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il y a 4 minutes, Adrian a dit :

Le tweet parle des hommes mais dans l'article l'auteur utlise l'écriture inclusive ?

Évidemment, dans son monde il y a des hommes qui ont leurs règles, et des femmes qui ont des érections nocturnes.

 

Sinon, je trouve ces femmes très transphobes de ne vouloir qu'un homme, et probablement spécialement un homme-né-homme, pour partager leur vie.

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20 minutes ago, Mathieu_D said:

C'est bien connu, les femmes en revanche aiment les moches et ne rejettent personne.

Oui d'ailleurs ils évacuent vite la question dans l'article.


En gros oui les hommes en sont victime, mais c'est moins grave, et de toute façon on s'en fout car les discriminations sont dues à la société patriarcale.

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Il y a 2 heures, Marlenus a dit :

En gros oui les hommes en sont victime, mais c'est moins grave

On ne parle pas assez de l'invisibilisation de 80 % des hommes par 80 % des femmes. :devil:

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il y a 8 minutes, Extremo a dit :

Je comprends pas, du coup les autres 52% de mecs n'ont strictement aucune préférence physique?

E qué s'appélorio être mort de faim. C'est triste, de ne pas savoir se branler ; ça donne du Patrick Timsit : "Moi, mon style de femmes, c'est celle qui dit oui".

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A quel point ces gens se posent des questions vides de sens tout de même: "Sortir avec des personnes qui correspondent à des critères de beauté particulier (sic) est-il excluant par rapport à d'autres ?" Evidemment, c'est si stupide que ça se passe de commentaire.

 

Je retournerais d'ailleurs volontiers l'argument: on parle bien de préférence sexuelle, alors est-ce discriminant pour moi de refuser de coucher avec une femme? Je ne suis même pas d'accord que dire "ça me dégoûte" est déshumanisant: ce n'est pas l'être humain qui est attaqué ou qui répugne mais la perspective de coucher avec. Et je refuse qu'on proportionne l'humanité d'une personne à sa baisabilité (ce qui ne veut absolument pas dire que la baisabilité n'existe pas). L'auteur de l'article n'est pas choquée qu'on fasse cette équation entre humanité et baisabilité, non, non, ne vous y trompez pas: elle voudrait seulement maintenir ce rapport au même niveau pour tout le monde! Que tout le monde ait son petit plaisir, auquel il a "droit".

 

Simplement dans la mesure où l'impératif est devenu celui de jouir ou de profiter, un être humain est entièrement réduit à sa dimension physique (son plaisir physique, son apparence, que ce soit dans le sens que déplorent les féministes (les femmes modèles soi-disant objectifiées), ou les grosses lesbiennes en une des magazines progressistes, tout tourne dans les deux cas autour de l'apparence physique comme ce qui chouine pour être accepté), et un reproche physique devient un crime contre l'humanité. Je me souviens de cette ligne dans La Possibilité d'une île où Daniel soupire: "A quoi bon maintenir en état de marche un corps qui n'est plus touché par personne?" On trouverait le même genre de mentalité chez les incels à mon avis, autres victimes collatérales de cet impératif de plaisir. Vous noterez que quand il s'agit de la sexualité des homos, ils n'ont pas le choix c'est dans leurs gènes, et dire le contraire c'est être un énorme réac, mais quand il s'agit de la sexualité des hétéros, là c'est tout de suite "la société".

 

