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Pascal Salin répond à Angus Sibley


Rémy

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Ton argumentation est vraiment trop simpliste. Et n'importe quel social-démocrate peut la retourner facilement.

Comme Angus Sibley dans l'article de départ, les sociaux-démocrates (SD) ne disent pas que les "dérives" constatés résultent d'un marché libre mais plutôt que si on dérèglementait, la situation serait pire. En matière économique, les SD sont toujours dans le mythe d'un compromis, d'un "juste milieu". Ils admettent les vertus du marché tout en considérant qu'il y a aussi des dérives. Pour eux, tout n'est qu'une question de dosage. Règlementer totalement l'économie, c'est perdre toutes les vertus de la libre concurrence, mais renoncer au dosage (c'est-à-dire à la règlementation), c'est voir augmenter les dérives du libre marché.

Par conséquent, l'argument rhétorique bateau qui consiste à dire "actuellement, l'étatisme étant important, vous ne pouvez pas accuser le libéralisme des dérives de l'économie" ne convaincra jamais un SD, d'autant plus que ce qui est une dérive pour lui ne l'est pas pour un libéral.

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Ton argumentation est vraiment trop simpliste. Et n'importe quel social-démocrate peut la retourner facilement.

Comme Angus Sibley dans l'article de départ, les sociaux-démocrates (SD) ne disent pas que les "dérives" constatés résultent d'un marché libre mais plutôt que si on dérèglementait, la situation serait pire. En matière économique, les SD sont toujours dans le mythe d'un compromis, d'un "juste milieu". Ils admettent les vertus du marché tout en considérant qu'il y a aussi des dérives. Pour eux, tout n'est qu'une question de dosage. Règlementer totalement l'économie, c'est perdre toutes les vertus de la libre concurrence, mais renoncer au dosage (c'est-à-dire à la règlementation), c'est voir augmenter les dérives du libre marché.

Dans le cas présent Angus Sibley dit clairement que la crise des subprimes par exemple est bien le résultat d'un excès de concurrence qui a poussé les banques à prêter de façon hasardeuse, et tout ça à cause de l'ultra-libéralisme.

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Ton argumentation est vraiment trop simpliste. Et n'importe quel social-démocrate peut la retourner facilement.

Comme Angus Sibley dans l'article de départ, les sociaux-démocrates (SD) ne disent pas que les "dérives" constatés résultent d'un marché libre mais plutôt que si on dérèglementait, la situation serait pire. En matière économique, les SD sont toujours dans le mythe d'un compromis, d'un "juste milieu". Ils admettent les vertus du marché tout en considérant qu'il y a aussi des dérives. Pour eux, tout n'est qu'une question de dosage. Règlementer totalement l'économie, c'est perdre toutes les vertus de la libre concurrence, mais renoncer au dosage (c'est-à-dire à la règlementation), c'est voir augmenter les dérives du libre marché.

Qui a dit que je soutenais la position de Sibley ?

Il a beau dire que les "dérives" constatées sont conséquence du marché libre, si les libéraux ne disent pas qu'elles découlent des interventions, et bien, c'est justement que l'on accepte le point du social-démocrate.

Quand quelqu'un me dit "regardez la faim dans le monde, c'est la concurrence et le marché libre qui font cela", j'ai plutôt tendance à ne pas nier la faim dans le monde et à expliquer qu'au contraire, ce sont les réglementations et les entraves au marché qui affament les gens.

Dans le cas présent Angus Sibley dit clairement que la crise des subprimes par exemple est bien le résultat d'un excès de concurrence qui a poussé les banques à prêter de façon hasardeuse, et tout ça à cause de l'ultra-libéralisme.

Maintenant, peut-être que le point de Largo, c'est que oui, les prêts subprimes des banques à n'importe qui sont une très bonne chose, que c'est le marché libre et que le fait que les banques n'assument pas leurs engagements en se défaussant sur la FED et donc sur l'ensemble de la population, en est aussi une.

Moi, j'ai plutôt tendance à penser qu'en marché libre et donc sans BC, les banques ne seraient pas partis en masse dans ces proportions dans ce genre de produit, et que c'est l'assurance de pouvoir se défausser en cas de pépin qui les a incité à y aller dans ces proportions. Maintenant, clairement, je ne dis pas qu'en marché libre, il n'y aura pas d'erreurs, mais des erreurs massives qui touchent tout un secteur comme ça, j'ai plus de doutes.

