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Pascal Salin répond à Angus Sibley


Rémy

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L'article d'Angus Sibley :

ANGUS SIBLEY

Pour lutter contre la crise, il faut équilibrer la concurrence…

[ 22/04/08 ]

Lors du Forum de Davos en janvier, James Dimon, patron de la banque JP Morgan, a commenté les débâcles des « subprimes » et de la Société Générale. Dans la finance, la pression de la concurrence est énorme, a-t-il lancé. Là serait l'une des racines principales des dégâts bancaires actuels. Pourtant, dans la concurrence comme dans le vin, il y en a du bon et du mauvais. Mais même le bon vin, pris en excès, est nocif. De même pour la concurrence. Va-t-on enfin apprendre cette leçon si simple ?

L'économie mondiale d'aujourd'hui, même si elle pâtit de quelques abus anticompétitifs, est surconcurrentielle, surtout dans la finance. Les pressions concurrentielles excessives poussent aux prêts douteux, aux prises exagérées de risque, même à la malfaisance. On ne saurait sans doute recréer l'ambiance de la Banque d'Angleterre victorienne, où l'on arrivait au bureau vers 10 heures pour en partir à 17 heures. Mais pourquoi voulons-nous confier des grosses affaires à des gens surstressés, travaillant sous une pression énorme et incessante, rémunérés à la énième puissance de leur performance ?

Qui voudrait emprunter le train si les chemins de fer se géraient comme les salles de marché des banques ? Si les conducteurs des TGV s'efforçaient d'arriver non seulement à temps, mais le plus tôt possible, appâtés par des primes énormes pour ceux qui roulent le plus précipitamment ?

Au fond, la pagaille bancaire est une conséquence de la méchante philosophie des ultralibéraux, cette contagion qui se répand à travers le monde depuis une trentaine d'années. Celle-ci prône la concurrence désentravée et féroce. Pour Milton Friedman (1), mieux vaut le maximum de concurrence déloyale. Pour Pascal Salin (2), la concurrence est toujours bonne. On prétend que la concurrence est tellement salutaire que nous n'en pouvons avoir trop.

Mais où sont les bonnes choses de ce monde qui ne deviennent pas nocives en excès ? Trop de gastronomie, l'obésité ; trop d'exercice, la déchirure ; trop de soleil, le cancer ; trop de loisirs, l'ennui ; trop de ferveur religieuse, le fanatisme. Pour quelle raison la concurrence échapperait-elle à cette logique ?

On peut très bien comparer le rôle économique de la concurrence avec celui des hormones thyroïdes dans le corps humain (3). Ces hormones favorisent la croissance et le métabolisme. Leur déficience entraîne l'obésité, la léthargie, la constipation, la paresse des réactions, l'hypothermie, le rythme cardiaque ralenti. Chez l'enfant, le freinage de sa croissance risque d'entraîner le nanisme ou le crétinisme. Un grave déficit thyroïdien peut être mortel. Pourtant, l'excès de ces hormones n'est pas moins dangereux. Cela entraîne les symptômes antonymes : la maigreur, l'hyperactivité, la diarrhée, l'instabilité émotionnelle, la fièvre, la tachycardie. Un excès important peut déclencher une fatale « tempête thyroïde ».

Or la concurrence, cette « hormone économique », est une analogue économique des hormones thyroïdes. Elle promeut le développement et l'efficacité de l'économie. Dans son absence, on observe les problèmes des anciennes économies communistes : les industries pléthoriques et léthargiques, les blocages de système dus aux produits invendables, le manque de réponse à la demande des consommateurs, la lenteur du développement.

Mais attention ! l'excès de la concurrence a aussi son syndrome, analogue à l'hyperthyroïdisme. Notons-en les symptômes : la perte de poids industriel, le changement vu comme une fin en soi, la liquidation des entreprises brisées par la concurrence brutale, l'obsession de la consommation, les fièvres des Bourses, les crises cardiaques des cadres surchargés. En endocrinologie, l'importance de l'équilibre hormonal est capital. Puissions-nous reconnaître le même principe en économie !