Sous couvert de supprimer les injonctions de "la société" donc, bien sûr les injonctions de l'article de yahoo sont encore plus obscènes: vous devez vous sentir coupables de votre dégoût. Dans l'histoire, on devait plutôt justifier son plaisir auprès de la société (l'état "par défaut" étant le travail enfin dans la morale protestante occidentale qui a gouverné notre paysage moral depuis le XVIe siècle en tout cas). Aujourd'hui, l'obscénité est redoublée, parce qu'on doit toujours justifier son plaisir (mais plus le plaisir en soi, plutôt le type de plaisir, la "préférence"), mais on doit aussi justifier son dégoût, car l'état "par défaut" est celui du plaisir indifférencié (non "discriminant"), et ce qui est anormal, c'est de ne pas "profiter" (Houellebecq a parfaitement diagnostiqué cette criminalisation de la non-jouissance). Le sommet de l'ironie, c'est la dernière phrase de l'article: "La déconstruction, c'est aussi apprendre à se départir du regard des autres." Après avoir lu un article entier sur comment je dois régimenter ma vie sexuelle, je sens au contraire plus que jamais le regard des petites licenciées de sociologie de yahoo sur mon nombril! C'est une condition nécessaire pour l'existence sociale de se régler selon le regard des autres, de maintenir les apparences. Et il n'y a pas d'existence non sociale. Donc il y aura toujours le regard des autres. On peut ne pas vouloir que les autres nous regardent, mais on ne peut pas les empêcher de regarder (il y a sans doute une connexion ici avec les réactions hystériques à la burqa dans les deux sens, pour et contre, à développer.) La réaction de ceux qui "en ont marre" est infantile, elle me fait penser à ce trait des enfants qui croient qu'ils deviennent invisibles quand ils ferment les yeux (généralement se mettent aussi les mains sur les yeux). Similairement, ces femmes croient qu'elles cessent d'être sous le regard de l'autre quand elles cessent de prendre soin d'elles. C'est faux. Ça ne veut pas dire qu'il y ait quelqu'un qui nous regarde. Mais il faut garder les apparences quand même, précisément pour cette raison. On vit dans un monde kantien, on est aussi responsable et auteur de l'autre pour lequel on maintient les apparences.

 

Ça me fait aussi penser à cette phrase que j'ai si souvent entendu m'être adressée et que je commence à comprendre seulement maintenant: que je "juge" trop les gens ("d'où tu me juges?" "t'es en train de me juger"). L'idée, je pense, est que derrière la face physique et les actes, il y a un être vivant sensible, chaud et précieux que je ne peux pas connaître, donc je dois m'abstenir de tout jugement. Je n'y crois pas du tout: si cet être vivant est sensible chaud et précieux, alors je dois le voir. Il ne faut pas rigoler avec cette histoire d'intériorité: c'est exactement ça qui fout en l'air le sens moral de ma génération, qui croit que la responsabilité est un concept éthique et pas juridique (aidée en cela, il est vrai, par le droit français et son "responsable mais pas coupable"). Comme si on jugeait des consciences. On juge des actes. Arendt fait un commentaire très joli là-dessus, en disant que de cette réticence à "juger" fait qu'on déplace la responsabilité individuelle sur les groupes, sur la société en générale, et pourquoi pas sur les morts (et aujourd'hui les gènes). La responsabilité est remplacée par la culpabilité et la honte. C'est bien joli, et très facile en effet, de se sentir coupable ou honteux de ce dont on est pas responsable.

 

On pourrait croire que les analyses de Freud ne sont plus applicables dans un monde où la sexualité est largement libérée par rapport au début du XXe siècle. Mais je pense le contraire. Freud écrivait très justement (dans Le Moi et le Ça) que l'impératif du Surmoi n'est pas éthique: le Surmoi bombarde l'ego de commandements obscènes et irréalisables. Je vous laisse imaginer les commandements obscènes irréalisables sur les grosses et les moches qui me viennent à l'esprit quand je lis cet article. C'est bien sûr l'effet pervers de la liberté sexuelle: vous pouvez coucher avec qui vous voulez devient: vous devez (vouloir, c'est là qu'est l'obscénité surmoïque) coucher avec n'importe qui. J'ai déjà eu l'occasion d'écrire que dans le débat stérile pour savoir si la vie sexuelle et la "satisfaction" était déterminée par les gènes (dans ce cas vous faites ce que vous voulez) ou la société (dans ce cas vous faites ce que yahoo vous dit de faire), je pense que la psychanalyse offre le seul espace, non pas où revient la répression sur le désir, comme à l'époque victorienne, mais où on est libérés de l'impératif de jouir. Car s'il y a bien en fin de compte quelque chose qui est complètement niqué dans cette affaire, c'est le cerveau de ces idiotes.

