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Je raconte my life II - Le retour


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Mon prof d'économie publique, François Facchini nous a conseillé de lire "La crise de l'Etat-providence" de Rosanvallon . Je pensais que c'était un livre libéral, vu le titre et puisqu'il est autrichien.

Mais en fait, l'auteur est de gauche. Et ça me gonfle là. J'ai lu 50 pages et j'en peux plus. 1) C'est quoi cette mode de faire des phrases compliquées, voire tirées par les cheveux, pour se donner un air intelligent ? 2) Il parle d'Etat "de classe", de lutte de classe, de "classe bourgeoise" et "ouvrière", et célèbre les "luttes sociales" d'antan qui ont permis le développement de l'Etat-providence et "la libéralisation de l'individu".

Petite perle :

L'Etat protecteur doit se transformer en Etat-Providence dans le moment même où s'affirme l'individu total. La Constitution de 1793 dira que "les secours publics sont une dette sacrée". Une conception étatique de l'assistance est le corolaire de l'individualisme le plus radicale en matière de relations sociales

HEUREUSEMENT, il nous a aussi conseillé de lire "Du pouvoir" de Jouvenel !

Quelqu'un d'autre a déjà lu Rosanvallon ?

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Une conception étatique de l'assistance est le corolaire de l'individualisme le plus radicale en matière de relations sociales…

En fait, c'est assez juste. Mais il faut comprendre que la confiscation de l'assistance par l'État a pour conséquence une société composés d'individus atomisés, seuls, sans empathie les uns envers les autres.

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Ah oui effectivement, en relisant la phrase c'est vrai que ça pourrait vouloir dire "Vouloir que l'Etat s'occupe de la solidarité, c'est une position individualiste, parce que c'est ne pas vouloir s'en occuper soi-même". Mais dans ce cas là, individualiste est compris dans le sens "égoïste", cad qu'on s'en fout des pauvres, on pense que c'est l'Etat qui doit s'en occuper, pas nous… donc oui, société atomisée et sans réelle solidarité… mais une "solidarité mécanique" étatique :icon_up:

Enfin bref, je vais quand même le finir, y'a une partie entière du livre consacré au libéralisme, où l'auteur parle des "contradictions du libéralisme". Ça a l'air croustillant !

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Depuis le début de la "crise" sur le projet de loi des retraites, j'ai vue des affiches du NPA stipulant qu'il faudrait, au lieu d'allonger la durée de cotisation, "prendre sur les profits" pour assurer le financement des pensions de retraites.

Ah mais je suis pour. En échange de la part des profits on investirait les cotisations. Et on appellerait ça retraite par capitalisation :icon_up:

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J'ai récemment vu un numéro de Faites Entrer l'Accusé, sur le gang des postiches (avec en interview une journaliste de Libé, biographe de cette bande de braqueurs "sympathiques", qui évidemment inscrivait cela dans le romantisme des bandes de copains qui veulent faire la fête, brûler la vie à plein dents, etc.). Hé bien figurez-vous que lorsqu'ils se sont fait choper, on n'a pas retrouvé le reste de leur bution.

Et pour cause, il était caché dans un cimetière, et c'est le serial killer Michel Fourniret qui leur a tapé leurs thunes. :icon_up: Thunes qui ont servi notamment à ce malade de perpétrer plusieurs de ses crimes. :doigt:

J'aime vraiment bien cette émission, franchement on y découvre de ces gus, l'hallu totale.

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Bof. J'ai lu sa partie sur le libéralisme, j'ai l'impression qu'il est vraiment en galère pour trouver des arguments contre le libéralisme.

Il pense que les minarchistes/libéraux classiques sont dans une contradiction intellectuelle dont ils ne peuvent pas sortir, parce qu'ils souhaitent un Etat minimal, mais ne parviennent pas à définir ce qu'est cet Etat, quelles sont ses limites. Si l'Etat ne doit se charger que de la justice et de la défense, jusqu'où, jusqu'à quel "niveau" ? Mais cette critique on peut la faire aussi à ceux qui veulent un Etat fort, et à Rosanvallon lui-même !