ANGUS SIBLEY est un actuaire. Il écrit sur les questions économiques et religieuses.

(1) Milton Friedman, « the more unfair competition the better », cité par Michael Ignatieff dans « 20/20 », Radio 4 (BBC), 5 février 1997.(2) Pascal Salin, « Le Figaro », 2 février 2005.(3) Angus Sibley, « The Hyperthyroid Economy » in « Journal of the Royal Society of Medicine », Londres, juin 1995.

La réponse lumineuse de Pascal Salin :

PASCAL SALIN

Eloge de la concurrence

[ 30/04/08 ]

Dans un monde où la libéralisation des échanges est devenue une réalité, la réflexion sur le rôle de la concurrence s'est imposée comme une préoccupation majeure de notre époque. Ses avantages sont certes généralement reconnus, mais elle est également souvent critiquée. Devant les craintes que ferait naître une concurrence « excessive », on demande alors de la limiter, de la « réguler » (c'est-à-dire en fait de la réglementer). Certes, on peut comprendre certaines de ces craintes, car la concurrence n'est pas toujours facile à vivre et, tout au moins si on en est le bénéficiaire, on préférerait parfois pouvoir développer ses activités à l'abri de toute concurrence. Mais il faut bien évaluer la portée de ces appels à la modération de la compétition. En effet, la concurrence prévaut sur un marché dans la mesure où tous les producteurs sont libres de proposer leurs produits et où, par ailleurs, tous les consommateurs sont libres de les acheter (ou de les refuser). Accepter la concurrence, c'est donc accepter la liberté d'agir ; limiter la concurrence, c'est limiter la liberté. C'est la raison pour laquelle, je pense que, par principe, « la concurrence est toujours bonne » : elle consiste, pour chacun, à exercer sa liberté dans le respect de la liberté d'autrui.

Dans un article récent des « Echos » (22 avril 2008), Angus Sibley me reproche cette position, qu'il trouve excessive, et il va même jusqu'à dire que « la pagaille bancaire est une conséquence de la méchante philosophie des ultralibéraux » qui « prône la concurrence désentravée et féroce ». Il affirme que « les bonnes choses de ce monde deviennent nocives en excès », ce qui le conduit à faire un parallèle entre la concurrence et les hormones thyroïdes dans le corps humain. Mais comparaison n'est pas raison. Ce parallèle ne nous apprend rien sur ce qu'est la concurrence et sur son rôle. En généralisant cette idée, on devrait être conduit à dire par exemple : « La liberté est bonne, mais il ne faut pas en abuser et il faut un peu d'esclavage !» Ou encore : « La vie est une bonne chose mais il ne faut pas en abuser et il faut mourir un peu » ou « l'amour est une bonne chose, mais il n'en faut pas en excès et il faut un peu (ou beaucoup) de haine », etc.

Le respect de la liberté d'entrer sur un marché, pour un producteur comme pour un consommateur, est un principe absolu de nature morale. Or un principe n'admet pas de compromis, il ne peut pas être plus ou moins valable. S'il est évident que la consommation de nourriture ou d'hormones thyroïdes ne doit pas être excessive, cela n'implique en rien qu'il faille imposer des limites à un principe tel que celui de la liberté d'agir. Encore faut-il bien comprendre de quoi l'on parle. Lorsqu'on dit que la liberté d'agir ne doit pas rencontrer de limites, cela signifie qu'on ne doit pas limiter par la contrainte l'exercice de cette liberté. Mais il est par ailleurs évident que ce dernier rencontre une limite naturelle : la liberté d'agir d'un individu ne doit pas porter atteinte à la liberté d'agir des autres.

