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Reportage sur France 2 sur les mobilisations en cours contre le harcèlement sexuel (noble combat mais qui comme n'importe quel autre est sujet à dérives):

 

On interroge un homme et la journaliste lui demande "vous-êtes déjà demandé si vous regardiez trop les femmes ? ", le type répond oui.

 

On peut acter que le puritanisme inconscient du féminisme de troisième vague a remporté sa première victoire médiatique. On a réussi à montrer à la télé un pauvre type innocent s'accusant "d'avoir déjà commis le péché d'adultère dans son cœur", comme dirait quelqu'un...

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il y a 26 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

On interroge un homme et la journaliste lui demande "vous-êtes déjà demandé si vous regardiez trop les femmes ? ", le type répond oui.

 

On peut acter que le puritanisme inconscient du féminisme de troisième vague a remporté sa première victoire médiatique. On a réussi à montrer à la télé un pauvre type innocent s'accusant "d'avoir déjà commis le péché d'adultère dans son cœur", comme dirait quelqu'un...

Puritanisme "inconscient"? Au contraire j'ai l'impression qu'il est assumé.

Et à lire l'escalade médiatique sur le sujet, je m'attendais à ce que l'on arrive là. On est parti d’agressions sexuels, on est passé par les mecs relous dans la rue, et maintenant on en arrive au péché de trouver une femme jolie, en passant par le sexisme dans les photos des journaux féminins.

 

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il y a 8 minutes, Azref a dit :

Puritanisme "inconscient"? Au contraire j'ai l'impression qu'il est assumé.

 

Je veux dire par-là que les féministes de ce type ne se réclament généralement pas des valeurs religieuses (le puritanisme est historiquement une tendance du calvinisme britannique), alors que, comme le note Descartes, elles reproduisent des stéréotypes victoriens et même plus archaïque que ça (la faible femme ayant besoin d'être protégée, l'homme-prédateur nécessitant une surveillance continue, pratiques de confessions publiques, etc.).

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il y a 2 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

 

Je veux dire par-là que les féministes de ce type ne se réclament généralement pas des valeurs religieuses (le puritanisme est historiquement une tendance du calvinisme britannique), alors que, comme le note Descartes, elles reproduisent des stéréotypes victoriens et même plus archaïque que ça (la faible femme ayant besoin d'être protégée, l'homme-prédateur nécessitant une surveillance continue, pratiques de confessions publiques, etc.).

Ah ok, là je suis assez d'accord. La seule chose qui manque (encore?) est la recommandation aux femmes de se vêtir modestement pour ne pas inciter à la "concupiscence". Quoique, c'est peut être dit de manière indirecte quand on les voit condamner toute image de femme un peu dévêtue sur une publicité par exemple.

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il y a 4 minutes, Azref a dit :

la recommandation aux femmes de se vêtir modestement pour ne pas inciter à la "concupiscence".

 

Avec la montée (ou du moins la visibilité médiatique accrue) de l'islam radical, ce marché est sans doute trop concurrentiel. Ou en tout cas ça ne fonctionne pas avec le logiciel actuel des féministes: les hommes sont coupables, donc c'est à eux de modifier leurs comportements. Si ce n'est pas possible, la ségrégation spatiale en fonction du sexe en viendra à être prôné par les plus extrémistes (ce ne sera jamais qu'une application à grande échelle du principe soixante-huitard selon lesquelles les femmes doivent se réunir entre elles pour discuter librement de leurs problèmes...).

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à l’instant, Restless a dit :

c'est bon, y a les wc pour ça!

 

Allons, tu sais bien que les toilettes publiques actuelles sont transphobes et sans doute bientôt robosphobes. Il faut lutter contre les infrastructures qui invisibilisent les minorités opprimées. Toutes les "différences" doivent être reconnues comme disait l'autre, parce que révolutionnaires par nature.

 



« La belle âme dit : nous sommes différents, mais non pas opposés… […] Nous croyons que, lorsque les problèmes atteignent au degré de positivité qui leur est propre, et lorsque la différence devient l’objet d’une affirmation correspondante, ils libèrent une puissance d’agression et de sélection qui détruit la belle-âme. » (p.2)

 

« La problématique et la differentiel déterminent des luttes ou des destructions par rapport auxquelles celles du négatif ne sont que des apparences. » (p.3)

-Gilles Deleuze, Différence et répétition, PUF, coll. Épiméthée, 1993 (1968 pour la première édition), 409 pages.

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J'ai une anecdote rigolote sur les histoires de toilettes genrées. J'avais mangé un truc pas net ce soir là et je me suis retrouvé dans un bar où il n'y avait que des pissotières du côté homme. Mais ce n'est pas de ça que j'avais besoin. En ressortant un (relativement long) moment plus tard il y a avait une file d'attente de filles qui m'ont engueulé. Malheureusement pour elles ce n'était pas leur dernière mauvaise surprise... Inconsciemment ce jour là je me suis battu pour l'égalité.

