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Je raconte my life II - Le retour


Mobius

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Damned, je viens de réaliser que la chanson de Chihiro est une reprise de la symphonie numéro 2 de Mahler.

J'avais bien aimé la musique de princesse Mononoké et il m'a semblé avoir entendu les mêmes airs chez Debussy ou un autre.

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Je ne résiste pas à l'idée de poster un hommage de Facebook à mon ancien prof d'histoire au lycée ayant pris sa retraite :

30 Juin 2007, c'est officiel, Maître Vignes prend sa retraite, âgé de 64 ans ("il est temps que je me tire" comme il le disait lui-même). Professeur d'Histoire-géographie pendant plusieurs années au lycée Victor Duruy, il a toujours jouit d'une excellente réputation auprès de ses élèves (seul professeur qui ait été invité à un diner de classe), plus ou moins bonne auprès de ses collègues, et assez mauvaise auprès de l'administration, mais passons.

Qu'a-t-il de si extraordinaire ce Jean-Pierre (car vous l'aurez deviné, c'est son prénom) ? Il suffit de vivre ne fut-ce qu'un seul de ses cours pour le comprendre. Sa manière trés originale de pimenter ses cours par des anecdotes (parfois trés sadiques) jamais mentionnées par quelque manuel d'histoire que ce soit, et de faire des imitations de personnages historiques (cf Louis XVI ou Marat) apportait aux leçons une touche d'humour à la fois agréable et, selon lui, pédagogique (puisque comme il le disait, "vous mémoriserez mieux"). Ce qui est en réalité trés contestable puisque je me souviens de certains cours ou' je ne pouvais même plus prendre de note tant je riais.

C'est sans compter le quart-d'heure qu'il s'attribuait en début de cours pour soi-disant interroger un élève, mais pour en réalité débattre ("j'adore ça, me fritter avec les élèves") de sujets aussi divers que la chasse ("ces mecs-là ils aiment les animaux au point de les tuer"), le régime des retraites ("Si, la retraite à 45 ans c'est possible !"), l'administration ("Faut les faire chier cette administration !") ou encore Mac-Donald, qu'il a élu symbole de son anti-américanisme, à travers lequel il fait une vive critique de la société américaine à tous les points de vue. En se débrouillant bien, l'on pouvait faire durer ce débat pendant toute l'heure.

Si vous avez déjà eu la chance d'avoir un Vignes "on fire", vous aurez alors eu le privilège d'entendre ses exploits durant un certain Mai 68 …

Car cela va sans dire, plus socialiste que Vignes, tu meurs. Il est d'ailleurs l'archétype du soixantetuitart. De longs cheuveux gris qui descendent jusqu'au niveau des épaules autour d'un sommet du crâne dégarnis, un béret de cuir légèrement en travers et un visage rond, toujours marqué par son sourire mi-sympatique, mi-ironique. Tout cela étant mis en valeur par un style vestimentaire trés sobre. Gare toutefois au couteau dissimulé dans son ceinturon (véridique !). Son côté anarchiste en a déjà énervé plus d'un, Mr Frizon et avant lui Mme Chanut. Il se fait d'ailleurs un plaisir de placer ses voyages à Venise lors des semaines de conseils de classe. Notons tout de même son anticléricalisme aussi virulent que manifeste, qui paradoxalement, ne l'empêche pas de se mettre "à 4 genoux" devant les toiles de la Passion ou de la Resurrection. Même si Vignes est opposé à la religion (et je trouve que c'est dommage mais bon, c'est une opinion), il n'est pas aveugle et sait de quoi il parle. Il connait la bible plus qu'on ne pourrait le penser et en sait tout autant sur l'art catholique qu'un conservateur du musée de la basilique Saint-Pierre.

Il est parfois (souvent en réalité) accompagné de son camarade communiste, Bertrand Helleu, professeur de sciences économiques et sociales, ou de son luth, car il fallait le mentionner, Mr Vignes joue du luth à merveille, et se plaît à en faire découvrir le son à ses élèves durant les heures de cours.

