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Mariage gay autorisé en Norvège


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Je suis d'accord mais le mariage civil n'etant pas legitime, il suffit simplement de l'eliminer pour tous pour regler le probleme.

C'est effectivement la solution libérale.

ces textes ont-ils déjà été cités :

Marriage Proposal : Why Not Privatize?

http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/displ…p?articleId=117 : Liberté et contrat de mariage, par Bertrand Lemennicier (Adapté du chapitre "Le contrat de mariage" dans Le marché du mariage et de la famille Paris PUF 1988)

Privatisation du mariage : une solution simple au débat sur le mariage des homosexuels.

par David Boaz

Publié initialement le 24 avril 1998 dans SLATE

traduction libre par B.Lemennicier

David Boaz est le Vice Président exécutif du CATO Institute, il est l'auteur de "Libertarian: a primer" The Free Press

Dans le débat sur la légalisation du mariage des homosexuels, les deux clans (qui s'opposent) se trompent de sujet. Pourquoi le gouvernement devrait-il décréter qui doit se marier avec qui? Les partisans du mariage des "gays" voient dans ce débat une question de droit civique. Les opposants y voient encore un exemple supplémentaire des droits d'une minorité imposée à la majorité qui ne partagent pas cette culture.Mais pourquoi quelqu'un devrait-il - ou a-t-il besoin- d'une sanction de l'Etat pour une question de relation privée? Comme les gouvernements dans le monde évoquent désormais la privatisation de n'importe quoi de l'électricité à la sécurité sociale, pourquoi ne pas privatiser l'institution la plus personnelle et la plus intime : le mariage ? […]

Et alors quid du mariage des homosexuels ? La privatisation de l'institution du mariage permettra aux "gays" de se marier comme tout le monde : individuellement, privativement, contractuellement, avec la cérémonie ou le rituel qu'ils désirent en présence de leur famille, amis ou Dieu. Les "gays" font déjà de telles cérémonies, mais leur contrats ne sont pas reconnus par les tribunaux et ne leur permet pas d'être éligible à la loi fédérale 1049 que le GAO ( General Accounting Office) qui reconnaît le statut de marié. Sous un régime de mariage privé, les tribunaux comme le gouvernement reconnaîtront n'importe quel contrat passé par un couple- ou mieux encore, éliminera toute différence artificiellement créée par l'Etat entre mariés et non mariés.

Le mariage est une institution importante. La faute moderne est de penser que les choses importantes doivent être planifiées, sponsorisées, autorisées par le gouvernement. Les deux clans qui s'affrontent dans le débat sur le mariage des homosexuels partage une même point de vue ou une même hypothèse: le collectivisme. Au lieu d'accepter le point de vue de l'un des deux camps, sortons le mariage des mains de l'Etat. Laissons les individus contracter librement, comme une république laique et individualiste à l'aube de l'âge de l'information devrait le faire.

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Toujours sur le site de Lemennicier :

Avant l'an mille le mariage était une affaire privée. Dans les siècles qui suivirent les familles furent amenées à déclarer le mariage de leurs enfants aux prêtres et à le célébrer à l'église. Cette lutte contre la pratique privée du mariage a duré quelques siècles supplémentaires.

Dans soixante dix pour cent des litiges matrimoniaux plaidés à la Cour d'Ely entre mars 1374 et mars 1382, le mariage avait été contracté en privé. Après le treizième siècle, l'église a conquit la juridiction exclusive sur le mariage. En 1789 l'Etat a repris cette exclusivité à son propre profit !

En cas de privatisation du mariage, le sacrement proposé par l'Eglise deviendrait une option parmi d'autres dans le cadre concurrentiel d'une pluralité de contrats traduisant des vues bien différentes des intéressés. Voilà peut-être pourquoi depuis 200 ans le clergé n'a guère protesté de la nationalisation de l'institution tant que le mariage civil ne s'éloignait pas trop profondément de sa propre conception. Le monopole public du mariage imposait légalement aux couples une relation proche des prescriptions de l'Eglise.

