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Vive le Brésil (sexy)


Jeeves

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Un article sur le monde

En gras, les remarques qui me semblent intéressantes!!!

http://www.lemonde.fr/economie/article/200…l?xtor=RSS-3234

Face à la crise financière internationale, le Brésil affiche une belle sérénité. Surtout, le pays se juge aujourd'hui capable de résister aux dangers venus d'ailleurs. La 10e économie du monde - entre celle du Canada et celle de la Russie - vit une période faste qui inspire confiance à ses partenaires autant qu'à elle-même. Et sa croissance, robuste et équilibrée, est entrée dans un cercle vertueux.

Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 5,4 % en 2007, contre 3,7 % en 2006. C'est la seconde bonne nouvelle de l'année après l'annonce, fin février, que le Brésil était devenu créditeur. C'est le pays émergent qui a le plus augmenté ses avoirs de change en 2007. Le niveau de ses réserves - désormais supérieures à sa dette extérieure publique et privée - lui assure un confortable coussin de devises qui le protège des secousses du marché.

Le commerce extérieur tire cette croissance. Le marché mondial, avec en tête la Chine, est très demandeur en produits agricoles et matières premières dont le Brésil regorge et qui lui assurent les deux tiers de ses revenus : viande de boeuf, soja, minerai de fer, éthanol, entre autres.

A l'inverse du Venezuela, dont la richesse provient presque exclusivement du pétrole, le Brésil a pu diversifier ses exportations. Il a aussi élargi le cercle de ses clients. Les Etats-Unis n'absorbent que 15 % de ses ventes - seulement un peu plus de 2 % de son PIB. Par comparaison, le Mexique vend 80 % de ses produits à son voisin du Nord. La Chine achète 10 % des exportations du Brésil - soit cinq fois plus qu'il y a deux ans, et plus que l'Argentine voisine.

Sous l'égide de la Banque centrale, agissant de manière autonome et transparente, l'instauration en 1999 d'un taux de change flottant entre la monnaie locale, le real, et le dollar a facilité la maîtrise de l'inflation, réduite à 4,5 % en 2007. Le real a doublé de valeur en cinq ans par rapport au billet vert. Quant à la Bourse de Sao Paulo, elle a décuplé la sienne depuis 2002, avec une hausse de 60 % en 2007.

DYNAMISME INTERNE

Le Brésil possède désormais un dynamisme interne basé sur une forte hausse de la demande des ménages et des entreprises. En 1999, les taux d'intérêt avaient atteint un record de 45 %. Ils sont aujourd'hui de 11,25 %, soit 7 % en termes réels. Ce serait encore énorme pour beaucoup de pays, mais pas ici. Cette baisse drastique a fait fleurir le crédit et dopé la consommation (+ 6,5%), dans la construction, l'automobile ou l'informatique.

La confiance du gouvernement dans l'avenir de l'économie va de pair avec une prudence légitime. Car deux dangers se rapprochent. D'abord, la balance des comptes courants a enregistré en 2007 un léger déficit dû à l'écart - du simple au double - entre les exportations et les importations. Pour satisfaire la demande interne, les entreprises ont beaucoup importé à des prix compétitifs, grâce à l'appréciation du real, et moins vendu à l'étranger, où leurs marges sont pénalisées par cette monnaie forte. Brasilia vient de prendre des mesures financières pour relancer les exportations et rendre le pays moins attractif pour les capitaux spéculatifs qui poussent le real à la hausse.(????)

L'inflation est le second danger. Le président Luiz Inacio Lula da Silva la tient pour la pire ennemie des Brésiliens les plus pauvres, dont il dit défendre la cause. Sa maîtrise a contribué à sa réélection en 2006 et lui a permis de redistribuer de la richesse à des millions de familles par l'entremise de programmes sociaux. Le chef de l'Etat préfère la poursuite d'une croissance plus modeste ne portant pas en germe le retour de l'inflation. Cette menace sera contenue tant que la hausse de l'investissement l'emportera sur celle de la demande, ce qui a été le cas en 2007. Mais avec 18 % du PIB, l'investissement reste nettement inférieur à celui de la Chine (40 %) ou de l'Inde (35 %).

Pour rendre sa croissance durable, le Brésil devra s'attaquer à des problèmes de fond dont la solution est autant politique qu'économique. Il lui faudra réduire la dette interne de l'Etat en resserrant les dépenses publiques. Il lui faudra développer ses infrastructures, alléger sa fiscalité et simplifier sa bureaucratie. Bref, diminuer ce que les investisseurs appellent ici "le coût Brésil".

Jean-Pierre Langellier

Article paru dans l'édition du 25.03.08.

Qu'est-ce qu'ils appellent "l'investissement spéculatif"? Est-il vraiment moins "bon" qu'une autre forme d'investissement?

Y a-t-il un lien de causalité entre la maitrise de l'inflation et la redistribution de richesse?

Je note toutefois que la fin de l'article est vraiment intéressante en spécifiant qu'il faut permettre un bon investissement pour avoir une croissance économique et non "relancer la demande" (ie la consommation). Halte au Keynesianisme.

Enfin, réduction des dépenses publiques et baisse de la fiscalité.

Un bon point pour Lula?? (s'il applique réellement cela…)

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Tu ne connais pas le truc ? modifie le titre de ton post et débrouille toi pour y inclure le mot "sexe".

Ok…

Un modo peut-il modifier le titre de ce fil et l'appeler : "Sexy le Brésil?"

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Pour rendre sa croissance durable, le Brésil devra s'attaquer à des problèmes de fond dont la solution est autant politique qu'économique. Il lui faudra réduire la dette interne de l'Etat en resserrant les dépenses publiques. Il lui faudra développer ses infrastructures, alléger sa fiscalité et simplifier sa bureaucratie. Bref, diminuer ce que les investisseurs appellent ici "le coût Brésil".