Il est aujourd'hui à la mode de réclamer une « régulation » de la concurrence, à cause de ses excès supposés et de la responsabilité qu'on lui attribue, à tort, dans l'instabilité économique et financière. Or il serait tout d'abord plus correct de parler de « réglementation » que de « régulation », car c'est bien cela que l'on invoque en fait. Mais c'est oublier que la meilleure régulation est assurée, précisément, par la liberté et la concurrence, c'est-à-dire un système où les individus adaptent continuellement leurs décisions à celles des autres. Bien sûr, le résultat de ces processus d'interdépendance n'est jamais parfait, car les êtres humains ne sont pas parfaits et ils ne possèdent pas la connaissance absolue. C'est pourquoi il ne faut pas comparer les résultats du fonctionnement d'un système de libre concurrence à ceux, supposés, d'un système idéal qui ne peut pas exister, où l'instabilité n'existerait pas et où l'information serait éternellement parfaite.

Mais, de manière similaire, les « réglementeurs » - et non les « régulateurs » - auxquels on fait appel n'ont pas non plus la connaissance absolue. Il est même certain que les détenteurs du pouvoir de contrainte légale et réglementaire n'ont qu'une information infiniment petite par rapport à celle qui est continuellement créée par des millions d'individus. Comment peut-on manquer de logique au point de prétendre que des hommes libres risquent d'abuser de leur liberté et de supposer par ailleurs que ces autres hommes chargés de les contrôler ne risquent absolument pas d'abuser de leur propre liberté ? Pourtant, cette dernière ne comporte aucune limite naturelle, puisqu'elle est en fait une liberté sans principe, sans régulation, la liberté de contraindre autrui ! Il est donc absurde - mais aussi immoral - de vouloir confier à quelques personnes la tâche d'imposer aux autres de manière arbitraire des limites à l'exercice de leur liberté. Oui, cela est certain, il n'y a rien de mieux que la concurrence et la liberté d'agir.

PASCAL SALIN est professeur à l'université Paris-Dauphine.

Il est clair que Salin déséquilibre fortement la concurrence des idées face à Sibley :icon_up:

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Pourtant, dans la concurrence comme dans le vin, il y en a du bon et du mauvais. Mais même le bon vin, pris en excès, est nocif. De même pour la concurrence. Va-t-on enfin apprendre cette leçon si simple ?

Ca c'est des arguments convaincants.. Si je ne partage tout des arguments de Salin, force est de constater que le texte initial est franchement mauvais et ça ne fait pas honneur aux Echos de publier ça

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Ca c'est des arguments convaincants.. Si je ne partage tout des arguments de Salin, force est de constater que le texte initial est franchement mauvais et ça ne fait pas honneur aux Echos de publier ça

Les pages "idées" de ce journal sont en général de qualité très médiocre. Il s'agit le plus souvent d'articles interventionnistes plus portés sur la macroéconomie que sur les entreprises.

Je trouvais ça très surprenant (comparé au FT ou WSJ) jusqu'à ce que je comprenne que les lecteurs des Echos sont, certes, des chefs d'entreprises mais aussi des hauts fonctionnaires ou des cadres de la fonction publique.

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J'aurais appris au moins deux choses : l'existence du mot actuaire (c'est un domaine que je connais mal) et d'autre part que Pascal Salin est parfait et lumineux. Serait-il un elfe égaré dans ce monde de brutes ?

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Les pages "idées" de ce journal sont en général de qualité très médiocre. Il s'agit le plus souvent d'articles interventionnistes plus portés sur la macroéconomie que sur les entreprises.

Je trouvais ça très surprenant (comparé au FT ou WSJ) jusqu'à ce que je comprenne que les lecteurs des Echos sont, certes, des chefs d'entreprises mais aussi des hauts fonctionnaires ou des cadres de la fonction publique.

Ca reste un journal français mossieur :doigt:

J'aurais appris au moins deux choses : l'existence du mot actuaire (c'est un domaine que je connais mal) et d'autre part que Pascal Salin est parfait et lumineux. Serait-il un elfe égaré dans ce monde de brutes ?