Aujourd'hui le clergé se réveille et s'alarme un peu tard de la "dérive" contractualiste de l'institution matrimoniale.

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C'est effectivement la solution libérale.

Liberté et contrat de mariage, par Bertrand Lemennicier (Adapté du chapitre "Le contrat de mariage" dans Le marché du mariage et de la famille Paris PUF 1988)

Précision historique intéressante chez cet auteur :

Avant l'an mille le mariage était une affaire privée. Dans les siècles qui suivirent les familles furent amenées à déclarer le mariage de leurs enfants aux prêtres et à le célébrer à l'église. Cette lutte contre la pratique privée du mariage a duré quelques siècles supplémentaires.

Dans soixante dix pour cent des litiges matrimoniaux plaidés à la Cour d'Ely entre mars 1374 et mars 1382, le mariage avait été contracté en privé. Après le treizième siècle, l'église a conquit la juridiction exclusive sur le mariage. En 1789 l'Etat a repris cette exclusivité à son propre profit !

Si c'est exact, cela relativise beaucoup le poids "bimillénaire" de l'Eglise dans le mariage : cela ressemble surtout à la captation progressive d'un pouvoir civil par l'Eglise, remplacé ensuite par l'Etat, le tout sur 7 ou 8 siècles (du point de vue profane et historique bien sûr, ensuite on croit ce qu'on veut).

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Toujours sur le site de Lemennicier :

(…)

Doublon, je vois que la même chose a retenu notre attention. Apparemment, l'organisation du mariage comme sacrement indissoluble date du IVe Concile de Latran (1215), la règlementation étant notamment venue en réponse aux abus : rapts, divorces, abandons, répudiations, etc. Evidemment, ça la foutait mal, on aurait dit une vulgaire république laïque, libre et individualiste, c'est incroyable comme les humains sont sourds et aveugles à la loi naturelle… J'en déduis que la fameuse institution du mariage dépend d'un pouvoir fort (Eglise ou Etat) et de règles contraignantes pour avoir une apparence de solidité dans toute une population.

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Je ne vois pas qu'être "audacieux" soit une vertu en soi dans notre discussion. On raisonne sur ce sujet en fonction des réalités et de ses convictions.

Hé bien, je relève simplement que nous vivons déjà dans le monde contractualiste tant rêvé par le brave Lemennicier, mais il estime que c'est encore insuffisant - tout simplement. C'est un dispositif intellectuel assez semblable aux galéjades des féministes qui feignent de croire que leur idéologie matriarcale n'est pas au pouvoir.

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Hé bien, je relève simplement que nous vivons déjà dans le monde contractualiste tant rêvé par le brave Lemennicier, mais il estime que c'est encore insuffisant - tout simplement. C'est un dispositif intellectuel assez semblable aux galéjades des féministes qui feignent de croire que leur idéologie matriarcale n'est pas au pouvoir.

En quoi la logique contractualiste peut-elle gêner un libéral? N'y a-t-il pas en l'espèce chez les libéraux conservateurs un conflit entre libéralisme et conservatisme (c'est une question pas une attaque) ?

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En quoi la logique contractualiste peut-elle gêner un libéral? N'y a-t-il pas en l'espèce chez les libéraux conservateurs un conflit entre libéralisme et conservatisme (c'est une question pas une attaque) ?

Pour le coup, on est pourtant loin du contractualisme à la Timur.

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En quoi la logique contractualiste peut-elle gêner un libéral? N'y a-t-il pas en l'espèce chez les libéraux conservateurs un conflit entre libéralisme et conservatisme (c'est une question pas une attaque) ?

Faire du contrat le ciment de la vie en société revient à pratiquer une sorte de métonymie sociale.

