dans l'autre sens : l'anarchisme m'apparait être la théorisation de passions anti-hiérarchiques, anti-autoritaires entrées en écho avec le phénomène irrésistible de l'individualisme. Subversion à l'égard de l'ordre social mais expression de la tendance lourde du weltgeist. L'anarchisme ne serait pas une théorie politique incomprise mais plutôt un ensemble de passions devenues intelligibles avec la modernité.

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Libéraux.org nous la joue Contrastes :

Je le prendrais plutôt dans l'autre sens : l'anarchisme m'apparait être la théorisation de passions anti-hiérarchiques, anti-autoritaires entrées en écho avec le phénomène irrésistible de l'individualisme. Subversion à l'égard de l'ordre social mais expression de la tendance lourde du weltgeist. L'anarchisme ne serait pas une théorie politique incomprise mais plutôt un ensemble de passions devenues intelligibles avec la modernité.

Je me demande si la future Camilla est dans l'assemblée et chante.

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