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Résumons:

1914 - le rose est réservé aux garçons tandis que les filles sont limitées au bleu, c'est intoléraâable, seximse seximse

1940/50 - les femmes travaillent et votent alors elles s'approprient le rose, girl-power ! Les hommes n'ont qu'à se mettre au bleu pour leur apprendre l'égalité des sexes tiens

2000 - han le rose est imposé aux filles alors que les garçons ont le bleu, pour tous les maintenir dans leur rôle genré cétabominaâable seximse seximse

Etc.

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Incapables de faire la différence entre une norme émergente et une norme imposée, comme d'habitude et comme partout.

 

Visiblement il y a un problème avec leur définition de "imposée", légèrement inflationniste.

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Incapables de faire la différence entre une norme émergente et une norme imposée, comme d'habitude et comme partout.

Visiblement il y a un problème avec leur définition de "imposée", légèrement inflationniste.

 

Si, simplement elles considèrent que l'élément important de ces normes c'est la mécanique de dénonciation des comportements déviants, et que si elles ne sont pas imposées par la force (légale, physique, etc...), elles le sont par la stigmatisation, le jugement normatif, la pression sociale, etc...

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J'appelle ça une définition inflationniste (surtout avec un "etc" dedans).

 

En tout cas par rapport à la définition "d'imposer" qui me semble pertinente normativement.

 

Et probablement, pour elles, la question de l'émergence n'est justement pas pertinente normativement, elles diront que c'est imposé parce que l'acceptation volontaire d'une norme n'est pas un critère pertinent pour décider si quelque chose est imposé ou non, de leur point de vue.

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J'appelle ça une définition inflationniste.

 

En tout cas par rapport à la définition "d'imposer" qui me semble pertinente normativement.

 

Et probablement, pour elles, la question de l'émergence n'est justement pas pertinente normativement, elles diront que c'est imposé parce que l'acceptation volontaire d'une norme n'est pas un critère pertinent pour décider si quelque chose est imposé ou non, de leur point de vue.

 

Quelle définition "d'imposer" te semble pertinente alors ? Si je regarde celle que je connais, cela a pourtant l'air de cadrer. Ou alors c'est le concept d'une "définition inflationniste" qui m'échappe ?

 

Les féministes que je connais et que j'ai lu (si je ne précise pas, on va me tomber dessus), s'intéressent également à la manière dont ces normes émergent et réussissent à s'installer, ainsi que comment elles évoluent. Elles s'interrogent évidemment sur ce qui tient de l'adhésion volontaire ou ce qui relève de la pression sociale. Est-ce qu'une norme qui se maintient notamment par la stigmatisation et l'exclusion sociale, peut être considérée comme nullement imposée mais simplement acceptée en toute volonté ?

 

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Quelle définition "d'imposer" te semble pertinente alors ? Si je regarde celle que je connais, cela a pourtant l'air de cadrer.

 

De mon point de vue, ce qui t'es imposé c'est ce à quoi quelqu'un t'empêche d'échapper par la force ou la menace de la force. Exemple : l'impôt est imposé, une peine de prison est imposée, le service militaire était imposé, si quelqu'un te tue, il t'impose la mort, si on veut.

 

En ce sens ce que j'entends par imposé rejoint une définition de la coercition qui s'oppose à la liberté au sens "absence de contrainte par un tiers".

 

Si le fait que quelque chose soit imposé ou non est un critère normatif pour la morale ou le droit, on ne peut pas dire que la nature impose, même si la nature peut t'empêcher physiquement d'échapper à quelque chose. Ou en tout cas la nature n'impose rien en un sens normativement pertinent pour nous, à mon avis. En ce sens la question de ce qui est libre et ce qui est imposé me semble limitée aux interactions entre des individus humains isolables.

 

Au contraire, à chaque fois que tu acceptes volontairement d'agir d'une manière qui t'es disponible, par exemple pour maximiser tes chances de trouver un emploi, des amis, un partenaire sexuel, on ne peut pas dire que ces normes te soient imposées puisqu'il n'y a pas un agent particulier qui t'empêche d'échapper à la norme par la force ou la menace de la force.

 

Je rejoins donc Lancelot, il y a plein de normes qui émergent juste parce que les gens choisissent librement de s'y conformer. Mais ce conformisme ne résulte pas du fait qu'une norme soit imposée, sinon par une tendance propre à la nature humaine, mais qui n'est exercée par aucune personne particulière contre la volonté d'une autre personne particulière.

 

Ou alors c'est le concept d'une "définition inflationniste" qui m'échappe ?

 

Par "définition inflationniste" j'entends une définition satisfaite par des objets dont on ne voudrait pas qu'ils appartiennent à la catégorie. Evidemment il n'y a pas de définition inflationniste en soi, mais par rapport à la définition de "imposer" qui me semble pertinente, celle que tu donne est inflationniste, elle comprend des situations dans lesquelles à mon avis personne n'impose quoi que ce soit à personne.

 

Les féministes que je connais et que j'ai lu (si je ne précise pas, on va me tomber dessus), s'intéressent également à la manière dont ces normes émergent et réussissent à s'installer, ainsi que comment elles évoluent. Elles s'interrogent évidemment sur ce qui tient de l'adhésion volontaire ou ce qui relève de la pression sociale. Est-ce qu'une norme qui se maintient notamment par la stigmatisation et l'exclusion sociale, peut être considérée comme nullement imposée mais simplement acceptée en toute volonté ?

 

 

Tout dépend de quel côté de la ligne de pertinence les pressions, stigmatisations et les exclusions sociales dont tu parles tombent. Si une norme sociale se met à être sanctionnée dans le droit par des peines de prison, des sévices corporelles ou la peine de mort, à mon avis elle est imposée.