Sur le conflit entre libéralisme et conservatisme, c'est bien possible dans la mesure où la tendance conservatrice au sein du libéralisme vise à corriger le soubassement progressiste de cette idéologie.

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(…)

Sur le conflit entre libéralisme et conservatisme, c'est bien possible dans la mesure où la tendance conservatrice au sein du libéralisme vise à corriger le soubassement progressiste de cette idéologie.

Reste à savoir jusqu'où cette correction a un sens. Sur Wikibéral, je lis :

Le libéralisme est un courant de pensée, ou un ensemble de courants de pensée visant à faire reconnaître la primauté de l'individu.

A partir du moment où tu défends la primauté d'autre chose (la nation, la société, la tradition, la religion, la civilisation, etc.), je suppose que tu n'es pas libéral au sens de cette encyclopédie. Le "correctif" devient une contradiction dans les termes.

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Toujours sur le site de Lemennicier :

En cas de privatisation du mariage, le sacrement proposé par l'Eglise deviendrait une option parmi d'autres dans le cadre concurrentiel d'une pluralité de contrats traduisant des vues bien différentes des intéressés. Voilà peut-être pourquoi depuis 200 ans le clergé n'a guère protesté de la nationalisation de l'institution tant que le mariage civil ne s'éloignait pas trop profondément de sa propre conception. Le monopole public du mariage imposait légalement aux couples une relation proche des prescriptions de l'Eglise.

Aujourd'hui le clergé se réveille et s'alarme un peu tard de la "dérive" contractualiste de l'institution matrimoniale.

Il est vrai que ça aurait de la gueule: des mariages homo néo-païens dans de luxueux temples d'Apollon (pas le nôtre ^^ ), célébrés par des prêtres à demi-nus lors de fêtes orgiaques et décadentes (pourquoi pas écologistes et citoyennes), les mariés arrivant dans des chars tirés par des satyres sur de la musique techno, des ménades servant aux invités la bouillie rituelle que les grecs appelaient panspermie, les invités faisant des offrandes à Gaïa contre le réchauffement, tout cela dans un nuage d'encens érotiques.

:icon_up:

L'avantage de cette concurrence serait effectivement d'éviter de forcer des églises à célébrer un mariage gay dont elles ne veulent pas, qui constitue une aberration sur le plan historique et une union contre-nature pour les croyants. Ce point me paraît très important, le contraire serait un scandal. Le mariage en tant qu'institution hybride mélangeant des aspects politiques, contractuels et religieux serait supprimé. Mais du même coup le mariage religieux dans sa forme traditionnelle (et les valeurs morales qui lui sont attachées) pourrait trouver une vitalité nouvelle, puisque sa légitimité acquise au cours d'une longue histoire et son caractère sacré apparaîtraient come un gage de crédibilité et de stabilité.

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Il est vrai que ça aurait de la gueule: des mariages homo néo-païens dans de luxueux temples d'Apollon (pas le nôtre ^^ ), célébrés par des prêtres à demi-nus lors de fêtes orgiaques et décadentes (pourquoi pas écologistes et citoyennes), les mariés arrivant dans des chars tirés par des satyres sur de la musique techno, des ménades servant aux invités la bouillie rituelle que les grecs appelaient panspermie, les invités faisant des offrandes à Gaïa contre le réchauffement, tout cela dans un nuage d'encens érotiques.

:icon_up: Ah, le libéralisme : des promesses, toujours des promesses ! Si tu as des visées prosélytistes, poste ceci sur un site gay, tu pourrais gagner quelques convertis.

L'avantage de cette concurrence serait effectivement d'éviter de forcer des églises à célébrer un mariage gay dont elles ne veulent pas, qui constitue une aberration sur le plan historique et une union contre-nature pour les croyants. Ce point me paraît très important, le contraire serait un scandal. Le mariage en tant qu'institution hybride mélangeant des aspects politiques, contractuels et religieux serait supprimé. Mais du même coup le mariage religieux dans sa forme traditionnelle (et les valeurs morales qui lui sont attachées) pourrait trouver une vitalité nouvelle, puisque sa légitimité acquise au cours d'une longue histoire et son caractère sacré apparaîtraient come un gage de crédibilité et de stabilité.