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Dans le cas présent Angus Sibley dit clairement que la crise des subprimes par exemple est bien le résultat d'un excès de concurrence qui a poussé les banques à prêter de façon hasardeuse, et tout ça à cause de l'ultra-libéralisme.

Sa métaphore est pourtant très parlante (et bien caractéristique des raisonnements SD) :

Pourtant, dans la concurrence comme dans le vin, il y en a du bon et du mauvais. Mais même le bon vin, pris en excès, est nocif.

Le vin, c'est bon, sauf en excès. Il faut se modérer.

La concurrence, c'est bien, sauf en excès. Il faut réguler.

Le libéralisme, c'est bien, sauf quand il est ultra. Il faut de la SD.

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Sa métaphore est pourtant très parlante (et bien caractéristique des raisonnements SD) :

Le vin, c'est bon, sauf en excès. Il faut se modérer.

La concurrence, c'est bien, sauf en excès. Il faut réguler.

Le libéralisme, c'est bien, sauf quand il est ultra. Il faut de la SD.

Oui, c'est la position de Sibley, et c'est bien ce que te signale axpoulpe.

Donc je ne vois pas ce que tu cherches à prouver.

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Que tenir le discours inverse, trop simpliste, qui consiste à dire que toutes les dérives résultent d'un excès d'état est non seulement faux, mais en plus voué à l'échec car il fait le jeu des SD.

Encore une fois, tu déformes mes propos. Je n'ai pas dit que toutes les "dérives" au sens des SDs sont des "dérives" au sens où je l'utilise dans une approche libérale.

Je pense aussi que ne pas dire quand un état de fait résulte du marché libre ou non, c'est faire le jeu des SDs.

Je trouve d'ailleurs que le discours "la finance, les entreprises, c'est l'argent, donc le marché libre, donc c'est parfait", est juste un miroir des positions des SDs, mais tout aussi simpliste. C'est juste de l'anti-anti-libéralisme. et par ce réflexe, on passe à côté de bcps de choses.

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Comme Angus Sibley dans l'article de départ, les sociaux-démocrates (SD) ne disent pas que les "dérives" constatés résultent d'un marché libre mais plutôt que si on dérèglementait, la situation serait pire.

Je répète que dans cet exemple précis des subprimes, notre SD accuse ce qu'il considère comme le marché libre :

L'économie mondiale d'aujourd'hui, même si elle pâtit de quelques abus anticompétitifs, est surconcurrentielle, surtout dans la finance. Les pressions concurrentielles excessives poussent aux prêts douteux, aux prises exagérées de risque, même à la malfaisance.
Sa métaphore est pourtant très parlante (et bien caractéristique des raisonnements SD) :

Le vin, c'est bon, sauf en excès. Il faut se modérer.

La concurrence, c'est bien, sauf en excès. Il faut réguler.

Le libéralisme, c'est bien, sauf quand il est ultra. Il faut de la SD.

C'est vrai que de façon générale les SD prônent la modération dans le libéralisme comme dans le socialisme, mais ça n'enlève rien à l'exemple d'en haut.

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De rien.

Je tente tant bien que mal de m'élever à un haut niveau d'analyse économique qui veut faire croire qu'en éliminant l'Etat, toutes les "dérives" stigmatisées par les sociaux-démocrates disparaitront.

Exemple : l'une des principales "dérives" perçues par les étatistes est le creusement des inégalités de revenus. Réponse immédiate du militant libéral : supprimez les règlementations sur le marché du travail, laissez jouer la concurrence entre les salariés et votre "dérive" disparaitra… Heu…

Ce n'est pas ce que je répondrais. Je dirais plutôt que le libéralisme n'est effectivement pas la panacée, mais simplement l'absence de contraintes qui empêchent les gens d'agir (ou les gênent). Bref, pour moi les inégalités de revenus ne sont absolument pas un problème. L'essentiel est qu'on ne mette pas de bâtons dans les roues de celui qui veut s'enrichir.

L'erreur est de considérer que le libéralisme n'est qu'un moyen différent d'atteindre les objectifs des socialistes. Or il s'agit bien d'atteindre d'autres objectifs : la liberté individuelle (et pas une hypothétique société égalitaire et parfaite).

La réponse est donc de dire que ce qu'ils appellent des dérives (inégalités de richesses, entreprises avec beaucoup de pouvoir sur un marché, etc.) n'en sont tout simplement pas (pour moi/nous).

