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De Gaulle antisémite?


Roniberal

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La politique de la bêtise c'est plutôt celle des gens qui sont allés chercher un octogénaire pour lui donner les pleins pouvoirs, au nom d'une mystique de l'homme providentiel et fédérateur qui devait profiter plus tard à qui-vous-savez. Le résultat était prévisible.

Dont certains avaient partie liée avec le CSAR qui voyait en Pétain l'homme providentiel, d'autant plus providentiel qu'il gâtouillait déjà en 1934.

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Kidoncè ?

Une connerie bien française. CSAR (Comité secret d'action révolutionnaire) autrement appelé La Cagoule est un mouvement politique né après les émeutes du 6 février 1934. C'est une association secrète d'anciens royalistes et de ligueurs d'extrême-droite. Dirigée par le polytechnicien Eugène Deloncle, le CSAR se propose de renverser la République en suscitant une "révolution par le haut". Il Bénéficie de l'aide financière de plusieurs industriels comme Louis Renault et Eugène Schueller, fondateur de L'Oréal.

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Dont certains avaient partie liée avec le CSAR qui voyait en Pétain l'homme providentiel, d'autant plus providentiel qu'il gâtouillait déjà en 1934.

D'ailleurs si je ne m'abuse, c'étaient plutôt Mitterrand et ses amis néo-socialistes qui fricotaient avec la Cagoule que les gaullistes.

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Ca va bien plus loin que cela; les yankees ont soutenu Vichy jusqu'au bout. Et ce que la France doit à De Gaulle, contrairement à ce que Taranne fait mine de comprendre avec son habituelle honnêteté intellectuelle, ce n'est pas la libération par des armes françaises, mais de ne pas avoir été, grâce à la diplomatie gaullienne, dans le camp des vaincus. C'est un peu comme si moi je l'accusais d'être vichyste - ce qu'après tout il est peut-être, va savoir.

Quand Melodius perd pied ou ne réussit pas à réduire autrement son interlocuteur au silence, il recourt à l'injure. Voilà qui est au moins aussi "habituel" que l'honnêteté intellectuelle qui me ferait défaut selon lui. Je ne répondrai donc pas à ses insinuations quant à mes éventuelles sympathies maréchalistes; il n'attend que cela pour noyer le poisson, sa grande spécialité. Je noterai seulement, mais sans surprise excessive, que le petit extrait de "Pauvre de Gaulle" que j'ai posté ne l'intéresse apparemment pas, quand bien même il est en relation directe avec la question objet de ce fil.

Pour le reste, j'ai dit plus haut que la France ne se serait pas plus mal portée d'une administration anglo-saxonne dans les premiers temps, idée considérée comme "grotesque" par notre bruxellois omniscient, malgré les exemples (ouest-)allemand et japonais. Que De Gaulle ait empêché une telle "abomination" est sans doute un critère de grandeur pour les forcenés de la Patrie et de l'Indépendance Nationale, mais je n'en suis pas, donc… La seule véritable libération de la France pour moi est la libération par les armes, puisque c'est à elle que l'on doit de ne plus croiser de feldgrau sur les Champs Elysées et, sur ce plan, le rôle de De Gaulle est nul, et celui des FFL et des FFI des plus mineurs. Quant au De Gaulle de l'après-guerre, notamment celui que nous aurons subi dix ans à l'Elysée, il n'aura fait qu'envenimer le penchant naturel des Français pour l'autoritarisme, le culte du chef et du grand homme, l'hystérie nationalo-souverainiste et autres joyeusetés. Un beau bilan, y a pas.

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D'ailleurs si je ne m'abuse, c'étaient plutôt Mitterrand et ses amis néo-socialistes qui frictotaient avec la Cagoule que les gaullistes.

Il n'y avait pas de gaullistes ni de gaullisme avant le 18 juin 1940.