Crédibilité certainement, mais avec un rite un peu tristounet comparé à la somme de débauches et de dépravations du mariage néo-païen. Bon, dans ce nouvel univers concurrentiel, l'Eglise s'adaptera.

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Reste à savoir jusqu'où cette correction a un sens. Sur Wikibéral, je lis :

A partir du moment où tu défends la primauté d'autre chose (la nation, la société, la tradition, la religion, la civilisation, etc.), je suppose que tu n'es pas libéral au sens de cette encyclopédie. Le "correctif" devient une contradiction dans les termes.

:icon_up: J'apprécie à sa juste mesure cet art d'excommunier pratiqué avec tant de délicatesse.

Maintenant, inutile de vous fatiguer, j'ai déjà écrit et ré-écrit (avant votre arrivée, certes) que je ne me considérais plus comme libéral, mais que je préférais me définir comme simple défenseur des libertés individuelles - les vraies, pas les fantasmagoriques.

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Hé bien, je relève simplement que nous vivons déjà dans le monde contractualiste tant rêvé par le brave Lemennicier, mais il estime que c'est encore insuffisant - tout simplement. C'est un dispositif intellectuel assez semblable aux galéjades des féministes qui feignent de croire que leur idéologie matriarcale n'est pas au pouvoir.

Notre discussion prouve que non : dans le monde rêvé de Lemennicier, le mariage est un contrat privé entre individus sans aucune intervention de l'Etat, nous sommes dans la situation inverse.

Je doute pour ma part de la faisabilité du contractualisme libertarien dans toute sa généralité, mais il faut au moins reconnaître que nous en sommes très loin dans les sociétés modernes.

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Notre discussion prouve que non : dans le monde rêvé de Lemennicier, le mariage est un contrat privé entre individus sans aucune intervention de l'Etat, nous sommes dans la situation inverse.

Je doute pour ma part de la faisabilité du contractualisme libertarien dans toute sa généralité, mais il faut au moins reconnaître que nous en sommes très loin dans les sociétés modernes.

Vous refusez simplement de voir que ce contractualisme est l'oeuvre de l'étatisme et qu'il en permet, délice suprême, le culte pour longtemps encore. C'est le problème de nombreux libertariens qui, sans se l'avouer, défendent une conception du droit totalement positiviste… la seule nuance étant qu'ils en privatisent les garants. Fondamentalement, cela ne change rien. Mais, philosophiquement, c'est intéressant à relever, car cette erreur démontre que l'anarcho-capitalisme, loin d'amender les errements du libéralisme classique, ne fait que les prolonger. L'État n'a jamais été aussi idolatré et soumis à la volonté de puissance que depuis la naissance du libéralisme (lequel a surtout servi à abattre les corps intermédiaires, la morale publique et les structures sociales qu'il jugeait obscurantistes et périmées). Je ne crois pas que les raisonnements juspositivistes de tant de libertariens permettent de corriger le tir.

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:icon_up: J'apprécie à sa juste mesure cet art d'excommunier pratiqué avec tant de délicatesse.

Maintenant, inutile de vous fatiguer, j'ai déjà écrit et ré-écrit que je ne me considérais plus comme libéral, mais que je préférais me définir comme simple défenseur des libertés individuelles - les vraies, pas les fantasmagoriques.

Ah mais très loin de moi l'idée de t'excommunier, d'autant que je ne me définis pas personnellement comme libéral, je n'ai guère d'idées fixées sur les idéologies ou doctrines au-delà d'un tempérament anarchiste, je suis ici pour essayer de les clarifier en ce qui concerne le libéralisme, justement. Lequel me paraît fort sympathique par bien des aspects, dans le domaine politique et moral en tout cas.