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Ce n'est pas ce que je répondrais. Je dirais plutôt que le libéralisme n'est effectivement pas la panacée, mais simplement l'absence de contraintes qui empêchent les gens d'agir (ou les gênent). Bref, pour moi les inégalités de revenus ne sont absolument pas un problème. L'essentiel est qu'on ne mette pas de bâtons dans les roues de celui qui veut s'enrichir.

L'erreur est de considérer que le libéralisme n'est qu'un moyen différent d'atteindre les objectifs des socialistes. Or il s'agit bien d'atteindre d'autres objectifs : la liberté individuelle (et pas une hypothétique société égalitaire et parfaite).

La réponse est donc de dire que ce qu'ils appellent des dérives (inégalités de richesses, entreprises avec beaucoup de pouvoir sur un marché, etc.) n'en sont tout simplement pas (pour moi/nous).

Merci Herbert. Toi au moins tu m'as compris. Et tu as bien mieux exprimé ce que je voulais finalement dire…

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Merci Herbert. Toi au moins tu m'as compris. Et tu as bien mieux exprimé ce que je voulais finalement dire…

Euh, je pense qu'il a en effet parfaitement résumé la question dans cette phrase, mais je pense que c'est ce que nous voulons tous dire ! Comme d'habitude on se querelle sur des détails infimes et sur de gros malentendus, mais nous sommes tous d'accord sur tout dans ce débat.

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Mais pourquoi voulons-nous confier des grosses affaires à des gens surstressés, travaillant sous une pression énorme et incessante, rémunérés à la énième puissance de leur performance ?

Qui voudrait emprunter le train si les chemins de fer se géraient comme les salles de marché des banques ? Si les conducteurs des TGV s'efforçaient d'arriver non seulement à temps, mais le plus tôt possible, appâtés par des primes énormes pour ceux qui roulent le plus précipitamment ?

Hénaurme !

On peut très bien comparer le rôle économique de la concurrence avec celui des hormones thyroïdes dans le corps humain (3). Ces hormones favorisent la croissance et le métabolisme. Leur déficience entraîne l'obésité, la léthargie, la constipation, la paresse des réactions, l'hypothermie, le rythme cardiaque ralenti. Chez l'enfant, le freinage de sa croissance risque d'entraîner le nanisme ou le crétinisme. Un grave déficit thyroïdien peut être mortel. Pourtant, l'excès de ces hormones n'est pas moins dangereux. Cela entraîne les symptômes antonymes : la maigreur, l'hyperactivité, la diarrhée, l'instabilité émotionnelle, la fièvre, la tachycardie. Un excès important peut déclencher une fatale « tempête thyroïde ».

King of the HS !

ANGUS SIBLEY est un actuaire. Il écrit sur les questions économiques et religieuses.

Tout en ne connaissant rien de l'économie et étant athée, j'imagine. Il y a pas à dire, c'est les meilleurs :icon_up:

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Ce monsieur a un site internet:

Les snobs entrepreneurs croient sincèrement que, puisqu'ils sont les seuls qui importent, ils méritent la rémunération beaucoup plus vaste que celle de tous les autres. En effet, les entrepreneurs les plus habiles réalisent des revenus et des plus-values énormes, et ils sont fort mécontents si le gouvernement ne les permet pas d'en retenir presque tout. Ils ressemblent aux aristocrats français pré-révolutionnaires, qui ne virent aucune raison de payer des impôts. Pour eux, l'imposition fut propre aux roturiers, aux paysans et aux bourgeois mépris. Ainsi, aujourd'hui, que les boulots banals des fonctionnaires soient payés par les gens banals qui n'arrivent pas à figurer entre les élus entrepreneuriaux de Dieu.

Les entrepreneurs et leurs acolytes, les journalistes financiers, aiment le poncif selon lequel sauf le secteur privé crée des emplois, le public n'en peut rien. Ils ont un sacré culot, n'est-ce pas? Les économies capitalistes libérales peinent à maintenir leurs taux affichés de chômage sous le plafond de 5%; la plupart n'y parviennent pas, les autres n'y arrivent guère sans tripotage statistique. Pourtant, dans les anciens états communistes, pays du tout-public, il fut anormal de ne pas avoir un emploi. Il y avaient, bien sûr, bien des emplois qui ne produisaient quasiment rien de valeur réelle. Mais le même problème n'existe-il pas dans l'économie entrepreneuriale? Pensez à ceux qui vous proposent des faux médicaments en-ligne ou des travaux merdiques de bâtiment, qui vous inondent d'absurdes publipostages. Que créent-ils de valeur réelle?

http://www.equilibrium-economicum.net/

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Les entrepreneurs et leurs acolytes, les journalistes financiers, aiment le poncif selon lequel sauf le secteur privé crée des emplois, le public n'en peut rien. Ils ont un sacré culot, n'est-ce pas?

