Ronnie Hayek Posted June 7, 2008 Report Share Posted June 7, 2008 Pour l'Italie est un tissu de généralités, parfaitement réversibles du reste. L'anecdote du type qui pleurniche parce que Gide ne mentionne pas une fois Leopardi dans son journal est parfaitement transposable en France, il suffit de changer les noms. Et puis, les arguments sont aussi tellement généraux qu'ils peuvent se renverser au cours du temps : prétendant dans ce livre que les Italiens sont un peuple soumis, il affirmera exactement le contraire trente ans après en voyant en eux les gens les plus indisciplinés qui soient. Sans doute l'ombre du fascisme s'était-elle enfin dissipée… Ensuite, les passages sur le catholicisme sont un véritable gratin de mauvaise foi et de politiquement correct. Il se plaint ainsi que, dans une ville communiste, un évêque ose "persécuter" un épicier qui ne s'était pas marié devant Dieu. Et d'ajouter sur un ton presque caliméresque : "la couleur du bulletin de vote a-t-elle véritablement une valeur révolutionnaire, lorsque les coutumes perpétuent de tout leur poids un monde qui rend toute révolution impossible ?" Plus loin, il raille la précision du catholicisme pratiqué en Italie, notamment quand l'appartenance à un parti marxiste est désignée noir sur blanc comme un péché mortel. Quant au prêtre italien (évidemment, pris dans sa généralité…), il est décrit par JFR comme situé "entre l'homme et l'animal, ou plutôt entre l'animal et le prêtre espagnol". On appréciera l'anticonformisme du propos… En le lisant, on se dit que "les lieux communs de la psychologie internationale sont aussi tenaces que nombreux et faux". (… phrase qui n'est pas de moi, mais de JFR dans ce même livre.) Link to comment
Wallace Posted June 7, 2008 Report Share Posted June 7, 2008 On ne peut contester le fait que la tomate, ce n'est pas bon. Les tomates en salade je trouve ça mangeable, mais alors les tomates cuites c'est vraiment dégueu. Link to comment
Ronnie Hayek Posted June 7, 2008 Report Share Posted June 7, 2008 Vous avez un système digestif particulièrement délicat. Link to comment
roubachov Posted June 7, 2008 Report Share Posted June 7, 2008 Pour l'Italie est un tissu de généralités, parfaitement réversibles du reste. L'anecdote du type qui pleurniche parce que Gide ne mentionne pas une fois Leopardi dans son journal est parfaitement transposable en France, il suffit de changer les noms. Et puis, les arguments sont aussi tellement généraux qu'ils peuvent se renverser au cours du temps : prétendant dans ce livre que les Italiens sont un peuple soumis, il affirmera exactement le contraire trente ans après en voyant en eux les gens les plus indisciplinés qui soient. Sans doute l'ombre du fascisme s'était-elle enfin dissipée…Ensuite, les passages sur le catholicisme sont un véritable gratin de mauvaise foi et de politiquement correct. Il se plaint ainsi que, dans une ville communiste, un évêque ose "persécuter" un épicier qui ne s'était pas marié devant Dieu. Et d'ajouter sur un ton presque caliméresque : "la couleur du bulletin de vote a-t-elle véritablement une valeur révolutionnaire, lorsque les coutumes perpétuent de tout leur poids un monde qui rend toute révolution impossible ?" Plus loin, il raille la précision du catholicisme pratiqué en Italie, notamment quand l'appartenance à un parti marxiste est désignée noir sur blanc comme un péché mortel. Quant au prêtre italien (évidemment, pris dans sa généralité…), il est décrit par JFR comme situé "entre l'homme et l'animal, ou plutôt entre l'animal et le prêtre espagnol". On appréciera l'anticonformisme du propos… En le lisant, on se dit que "les lieux communs de la psychologie internationale sont aussi tenaces que nombreux et faux". (… phrase qui n'est pas de moi, mais de JFR dans ce même livre.) C'est typiquement l'oeuvre de jeunesse de JFR que je n'ai jamais eu envie de lire. De même, je n'ai jamais lu ses bouquns sur l'art, la cuisine ou encore le bouddhisme, sans doute par manque d'intérêt de ma part. Pour moi, Revel ne devient vraiment Revel qu'avec Ni Marx ni Jesus (un peu) et la Tentation totalitaire (surtout). Link to comment
Rincevent Posted June 7, 2008 Report Share Posted June 7, 2008 On ne peut contester le fait que la tomate, ce n'est pas bon. Cuite, c'est infect. Crue, ça se laisse manger à certaines conditions. Et j'ai un intestin très délicat. (P.S. pour les libéraux parisiens : si vous me voyez encore m'apprêter à commander des spaghettis carbonara au restaurant, surtout vous m'empêchez de passer à l'acte !) Link to comment
Saucer Posted June 8, 2008 Report Share Posted June 8, 2008 Cuite, c'est infect. L'excommunication te pend au nez. Link to comment
LeSanton Posted June 8, 2008 Report Share Posted June 8, 2008 "Toute belle femme est italienne, regardez la mienne" Nicolas Sarkozy, juillet 2007. Rajoutez une ou deux tomates crues et bien rouges, pour adoucir. Forza Italia ! on est les champions, on est les champions!!! Link to comment