Sinon, je me méfie toujours un peu des gens qui défendent les "vraies" libertés, ils sous-entendent qu'il y en a de "fausses", et ce sont généralement celles qui ne leur plaisent pas. Tu parlais de "subjectivisme" dans une autre discussion, c'est un peu cela le problème.

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Que reste-t-il des Gaulois ? Le tonneau, quelques mots de vocabulaire, des toponymes (latinisés puis francisés) et Astérix.

Mon patronyme également. Avernes Rulz, par Taranis !

Quant au nom de ma mère, il vient des norvégiens de Göngu-Hrólfr, par Thor !

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En quoi la logique contractualiste peut-elle gêner un libéral?

Le problème de cette logique contractualiste, c'est qu'elle ignore les évolutions générées à long terme sur la société. Derrière cette question du mariage et de l'adoption homosexuelle, se cachent de graves choix de sociétés. Et sur le long terme ça laisse présager des choses encore plus hard. Il faut mieux mettre les points sur les "i" des le départ.

Cette vision du droit qui limite la règle normative à de simples accords de volonté, c'est la première étape mais décisive, vers la fin de la civilisation et l'entrée dans une ère de douce sauvagerie, je dis bien une douce sauvagerie parce que si on ne verra pas de sang comme sous les époques précédentes, les crimes existeront tout autant.

Le droit ça sert à maintenir une certaine logique et non à satisfaire les fantasmes égalitaires des communautés, et c'est pour ça que le droit est forcément contraignant (dura lex, sed lex). La volonté des parties ne fait pas tout, et il est complètement illusoire de croire qu'une société reposant sur un tel système juridique, serait plus libérale.

Sinon, cette marche pour l'égalitarisme forcené, débouchera, comme l'ont dit certains ici (ce qui visiblement, a été mal compris) sur des réflexions du genre "Et pourquoi les animaux n'auraient pas le droit de se marier ?", ou alors "Pourquoi n'aurait -on pas le droit de se marier avec son animal de compagnie ?". La voie à de telles imbécilités a déjà été ouverte puisque l'animal a commencé à bénéficier d'une protection juridique, à tel point qu'il existe je crois, l'équivalent de la DDHC mais pour les animaux.

Maintenant, je trouve que les homosexuels devraient bénéficier d'un outil juridique leurs permettant de bénéficier de certains avantages juridiques qui sont générés par un mariage, mais qu'on ne mette pas le mot mariage là dedans.

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Crédibilité certainement, mais avec un rite un peu tristounet comparé à la somme de débauches et de dépravations du mariage néo-païen. Bon, dans ce nouvel univers concurrentiel, l'Eglise s'adaptera.

Et pourquoi, c'est très beau un mariage en l'église, la solennité du rite, la célébration, les chants. Rien n'empêche ensuite la fête en famille.

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Le problème de cette logique contractualiste, c'est qu'elle ignore les évolutions générées à long terme sur la société. Derrière cette question du mariage et de l'adoption homosexuelle, se cachent de graves choix de sociétés. Et sur le long terme ça laisse présager des choses encore plus hard. Il faut mieux mettre les points sur les "i" des le départ.

Mouais, encore la dérive, le dérapage, la pente savonneuse, etc. Moi, je ne connais personne capable de prédire l'évolution d'une société à long terme ; donc tout argument fondé là-dessus me semble non avenu, c'est l'équivalent des entrailles de poulet.

Cette vision du droit qui limite la règle normative à de simples accords de volonté, c'est la première étape mais décisive, vers la fin de la civilisation et l'entrée dans une ère de douce sauvagerie, je dis bien une douce sauvagerie parce que si on ne verra pas de sang comme sous les époques précédentes, les crimes existeront tout autant.