Le même culot que ceux qui ont annoncé que l'eau bout à 100°.

Oui, je sais, c'est pas exactement 100° ou pas tout le temps, mais l'idée est là.

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[…] En matière économique, les SD sont toujours dans le mythe d'un compromis, d'un "juste milieu". […]

Parfaitement. C'est un peu leur côté crypto-aristotélicien. :icon_up:

Merci Herbert. Toi au moins tu m'as compris. Et tu as bien mieux exprimé ce que je voulais finalement dire…

Les parents résument ça de la manière suivante : "Regarde dans ton assiette !". :doigt:

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Quelle bouillie. Mélange d'inculture économique et de haine.

Je suis en pleine lecture d'Atlas Shrugged, et je me disais que le genre de salopards caricaturaux qu'Ayn Rand décrivait il y a cinquante n'avais jamais vraiment existé, ou n'existait plus.

Visiblement, il y a encore fort à faire !

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Métier passablement écorné dans black swan d'ailleurs, ouvrage d'un ex actuaire citant Bastiat, Hayek, Poper : on ne généralisera pas hâtivement sur le métier :icon_up:

Popper

On a échappé à pire :mrgreen:

Avec des ennemis comme ça on a pas besoin d'amis… :doigt:

[théorie du complot]Tout s'explique, les Echos sont ultralibéraux et ne l'ont fait passer que pour faciliter le rôle des libéraux, comme Sarkozy avait favorisé Royal :mrgreen: [théorie du complot/]

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http://www.equilibrium-economicum.net/

Très révélateur le nom du site !

Les économies capitalistes libérales peinent à maintenir leurs taux affichés de chômage sous le plafond de 5%; la plupart n'y parviennent pas, les autres n'y arrivent guère sans tripotage statistique.

:icon_up: Ca lui arrive de sortir d'europe ? Dans les méchants pays ultralibéraux de la concurrence sauvage (grouik grouik !).

Pourtant, dans les anciens états communistes, pays du tout-public, il fut anormal de ne pas avoir un emploi.

2006_10_10_amf.JPG

Il y avaient, bien sûr, bien des emplois qui ne produisaient quasiment rien de valeur réelle. Mais le même problème n'existe-il pas dans l'économie entrepreneuriale? Pensez à ceux qui vous proposent des faux médicaments en-ligne ou des travaux merdiques de bâtiment, qui vous inondent d'absurdes publipostages. Que créent-ils de valeur réelle?

Au pire il reste du pouvoir d'achat pour ceux qui en vivent duschnock !

Va comparer ça avec l'emploi fictif qui ne sert à rien et qui est payé par tout le monde….

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Merci Herbert. Toi au moins tu m'as compris. Et tu as bien mieux exprimé ce que je voulais finalement dire…

Ok, il faut situer le débat sur le terrain des valeurs mais est-ce que cela empêche de le situer également sur le plan de l'efficacité ?

Sur ce dernier plan, la position de principe des SD : "la meilleure efficacité se situe à un niveau intermédiaire entre le tout état et le tout marché" me parait être une position de bon sens car la réalité étant complexe, un type de solution unique n'est pas le plus efficace économiquement ( et la position de principe de salin est défendue sur le plan moral et non celui de l'efficacité économique).

Néanmoins, ils utilisent cet argument pour défendre certains types de système intermédiaires contre d'autres types de systèmes intermédiaires plus libéraux, ce que leur argument ne permet pas.

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Ok, il faut situer le débat sur le terrain des valeurs mais est-ce que cela empêche de le situer également sur le plan de l'efficacité ?

Sur ce dernier plan, la position de principe des SD : "la meilleure efficacité se situe à un niveau intermédiaire entre le tout état et le tout marché" me parait être une position de bon sens car la réalité étant complexe, un type de solution unique n'est pas le plus efficace économiquement ( et la position de principe de salin est défendue sur le plan moral et non celui de l'efficacité économique).

Néanmoins, ils utilisent cet argument pour défendre certains types de système intermédiaires contre d'autres types de systèmes intermédiaires plus libéraux, ce que leur argument ne permet pas.