Vu son métier d'actuaire, on ne sera pas surpris de ses idées : son métier consiste à planifier des morts ou des accidents, avec les individus comme matière première de ses calculs… Le raisonnement ne s'applique évidemment pas aux statisticiens du forum :mrgreen:

Pour Salin, ne généralise pas trop vite :icon_up:

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Vu son métier d'actuaire, on ne sera pas surpris de ses idées : son métier consiste à planifier des morts ou des accidents, avec les individus comme matière première de ses calculs… Le raisonnement ne s'applique évidemment pas aux statisticiens du forum :doigt:

Métier passablement écorné dans black swan d'ailleurs, ouvrage d'un ex actuaire citant Bastiat, Hayek, Poper : on ne généralisera pas hâtivement sur le métier :icon_up:

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L'article d'Angus Sibley :

La réponse lumineuse de Pascal Salin :

Il est clair que Salin déséquilibre fortement la concurrence des idées face à Sibley :icon_up:

très bien, mais on peut quand même reprocher à Salin de ne rien dire sur les "dérives" que Sibley impute au libéralisme et à la concurrence. Ne disant rien dessus, Salin admet par omission qu'il s'agit bien des conséquences du marché libre. Or, ce n'est pas le cas. C'est clair qu'il est difficile de dire bcp de choses dans si peu de places, néanmoins, il aurait bien de mettre une phrase du style "la plupart des choses que l'on reproche à la concurrence, au marché libre ou au libéralisme sont, si on analyse correctement la question, des conséquences de réglementations qui distordent les incitations des acteurs". Sans plus de précision, mais au moins, il n'y aurait pas cette acceptation implicite de tout ce qu'on qualifie généralement de "mal" et à imputer au libéralisme.

Parce que si on ne fait pas ça, il y aura énormément de gens qui vont dire "dans le principe, je suis d'accord, mais si la conséquence, ce sont les dérives que l'on observe ajd, et bien, je ne me vois pas les défendre, et donc l'Etat doit intervenir".

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Tu veux dire que Salin est lumineux ?

Salin à un style d'écriture particulier et une manière d'expliquer fort plaisante, j'ai du mal à definir cela ( manque aussi de plus de lectures) mais que ce soit dans libéralisme ou Français… il y a le petit truc qui fait que cela me plait à plus haut point.

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Ca c'est des arguments convaincants.. Si je ne partage tout des arguments de Salin, force est de constater que le texte initial est franchement mauvais et ça ne fait pas honneur aux Echos de publier ça
Les Echos a publié lundi une tribune de Fabius dans laquelle l'auteur demande la création d'un fond souverain français en remplacement de la caisse des dépôts et consignations qui investirait dans les entreprises stratégiques et sur des critères ét

hiques (il sait de quoi il parle, en matière d'éthique :icon_up:  ). Donc bon, ils ne sont plus à ça près…

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très bien, mais on peut quand même reprocher à Salin de ne rien dire sur les "dérives" que Sibley impute au libéralisme et à la concurrence. Ne disant rien dessus, Salin admet par omission qu'il s'agit bien des conséquences du marché libre. Or, ce n'est pas le cas. C'est clair qu'il est difficile de dire bcp de choses dans si peu de places, néanmoins, il aurait bien de mettre une phrase du style "la plupart des choses que l'on reproche à la concurrence, au marché libre ou au libéralisme sont, si on analyse correctement la question, des conséquences de réglementations qui distordent les incitations des acteurs". Sans plus de précision, mais au moins, il n'y aurait pas cette acceptation implicite de tout ce qu'on qualifie généralement de "mal" et à imputer au libéralisme.

Parce que si on ne fait pas ça, il y aura énormément de gens qui vont dire "dans le principe, je suis d'accord, mais si la conséquence, ce sont les dérives que l'on observe ajd, et bien, je ne me vois pas les défendre, et donc l'Etat doit intervenir".

C'est ce qui m'a sauté aux yeux à la lecture de l'article : si Salin écrit magnifiquement et que sa prose suffira à convaincre nombre de lecteurs honnêtes des échos, je regrette qu'il ne réponde pas sur le point le plus épineux, c'est à dire les supposées dérives engendrées par la course au profit et cette comparaison avec le TGV qui irait le plus vite possible. Il fallait à mon avis démontrer qu'une situation de concurrence moindre ne fait qu'engendrer d'autres dérives encore plus graves, et il fallait aussi souligner l'exceptionnelle capacité du marché à se corriger après une erreur et à ne plus la commettre, pour peu que les entreprises doivent assumer les conséquences de l'erreur et que les consommateurs souhaitent voir l'erreur corrigée. On ne peut pas en dire autant d'une gestion autre que libre et concurentielle.