Donc laisser un homo adopter mène au règne du doux sauvage. Je suppose qu'à la place de "laisser un homo adopter", tu mets toute proposition qui te déplaît.

Le droit ça sert à maintenir une certaine logique et non à satisfaire les fantasmes égalitaires des communautés, et c'est pour ça que le droit est forcément contraignant (dura lex, sed lex). La volonté des parties ne fait pas tout, et il est complètement illusoire de croire qu'une société reposant sur un tel système juridique, serait plus libérale.

Le droit sert-il à maintenir n'importe quelle logique ? Ou alors des logiques justes ? Et pourquoi crois-tu qu'un contrat de mariage privé serait moins contraignant qu'un contrat de mariage public : chacun y mettra le degré de contrainte qu'il souhaite. Cela permettra par exemple de distinguer les vrais des faux croyants, avec l'acceptation ou non de la contrainte d'indissolubilité.

Sinon, cette marche pour l'égalitarisme forcené, débouchera, comme l'ont dit certains ici (ce qui visiblement, a été mal compris) sur des réflexions du genre "Et pourquoi les animaux n'auraient pas le droit de se marier ?", ou alors "Pourquoi n'aurait -on pas le droit de se marier avec son animal de compagnie ?". La voie à de telles imbécilités a déjà été ouverte puisque l'animal a commencé à bénéficier d'une protection juridique, à tel point qu'il existe je crois, l'équivalent de la DDHC mais pour les animaux.

Outre le règne du doux sauvage, le mariage homo est le prélude du mariage bonobo. Ben tiens, c'est logique. Et bien sûr, cela va se généraliser, il suffit que l'on dise à l'homme "tu peux te marier avec ta chienne" pour que les hommes aient une immense envie de le faire, copulent à qui mieux mieux avec toutou, produisent des hommes-chiens génétiquement modifiés, incapables de croire en dieu, ce qui sera la fin de la cvilisation dans un immense aboiement nihiliste.

Bref, je ne suis pas convaincu par tes deux arguments, l'état futur de la société étant de nature imprédictible, la contrainte du droit ne reposant pas nécessairement sur l'Etat.

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Le gros de la population parlait latin, en fait, ni gaulois ni francisque.

J'entends bien que la langue ne fait pas l'ethnie, mais pour qu'une langue s'impose comme ça au point d'en effacer totalement une autre, il faut quand même une masse critique de locuteurs natifs (donc de romains).

Les descendants directs des Gaulois s'étant mélangés avec les romains, c'est assez compréhensible.

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Il n'y avait pas que des gaulois sur le territoire. Sur la partie sud-ouest du territoire il y avait ce que Jules de son prénom, appelait les Aquitains, soit les ancêtre des gascons (qui se sont biens mélangés avec les romains) et les basques (qui sont plutôt restés entre eux). Aquitains n'ayant rien à voir avec les peuplades gauloises qui vivaient à quelques centaines de kilomètres (en dehors du triangle garonne/atlantique/pyrénées)

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Si l'on doit trouver des "attaques" contre la famille, il faut plutôt les chercher dans certaines incitations financières malsaines liées à la "politique familiale". Il a été documenté aux USA, en particulier au sein de la communauté noire, que la politique d'aide au mères célibataires (c'est à dire la subvention de la famille monoparentale) avaient eu des conséquences délétères sur l'éducation des enfants privés de pères, accroissant sensiblement le taux d'échec scolaire ou de criminalité.

On doit pouvoir dire la même chose pour la France, quand une femme peut toucher un smic si elle est seule avec un enfant…

Un éventuel mariage homosexuel, pour ridicule qu'il puisse passer aux yeux de beaucoup, n'enlevant rien aux couples hétéros, mariés ou non, ne constitue pas une attaque contre la famille.