 

Or cette dernière distinction me semble la plus certaine. A mon avis tant qu'une liberté (au sens où je l'ai défini) n'est pas menacée, on ne peut pas dire qu'une norme est imposée à proprement parler.

 

Il me semble qu'un autre problème est que beaucoup de situation qu'on appelle "exclusion sociale" ou "discrimination" et que beaucoup de gens considèrent aujourd'hui comme injustes sont juste des situations dans lesquelles un individu n'arrive pas à obtenir le consentement d'un autre pour s'engager dans une certaine relation (par exemple, la norme de la minceur imposée aux gros, qui les empêche de trouver des partenaires sexuels). Sous cette description il me semble qu'on se rend facilement compte qu'en fait cette injustice n'en est pas une, car on ne peut reprocher à personne ne refuser son consentement.

 

Mais sous mon analyse également, cette norme ne semble pas être imposée car aucune liberté au sens ou je l'ai définie, n'est menacée. Avoir des relations sexuelles avec n'importe quel individu consentant est évidemment une liberté, mais trouver un partenaire sexuel ne saurait être une liberté, puisque cela nécessite le consentement d'un autre. Si demain la norme sociale devient de ne plus avoir de relations sexuelles avec les gros, la norme de la minceur ne sera pas pour autant imposée aux gros, non seulement au sens où personne ne les empêchera par la force d'être gros, mais également au sens où personne ne restreindra leur liberté à cause de leur grosseur.

 

edit : Okay, si c'est pas super clair dites le moi, je reviendrai dessus plus tard, possible que je me sois emmêlé les pinceaux vers la fin.

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Si, simplement elles considèrent que l'élément important de ces normes c'est la mécanique de dénonciation des comportements déviants, et que si elles ne sont pas imposées par la force (légale, physique, etc...), elles le sont par la stigmatisation, le jugement normatif, la pression sociale, etc...

Ça c'est valable pour toutes les normes, donc c'est de l'enfumage. Leur  vrai problème est qu'elles considèrent que les normes du genre sont construites pour asservir les femmes.

Et donc elles veulent imposer leurs propres normes par la stigmatisation, le jugement et la pression sociale. Et aussi à l'aide de l'état parce que quand on est dans le camp du bien, pourquoi se gêner ?

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C'est drôle que tu en parles. Dans la longue et récente discussion avec gio et NoName sur Sens Critique, un type qui connaissait peau de zob au libéralisme a sorti le concept de "républicanisme" - que je ne connaissais pas. Il disait :

 

Mais que le terme ait été dévoyé ou non n'est pas vraiment le problème : lorsqu'on parle de libéralisme (ou de républicanisme d'ailleurs) en France ou aux Etats-Unis, on ne s'attaque pas exactement à la même chose. Et au passage, je ne suis vraiment pas convaincu que le libéralisme politique soit forcément exclusivement combinable au libéralisme économique (et vice et vers). Par ailleurs, je pense que réfléchir à la liberté politique par le seul biais du libéralisme est une grave erreur. Il y a certains types de républicanisme qui réfléchissent la liberté politique d'une façon tout aussi pertinente.

 

Je lirai sur la question, mais il tient la route le Philip Pettit ?

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Ce que dit Pettit résume un débat qui a agité, et agite encore, la petite sphère de la philosophie politique et de son histoire dans le monde anglo-américain surtout. Depuis les années 60, certains auteurs se sont mis à soutenir que la Modernité avait donné naissance à deux traditions antagonistes, l'une libérale, l'autre républicaine (ou plus largement issue de l'humanisme civique). Pettit théorise et compile ce courant en défendant le républicanisme comme une théorie de la non domination, qu'il oppose à celle du libéralisme comme non interférence arbitraire. 

 

Mon avis perso, qui ne fait que reprendre celui de certains spécialistes (TL Pangle, HC Mansfield Jr, etc) des auteurs catalogués soit républicains (Aristote, Cicéron, Machiavel, etc) soit libéraux (Hobbes, Locke, etc), c'est qu'on a droit ici a une tentative US (mais reprise en France) de relégitimer une gauche non libérale dans les esprits, mais que la distinction ne tient pas debout, sauf à tout simplifier ou à dire des bêtises (certains auteurs font de Tocqueville un libéral, d'autres un républicain, le républicanisme ancien et moderne sont sans doute plus éloignés l'un de l'autre que le républicanisme moderne et le libéralisme, etc).

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...il tient la route le Philip Pettit ?

 

Dès lors que Pettit présente sa vision du républicanisme comme un idéal politique inclusif, capable de reprendre et transformer les demandes des principaux mouvements de transformation sociale de notre époque (écologisme, féminisme, socialisme, communautarisme, etc.), on devine un gros potentiel de bullshit qui sert surtout de prétexte, après la faillite achevée du socialisme dans les années 80, pour légitimer une intervention étatique tous azimuts en vue de protéger les "faibles" de tous poils (la femme, l'employé, la personne endettée, un malade, un étudiant, etc.) Quand on sait que Pettit a été la muse de Zapatero et groupie du Mouvement des indignés en Espagne...

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Techno-féminisme et cyber-féminisme en application

 

Recherche sur les grands prématurés + augmentation de la durée moyenne des études = Avènement du nouvel ère féminin. Le moyen d'émancipation le plus efficace des femmes modernes, c'est l'Utérus Artificiel

 

Quand les femmes pourront se passer de la gestation biologique et confier le désir d'enfant à des laboratoires de gestation extra corporelle, de grandes économies seront faites pour les Etats et les entreprises (9 mois de congès maternité économisés). Mutualisation de la Win

 

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