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très bien, mais on peut quand même reprocher à Salin de ne rien dire sur les "dérives" que Sibley impute au libéralisme et à la concurrence. Ne disant rien dessus, Salin admet par omission qu'il s'agit bien des conséquences du marché libre. Or, ce n'est pas le cas. C'est clair qu'il est difficile de dire bcp de choses dans si peu de places, néanmoins, il aurait bien de mettre une phrase du style "la plupart des choses que l'on reproche à la concurrence, au marché libre ou au libéralisme sont, si on analyse correctement la question, des conséquences de réglementations qui distordent les incitations des acteurs". Sans plus de précision, mais au moins, il n'y aurait pas cette acceptation implicite de tout ce qu'on qualifie généralement de "mal" et à imputer au libéralisme.

Pire, Salin ne dit strictement rien contre les banques centrales. Et ça, c'est impardonnable.

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De rien.

Je tente tant bien que mal de m'élever à un haut niveau d'analyse économique qui veut faire croire qu'en éliminant l'Etat, toutes les "dérives" stigmatisées par les sociaux-démocrates disparaitront.

Exemple : l'une des principales "dérives" perçues par les étatistes est le creusement des inégalités de revenus. Réponse immédiate du militant libéral : supprimez les règlementations sur le marché du travail, laissez jouer la concurrence entre les salariés et votre "dérive" disparaitra… Heu…

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De rien.

Je tente tant bien que mal de m'élever à un haut niveau d'analyse économique qui veut faire croire qu'en éliminant l'Etat, toutes les "dérives" stigmatisées par les sociaux-démocrates disparaitront.

Exemple : l'une des principales "dérives" perçues par les étatistes est le creusement des inégalités de revenus. Réponse immédiatement du militant libéral : supprimez les règlementations sur le marché du travail, laissez jouer la concurrence entre les salariés et votre "dérive" disparaitra… Heu…

J'ai justement pas dit "toutes", mais "la plupart".

Et sinon, je pense aussi qu'une partie des "inégalités" de revenus (au sens pas statistique a posteriori) est à mettre sur les interventions étatiques.

Tiens, d'ailleurs bizarrement, dans un régime très totalitaire, les inégalités de revenus sont très fortes. Une très petite partie des gens touchent énormément plus que l'immense majorité des gens qui peuvent même tomber au niveau de limite de subsistance. Dans ce cas aussi, je peux dire que les inégalités de revenus seraient moindres en marché libre.

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En tout cas, je préfère quelqu'un qui ne cherche pas à raconter d'histoire et qui, avec honnêteté, écrit :

Certes, on peut comprendre certaines de ces craintes, car la concurrence n'est pas toujours facile à vivre et, tout au moins si on en est le bénéficiaire, on préférerait parfois pouvoir développer ses activités à l'abri de toute concurrence.
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Tout à fait. Et c'est bien le sens de ma remarque et, à mon avis, l'erreur du discours que souhaiterait tenir vincponcet.

Non, je dis justement la même chose. Nous ne sommes pas en marché libre. donc dire que tout ce qui est ajd est le fait du marché libre n'est pas tout à fait juste.

En tout cas, je préfère quelqu'un qui ne cherche pas à raconter d'histoire et qui, avec honnêteté, écrit :

Je suis d'accord, et c'est bien ce que je disais. Je disais simplement que si on ne dit que cela, cela laisse supposer que nous sommes en marché libre et donc tout ce qui se passe est le fait de la situation de marché libre. Et de là, par association, on en vient à défendre implicitement le socialisme.

tiens, question à mon tour : Pq le socialisme semble-t-il plus à dénoncer lorsqu'il s'agit des allocations ou des fonctionnaires et moins lorsqu'il s'agit des entreprises ?

C'est un libéralisme hémiplégique si on se restreint autant.

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