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Quand Melodius perd pied ou ne réussit pas à réduire autrement son interlocuteur au silence, il recourt à l'injure. Voilà qui est au moins aussi "habituel" que l'honnêteté intellectuelle qui me ferait défaut selon lui. Je ne répondrai donc pas à ses insinuations quant à mes éventuelles sympathies maréchalistes; il n'attend que cela pour noyer le poisson, sa grande spécialité. Je noterai seulement, mais sans surprise excessive, que le petit extrait de "Pauvre de Gaulle" que j'ai posté ne l'intéresse apparemment pas, quand bien même il est en relation directe avec la question objet de ce fil.

Pour le reste, j'ai dit plus haut que la France ne se serait pas plus mal portée d'une administration anglo-saxonne dans les premiers temps, idée considérée comme "grotesque" par notre bruxellois omniscient, malgré les exemples (ouest-)allemand et japonais. Que De Gaulle ait empêché une telle "abomination" est sans doute un critère de grandeur pour les forcenés de la Patrie et de l'Indépendance Nationale, mais je n'en suis pas, donc… La seule véritable libération de la France pour moi est la libération par les armes, puisque c'est à elle que l'on doit de ne plus croiser de feldgrau sur les Champs Elysées et, sur ce plan, le rôle de De Gaulle est nul, et celui des FFL et des FFI des plus mineurs. Quant au De Gaulle de l'après-guerre, notamment celui que nous aurons subi dix ans à l'Elysée, il n'aura fait qu'envenimer le penchant naturel des Français pour l'autoritarisme, le culte du chef et du grand homme, l'hystérie nationalo-souverainiste et autres joyeusetés. Un beau bilan, y a pas.

Si j'ai bien compris les propos de Mélodius, il ne défend pas une quelconque idolâtrie pour De Gaulle, ni ne cherche à entretenir le mythe d'une France majoritairement résistante qui se serait libérée par elle-même. Mais dans un souci d'objectivité historique, il s'agit de ne pas tomber dans le piège de l'excès inverse en négligeant le rôle de la résistance et en lui donnant un statut de pure construction a posteriori pour les besoins du redressement national. La résistance, bien que tardive, désorganisée, a joué son rôle lors des débarquements, en ralentissant les défenses allemandes et en créant des manoeuvres de diversion qui ont facilité l'avancée des troupes alliées. C'est De Gaulle qui réussi l'unification des efforts en ce sens par la fusion des différents mouvements et la coordination des maquis et ce, malgré ses prises de bec avec le commandement allié. Voir par exemple le basculement des colonies d'Afrique du nord aux côtés du mouvement gaulliste, la création d'une armée qui combat aux côtés des alliés en Tunisie, en Lybie puis en Italie, la libération de la Corse par les troupes françaises, ou la fondation par De Gaulle à Alger, du Comité Français de Libération Nationale, etc. En d'autres termes, la critique a porté sur la déformation des événements lorsqu'ils sont considérés par le prisme de la haine de soi, qui est à mettre sur le même plan des erreurs historiographiques que les déformations par le prisme du nationalisme. C'est en quelque sorte la même mystification, mais symétriquement inverse.

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Il n'y avait pas de gaullistes ni de gaullisme avant le 18 juin 1940.

Je sais bien mais on retrouve une partie des cagoulards ensuite, alliés au régime de Vichy, avec leurs réseaux d'influence, notamment les connexions néo-socialistes avec Déat, Doriot et leur clique.

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La politique de la bêtise c'est plutôt celle des gens qui sont allés chercher un octogénaire pour lui donner les pleins pouvoirs, au nom d'une mystique de l'homme providentiel et fédérateur qui devait profiter plus tard à qui-vous-savez. Le résultat était prévisible.

Absolument. Pétain n'avait rien demandé, il était à la retraite quand ils sont venus le chercher. Pourtant il y en avait d'autres sur la liste.

A ce sujet, la rancœur de De Gaulle envers Pétain datait de bien avant la guerre, déjà.

@melodius, va falloir m'expliquer cette manie de parler des "yankee" dès qu'on veut impûter une mauvaise action de la part des USA. J'en connais un autre qui lui préfère "yankis" pour accentuer tout le mépris qu'il ressent envers eux. C'est assez pathétique je trouve (dans le sens négatif du terme).