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Je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'idée que le féminisme contemporain soit puritain... Ca a peut-être été le cas, mais il me semble que la tendance actuelle est plutôt "pro-sexe", avec la lutte contre le "slut shaming", la tentative de faire du porno féministe, etc, après évidemment, il s'agit d'un sujet controversé chez elles, mais le rapprochement avec le courant LGBT ne leur laisse pas vraiment d'autre option. (d'ailleurs, figurez vous que la dernière personne à m'avoir fait un discours féministe IRL était la gérante d'un donjon bdsm...)

 

Avec un regard intransigeant/hostile sur leur position, on pourrait dire qu'elles ne s'opposent qu'à la sexualité des hommes, lorsqu'elle est perçue comme oppressive (ce qui est laissé à la discrétion du jugement de chacun.e.s. ...). Pour quelques unes, le désir plus ou moins secrètement caché derrière est sans doute de pouvoir être désirée à la demande, par qui elles le veulent, quand elles le veulent et jamais dans d'autres circonstances, et ce tout en étant poilue/grosse/non maquillée/trans, et en ayant le pouvoir d'accuser d'infâme oppresseur tout ceux qui ne se plient pas à cette exigence. Ceci dit, même si ce travers existe sûrement, et même si je ne suis pas d'accord avec le mainstream féministe actuel, je ne pense pas qu'on puisse non plus les réduire à ça.

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il y a 30 minutes, Lancelot a dit :

J'ai une anecdote rigolote sur les histoires de toilettes genrées. J'avais mangé un truc pas net ce soir là et je me suis retrouvé dans un bar où il n'y avait que des pissotières du côté homme. Mais ce n'est pas de ça que j'avais besoin. En ressortant un (relativement long) moment plus tard il y a avait une file d'attente de filles qui m'ont engueulé. Malheureusement pour elles ce n'était pas leur dernière mauvaise surprise... Inconsciemment ce jour là je me suis battu pour l'égalité.

 

 

La vraie faute, c'est de faire ce genre d'affaires dans un bar. Les toilettes d'un bar sont un lieu sacré dans lequel seuls des liquides fortement teintés  d'éthanol ont le droit d'être expulsés.

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il y a 7 minutes, Mégille a dit :

1: Je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'idée que le féminisme contemporain soit puritain...

 

2: (d'ailleurs, figurez vous que la dernière personne à m'avoir fait un discours féministe IRL était la gérante d'un donjon bdsm...)

 

1: On ne peut pas généraliser, mais c'est une tendance interne tout à fait réelle et, comme je le mentionnais, de plus en plus visible et agressive.

 

2: Tu vas devoir nous en dire plus sur les circonstances où tu as rencontré cette personne :P

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8 minutes ago, Johnnieboy said:

La vraie faute, c'est de faire ce genre d'affaires dans un bar. Les toilettes d'un bar sont un lieu sacré dans lequel seuls des liquides fortement teintés  d'éthanol ont le droit d'être expulsés.

En théorie je suis d'accord, en pratique à ce moment précis je n'avais pas des masses de choix : c'était là où dans la rue. Or comme le disent fort bien les féministes #padanlaru

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Il y a 3 heures, Azref a dit :

Il y a tout un débat sur la nature sexiste/transphobe des toilettes non mixtes aux US il me semble. Je ne sais pas ce que ça a donné

Ça a donné l'élection de Trump.

 

Quand un type qui bosse dur et qu'il est menacé par le chômage (ou qu'il n'arrive pas à payer ton Obamacare), que sa femme s'est fait agresser dans la rue et que son fils a fait une overdose ; et que ce gars voit que les élites qui habitent les centres des grandes villes sont dégénérées au point de considérer où doivent pisser les transsexuels comme la principale question qui se pose au pays... et bien je comprends que ce type ait envie de tout faire pour leur chier dans le cou.

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il y a 18 minutes, Rincevent a dit :

Ça a donné l'élection de Trump.

 

Quand un type qui bosse dur et qu'il est menacé par le chômage (ou qu'il n'arrive pas à payer ton Obamacare), que sa femme s'est fait agresser dans la rue et que son fils a fait une overdose ; et que ce gars voit que les élites qui habitent les centres des grandes villes sont dégénérées au point de considérer où doivent pisser les transsexuels comme la principale question qui se pose au pays... et bien je comprends que ce type ait envie de tout faire pour leur chier dans le cou.

En gros on a un schisme dans la gauche américaine, entre les nouveaux prônant la justice sociale et les politiques identitaires à tous les étages, et les anciens qui se sont reportés sur Trump, c'est ça?

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il y a une heure, Azref a dit :

En gros on a un schisme dans la gauche américaine, entre les nouveaux prônant la justice sociale et les politiques identitaires à tous les étages, et les anciens qui se sont reportés sur Trump, c'est ça?

Pas dans la gauche américaine, dans la société américaine en général. La principale ligne de fracture aux US aujourd'hui (et de plus en plus en Occident plus généralement), c'est les centre-ville, mondialisés, contre le reste des pays, enracinés. Ce qui se traduit, pour le dire comme l'autre, en "anywhere progressivism versus somewhere populism".