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Accessoirement, et ensuite je vais me coucher, il y a un joli point de Kant à ce sujet de l'objectification. Kant explique, comme on sait, que le mariage est un contrat par lequel un homme et une femme s'assurent la disposition réciproque des organes génitaux de leur partenaire (screw the metaphysical bullshit sur l'être humain chaud et précieux dans son intériorité: c'est le Kant que j'aime). Et Kant dit de façon très freudienne que ce n'est pas un truc qu'on fait pour le plaisir, le mariage: c'est une nécessité des lois juridiques de la raison pure (quelque chose qui choquera beaucoup Hegel), càd que c'est toujours l'obéissance à un commandement de l'autre (le Surmoi, bien sûr). Il n'y a pas de plaisir sans injonction. Mais c'est après que vient l'argument excellent: quand j'acquiers la disposition légale pour ma jouissance du vagin de ma partenaire, il y a un problème: je fais d'elle, qui est une personne, une chose. Comment sortir de cette impasse? Eh bien Kant explique que je sors de cette impasse en la laissant faire la même chose avec moi, car ainsi elle reconquiert son statut de personne! Et la personne étant une "unité absolue", la jouissance d'un élément de la personne est toujours jouissance de toute la personne, en vertu de quoi la jouissance n'est pas seulement possible dans le cadre du mariage: elle n'est possible que dans le cadre du mariage! Ce qui veut aussi dire que si ma femme me quitte pour un autre, je peux la ramener à la maison par la peau des fesses en tant que chose (c'est un "droit personnel d'espèce réelle"). D'un autre côté, le contrat ne peut être considéré honoré que s'il y a cohabitation conjugale (copula carnalis, Kant précise toujours le latin entre parenthèses, c'est très charmant de sa part), autrement c'est (vous apprécierez le terme) un contrat simulé. Donc l'argument est profondément moral: ce n'est que par ce pacte qui met à la disposition de chacun les organes génitaux de l'autre que l'acte sexuel peut préserver la dimension "personnelle" du partenaire, qui est réduit à sa pure objectité charnelle dans les relations de concubinage par exemple (que Kant condamne pour cette raison). Pour résumer, et je pense que l'argument est irréfutable (c'est Kant), si on veut échapper à l'"objectification" (que je ne considère pas un mal: étant à la fois sujet et objet, je ne saurais apercevoir d'autres sujets dans mon espace hégélien), il faut restreindre la copulation au cadre du mariage.

 

Si ça vous intéresse, allez lire la Doctrine du droit dans le deuxième volume de la Métaphysique des moeurs (ouvrage pour lequel j'ai déjà eu l'occasion de manifester mon affection), §§24-26

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6 hours ago, Vilfredo said:

Je retournerais d'ailleurs volontiers l'argument: on parle bien de préférence sexuelle, alors est-ce discriminant pour moi de refuser de coucher avec une femme? Je ne suis même pas d'accord que dire "ça me dégoûte" est déshumanisant: ce n'est pas l'être humain qui est attaqué ou qui répugne mais la perspective de coucher avec.

Les lesbiennes sont souvent attaquée sur ce sujet.

Car nombre d'elles "discriminent" les femmes à pénis et sont donc transphobes.

 

 

https://sisyphe.org/spip.php?article5603

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Je ne comprends pas, pourquoi interroger sandrine rousseau sur la prostitution ? C'est une ancienne du métier ? Elle a eu des expériences personnelles ? 

C'est là qu'on voit les points durs des féministes : la prostitution c'est du travail pour les femmes donc c'est bien mais c'est au service des hommes (qui sont des exploiteurs voire des violeurs) donc c'est mal mais dire que les femmes sont des victimes c'est les infantiliser donc ...(un vrai sac de noeuds) 

"Le privé est politique" cette phrase totalitaire, voilà qui contraste avec la vision positive de Megille qui disait qu'en fait les féministes troisième vague comme Judith Butler etaient en fait individualistes qui faisaient quelques demandes raisonnables qu'on avait exagéré et diabolisé à tort ?

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il y a 7 minutes, Pelerin Dumont a dit :

"Le privé est politique" cette phrase totalitaire, voilà qui contraste avec la vision positive de Megille qui disait qu'en fait les féministes troisième vague comme Judith Butler etaient en fait individualistes qui faisaient quelques demandes raisonnables qu'on avait exagéré et diabolisé à tort ?

Je ne m'intéresse qu'aux féministes qui ont eu des enfants et n'ont jamais eu de problème psychiatrique grave.

 

Du coup, ça laisse moins de monde.

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Il y a 6 heures, Pelerin Dumont a dit :

"Le privé est politique" cette phrase totalitaire, voilà qui contraste avec la vision positive de Megille qui disait qu'en fait les féministes troisième vague comme Judith Butler etaient en fait individualistes qui faisaient quelques demandes raisonnables qu'on avait exagéré et diabolisé à tort ?

"Le privé est politique" est surtout un slogan de la deuxième vague, que l'on entend assez rarement aujourd'hui. 

Et je ne dis pas que Butler est individualiste. Je dis seulement qu'elle fait sauter le collectivisme de l'intérieur. 