alex6 Posted June 8, 2008 Report Share Posted June 8, 2008 Les tomates cuites infectes, on aura tout lu sur ce forum… Et une bonne lasagne accompagnee d'une salade legere et d'un petit vin rouge (de France, tout de meme) c'est tout de meme quelque chose. Link to comment
Polydamas Posted June 8, 2008 Report Share Posted June 8, 2008 Sans Avicenne et sans Averroës, pas de Saint-Thomas. Ce simple fait me suffit amplement à considérer que la philo islamique a eu un apport déterminant à la philo occidentale. D'ailleurs, tout rationaliste - et je n'entends pas par là les gnostiques modernes, surreprésentés sur ce forum - a une dette de reconnaissance éternelle envers la philo islamique. En même temps, Averroes représente autant la philosophie islamique que Galilée la science catholique. Il me semble toujours douteux que des types comme Tariq Ramadan s'en revendiquent alors que ses ancêtres ont tout fait pour persecuter Averroes. C'est d'ailleurs révélateur du statut de la philosophie dans ces deux civilisations. Bon, sinon, quels sont les bouquins à lire pour compléter ou contredire le Gouguenheim ? Link to comment
Harald Posted June 8, 2008 Report Share Posted June 8, 2008 Il est indubitablement mauvais. Quelle mauvaise foi, sauf bien sûr si tu fondes ton affirmation sur les immondes piquettes servies dans les pizzerias parisiennes. Un ami italien m'a dit un jour : "on vous aime tellement que l'on vous envoie nos mauvais vins et nos mauvais chanteurs." Link to comment
Rincevent Posted June 9, 2008 Report Share Posted June 9, 2008 Ca me fait drôlement penser à une photo qu'avait posté RH, dans le temps… Link to comment
alex6 Posted June 9, 2008 Report Share Posted June 9, 2008 Quelle mauvaise foi, sauf bien sûr si tu fondes ton affirmation sur les immondes piquettes servies dans les pizzerias parisiennes. Un ami italien m'a dit un jour : "on vous aime tellement que l'on vous envoie nos mauvais vins et nos mauvais chanteurs." Le vin italien est tres moyen, je lui trouve un serieux manque de sophistication. Ca n'est juste pas leur truc, comme pour beaucoup de pays. Link to comment
john_ross Posted June 9, 2008 Report Share Posted June 9, 2008 Le vin italien c'est comme le vin français ça n'existe pas. Comment peut-on englober dans la même appellation un Pomerol et un Madiran? Link to comment
alex6 Posted June 9, 2008 Report Share Posted June 9, 2008 Un vin c'est un terroir et un terroir a une limite. Si un bourgogne a peu a voir avec un cote du rhone, il n'empeche qu'ils se trouvent etre en France, indiscutablement. Reste qu'il y a bien un caractere propre au vin de tel ou tel pays, une continuite artisanale parmi les diversites regionales qui se remarque assez facilement. Link to comment
José Posted June 9, 2008 Report Share Posted June 9, 2008 Le vin italien est tres moyen, je lui trouve un serieux manque de sophistication. Inculque. Pour ta peine : Verdicchio dei Castelli di Jesi Classico, Barbera d'Alba Oak-Aged, Marani Bianco Veronese, Chiaretto Garda Classico, Pinot Nero Trentino Riserva, Fattoria di Travalda, Amarone della Valpolicella, etc. Link to comment
alex6 Posted June 9, 2008 Report Share Posted June 9, 2008 Bon je ne suis pas ferme et n'ai sans doute pas tout goute donc… Ca vient peut-etre du fait que je n'aime pas les vins de fillette Link to comment
free jazz Posted June 12, 2008 Report Share Posted June 12, 2008 Inculque. Pour ta peine : Verdicchio dei Castelli di Jesi Classico, Barbera d'Alba Oak-Aged, Marani Bianco Veronese, Chiaretto Garda Classico, Pinot Nero Trentino Riserva, Fattoria di Travalda, Amarone della Valpolicella, etc. Les vins du Piémont sont aussi des références : ils comptent le plus grand nombre de crus classés, comme les cultissimes Barolo et Barbaresco. J'avoue avoir aussi une passion pour un vin liquoreux de Sicile à la personnalité sublime et à la complexité aromatique remarquable, le Passito di Pantelleria - pourtant d'habitude ce genre de sucrerie m'écoeure assez vite, mais celui-ci est à méditer dans un jardin par un temps estival. Pour le reste, ceux qui croient que la gastronomie italienne a quelque chose à envier à la française se trompent lourdement. A mon avis la diversité des produits frais, des charcuteries et des fromages y est supérieure. Link to comment
Legion Posted June 12, 2008 Report Share Posted June 12, 2008 Ce que j'ai retenu de la cuisine italienne, c'est que, en soit, les recettes ne sont pas formidables. En fait, on peut suivre une recette italienne et obtenir quelque chose de dégueulasse. Ce qui fait la vraie différence avec la cuisine française, c'est surtout que les italiens, individuellement, savent cuisiner, et que les ingrédients à disposition sont de bien meilleure qualité que ce qu'on a en France. Link to comment
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