Et puis il cite Rawls comme un exemple de libéral, alors que dans les citations qu'il donne, Rawls dit que les inégalités à la naissance sont moralement inacceptables, alors que c'est un des arguments "de base" des antilibéraux… du coup, forcément, la critique est facile : si Rawls veut une égalité des chances, il veut un Etat-providence, il y a bien contradiction dans son "libéralisme".

Il dit aussi que les libéraux considèrent l'individu comme étant étranger à tout lien social, comme n'étant pas influencé par son éducation, la culture ambiante… alors que les libéraux que j'ai lu ont toujours parlé de l'influence de "la société" sur ce que les individus pensent, leurs goûts etc.

Il finit pas dire qu'une théorie de du "non-Etat minimal" (non-Etat car il parle de Nozick) est voué à l'échec et qu'il faut combattre cette "utopie de la raison" qu'est le libéralisme…

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Je me suis attablée devant un café rue de la roquette avec deux comparses.

Nous avons voulu déplacer les chaises pour entourer la table.

Le serveur nous a poliment expliqué qu'il n'avait pas le droit. Il ne peut installer de meubles sur le trottoir que s'ils restent à 80cm de la vitrine.

Bref, nous devions rester alignés bêtement.

* bave aux lèvres *

Ah sinon on m'a invitée à revenir me balader à Beyrouth. :icon_up:

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C'est comment beyrouth ?

(oui je sais c'est tres vague comme question :doigt:)

Il y a quelques années en tout cas c'était le bordel. :icon_up:

Le contraste entre des terrains vagues où restaient des "débris" d'immeubles (habités) éventrés et bourrés d'impacts et les nouveaux bâtiments flambant neufs et tout pimpants était saisissant, on passait d'un type à l'autre quasi sans transition.

Eviter de s'y rendre en juin, juillet, août, même les piscines privées luxueuses ne procurent qu'un soulagement vite dissipé. C'est aussi en été que revient la nombreuse diaspora des Libanais émigrés - et souvent occidentalisés.

On croise dans les rues des traditionalistes avec madame en voile intégral flanquée d'un parent masculin et, sur le même trottoir, tu trouveras une jeunesse dorée où tu ne peux décider qui gagne le concours de pouffiasserie entre les jeunes femmes et les jeunes gens. Ensuite évidemment les divers quartiers abritent une population selon le style de vie et la richesse. La solidarité familiale n'est pas un vain concept et personne ne s'étonne qu'une famille compte des membres dans plein de confessions.

Il faut aussi s'habituer au style de conduite : les feux rouges, les stops, les sens interdits relèvent de la déco urbaine plus que de la signalisation fonctionnelle. Faut pas être trop émotif en bagnole. Je garde un souvenir ému des taxis officieux bossant dans d'antiques mercedes brinquebalantes mais peintes en or.

Sinon, um, voyons… Il faut tout négocier pour obtenir le tarif "touriste français" (c'est classique) et prière de payer en dollars ; les Libanais sont plutôt francophiles ; la bouffe est délicieuse et, assez typiquement, l'hospitalité se traduit par d'affectueuses incitations à se resservir ; mieux vaut miser sur l'eau minérale que sur celle du robinet (classique aussi) ; les gens ne se gênent pas pour dire que les guerres proviennent d'ingérences et non du peuple parce que chez eux ils grandissent en se côtoyant ; les messieurs possèdent couramment un arsenal à faire pâlir les lecteurs du forum.

Enfin, ne jamais dire aux Libanais qu'ils sont arabes, ça leur fait froncer les sourcils.

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Eviter de s'y rendre en juin, juillet, août, même les piscines privées luxueuses ne procurent qu'un soulagement vite dissipé. C'est aussi en été que revient la nombreuse diaspora des Libanais émigrés - et souvent occidentalisés.

C'est surtout le moment où les Arabes du Golfe viennent se rafraîchir, et eux sont souvent désagréables….

