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"Destruction" de 80.000 emplois aux USA


José

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Rien de plus qu'un élément qui permette de réorganiser complètement les entreprises ainsi que la façon de travailler voire le mode de vie. :icon_up:

Soyons constructifs : quelles sont les technologies nouvelles qui auraient permis une telle hausse de la productivité ces cinq dernières années ?

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technologie militaire ?

C'est possible en effet. Les activités à forte valeur ajoutée, comme la construction ou les industries militaires, ont peut-être tiré la hausse de la productivité vers le haut. Cependant, on parle d'une augmentation environ 50% plus grande que prévue (3,4% contre un peu plus de 2% d'habitude) et j'ai du mal à comprendre comment des activités qui ne représentent que quelques pourcents de l'activité globale ont pu avoir autant d'effet.

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Les journaux mentent la moitié du temps et n'informent pas l'autre moitié. Ergo, les journaux n'existent pas. Vous avez, sans doute, entendu ou lu cette nouvelle - écrite ou dite avec une pointe d'érection satisfaite - selon laquelle, ça y est, c'est plié, la chute de l'empire américain est annoncée et "la première économie mondiale a détruit le mois dernier 80.000 emplois".

Blablabla… Voyons les sources (U.S. Department of Labor, Bureau of Labor Statistics) et que lisons-nous ?

Mars 2008 : 137.015.000 personnes employées.

Février 2008 : 136.441.000 personnes employées.

Donc, de février 2008 à mars 2008, on été créés 574.000 nouveaux postes de travail.

Mars 2007 : 136.533.000 personnes employées.

Donc, de mars 2007 à mars 2008, ont été créés 482.000 nouveaux postes de travail.

Mars 2000 : 130.526.000 personnes employées.

Donc, de mars 2000 à mars 2008 (c'est-à-dire durant l'actuelle administration), ont été créés 6.489.000 postes de travail.

Mais, diable, d'où sortent alors ces "80.000 postes de travail détruits" ? D'une entourloupe statistique : au lieu de prendre les chiffres réels, les journaleux ont utilisé les chiffres désaisonnalisés (Seasonal Adjustment) du nombre de personnes employées. C'est-à-dire employé un chiffre fictif issu d'un ajustement arbitraire qui n'a de sens qu'en vue de prédictions, mais qui ne reflète en rien la réalité.

Encore une fois, se vérifie l'adage de Benjamin Disraeli : "Il y a les petits mensonges, les gros mensonges, et les statistiques."

Les chiffres du BLS sont très contestés, car il ne s'agit pas d'un recensement, mais de projections, ce qui fait qu'il y a un décalage temporel en cas de boom ou de krach entre les chiffres du bls et la réalité.

Par exemple, le bls estime qu'il y a de la création d'emploi dans la finance et la construction en ce moment, ce qui semble assez peu probable.

http://bigpicture.typepad.com/comments/200…nfp-bd-adj.html

http://bigpicture.typepad.com/comments/200…overstated.html

Aussi, il n'existe pas un chiffre de l'emploi, mais plusieurs, en fonction de la méthode de projection utilisée.

Les -80 000 viennent bien du BLS aussi, mais sur la base des "non-farm payroll" : http://www.bls.gov/news.release/empsit.nr0.htm

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C'est toi qui n'a rien compris. La question est de savoir pourquoi la hausse de la productivité américaine a dépassé pour la première fois les 3% de 2000 à 2005, alors que ce ne fut jamais le cas dans les 40 années précédentes.

Délocalisations en Chine?

Si la productivité est un signe positif pour une entreprise, j'en pense l'inverse pour un pays. Car à l'échelle d'un pays, la productivité me semble plutôt définir un niveau d'efficacité économique que doit atteindre une entreprise pour pouvoir durablement subsister.

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Si la productivité est un signe positif pour une entreprise, j'en pense l'inverse pour un pays. Car à l'échelle d'un pays, la productivité me semble plutôt définir un niveau d'efficacité économique que doit atteindre une entreprise pour pouvoir durablement subsister.

Non fondé théoriquement car suppose une substituabilité totale des facteurs de production à l'échelle d'une nation.

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Rincevent, une réponse ?

Il semble que, contrairement à toi, je ne sois pas tout le temps sur le forum. Donc, une réponse à ta question. L'intégration des technologies de l'information et de la communication, de leurs applications et de leurs implications managériales (pêle-mêle : workflow, nomadisme, entreprise élargie, CRM, SRM, wikis d'entreprise, data crunching et mining, knowledge management, competitive intelligence, marchés de prédiction d'entreprise, fouille et analyse automatique de textes…). Aussi bien dans les outils mis à disposition des employés que dans ceux dont disposent les managers pour organiser l'entreprise, nous n'en sommes qu'au début d'un changement comparable à celui des usines avec l'arrivée de l'électricité*. Si vous ne voyez pas tout de suite l'intérêt ou les implications de chacune ou de l'ensemble de ces petites nouveautés, ce n'est pas grave du tout : l'essentiel est que les entrepreneurs le voient bien.

*Avant l'arrivée de l'électricité, les usines étaient souvent organisées en hauteur, autour d'un moyeu central entrainé généralement par une chute d'eau. La distance avec ce moyeu devait bien sûr être limitée, la transmission étant purement mécanique. C'est l'électricité qui a donné naissance aux usines modernes, vastes hangars plats où les machines pouvaient être placées n'importe où (et organisées au mieux), pourvu qu'elles soient reliées à une source de tension.

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[…] Si vous ne voyez pas tout de suite l'intérêt ou les implications de chacune ou de l'ensemble de ces petites nouveautés, ce n'est pas grave du tout : l'essentiel est que les entrepreneurs le voient bien.

