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Le national-socialisme et Maslow


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Dans un forum peu fréquentable que jefréquente, un intervenant s'amuse a remarquer que le national socialisme est, selon la pyramide de Maslow, l'un des meilleurs système sociaux.

elon l'analyse de ce monsieur, le National socialisme promettait de satisfaire d'abord les besoins physiologiques en promettant la finde la pauvreté (suite aux années difficilles de l'après WW1). Il promettait ensuite de satisfaire le besoin de sécurité, le besoin d'appartenance, … et ainssi de suite jusqu'à la réalisaion de soi.

Et c'est ceci qui expliquerait son succès.

Il se permet de rajouter à un communiste qui lui répondait, la phrase suivante :

Adolf Hitler a promis la prospérité au peuple allemand et à personne d'autre et il a tenu parole.

Tandis que les communistes l'ont promis au monde entier et n'ont laissé que misère partout où ils sont passés.

Qu'en penssez vous ?

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Et accessoirement l'Allemagne nazie n'a pas si bien réussi économiquement que ça (autarcie + socialisme = besoin de conquêtes à spolier). Deux références :

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Le bilan du nazisme doit se tirer à la fin de l'expérience nazie, donc en 1945 : un pays ruiné, détruit, divisé, exangue, placé au ban des nations pour sa politique belliciste et génocidaire, ayant perdu une bonne partie de sa population sur les fronts, une idéologie considérée comme la quintessence du mal et servant de repoussoir pour plusieurs générations. Y voir le "meilleur système social", même pour le seul peuple allemand, paraît assez… étrange, non ?

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Le bilan du nazisme doit se tirer à la fin de l'expérience nazie, donc en 1945 : un pays ruiné, détruit, divisé, exangue, placé au ban des nations pour sa politique belliciste et génocidaire, ayant perdu une bonne partie de sa population sur les fronts, une idéologie considérée comme la quintessence du mal et servant de repoussoir pour plusieurs générations. Y voir le "meilleur système social", même pour le seul peuple allemand, paraît assez… étrange, non ?

C'est cela la politique, les réalisations ne sont pas toujours à la hauteur des promesses de campagne.

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Selon l'analyse de ce monsieur, le National socialisme promettait de satisfaire d'abord les besoins physiologiques en promettant la finde la pauvreté (suite aux années difficilles de l'après WW1). Il promettait ensuite de satisfaire le besoin de sécurité, le besoin d'appartenance, … et ainssi de suite jusqu'à la réalisaion de soi.

Qu'en penssez vous ?

Je ne sais pas si ça peux y répondre, mais ma grand mère fût, pendant la guerre, une jeune pré-adolescente alsacienne habitant en territoire annexé à l'Allemagne et ayant reçu la citoyenneté allemande.

Elle m'a souvent dit qu'elle avait vécu dans la faim et le rationnement du début de l'annéxation à la libération et que son village était pourtant priviligié mais que finalement, à la libération, les villageois ont découvert que le responsable nazi du village s'était approprié toute l'aide alimentaire et matérielle qu'il était chargé d'acheminer à la population pendant ces 5 années.

Donc je crois pouvoir conclure que le National socialisme est soumis aux mêmes contraintes bureaucratiques que n'importe quel autre système socialiste.

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Comme toute dictature totalitaire bien sanguinaire, finalement.

Dans une certaine mesure, on peut dire par exemple que le "système" Napoléon fut extrêmement bénéfique pour Bonaparte.

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Le nazisme repose essentiellement sur l'industrie de la guerre : pas de guerre, pas de "bonne santé" économique. Quand on fabrique des obus et des chars pour envahir la Terre entière, il y a du travail pour tout le monde. Surtout quand on "fait de la place" en envoyant certains dans des camps. Et puis, pour un Allemand qui témoigne sa satisfaction, combien de morts qui ne peuvent plus témoigner de rien ?

Là-dessus je conseille un très bon roman écrit par un Allemand en 1947, qui cherchait à rendre ses impressions à travers un récit. C'est "Seul dans Berlin" de Hans Fallada. Ce livre permet en particulier de comprendre quelque chose qui n'est pas évident de prime abord : qu'il n'y avait pas un groupe qui tapait sur l'autre, mais que tout le monde était menacé et craignait pour sa vie. Du juif caché dans le grenier au responsable SS. Certes, je ne parle pas des chiffres, de combien ont effectivement vu leurs craintes se réaliser pour un groupe ou l'autre, mais bien du ressenti. Avoir de quoi subvenir à ses besoin mais pouvoir à tout moment être envoyé au fond d'un trou et tabassé par les matons pour n'importe quelle raison, je ne pense pas que ça soit une réussite.

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Le nazisme repose essentiellement sur l'industrie de la guerre : pas de guerre, pas de "bonne santé" économique. Quand on fabrique des obus et des chars pour envahir la Terre entière, il y a du travail pour tout le monde.

Et si au lieu de produire des obus et des chars on produit des télés, des livres, des voitures…. ?