 

Regarde bien ce graphique : c'est l'explication la plus frappante de l'élection de 2016 (et évidemment tout le monde a cherché d'autres facteurs, comme l'âge, les études, le sexe, la couleur de peau... alors que le plus évident était ceci).

 

HpRFDyN.png

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Il y a 7 heures, Rincevent a dit :

Pas dans la gauche américaine, dans la société américaine en général. La principale ligne de fracture aux US aujourd'hui (et de plus en plus en Occident plus généralement), c'est les centre-ville, mondialisés, contre le reste des pays, enracinés. Ce qui se traduit, pour le dire comme l'autre, en "anywhere progressivism versus somewhere populism".

 

Regarde bien ce graphique : c'est l'explication la plus frappante de l'élection de 2016 (et évidemment tout le monde a cherché d'autres facteurs, comme l'âge, les études, le sexe, la couleur de peau... alors que le plus évident était ceci).

 

Tout à fait, notons d'ailleurs que Guilluy avait commencé à populariser cette analyse pour le cas français dès 2010:

 

"De l'exode rural consécutif à la révolution industrielle à l'exode urbain d'aujourd'hui, le statut spatial des couches populaires apparaît comme une métaphore géographique de la place qu'elles occupent désormais dans l'espace politique et culturel. "Centrale" hier, celle-ci est désormais "périphérique". Du cœur de la ville industrielle aux périphéries périurbaines et rurales des métropoles mondialisées, les couches populaires apparaissent comme les grandes perdantes de la lutte des places. La majorité des ouvriers, des employés ainsi que des ménages modestes vivent désormais sur des territoires périurbains, industriels et ruraux, à l'écart des lieux de pouvoirs économiques et culturels. C'est bien dans cette "France périphérique" qu'émerge la nouvelle sociologie de la France populaire, une sociologie qui se différencie de plus en plus de celle des grandes villes et qui trace de nouvelles lignes de fractures politiques."
-Christophe Guilluy, Fractures françaises, Flammarion, champ.essais, 2013 (2010 pour la première édition).

 

Comme quoi la géographie sociale, fût-elle marxisante, n'est pas forcément in-intéressante, @NoName.

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Il y a 9 heures, Rincevent a dit :

Ça a donné l'élection de Trump.

 

Quand un type qui bosse dur et qu'il est menacé par le chômage (ou qu'il n'arrive pas à payer ton Obamacare), que sa femme s'est fait agresser dans la rue et que son fils a fait une overdose ; et que ce gars voit que les élites qui habitent les centres des grandes villes sont dégénérées au point de considérer où doivent pisser les transsexuels comme la principale question qui se pose au pays... et bien je comprends que ce type ait envie de tout faire pour leur chier dans le cou.

 

Tout à fait.

Et personnellement j'ai exactement le même type de réaction en France, tout en sachant que je ne suis absolument pas dans le même cas de figure que l'électeur que tu décris.

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Il y a 10 heures, Rincevent a dit :

Ça a donné l'élection de Trump.

 

Quand un type qui bosse dur et qu'il est menacé par le chômage (ou qu'il n'arrive pas à payer ton Obamacare), que sa femme s'est fait agresser dans la rue et que son fils a fait une overdose ; et que ce gars voit que les élites qui habitent les centres des grandes villes sont dégénérées au point de considérer où doivent pisser les transsexuels comme la principale question qui se pose au pays... et bien je comprends que ce type ait envie de tout faire pour leur chier dans le cou.

 

 

En gros, quand on vote pour un connard de gauche, c’est qu’on est un con. Tandis que lorsque l’on vote pour un connard de droite, c’est de la faute aux cons qui votent pour le connard de gauche. Logique imparable !

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13 hours ago, Bisounours said:

Bof. L'essentiel est que tu aies laissé le vécé propre.

 

13 hours ago, Marlenus said:

Pas vraiment non :D

 

12 hours ago, Bisounours said:

Ben ça c'est franchement dégueu et malpoli 

Oh j'ai fait ce que je pouvais sachant que c'était loin d'être nickel quand je suis arrivé.

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Il y a 9 heures, Rincevent a dit :

Pas dans la gauche américaine, dans la société américaine en général. La principale ligne de fracture aux US aujourd'hui (et de plus en plus en Occident plus généralement), c'est les centre-ville, mondialisés, contre le reste des pays, enracinés. Ce qui se traduit, pour le dire comme l'autre, en "anywhere progressivism versus somewhere populism".

 

Regarde bien ce graphique : c'est l'explication la plus frappante de l'élection de 2016 (et évidemment tout le monde a cherché d'autres facteurs, comme l'âge, les études, le sexe, la couleur de peau... alors que le plus évident était ceci).

 

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Certes, je suis d'accord, mais je pensais plus aux conséquences en terme de discours électoral dans le parti démocrate.

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Il y a 1 heure, Johnnieboy a dit :

 

 

En gros, quand on vote pour un connard de gauche, c’est qu’on est un con. Tandis que lorsque l’on vote pour un connard de droite, c’est de la faute aux cons qui votent pour le connard de gauche. Logique imparable !

 

Factuellement, avant le connard de droite, c'était un connard de gauche.

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