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La crise ?


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Une amie ( en école supérieure de côômmerce) m' a dit il y a quelques temps qu' il y aurait une crise de l' endettement public en France et que Belgique va nous abandonner. Et ça fera un gros boom. Elle prévoit cette crise avant les prochaines présidentielles.

Flippant.

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Un peu de détente en ces temps de stress.

La santé de Wall Street se lira sur la frimousse de Liz:

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C'est le buzz actuel dans les médias US.

http://bienbienbien.net/2008/09/17/elizabeth-rose-la-debacle-financiere-a-un-visage/

Elizabeth Rose fait sa chaudasse

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Tiens, j'y pense, heureusement que Jérôme K. ne traine plus dans les salles de marché.

(c'était le 1/4 d'heure méchanceté gratuite du jour).

Cependant l'évocation d'une crise du financement de l'état français d'ici à 2012 ne fait pas moufter le mien.

Oui je pense que pour mon 40ème anniversaire je demanderais des pièces d'or comme cadeau…

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… On en parle on en parle, de ce pb de financement de l'état français. On en parle ici :

Avec une dette représentant maintenant deux tiers de la richesse nationale et un déficit budgétaire estimé pour 2009 à 52 milliards d'euros, le premier souci de l'État sera de se refinancer lui-même sur un marché du crédit désormais entré en hibernation.

Et il faut, je crois, lire les commentaires des internautes : affligeants de nullités, ne comprenant pas ce qu'ils lisent, orthographiant sarkosy au lieu de Sarkozy, bref… Je crois qu'il va y avoir des gueules de bois terribles dans les mois qui vont venir.

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… On en parle on en parle, de ce pb de financement de l'état français. On en parle ici :

[…]

Ha ha, mais tu oublies la botte secrète du petit Nicolas: vendre des photos de sa femme nue!

Comment ça, on peut les trouver gratos sur Internet?

Plus sérieusement, il y a un truc sur lequel Sarko peut agir: la BCE et ses taux d'intérêt. Je parie que nous allons avoir droit à un prochain discours sur le thème de la relance par la baisse des taux.

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ça fait déjà pas mal de temps que les New york times, wall street journal, the economist et bien d'autres font passer des articles expliquant que si on en est là aujourd'hui, c'est à cause de la vague de dérégulation de la finance sous Tatcher et Reagan, le libre marché sans entrave, ça conduit au chaos, l'Etat doit reprendre ça en main illico. Et il y a mêmes des banquiers qui tiennent ce genre de propos. Le directeur de deutsche bank a dit qu'avec cette crise il ne croyait plus aux vertus auto-régulatrices du marché.

Faut pas pousser mémé dans les orties quand même, au moins pour The Economist. Ils ont fait entendre très clairement leur opposition à de la règlementation supplémentaire qui ne ferait qu'empirer les choses, et souligné les causes étatiques de la crise actuelle. Ils soutiennent le plan Paulson mais ça n'en fait quand même pas des suppots du Satan socialiste

Mon détecteur de bullshit s'allume.

Hu hu

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Faut pas pousser mémé dans les orties quand même, au moins pour The Economist. Ils ont fait entendre très clairement leur opposition à de la règlementation supplémentaire qui ne ferait qu'empirer les choses, et souligné les causes étatiques de la crise actuelle. Ils soutiennent le plan Paulson mais ça n'en fait quand même pas des suppots du Satan socialiste.

Mais non, tu ne comprends pas, ce sont des vendus.

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Un peu de détente en ces temps de stress.

La santé de Wall Street se lira sur la frimousse de Liz:

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C'est le buzz actuel dans les médias US.

L'erreur était au départ, de laisser des femmes s'occuper des affaires financières.

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Mais non, tu ne comprends pas, ce sont des vendus.

Ce qui montre que ces journaux ne sont pas foncièrement anticapitalistes traîtres à la Cause. ^^

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Salin dans le Monde :

Le capitalisme financier n'est pas seulement anglo-saxon. Il est universel et a de beaux jours devant lui, tout simplement parce qu'il n'est pas une création arbitraire, comme pouvait l'être un système de type soviétique. Ce capitalisme-là est l'expression d'innombrables processus spontanés créés pour répondre aux besoins des êtres humains. Il remplit deux fonctions fondamentales : orienter les ressources d'épargne vers les activités où elles obtiennent la plus forte rentabilité et prendre en charge les risques de la manière la plus efficace. Certes, le capitalisme financier ne peut pas remplir ces fonctions de manière parfaite, parce que l'information ne peut jamais être parfaite. Mais il les remplit mieux que n'importe quel autre système imaginable.

Les difficultés actuelles ne sont en rien une manifestation de la faillite de ce système. En effet, la crise financière est essentiellement une crise de l'interventionnisme étatique. Elle résulte en particulier de l'extraordinaire instabilité de la politique monétaire américaine au début du XXIe siècle, politique monétaire qui n'est évidemment pas contrôlée par le marché, mais décidée arbitrairement par des autorités publiques.