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Hier soir j'ai regardé Star Wars pour la premiere fois de ma vie, j'ai commencé par le plus vieux (episode IV). Ce soir je regarde le V.

Ce qui est terrible c'est qu'alors meme que ca a 37 ans, ca m'a semblé original et innovant, different de ce qu'on a l'habitude de voir en science fiction.

J'adore les aliens en tout genres, surtout les musiciens dans le pub.

Par exemple, les bronzés, ca ete copié et recopié et ratacopié. Du coup, quelqu'un qui le verrait pour la premiere fois aujourd'hui trouverait ca facile et deja vu alors qu'ils etaient les premiers.

Je n'imagine pas que Star Wars n'ait pas été copié mais je n'ai pas du tout eu cette impression de déjà vu en le regardant.

Je viens de recevoir mes impôts locaux. J'ai réellement des envies de meurtres. +47%.. Travailler plus pour gagner moins.

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Hier soir j'ai regardé Star Wars pour la premiere fois de ma vie, j'ai commencé par le plus vieux (episode IV). Ce soir je regarde le V.

Ce qui est terrible c'est qu'alors meme que ca a 37 ans, ca m'a semblé original et innovant, different de ce qu'on a l'habitude de voir en science fiction.

J'adore les aliens en tout genres, surtout les musiciens dans le pub.

héros1001visages.jpg

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C'est très bien. Après le V, tu peux arrêter, le reste, c'est de la daube.

Ne l'écoute pas. Le VI vaut bien le IV.

Le V étant incontestablement le mieux.

Pour la prélogie, c'est une montée en puissance, du I un peu chiant au III qui commence à devenir très correct.

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bon, en tout cas le V est genial, je viens de le finir. Decors terribles autant les planetes que les vaisseaux, la scene de guerre du debut est vraiment extra. Et la aussi, point de vue effets speciaux pour les annees 8O, on en prend plein les yeux.

héros1001visages.jpg

??? :icon_up: ???

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Les Ewoks sont le vrai visage de Lucas. Tout le reste, autrement dit tout ce qui est bon et fait de la saga d'origine quelque chose d'exceptionnel, n'est pas de lui et s'est fait même malgré lui:

A common explanation is merely that "Lucas lost his touch" [10]--he made two great films and one good film (the original trilogy), plus the masterpieces of American Graffiti and Raiders of the Lost Ark and the overlooked gem of THX 1138, but now he's past his prime. While this is ostensibly part of the explanation, it is too simple a view. The research enacted for my monograph on the screenwriting of the Star Wars franchise, however, afforded me the availability of a number of facts which outlined a distinct division in the processes used to construct the six films which comprise the series, especially where the screenplays were concerned. To put it succinctly, Lucas never really had "the touch" to begin with in this sense. This is not to argue that he was untalented and that the original films should be credited to everyone but him. However, on his own, Lucas is incapable of constructing a plot-and-character-based film which emotionally grabs the audience; he is not a Lawrence Kasdan or a Francis Coppola, two writers he is often connected with. One can observe that the films that are considered his best--Graffiti, Star Wars, Empire, and Raiders--were the most collaborative, in fact highly collaborative, in terms of the script, and the films that are his worst--namely the prequels, and to a lesser degree Jedi--were the least collaborative. There is a very observable correlation between the methods Lucas used to construct the screenplays and the popular opinion of their quality.

Lucas' own conception of the series is lacking in character depth and nuance; Lucas lost creative control of Empire Strikes Back, creating the false expectation that the films would stylistically continue to be mature and character-driven; Lucas creatively collaborated in a very heavy manner in his earlier efforts; and he did not have as much clout or status and thus was challenged more. Conversely, beginning with Return of the Jedi a process of centralization occurred, where Lucas assigned himself dictatorial control and imposed his demands much more strongly, without as much counterbalance of input from others. This methodology was comparably minor in that film but in the prequels it became all-pervasive--the scripting was a singular effort, without much criticism, editing or input from outside individuals, at least in the same profound and integral manner that the earlier films were made with.