[…]

Comme d'habitude, un gros jet d'air chaud avec peu de substance. Cela fait au bas mot de 15 à 20 ans que les entreprises s'équipent en nouvelles technologies, pourquoi y aurait-il eu une augmentation si grande de la productivité à partir de 2000 seulement?

En fait, la hausse de la productivité s'explique surtout par plusieurs facteurs qui n'ont pas grand-chose à voir avec les nouvelles technologies:

- réduction des coûts par licenciements: on ne garde que les salariés les plus productifs,

- meilleure organisation des entreprises, surtout de leurs processus de production,

- hausse des coûts de l'énergie et des matières premières qui 1. boostent la productivité des entreprises productrices et 2. encouragent les entreprises à consommer moins d'énergie et de matières premières par unité produite. On voit d'ailleurs ici que le spectre de l'inflation n'est pas loin.

Je cite cet article, qui discute une très forte hausse de la productivité aux USA, en 2003-2004:

http://www.usatoday.com/money/economy/prod…ductivity_x.htm

Mais de toute façon, comme le signalait Roniberal, la productivité horaire révèle peu de l'état d'une économie. Le temps de travail annuel ou le nombre d'employés peut simultanément être en baisse. Le PIB/habitant est à mon sens plus intéressant, surtout si on le ramène à parité de pouvoir d'achat.

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[…] En fait, la hausse de la productivité s'explique surtout par plusieurs facteurs qui n'ont pas grand-chose à voir avec les nouvelles technologies:

[…]

- meilleure organisation des entreprises, surtout de leurs processus de production, […]

En fait nous sommes d'accord, sachant que la hausse de la productivité résulte aussi de la réorganisation des processus de production non-matérielle.

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En fait nous sommes d'accord, sachant que la hausse de la productivité résulte aussi de la réorganisation des processus de production non-matérielle.

Si tu veux. Disons que les nouvelles technologies ne permettent pas en elles-mêmes une hausse de la productivité. Ce n'est pas parce que les ingénieurs peuvent surfer sur Internet ou que le patron a un Blackberry que la productivité va augmenter (elle aurait même plutôt tendance à diminuer vu que ces investissements ont un coût). En revanche, les applications des hautes technologies, dont la Business Intelligence fait partie, ont certainement une influence très positive.

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Il semble que, contrairement à toi, je ne sois pas tout le temps sur le forum.

Ah ? Je pensais naïvement que c'était ton assiduité - y compris nocturne - en ces lieux qui t'avait valu la promotion de modo. :icon_up:

Donc, une réponse à ta question. L'intégration des technologies de l'information et de la communication, de leurs applications et de leurs implications managériales (pêle-mêle : workflow, nomadisme, entreprise élargie, CRM, SRM, wikis d'entreprise, data crunching et mining, knowledge management, competitive intelligence, marchés de prédiction d'entreprise, fouille et analyse automatique de textes…). Aussi bien dans les outils mis à disposition des employés que dans ceux dont disposent les managers pour organiser l'entreprise, nous n'en sommes qu'au début d'un changement comparable à celui des usines avec l'arrivée de l'électricité*. Si vous ne voyez pas tout de suite l'intérêt ou les implications de chacune ou de l'ensemble de ces petites nouveautés, ce n'est pas grave du tout : l'essentiel est que les entrepreneurs le voient bien.

*Avant l'arrivée de l'électricité, les usines étaient souvent organisées en hauteur, autour d'un moyeu central entrainé généralement par une chute d'eau. La distance avec ce moyeu devait bien sûr être limitée, la transmission étant purement mécanique. C'est l'électricité qui a donné naissance aux usines modernes, vastes hangars plats où les machines pouvaient être placées n'importe où (et organisées au mieux), pourvu qu'elles soient reliées à une source de tension.

Merci de cette réponse, qui ressemble quand même beaucoup plus à un écran de fumée qu'autre chose.

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Meuh non, c'était juste un petit interlude publicitaire pour un cabinet de conseil… comme ça, en passant, l'air de rien… hop ! :icon_up:

Même pas. :doigt: Qui plus est, j'attendais que tu exprimes une opinion plus construite sur un sujet qui, me semble-t-il, est connexe à ton domaine de compétence. :mrgreen:

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L'intégration des technologies de l'information et de la communication, de leurs applications et de leurs implications managériales (pêle-mêle : workflow, nomadisme, entreprise élargie, CRM, SRM, wikis d'entreprise, data crunching et mining, knowledge management, competitive intelligence, marchés de prédiction d'entreprise, fouille et analyse automatique de textes…). Aussi bien dans les outils mis à disposition des employés que dans ceux dont disposent les managers pour organiser l'entreprise, nous n'en sommes qu'au début d'un changement comparable à celui des usines avec l'arrivée de l'électricité*. Si vous ne voyez pas tout de suite l'intérêt ou les implications de chacune ou de l'ensemble de ces petites nouveautés, ce n'est pas grave du tout : l'essentiel est que les entrepreneurs le voient bien.

*Avant l'arrivée de l'électricité, les usines étaient souvent organisées en hauteur, autour d'un moyeu central entrainé généralement par une chute d'eau. La distance avec ce moyeu devait bien sûr être limitée, la transmission étant purement mécanique. C'est l'électricité qui a donné naissance aux usines modernes, vastes hangars plats où les machines pouvaient être placées n'importe où (et organisées au mieux), pourvu qu'elles soient reliées à une source de tension.

Voilà. Le fait est qu'il y a réellement une révolution technologique en marche, nous n'en avons que peu conscience du fait que nous la vivons. Cela dit, il reste difficile d'apprécier de façon isolée dans quelle mesure elle contribue à la hausse de la productivité.

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