Sinon je ne vois pas non plus l'intérêt stratégique de s'opposer à Vichy. Militairement parlant, et de leur point de vue, ils ont eu raison.

Enfin entre la zone "occupée" et Vichy, je ne crois pas exagérer en disant que c'était légèrement pire d'un côté que de l'autre. Par exemple, les rassemblements 'officiels' de collabos se déroulant exclusivement à Paris. L'étoile jaune n'étant portée que dans cette zone également. Du moins c'est ce que j'en retire, n'ayant pas vécu à ces moments là. Pour autant, qu'on me corrige si je nage en propagande pro-vichyste.

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La politique de la bêtise c'est plutôt celle des gens qui sont allés chercher un octogénaire pour lui donner les pleins pouvoirs, au nom d'une mystique de l'homme providentiel et fédérateur qui devait profiter plus tard à qui-vous-savez. Le résultat était prévisible.

L'octogénaire en question avait été ministre en 1934 et déséspérait de goûter un jour prochain au pouvoir suprême.

Il n'y a pas eu explicitement de "complot Pétain" mais tu reconnaitras avec moi que l'intéressé se poussait depuis un an ou deux, en faisant valoir qu'il pourrait jouer le "recours".

Comme l'écrivait déjà Gustave Hervé en 1936: "C'est Pétain qu'il nous faut" !

Quand à la politique de Pétain, elle peut se résumer par ces quelques mots: déculotage continu devant l'Occupant, veulerie (cf. tout le mythe du "double jeu" ou du "Montoire, Verdun diplomatique"), culture de la haine (cf. les lois antisémites promulgées avant toute demande des Allemands), …

Ah, il était beau, le bouclier ! :icon_up:

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Absolument. Pétain n'avait rien demandé, il était à la retraite quand ils sont venus le chercher.

J'ai un peu le sentiment que cela fait partie de la légende. La com' de l'époque. Le pauv'vieux qui n'a rien demandé et qui se sacrifie une fois de plus pour le pays…

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Je pense aussi que la grande faute de Vichy aura été de vouloir maintenir une autorité politique dans un Etat occupé - menant de surcroît une "révolution nationale": imagine-on de reconstruire une maison alors qu'elle brûle ?

Les autorités françaises auraient du se réfugier soit à Londres soit en Afrique du Nord.

Au moins, en Belgique ou en Norvège, ce sont les secrétaires généraux des Ministères qui avaient reçu expréssement délégation pour exercer les fonctions réglementaires nécessitées par la vie quotidienne d'un pays. Ils n'ont pas toujours su résister aux pressions de l'Occupant ou de ses alliés (les formations fascistoïdes) mais cela demeurait, si je puis dire, une question administrative.

Je dis tout cela d'autant plus sereinement que considérant mon tempérement, il est fort peu probable que j'aurais été résistant dès juin 1940. A mon sens, je serais devenu opposant au régime soit lors du retour de Laval (imposé par les Allemands), soit lors de l'invasion de la Zone Sud.

J'ai un peu le sentiment que cela fait partie de la légende. La com' de l'époque. Le pauv'vieux qui n'a rien demandé et qui se sacrifie une fois de plus pour le pays…

"Je fais don de ma personne à la France pour atténuer son malheur": selon les goûts, on trouvera cela soit superbe soit atrocement prétentieux.

Notons que le génial militaire, en faisant son premier discours de Président du Conseil, avait fait une belle boulette: il expliquait en effet dans son message radiophonique du 17 juin 1940 qu'il fallait cesser le combat (au lieu de: "tenter de cesser le combat").

Résultat: les soldats français ont été coffrés en masse par les armées du Reich, ce qui a accru d'autant le nombre de prisonniers de guerre …

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L'octogénaire en question avait été ministre en 1934 et déséspérait de goûter un jour prochain au pouvoir suprême.

Il n'y a pas eu explicitement de "complot Pétain" mais tu reconnaitras avec moi que l'intéressé se poussait depuis un an ou deux, en faisant valoir qu'il pourrait jouer le "recours".