Enfin, évoquer Mr Vignes, c'est aussi évoquer Venise, ville dont il semble manifestement être tombé amoureux ("Mon coeur est la-bas") et ou', plusieurs fois par an, il accompagnait ses élèves, afin de se ressourcer de culture italienne et d'athmosphère adriatique dans ce paradis sans voitures, et de nous faire part de son érudition, quasi illimitée lorsqu'il s'agit de la piazza San Marco, de la basilique San Giovanni di Paolo, de Tiepolo ou du Tintoret, au point que l'on avait parfois l'impression qu'il y avait vécu toute sa vie tant on le sentait chez lui, connaissant la ville jusque dans ses moindres recoins, toujours capable de dénicher des raccourcis et des coins historiques encore vierges de toute incursion touristique japonaise, s'attachant aux détails qui échappaient même aux yeux avertis des guides, ces piètres réciteurs nonchalants, qui tenaient leurs discours rabachés qui semblaient, à côté des explications enjouées et originales de Vignes, ô combien limités et étroits, et qui n'auraient su révéler les charmes de la ville à leur public anglo-saxon, ces guides qui préfèraient porter de ridicules casquettes jaunes fluo qui ne faisaient que mettre plus en valeurs le tricorne et la cape noirs que Vignes portait, et il nous eût d'ailleurs plu qu'il ne les retirât pas, tant cela collait au personnage, surtout la nuit, lorsqu'il avançait, fier comme un doge, sur les quais enchanteurs d'un grand canal éclairé par la lune et les lumières des bijoutiers du Rialto, se frayant un passage entre les marchands de maillots de foot et de T-Shirt "I love Venice", au milieu des chants mélodieux des gondoliers et du vacarme propre à Venise, qui n'est pas sans rappeler l'athmosphère douce et enivrée des soirs de Carnaval, lorsque Casanova par ses frasques, ajoutait le soupçon d'impudeur qu'il manquait à les reine des flots. (merde c'est pourtant lui qui me disait d'écrire en phrases courtes …)

A noter, Il continue d'organiser ses voyages sans être professeur. Si d'ailleurs vous voulez lui faire un beau cadeau, offrez-lui le palazzo Grassi, situé le long du grand canal, non loin du campo San samuele, actuellement propriété du milliardaire François Pinault, lequel y expose ses "macdos" depuis avril 2005. Vous lui ferez réellement plaisir (30 millions d'euros tout de même) et vous ferez par ailleurs un beau geste parce-que placer une sculture-ballon géante d'un chien rose sur le grand canal, c'est comme mettre un autocollant malabar sur la Joconde. Mais pour le cadeau, le dvd de Citizen Kane fera aussi trés bien l'affaire.

Nous regrettons déjà Vignes, car Duruy sans Vignes, ce n'est plus tout-à-fait Duruy. Lui dont le rêve était de venir en cours sur un âne, lui qui pour se démarquer de l'informel et sobre "monsieur", terme communément employé par les élèves pour apostropher leurs professeurs, s'était attribué, tel un érudit du Collège de France, le titre honorifique de "maître", lui qui apposait son seau "Virgina" sur les copies des élèves avant chaque contrôle, après avoir vérifié qu'elles ne recélaient aucune anti-sèche et que la date était bien écrite suivant le calendrier révolutionnaire, lui qui n'a jamais été présent un jour de grève, et à qui il arrivait même de manifester avec les élèves à qui il était censé faire cours au même moment (cf les manifs anti-CPE).

Ce qui plaît chez Vignes, c'est ce côté rebelle, contre-courant qui le caractérise tant, le fait de ne pas vouloir obéir au système. Car Vignes, c'est quelqu'un qui ne vieillit jamais, qui malgré ses cheuveux gris est aussi jeune (voire plus) que nous tous.

Ses expressions favorites :

"Vous lisez le Figaro, ce torche-cul ?"