:icon_up:

Les SD mettent en effet le débat sur le terrain purement de l'efficacité et une réponse convaincante doit être sur ce terrain. C'est pourquoi Salin a raison de mettre en avant, malheureusement à la fin, les imperfections de la régulation et de l'action étatique de façon générale. Les autorités de régulation regorgent d'illustrations de leur inefficacité (Northern Rock par exemple où elles ont cautionné sans ciller le plan de développement qui a mené tout droit à la crise). Quid également des dérives des entreprises monopolistiques d'Etat. Plus de quarante ans après le public choice, il est temps en France aussi de casser l'image immaculée de l'Etat. C'est justement sur le terrain très concret de l'efficacité et c'est réhabiliter en creux l'action de l'Etat.

Mais ça ne va pas sans une affirmation claire des succès de la concurrence, qui sont extrêmement visibles. C'est presque une faute de ne pas mentionner la libéralisation des télécoms ou, à l'inverse, la grande distribution. Ca reste trop sur la défensive et sur l'abstrait, qui n'est pas à même de répondre le public qui est pourtant visé

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Sur ce dernier plan, la position de principe des SD : "la meilleure efficacité se situe à un niveau intermédiaire entre le tout état et le tout marché" me parait être une position de bon sens

et bien dis nous ou l'Etat est nécessaire et pourquoi !

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et bien dis nous ou l'Etat est nécessaire et pourquoi !

L'utilitariste honnête dira qu'il n'est pas contre le marché à un pb donné, si on lui prouve que c'est la meilleure solution. En cela, il se dit généralement "pragmatique", et balayera toute proposition qu'il pourrait qualifier de "dogmatique".

Maintenant, on peut surprendre un utilitariste honnête, en lui rétorquant que sa posture par défaut est pro-Etat, alors que si il est effectivement "pragmatique" comme il le prétend, il ne devrait pas l'être. Mais bon, il y aussi des tonnes d'incompréhension sur ce qu'est le marché, la concurrence, et même des personnes médiatiquement vaguement pro-marché défendent souvent une caricature de libéral qui est en fait une posture pro-entreprise (les fameux "je suis libéral, mais …"). Ce qui ne nous simplifie pas la tâche, bien au contraire.

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Mais, de manière similaire, les « réglementeurs » - et non les « régulateurs » - auxquels on fait appel n'ont pas non plus la connaissance absolue.

D'accord, la connaissance absolue n'existe pas. Donc la liberté absolue, du fait des limites d'informations, n'ont plus. Alors, pourquoi défendre cette théologie ?

Il est même certain que les détenteurs du pouvoir de contrainte légale et réglementaire n'ont qu'une information infiniment petite par rapport à celle qui est continuellement créée par des millions d'individus.

En vertu de quoi un homme public qui a le même accès à l'information que l'homme privée prendrait de moins bonnes décisions que celui-ci ?

Comment peut-on manquer de logique au point de prétendre que des hommes libres risquent d'abuser de leur liberté et de supposer par ailleurs que ces autres hommes chargés de les contrôler ne risquent absolument pas d'abuser de leur propre liberté ?

Evidemment qu'ils en abusent, toujours un petit peu.

Mais n'est-il pas préférable que quelques individus abusent, en place et lieu de tous (genre Libéria des années 90, Somalie pendant 20 ans) ?

Pourtant, cette dernière ne comporte aucune limite naturelle, puisqu'elle est en fait une liberté sans principe, sans régulation, la liberté de contraindre autrui !

Belle définition de la tyrannie. Mais nous sommes en démocratie. Question de bémol.

Il est donc absurde - mais aussi immoral - de vouloir confier à quelques personnes la tâche d'imposer aux autres de manière arbitraire des limites à l'exercice de leur liberté.

La liberté est par définition limitée. Hormis faire le procès de la justice humaine (et donc des lois), je ne vois pas où il veut en venir.

Si en anarcapie, je me décrotte le nez en évacuant sur un trottoir privée, et que je prends 1 semaine de nettoyage comme sanction, pourquoi je ne pourrais pas considérer la décision de Monsieur le Juge arbitraire ?

Et la limitation de vitesse sur autoroute privée limitée à 180 km, ce n'est pas arbitraire ? C'est un arbitraire privée, non ?

Privatiser l'arbitraire ne le supprimera pas.

Oui, cela est certain, il n'y a rien de mieux que la concurrence et la liberté d'agir.

Raviver la concurrence, ou diviser pour mieux régner. A qui cela profite-t-il ?

Monsieur Salin, suis-je libre cependant de m'entendre avec mon concurrent ?

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En vertu de quoi un homme publique qui a le même accès à l'information que l'homme privée prendrait de moins bonnes décisions que celui-ci ?