[à propos de l'épisode 5: ]

However, while the script was in this respect not the way Lucas initially wanted it, once filming began Kershner let the material drift even more--performance overruled action and spectacle, and scenes were re-written and improvised in order to let character and performance lead the film, which led the production behind schedule and immensely over budget but simultaneously resulted in engrossing drama.[56] An infuriated Lucas hounded Kurtz to restrain Kershner and speed up the production[57] but Kurtz found the additional expenses "worth it," [58] defending Kershner.[59] When Lucas finally flew in from California and saw the rough cut he was horrified and scrambled to re-edit the film to be more like the way he envisioned--action-oriented, eliminating subtlety and moving from scene to scene as fast as possible;[60] again, very much like the editing of the prequels. His cut was a unanimously decreed disaster.[61] Kershner then recut the film with Lucas and it finally became we entity we know.[62] Kershner, however, still feels that the film moves too fast,[63] while Lucas seems to have an understated distaste for the stylistic choices Kershner made.[64] With Lucas picking up the bill at the end of the day, he complained in 1983's Skywalking, "It was just a lot better than I wanted to make it."[65]

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J'aime les cours magistraux sur la politique économique du président Roosevelt et son soutien par les économistes "keynésiens" tôt le matin un jour de grève…

J'ai aussi appris que, attention, "libéral" n'a pas le même sens aux Etats-Unis qu'en France : aux Etats-Unis, ça veut dire "en faveur d'une prise de responsabilité/intervention de l'Etat dans l'économie, alors que chez nous ça veut dire pour le laissez-faire", oui madame. J'ai quand même appris des choses (comme la création de l'impôt sur le revenu en 1930), mais ça… :icon_up:

C'est ça la puissance de la troisième année :doigt:

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J'ai aussi appris que, attention, "libéral" n'a pas le même sens aux Etats-Unis qu'en France : aux Etats-Unis, ça veut dire "en faveur d'une prise de responsabilité/intervention de l'Etat dans l'économie, alors que chez nous ça veut dire pour le laissez-faire", oui madame.

Ce qui est vrai. Liberal en anglais c'est un progressiste.

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Les Ewoks sont le vrai visage de Lucas. Tout le reste, autrement dit tout ce qui est bon et fait de la saga d'origine quelque chose d'exceptionnel, n'est pas de lui et s'est fait même malgré lui:

Les versions retravaillées au numérique par Lucas sont d'ailleurs un massacre. Les excellents passages de jazz extraterrestre en taverne sur Tataouine et chez Jabba ont été remplacés par de la dance débile et des créatures publicitaires grotesques.

Ce qui est vrai. Liberal en anglais c'est un progressiste.

Pas seulement en anglais, en français aussi. Mais aux Etats-Unis, le libéralisme social a cannibalisé le libéralisme économique, rejeté dans le camp conservateur, qui s'en est accomodé comme un moindre mal. Le même processus a lieu en Europe, mais avec le retard habituel, où le sens de social-libéralisme tend à s'imposer. On voit ainsi de plus en plus de bobos qui sont économiquement à droite, mais dont la pensée politique est à gauche. Je pense que cette transformation est liée à une évolution inévitable du libéralisme, qui s'est devéloppé en épousant le contour des démocraties libérales.

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Pas seulement en anglais, en français aussi. Mais aux Etats-Unis, le libéralisme social a cannibalisé le libéralisme économique, rejeté dans le camp conservateur, qui s'en est accomodé comme un moindre mal. Le même processus a lieu en Europe, mais avec le retard habituel, où le sens de social-libéralisme tend à s'imposer. On voit ainsi de plus en plus de bobos qui sont économiquement à droite, mais dont la pensée politique est à gauche. Je pense que cette transformation est liée à une évolution inévitable du libéralisme, qui s'est devéloppé en épousant le contour des démocraties libérales.

C'est quand même nettement moins prononcé, quand quelqu'un parle des libéraux il ne fait généralement pas référence aux socio-libéraux, même si en effet c'est peut-être doucement en train de changer.

Bordel, grève = pas de tram = pas de soirée foot ce soir. Fais chier.

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