"Ce fim, c'est un vrai macdo" (c'est de la merde)

"Toi alors tu me macdonalises !" (tu m'emmerdes)

"Molardoie !" (à l'intention d'un élève qui mâche un chewing-gum)

"C'est Dégueeeeuuuulasse" (avec une expression de répugnance, souvent lorsqu'il achèvait de nous préciser certains détails d'une anecdote particulièrement sadique …)

"Ce mec est aussi intelligent qu'un joueur du PSG"

"Avec tous vos écouteurs et vos écrans qui clignotent, on dirait que vous êtes sous perfusions"

"Ecrivez en phrases courtes !"

"Ne me faites pas me mettre à 4 genoux !"

"Duruy on se meut !" (speciale Venise)

Si comme beaucoup vous avez d'excellents souvenirs de ce professeur peu commun, ce groupe est fait pour vous ! N'hésitez pas à partager souvenirs, photos, car je n'ai pu mentionner tous les traits du personnage, tant il est particulier !

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Même millionnaire, je m'ennuierais dans cette ville.

1 : millionnaire ce n’est pas assez, de loin, pour s’approcher du quartier des villas de Genève.

2 : je suis d’accord, c’est une ville pourrie, Lausanne est bien plus agréable comme ville de travail, et si on veut vraiment se la couler douce a vivre de ses rentes de milliardaire, Montreux est plus adapté :icon_up:

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1 : millionnaire ce n’est pas assez, de loin, pour s’approcher du quartier des villas de Genève.

2 : je suis d’accord, c’est une ville pourrie, Lausanne est bien plus agréable comme ville de travail, et si on veut vraiment se la couler douce a vivre de ses rentes de milliardaire, Montreux est plus adapté :icon_up:

+ ne pas oublier le chalet en bas des pistes à Crans-Montana ou à Verbier

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Puisqu'il est question de SDF morts à cause du froid, je serais curieuse de connaître les alcoolémies de ces victimes.

Trop de SDF boivent pour supporter la rue, malheureusement.

Parfois on a du mal à démêler la cause et l'effet mais ça crée un malheur supplémentaire.

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Depuis le 12 janvier 2009, le Gouvernement américain impose une nouvelle

contrainte administrative : tous les voyageurs se rendant ou transitant par les

Etats-Unis doivent obtenir une autorisation préalable de voyage électronique

(minimum 72 heures avant le départ).

Vous étiez au courant ? Et c'est payant en plus ! 14 dollars, les voleurs !

edit :

Le 4 mars 2010, le Président Obama a promulgué la Loi sur la Promotion Voyage (TPA) de 2009, Pub. L. n °. 111-145. La loi ordonne au Département de la Sécurité Intérieure d'établir des frais pour l'utilisation du système ESTA. 10,00 $ sera facturé à chaque demandeur VWP obtenant l'autorisation de voyage aux États-Unis et 4,00 $ sera facturé pour le traitement de la demande ESTA. Les demandeurs qui se voient refuser l'autorisation de voyage aux États-Unis dans le cadre du VWP ne seront facturés que de 4,00 $. Les frais ne peuvent être payés que par carte de crédit. Les candidats peuvent enregistrer les données d'application et revenir à l'application à une date ultérieure pour entrer les informations de paiement. Toutefois, leur demande ne sera traitée que lorsque toutes les informations de paiement seront reçues.
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Ca fait un peu plastoc. Peut-être l'éclairage… Fin en regardant rapidement j'ai l'impression de voir des jouets sortis de chez Toys'r'us…

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Tu dis ça comme si c'était une mauvaise chose. Le bois ça fait joli sur les Kalachnikov, mais le plastique ça a aussi des qualités, j'imagine.

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Ca fait un peu plastoc. Peut-être l'éclairage… Fin en regardant rapidement j'ai l'impression de voir des jouets sortis de chez Toys'r'us…

Rassure-toi : les petits bidules qui sortent côté business des trucs qui font un peu plastoc ne sont pas en plastoc. Et c'est tout ce qui compte.

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