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Et si au lieu de produire des obus et des chars on produit des télés, des livres, des voitures…. ?

Ca dépend. Est-ce que, à l'instar de certains canapés, ils explosent à l'usage ?

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Et si au lieu de produire des obus et des chars on produit des télés, des livres, des voitures…. ?

Les uniques consommateurs (sauf exception) d'obus et de chars sont les Etats. Environ 200 entités dans le monde, fondamentalement homogènes dans leurs besoins. Les biens de consommation, eux, sont nombreux, et achetés par des milliards de personnes toutes différentes aux besoins aussi divers que changeants.

Dans le premier cas, la question "que produire, et en quelle quantité" est réglée par contrat. Dans le second, seul un processus de marché peut être satisfaisant.

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  • 1 month later...
selon l'analyse de ce monsieur, le National socialisme promettait de satisfaire d'abord les besoins physiologiques en promettant la finde la pauvreté (suite aux années difficilles de l'après WW1). Il promettait ensuite de satisfaire le besoin de sécurité, le besoin d'appartenance, … et ainssi de suite jusqu'à la réalisaion de soi.

Qu'en penssez vous ?

Le NSDAP comme tout structuralisme fonctionne a la perfection sur le court terme. Dès que l'on dépasse la premiere décénie, des tensions se font sentire, décalage entre les vraies attentes de chacun, que seul le marché peut satisfaire, et les prévisions du plan. En fait, L'humanité est profondément chaotique et nulle personne par des équations déterministe ne peut évaluer les reelles nécessité sur le long terme. Prévoir les attentes de tout un chacun c'est comme prévoir la météo du mois prochain…

Je suis tout à fait d'accord : le nazisme c'est un système idéal, mais seulement pour une partie de la population ; il s'agit d'externaliser tous les dommages du socialisme sur l'extérieur.

Le nazisme est un planisme d'état comme le socialisme. C'est un socialisme avant tout dixit hayek in la route de la servitude. Pour tous le nazisme est un fléau, que tu sois un bouc émissaire ou pas. Rappel: les premieres personnes chassées par le régime furent non pas les communiste ou les israëlites, mais les libéraux de la chaire et les artistes, les Bourgeois et tous les détenteurs du circuit économique: dès 1933 alors que la chasse au coco commença en 1934.

Ensuite, si tu veux avoir une vision objective de l'efficience des régimes politiques, je pense qu'il faudrait plutôt prendre la lumière du modele IEIM et du public choice: alors la démocratie est le système le plus a même de répondre aux attentes individuelles. Les socialismes eux sont derniers…

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  • 3 weeks later...
que la pyramide de maslow est perimée depuis trente ans(dixit maslow himself) mais que,comme la psychanalyse,certains s'obstinnent encore à l'utiliser :icon_up:

Plus encore, la pyramide de Maslow fait souvent l'objet d'une utilisation défaillante : la plupart des formateurs enseignent que, pour s'attaquer à un besoin de niveau supérieur, tous les besoins de niveaux inférieurs doivent être satisfaits, alors que dans la théorie de Maslow, ce point est tout sauf net et catégorique.

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Le nazisme est un planisme d'état comme le socialisme. C'est un socialisme avant tout dixit hayek in la route de la servitude. Pour tous le nazisme est un fléau, que tu sois un bouc émissaire ou pas. Rappel: les premieres personnes chassées par le régime furent non pas les communiste ou les israëlites, mais les libéraux de la chaire et les artistes, les Bourgeois et tous les détenteurs du circuit économique: dès 1933 alors que la chasse au coco commença en 1934.

Tiens, c'est étrange, les libéraux sont toujours ignoré dans les programmes de l'Education nationale, on serine toujours aux élèves que c'est ces pauvres communistes qui ont inauguré les camps de concentration… Curieux.

En tout cas, le national-socialisme ressemble plus à du keynésianisme poussé à l'extrême qu'à autre chose, avec une économie très encadrée, orientée de manière autoritaire, reposant sur les industries de l'armement et la spoliation des territoires d'autrui… Tout le contraire du libéralisme en sommme. En revanche, on peut voire beaucoup de points communs entre le communisme et le nazisme dans leur manière de gérer l'économie, l'Allemagne d'Hitler ne connaissait pas la planification et la collectivisation, mais l'Etat y était exalté (comme en URSS) comme fin en soi, un mode de fonctionnement proche…

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Il faut être prudent toutefois : l'URSS est le seul pays a avoir planifié entièrement l'économie.

Hitler a eu besoin des industriels allemands et de leurs capitaux pour mener sa politique économique. Il s'est donc bel et bien appuyé sur le capitalisme industriel allemand. Evidemment, comme un moyen et non une fin. Mais l'on ne peut donc être aussi péremptoire dans l'analyse.