De la part d'un journaliste du Monde, c'est beau.

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Qu'est-ce qu'ils appellent "l'investissement spéculatif"? Est-il vraiment moins "bon" qu'une autre forme d'investissement?

Ca ne veut pas dire grand chose, tout investissement est spéculatif. Je pense qu'ils font référence à la volatilité du capital investi, i.e. le fait qu'il arrive ou repart très vite.

Y a-t-il un lien de causalité entre la maitrise de l'inflation et la redistribution de richesse?

Oui, beaucoup d'inflation ca fait des riches tres riches et des pauvres tres pauvres, cf le Brésil.

Je note toutefois que la fin de l'article est vraiment intéressante en spécifiant qu'il faut permettre un bon investissement pour avoir une croissance économique et non "relancer la demande" (ie la consommation). Halte au Keynesianisme.

Mouais ca sent le controle du capital ce genre de chose, surtout quand ils parlent de spéculation.

Enfin, réduction des dépenses publiques et baisse de la fiscalité.

Un bon point pour Lula?? (s'il applique réellement cela…)

Non, Lula est une ordure, corrompu jusqu'à la moelle et kleptocrate. Des voeux pieux tout au plus.

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Ah, ça marche : deux réponses en une demi-heure ! Attends je vais t'aider encore un peu :

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Cette photo illustre naturellement la reprise du pouvoir d'achat des brésiliennes suite aux réformes libérales récemment mises en oeuvre dans le pays.

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Cette photo illustre naturellement la reprise du pouvoir d'achat des brésiliennes suite aux réformes libérales récemment mises en oeuvre dans le pays.

Encore un peu de pouvoir d'achat et les brésiliennes porteront des culottes. :icon_up:

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Encore un peu de pouvoir d'achat et les brésiliennes porteront des culottes. :icon_up:

Euh, non je ne pensais pas à ça, je voulais dire maintenant les brésiliennes peuvent s'acheter du saucisson russe qui comme chacun le sait est un produit de luxe au Brésil :

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Euh, non je ne pensais pas à ça, je voulais dire maintenant les brésiliennes peuvent s'acheter du saucisson russe qui comme chacun le sait est un produit de luxe au Brésil :

post-2335-1207064813_thumb.jpg

Excellent!! merci H16, c'est dingue l'effet que ça a… :icon_up:

@ AB :

Que l'inflation accentue les écarts entre riches et pauvres, ok, mais un maitrise de l'inflation est-ce de la "redistribution" des richesses pour autant?

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Apparemment il y a quasi pas d'impôt au Brésil,

Ah ? Ca m'étonnerait.

est-ce que ça a un rapport avec l'écart entre les riches très riches et les pauvres très pauvres?

Non, c'est une conséquence de l'hyperinflation chronique. Entre 1949 et 95, seule une année connut une inflation à un chiffre (et 6 ans une inflation à 4 chiffres).

(Indice IGP-DI général).

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Apparemment il y a quasi pas d'impôt au Brésil

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(pardon)

(ma compagne est brésilienne)

@ AB : Que l'inflation accentue les écarts entre riches et pauvres, ok, mais un maitrise de l'inflation est-ce de la "redistribution" des richesses pour autant?

L'augmentation de la masse monétaire redistribue les richesses des créditeurs vers les débiteurs. Maitriser, supprimer l'inflation est nécessaire pour éviter cette redistribution forcée.

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D'où vient-elle cette inflation? Et en quoi génère-t-elle cet écart si grand?

L'inflation vient de politiques monétaires populistes, comme toujours. Elle creuse l'écart entre très riches et pauvres car elle rogne les revenus et les capitaux possédés par la plupart des gens, et que seuls les plus riches ont accès aux moyens de se parer contre l'inflation (immobilier, métaux précieux, futures, …).

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(pardon)

(ma compagne est brésilienne)

On va dire que je n'aurais pu trouver meilleur arguement!

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On va dire que je n'aurais pu trouver meilleur arguement!

En revanche on peut dire que les très pauvres ne payent pratiquement pas d'impot à l'état au brésil (le collecteur n'entre pas dans les favelas), et les très riches non plus. C'est essentiellement la classe moyenne qui paye des impots très lourds, qui vont largement dans la poche des élus.

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  • 10 months later...
En revanche on peut dire que les très pauvres ne payent pratiquement pas d'impot à l'état au brésil (le collecteur n'entre pas dans les favelas), et les très riches non plus. C'est essentiellement la classe moyenne qui paye des impots très lourds, qui vont largement dans la poche des élus.

Comme un peu partout, d'ailleurs!

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  • 3 weeks later...
Tu ne connais pas le truc ? modifie le titre de ton post et débrouille toi pour y inclure le mot "sexe".

J'ai parcouru le fil seulement à cause du titre: quel con ce Bob !

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Y a-t-il un lien de causalité entre la maitrise de l'inflation et la redistribution de richesse?

oui. l'inflation n'est pas neutre sur la répartition des richesses cf Ludwig von Mises dans Human Action. l'inflation enrichit ceux qui bénéficient les 1ers de la création monétaire.

si tu crées des faux billets ça ne crée pas de richesse mais ça t'enrichit, ainsi que le commerce à coté de chez toi chez qui tu vas le dépenser; ceci au détriment des autres qui subissent l'inflation engendrée.

les variations d'inflation modifient grandement la répartition de richesse. si l'inflation est à 4% par an depuis 10 ans , ton taux d'emprunt sera fonction de cette inflation. si l'inflation passe à 10% l'an les emprunteurs sont favorisés etc…

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