Un des deux prétends prendre des décisions pour le bien de tous, avec une contrainte sur les autres. Devine lequel.

Si en anarcapie, je me décrotte le nez en évacuant sur un trottoir privée, et que je prends 1 semaine de nettoyage comme sanction, pourquoi je ne pourrais pas considérer la décision de Monsieur le Juge arbitraire ?

Et si je pisse dans tes godasses?

Et la limitation de vitesse sur autoroute privée limitée à 180 km, ce n'est pas arbitraire ? C'est un arbitraire privée, non ?

Non, c'est contractuel.

Raviver la concurrence, ou diviser pour mieux régner. A qui cela profite-t-il ?

Et! J'en ai une bonne: le slogan des étatistes: "Unir pour mieux régner"

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Un des deux prétends prendre des décisions pour le bien de tous, avec une contrainte sur les autres. Devine lequel.

Lorsque l'on légifère ou que l'on juge, il y a contrainte. Une justice privée ne serait plus contraignante ?

Et si je pisse dans tes godasses?

A voir au regard de la jurisprudence, je suppose. Mais il y a de fortes chances que je ne fasse que pester.

Non, c'est contractuel.

Donc, quand c'est légal, c'est arbitraire, et quand c'est contractuel, ça ne l'est plus.

Et! J'en ai une bonne: le slogan des étatistes: "Unir pour mieux régner"

Il y a de cela.

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A voir au regard de la jurisprudence, je suppose. Mais il y a de fortes chances que je ne fasse que pester.

Il te pisse dans les godasses et tu lui pestes au nez, c'est tout ?

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D'accord, la connaissance absolue n'existe pas. Donc la liberté absolue, du fait des limites d'informations, n'ont plus. Alors, pourquoi défendre cette théologie ?

D'une part, ce n'est pas "n'ont plus" mais "non plus" et d'autre part je ne vois pas comment tu en arrives à cette conclusion. La connaissance absolue n'existe pas donc la liberté absolue ne peut exister… Déjà, vu ce que tu écris après, qu'appelles-tu être "libre"?

En vertu de quoi un homme public qui a le même accès à l'information que l'homme privée prendrait de moins bonnes décisions que celui-ci ?

Ce n'est pas une question de prendre ou de ne pas prendre de bonnes décisions, mais simplement du fait que l'homme "privé" (ça fait bizarre de dire ça!) prendra des décisions, et ceux qui voudront les suivre le feront.

Evidemment qu'ils en abusent, toujours un petit peu.

Mais n'est-il pas préférable que quelques individus abusent, en place et lieu de tous (genre Libéria des années 90, Somalie pendant 20 ans) ?

Encore une fois, tu fais un énorme saut en pensant que tout le monde abusera de sa liberté. Et si on regardait dans les pays libres/les plus libéraux, que verrait-on…?

Belle définition de la tyrannie. Mais nous sommes en démocratie. Question de bémol.

Nous sommes supposés être en démocratie, et un seul homme décide pour tous, et en plus impose ses décisions. Where is the Tyrant?

La liberté est par définition limitée. Hormis faire le procès de la justice humaine (et donc des lois), je ne vois pas où il veut en venir.

Si en anarcapie, je me décrotte le nez en évacuant sur un trottoir privée, et que je prends 1 semaine de nettoyage comme sanction, pourquoi je ne pourrais pas considérer la décision de Monsieur le Juge arbitraire ?

Et la limitation de vitesse sur autoroute privée limitée à 180 km, ce n'est pas arbitraire ? C'est un arbitraire privée, non ?

Privatiser l'arbitraire ne le supprimera pas.

Au contraire, la décision du juge semble juste. Tu salis mon trottoir, tu nettoies. Question de logique. Par ailleurs, si tu chies sur mon trottoir, c'est que tu as un sérieux problème d'éducation :doigt:

C'est arbitraire dans le sens où il aurait pu fixer la limitation à 200 et pas 180, mais c'est le propriétaire, autrement dit il prendra la décision la plus juste possible afin que par exemple, l'automobiliste n'emprunte pas la route nationale passant juste à côté. Je ne suis pas content, je ne prends pas cette autoroute, ou alors je respecte les règles.

Trop inzuste :icon_up:

Raviver la concurrence, ou diviser pour mieux régner. A qui cela profite-t-il ?

Monsieur Salin, suis-je libre cependant de m'entendre avec mon concurrent ?

Le fait qu'il y ait plus de concurrence profite tout simplement aux consommateurs autrement dit toi et moi.

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