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il y a 35 minutes, Mégille a dit :

Et je ne dis pas que Butler est individualiste. Je dis seulement qu'elle fait sauter le collectivisme de l'intérieur. 

Comme du popcorn, je suppose. 

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10 hours ago, Rincevent said:

Je ne m'intéresse qu'aux féministes qui ont eu des enfants et n'ont jamais eu de problème psychiatrique grave.

 

Du coup, ça laisse moins de monde.

 

En gros tu veux qu'on te présente des MILFs divorcées ?

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il y a 12 minutes, Lameador a dit :

En gros tu veux qu'on te présente des MILFs divorcées ?

:lol: 

 

(Le divorce est fortement corrélé à l'axe "Neuroticism", d'ailleurs).

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il y a 6 minutes, Bisounours a dit :

Cette folle rêve d'un délit de non partage des tâches domestiques.

Quelle attitude négative...

Alors que, si on pousse la logique à sa conclusion ultime, ça va créer de l'emploi, avec :

- la formation d'instituts chargés de déterminer quel est le juste partage des tâches domestiques (bah oui, on ne va pas se contenter d'une parité des heures de corvées ménagères : sortir les poubelles (10 mins) permet de prendre l'air quelques instants (avec interactions sociales potentielles, bonus santé à respirer l'air extérieur si à la campagne) vs. vaisselle (10 mins), confinée dans la cuisine : une des deux activités apportent certains avantages ; certains pervers vont jusqu'à prendre plaisir (oui !) à certaines activités ménagères, etc. Va falloir pondérer tout ça en fonction des situations, faire des stats sur les préférences des gens, etc.).

- la mise en place de commissions de quartier visant à décliner les études des instituts aux vrais gens de la vraie vie à côté de chez eux.

- la mise en place de Brigades de surveillance du juste partage des tâches domestiques, qui auront droit de rentrer chez les gens, sans autorisation, afin de s'assurer que les activités ménagères sont bien partagées selon les quotas définis par les instituts et commissions susmentionnés.

J'en passe (faudra aussi, par exemple, faire un recensement fin de habitudes et caractères de chaque français pour que le juste partage leur soit bien adapté, etc.).

 

Et puis il y a le "lien social" ! Quoi de mieux que d'être salué le matin sous la douche par la Brigade de surveillance du juste partage des tâches domestiques qui vient faire son petit travail ? Un moment de convivialité comme ça, ça n'a pas de prix !

 

Bonus point : on pourra, à termes, donner d'autres fonctions aux Brigades de surveillance du juste partage des tâches domestiques, comme, par exemple, celle de s'assurer du bon respect des critères et objectifs écologiques de chaque ménage français.

 

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Il y a 2 heures, Ultimex a dit :

- la mise en place de Brigades de surveillance du juste partage des tâches domestiques, qui auront droit de rentrer chez les gens, sans autorisation, afin de s'assurer que les activités ménagères sont bien partagées selon les quotas définis par les instituts et commissions susmentionnés.

Et n'oublie pas l'incitation faite aux enfants de dénoncer leurs parents. Très important, ça. 

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il y a 31 minutes, Rincevent a dit :

Et n'oublie pas l'incitation faite aux enfants de dénoncer leurs parents. Très important, ça. 

Oui, tu as raison, une forme d'apprentissage à la prise d'initiative, à la responsabilité et à l'autonomie. Encore un point positif.

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il y a 19 minutes, Kyouki a dit :

J'attends la brigade de pied ferme quand il y aura 4m3 de béton à couler à la brouette parce que madame veux une terrasse. Je ferai mes 2m3 et je regarderai madame faire les 2 siens ?

Ça ne compte pas car c'est une activité exceptionnelle. Ce qui compte c'est la charge mentale quotidienne, ce que fait la femme et que le mari ne fait pas, ce gros fainéant qui prèfère vivre dans la crasse.

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J'attends le délit de non partage des orgasmes. 

 

Est-ce qu'on considère qu'on se le donne l'un l'autre ou est-ce qu'on se le donne à soi ? 

 

Du coup est-ce que monsieur est victime ou coupable quand Madame jouit pas ? Est-ce que simuler revient à voler la part de l'autre ou à dissimuler un crime commis à deux ? Tellement de questions, si peu de réponses... 

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Faut enquêter au plus près, je propose des caméras de surveillance dans les chambres à coucher, voire des électrodes fixées aux endroits stratégiques, et donc un planning des relations sexuelles conjugales transmis à la brigade dédiée. Et des sanctions à la clé.

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