Ceci dit, je suis entièrement d'accord avec Hayek : dans national socialisme, il y a bien socialisme… Cela me rappelle une interview de Dantec chez FOG disant cela à Mélanchon…La tête du Mélanchon !!! :icon_up:

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Il faut être prudent toutefois : l'URSS est le seul pays a avoir planifié entièrement l'économie.

Hitler a eu besoin des industriels allemands et de leurs capitaux pour mener sa politique économique. Il s'est donc bel et bien appuyé sur le capitalisme industriel allemand. Evidemment, comme un moyen et non une fin. Mais l'on ne peut donc être aussi péremptoire dans l'analyse.

Ceci dit, je suis entièrement d'accord avec Hayek : dans national socialisme, il y a bien socialisme… Cela me rappelle une interview de Dantec chez FOG disant cela à Mélanchon…La tête du Mélanchon !!! :icon_up:

Oui, je suis d'accord, Hitler a utilisé la puissance industrielle du capitalisme rhénan, mais on ne peut nier que sa prise en main des affaires économiques était autoritaire et s'appuyait sur le pouvoir de l'Etat sous des dehors anticapitalistes. Effectivement, l'analyse d'Hayek à ce sujet est éclairante, je viens de commencer "The Road to Serfdom" :doigt: !

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Donc je crois pouvoir conclure que le National socialisme est soumis aux mêmes contraintes bureaucratiques que n'importe quel autre système socialiste.

En fait il y a deux choses qui caractérisent le nazisme (délires idéologiques hitlériens mis à part) : une bureaucratie tatillonne à l'extrême (la lecture des Bienveillantes est éclairante sur ce point) et une anarchie interne incroyable.

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Oui, je suis d'accord, Hitler a utilisé la puissance industrielle du capitalisme rhénan, mais on ne peut nier que sa prise en main des affaires économiques était autoritaire et s'appuyait sur le pouvoir de l'Etat sous des dehors anticapitalistes. Effectivement, l'analyse d'Hayek à ce sujet est éclairante, je viens de commencer "The Road to Serfdom" :icon_up: !

Dans je ne sais plus quel bouquin de Mises, il y a une comparaison entre ce qu'il appelle "le socialisme russe" et "le socialisme allemand".

J'en ai retenu que la différence était essentiellement de façade. Parce qu'autant en allemagne, la propriété privée des entreprises existait de jure ce qui n'était pas le cas en russie, autant de facto, c'était bien l'Etat qui commandait ce que devaient fabriquer les entreprises allemandes. Et comme Hayek le souligne dans la route de la servitude, les allemands sont allés jusqu'au "ministère du temps libre" afin que ce "besoin" puisse être pris en compte dans la production des entreprises.

De Mises et Hayek, j'ai compris que la différence de jure est réelle, mais de facto, elle est très petite.

EDIT : j'ai retrouvé une partie du passage dont je me souviens, c'est dans "la bureaucratie", wikiberal y fait référence : http://www.wikiberal.org/wiki/Nazisme#Le_n…t_un_socialisme

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  • 1 year later...
  • 2 years later...

les premieres personnes chassées par le régime furent non pas les communiste ou les israëlites, mais les libéraux de la chaire et les artistes, les Bourgeois et tous les détenteurs du circuit économique: dès 1933 alors que la chasse au coco commença en 1934.

Est-ce que quelqu'un a des lectures à recommander sur les "libéraux de la chaire" chassés par Hitler ? Les moteurs de recherche ne donnent pas ou peu de liens à ce sujet…

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Elle m'a souvent dit qu'elle avait vécu dans la faim et le rationnement du début de l'annéxation à la libération et que son village était pourtant priviligié mais que finalement, à la libération, les villageois ont découvert que le responsable nazi du village s'était approprié toute l'aide alimentaire et matérielle qu'il était chargé d'acheminer à la population pendant ces 5 années.

Donc je crois pouvoir conclure que le National socialisme est soumis aux mêmes contraintes bureaucratiques que n'importe quel autre système socialiste.

C'est très judicieux de le souligner. On a souvent à tendance à représenter le Nazi comme un homme motivé, compétent et à l'esprit scientifique. Le stéréotype veut que le Nazi soit animé des pires intentions mais soit aussi un être rationnel dans la manière dont il veut arriver à ses fins. Naturellement, ça ne fait qu'augmenter l'aura de l'Allemagne nazie auprès de certains esprits d'extrême droite.

En réalité, le régime nazi était corrompu jusqu'à l'os, comme tout régime socialiste. C'est un point sur lequel on doit insister, puisqu'il coupe l'herbe sous le pied à tout redresseur de torts voyant en les Nazis des surhommes incorruptibles et déterminés. L'existence de juges nazis "intègres" tels que George Konrad Morgen est l'exception qui ne fait que révéler l'étendue de la corruption et de la bassesse des agents du régime.

Par ailleurs, les régimes basant leur prospérité sur la main d'oeuvre esclave ou quasi-esclave et la prédation sont systématiquement incapables d'offrir la moindre compétition à long terme face à une société ayant intégré la liberté politique et la libérté économique.

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