Pour que ce capitalisme financier prenne fin, il faudrait ou bien que tout le système financier soit étatisé - ce qui est exclu - ou qu'il explose parce qu'il constituerait un système incohérent, ce qui n'est pas le cas. Sur le long terme, la crise actuelle apparaîtra comme un simple accident de parcours qui aura peut-être permis de liquider les entreprises financières les plus mal gérées et d'inciter les autres à mieux évaluer les risques. La plus grande menace vient du renforcement probable des réglementations.

http://www.lemonde.fr/economie/article/200…231_3234_1.html

Réaction prévisible des lecteurs.

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Bah.

http://www.boursorama.com/international/de…mp;news=5923665

La présidente du Medef, Laurence Parisot, a estimé mardi qu'il fallait revenir "à l'essence du libéralisme" pour surmonter la crise financière qui secoue les marchés.

Depuis le début de la crise financière, "nous entendons partout des discours qui remettent en cause l'économie de marché, questionnent la mondialisation et cherchent à inventer autre chose que le capitalisme", a déclaré Mme Parisot au siège du Medef, devant un parterre de chefs d'entreprise indiens et français réunis à l'occasion du sommet UE-Inde.

Probabilité que ce discours soit compris : 0.

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Un truc m'échappe chez ces gens : ils souhaitent faire payer les responsables (on comprend par-là ceux qui ont réalisé d'importants bénéfices) tout en prônant une régulation du marché par l'état. Ca me semble incohérent ; si on veut le faire payer, on les laisse faire faillite, point. Là, avec la régulation du marché, ils demandent purement et simplement à sauver ces banques grâce à l'argent des petites gens. C'est incohérent.

Vous pensez qu'ils se rendent compte de leur connerie ou sont trop aveuglés par leur haine des riches ?

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Très fort : "Si les marchés répondent aux besoins économiques des gens, leurs excès ont un impact direct sur la vie sociale. Il s'agit donc bien là d'une entrée dans le champ politique, et de la question de la régulation, par le politique, de l'outil économique.

L'amour a un impact direct sur la vie sociale, il faut donc le réguler.

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Un truc m'échappe chez ces gens : ils souhaitent faire payer les responsables (on comprend par-là ceux qui ont réalisé d'importants bénéfices) tout en prônant une régulation du marché par l'état. Ca me semble incohérent ; si on veut le faire payer, on les laisse faire faillite, point. Là, avec la régulation du marché, ils demandent purement et simplement à sauver ces banques grâce à l'argent des petites gens. C'est incohérent.

Vous pensez qu'ils se rendent compte de leur connerie ou sont trop aveuglés par leur haine des riches ?

L'idée c'est qu'en renflouant les banques, on sauve les petites gens victimes de ces magouilles.

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Vu que toute façon les impôts partent on-ne-sait-où, ils ne font plus la différence.

Bah moi je peux vous dire qu'au boulôt certains font la différence … très nettement.

Quand on arrête de faire peur, la majorité des gens dit "ben faut laisser couler les banques, je paie pas".

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Un autre article courageux de Salin, aujourd'hui dans Les Echos

http://www.lesechos.fr/info/inter/4778889-…sez-liberal.htm

Pascal Salin

…ou l'échec d'un Etat pas assez libéral

[ 01/10/08 ]

La crise financière actuelle est l'occasion pour beaucoup de commentateurs de chanter le refrain habituel sur l'instabilité chronique du capitalisme et sur la nécessité d'un renforcement de la réglementation des marchés que l'on appelle d'ailleurs, de manière erronée, une régulation des marchés financiers. Tel fut d'ailleurs le credo affirmé par le président français dans son récent discours de Toulon. C'est pourtant une leçon toute différente que l'on devrait tirer de la crise actuelle, à savoir que la meilleure régulation passe par le libre fonctionnement des marchés et non par leur réglementation.

La cause essentielle de cette crise provient en effet de l'extraordinaire variabilité de la politique monétaire américaine au cours des années récentes. Or celle-ci est bien évidemment décidée par des autorités publiques et non déterminée par le marché. C'est ainsi que la Fed est passée d'un taux d'intérêt de 6,5 % en 2000 à un taux de 1 % en 2003. Il y eut ensuite une lente remontée à partir de 2004 jusqu'à atteindre 4,5 % en 2006. Pendant toute la période de bas taux d'intérêt et de crédit facile, le monde a été submergé de liquidités. Afin de profiter de cette magnifique occasion de profits faciles, les établissements financiers ont accordé des crédits à des emprunteurs de moins en moins fiables, comme l'a montré la crise des « subprimes ». Lorsque l'on est revenu à des taux d'intérêt plus normaux, les excès du passé sont apparus au grand jour. C'est l'éclatement de la « bulle financière ».