Encore faut-il avoir une seule définition de la famille. J'appelle famille traditionnelle un couple avec enfant(s), mais je ne vis pas dans une famille traditionnelle, comme beaucoup d'individus : les familles recomposées sont une réalité. J'ai un père, un beau-père, une belle-mère, 2 frères, un frère utérin, une soeur adoptée et une soeur consanguine. Ils sont ma famille, quoiqu'on dise.

C'est une vision maximaliste des engagements entre époux. Ceux qui la partagent sauront résister à la possibilité qui leur est offerte de se séparer. Pour les autres et depuis 200 ans, le divorce est une sacrée liberté.

La possibilité de rompre un mariage existait avant, il n'y a pas que 2000 ans d'histoire, il y a des milliers d'années avant JC.

Et dont elle sera bien contente de tirer un max' de blé sans plus rien lui devoir après le divorce, dût-il finir sous les ponts.

Le cliché.

De plus en plus d'hommes obtiennent une pension, ou la garde alternée sans pension. Qui plus est, la prestation compensatoire se fait rare (les femmes travaillent même avec des enfants). Et je ne vois pas en quoi il est choquant qu'un homme aide son ex-femme à élever ses propres enfants, je connais bcp d'hommes divorcés qui n'ont aucun problème avec la pension alimentaire, heureusement!

Avant la France il y avait la Gaulle. Ce sont nos ancêtres en dehors même de l'ethnie.

J'ignorais que la Gaule s'étendait jusqu'en Asie.

Le mariage ce n'est pas pour eux, ni pour les polygames, etc…

Les polygames se marient depuis belle lurette sans ton autorisation, il y a des familles africaines polygames très stables!

Comme je l'ai souvent dit, nos ancêtres (si cela peut avoir une signification) sont plutôt les Romains.

Dans certaines régions de France, c'est flagrant (le patrimoine parle).

Je suis d'accord mais le mariage civil n'etant pas legitime, il suffit simplement de l'eliminer pour tous pour regler le probleme.

Le mariage civil existait avant le mariage religieux, ce qui n'est pas légitime, c'est le mariage géré par l'état. Si un couple souhaite s'unir devant un notaire, ça reste légitime.

L'avantage de cette concurrence serait effectivement d'éviter de forcer des églises à célébrer un mariage gay dont elles ne veulent pas, qui constitue une aberration sur le plan historique et une union contre-nature pour les croyants. Ce point me paraît très important, le contraire serait un scandal. Le mariage en tant qu'institution hybride mélangeant des aspects politiques, contractuels et religieux serait supprimé. Mais du même coup le mariage religieux dans sa forme traditionnelle (et les valeurs morales qui lui sont attachées) pourrait trouver une vitalité nouvelle, puisque sa légitimité acquise au cours d'une longue histoire et son caractère sacré apparaîtraient come un gage de crédibilité et de stabilité.

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Les polygames se marient depuis belle lurette sans ton autorisation, il y a des familles africaines polygames très stables!

En Afrique, oui. En France la polygamie n'est pas reconnue et il me semble un tantinet normal que lorsque l'on s'installe dans un endroit on adopte les us et coutumes du cru.

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il faut quand même une masse critique de locuteurs natifs (donc de romains).

Même à l'apogée de la pax romana, les romains devaient représenter moins de 5% de la population, ça me parait peu comme "masse critique de locuteurs natifs", surtout pour dire que les romains sont nos ancètre alors qu'ils ont à peine varié le patrimoine génétique de la France.

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En Afrique, oui. En France la polygamie n'est pas reconnue et il me semble un tantinet normal que lorsque l'on s'installe dans un endroit on adopte les us et coutumes du cru.

Aux US aussi, dans certaines communautés, non ? Ou faire semblant : se marier avec la première femme et vivre quand même avec plusieurs femmes.. Ou faire comme certains hommes d'ici, tromper sa femme sans lui dire…

Toutes ces questions relèvent de la vie privée, je ne comprends même pas pourquoi on arrive à 20 pages de débat. Que chacun s'occupe de ses propres fesses et basta.

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