Or les conséquences néfastes de cette politique ont été aggravées par plusieurs phénomènes. Tout d'abord, le sens de la responsabilité à l'égard du risque est émoussé parce qu'il est implicitement admis que les autorités publiques ne laisseraient pas se produire des faillites importantes en cas de difficultés (ce que confirme en partie le comportement actuel des autorités américaines). En particulier, les deux grands pourvoyeurs de crédits « subprime », Fannie May et Freddie Mac - initialement créés par l'Etat américain - bénéficiaient de garanties étatiques privilégiées qui les ont conduits à prendre des risques très excessifs.

Par ailleurs, la réglementation financière elle-même est la source d'effets pervers. Il en est ainsi de l'obligation imposée aux banques par l'accord de Bâle II de maintenir un ratio de fonds propres égal à 8 % de leurs avoirs. Devant les opportunités de gain formidables créées par la politique de bas taux d'intérêt de la Fed, les banques ont voulu développer au maximum leurs crédits, tout en maintenant le ratio imposé par la réglementation. Dans ce dessein, elles ont cherché à contourner la réglementation - comme cela est toujours le cas - en se débarrassant d'une partie de leurs encours vers d'autres organismes, par exemple fonds d'investissement et SIV (Special Investment Vehicles). Une partie des crédits accordés par les banques ont ainsi disparu de leurs bilans, leur permettant d'accroître leurs prêts dans le respect apparent de la réglementation.

Certes, on peut considérer comme souhaitable que les fonds propres soient « suffisants » par rapport aux fonds prêtés. D'ailleurs, au XIXe siècle, les fonds propres des banques représentaient le plus souvent 60 à 80 % de leur bilan : les banquiers prêtaient les fonds qui appartenaient à leurs actionnaires et le ratio élevé (et désiré) de fonds propres constituait une garantie formidable de stabilité pour les actionnaires comme pour les clients des banques. Les banquiers étaient alors de vrais capitalistes - c'est-à-dire des propriétaires de capital. Ils étaient responsables en tant que tels.

A notre époque, on a cru possible de fonder le développement économique sur le crédit et non pas sur les fonds propres. Par ailleurs, une grande partie du crédit provient d'une création ex nihilo, à savoir la politique monétaire expansionniste, et non d'une épargne volontaire. Simultanément, le dépérissement du capitalisme - résultant lui-même bien souvent de l'interventionnisme étatique - a fait en sorte que les grandes banques ne sont plus dirigées par des capitalistes, propriétaires du capital, mais par des managers qui, ne supportant pas eux-mêmes les risques de l'actionnaire, sont tentés de maximiser les profits à court terme.

Dans le monde capitaliste du XIXe siècle, plus stable que le monde financier actuel, le crédit bancaire résultait des décisions des actionnaires des banques. Dans l'univers étatisé de notre époque, c'est le contraire qui se passe. On impose arbitrairement un ratio de fonds propres qui ne fait que mimer un vrai monde capitaliste, mais cela conduit à l'apparition de bulles financières. Les établissements de crédit maximisent le montant de leurs crédits et essaient ensuite par des manipulations de présenter un ratio de fonds propres conforme à la réglementation. Une réglementation qui impose un résultat ne remplacera jamais le libre jeu des décisions d'êtres humains responsables (c'est-à-dire capitalistes). C'est pourquoi les appels constants lancés de nos jours en faveur d'une plus forte réglementation des marchés financiers ne sont pas fondés.

Certes, on peut reprocher aux établissements financiers de n'avoir pas été plus prudents. Cela résulte des structures institutionnelles de notre époque que nous avons rappelées. Mais cela reflète aussi le fait que l'information ne peut jamais être parfaite : un système capitaliste n'est pas parfaitement stable, mais il est plus stable qu'un système centralisé et étatique. C'est pourquoi, au lieu de stigmatiser une prétendue instabilité du capitalisme financier, on devrait stigmatiser l'extraordinaire imperfection de la politique monétaire. On peut regretter que les managers des grandes banques n'aient pas été plus lucides et n'aient pas mieux évalué les risques qu'ils prenaient dans un monde où la politique monétaire est fondamentalement déstabilisatrice. Mais c'est précisément et surtout ce caractère déstabilisant de la politique monétaire que l'on doit déplorer. Arrêtons donc les procès faits à tort au capitalisme et recherchons au contraire le moyen de libérer les marchés financiers de l'emprise étatique.

PASCAL SALIN est professeur à l'université Paris-Dauphine.

Il a le mérite de faire sonner un air lucide dans le concert médiatique de pessimisme et de ressentiment anti-libéral, lequel semble donner raison aux Cassandres et aux prophètes de malheur qui font profession de vendre de la peur à la population, au moment même où croît l'offre étatique d'intervention sécuritaire.

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