Comme l'écrivait déjà Gustave Hervé en 1936: "C'est Pétain qu'il nous faut" !

Que Pétain ait eu pour lui-même des vélléités de grandeur, je veux bien, que d'autres en aient eu pour lui, ça me dépasse. Toujours ce mythe de l'homme providentiel, bien chenu si possible (la gérontophilie est une autre tradition nationale)

Quand à la politique de Pétain, elle peut se résumer par ces quelques mots: déculotage continu devant l'Occupant, veulerie (cf. tout le mythe du "double jeu" ou du "Montoire, Verdun diplomatique"), culture de la haine (cf. les lois antisémites promulgées avant toute demande des Allemands), …

Ah, il était beau, le bouclier ! :doigt:

Il y a un mystère Pétain: comment un type qui a foutu la patée aux Allemands en 1917 peut-il leur servir la soupe en 1940? Au sujet de Montoire, il y a dans le film bien connu de la rencontre Pétain-Hitler un plan qui m'a toujours intrigué: le maréchal tourne un instant la tête vers la caméra et semble conscient de l'horreur et de l'ignominie de ce qu'il s'apprète à faire… ce qui ne l'empêche pas de le faire. De la grandeur et de la servitude militaires, Philippe aura décidément connu les deux et dans cet ordre… :icon_up:

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Je pense aussi que la grande faute de Vichy aura été de vouloir maintenir une autorité politique dans un Etat occupé…

Ni le sud de la France, ni les colonies françaises n'étaient occupés. La situation française n'avait rien de comparable avec la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège, etc. Le domaine français restait bien majoritairement indépendant.

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Il y a un mystère Pétain: comment un type qui a foutu la patée aux Allemands en 1917 peut-il leur servir la soupe en 1940? Au sujet de Montoire, il y a dans le film bien connu de la rencontre Pétain-Hitler un plan qui m'a toujours intrigué: le maréchal tourne un instant la tête vers la caméra et semble conscient de l'horreur et de l'ignominie de ce qu'il s'apprète à faire… ce qui ne l'empêche pas de le faire. De la grandeur et de la servitude militaires, Philippe aura décidément connu les deux et dans cet ordre… :icon_up:

Comme disait Mauriac, "'Pétain demeurera une figure à mi-chemin de la trahison et du sacrifice".

Je crois que ce qui a désservi le Maréchal est ce que j'appelerais son "faux réalisme": ne pas voir que la guerre n'était pas achevée et aller se mondialiser, que la Grande Bretagne allait résister, que les Allemands de 1940 étaient très différents de ceux de 1917, etc. Conceptions radicalement contraires à celles du "Général Micro" !

Les erreurs et les fautes de 1940-1942 auraient été sans doute pardonnées si le Maréchal avait pris la direction de l'Afrique du Nord, après la réussite de l'Opération Torch. Le mythe du bouclier aurait sans doute été accepté par tous. Et les chemins du pouvoir auraient sans doute été barrés définitivement pour le chef de la France libre …

Malheureusement, Pétain s'est enferré dans ses erreurs de raisonnement initiales. Même s'il fait la grève du gouvernement fin 1943 :doigt: et se déclare prisonnier des Allemands en août 1944, il a entretemps avalé toutes les mesures d'exclusion menées par ses cabinets successifs et l'alignement toujours plus systématique sur le Reich.

Pour faire une comparaison ironique, il était aussi crédible en 1945 en se présentant à son procès comme le Bouclier des Français, en pleine connivence avec les Anglo-américains, que le candidat Chirac dénonçant en 2002 les échecs de la "gauche plurielle", dont il avait signé sans sourciller toutes les lois durant cinq ans et dont il avait favorisé la venue au pouvoir en dissolvant inopportunément.

Ni le sud de la France, ni les colonies françaises n'étaient occupés. La situation française n'avait rien de comparable avec la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège, etc. Le domaine français restait bien majoritairement indépendant.

Bien évidemment ! C'était d'ailleurs l'un des "points forts" (si on peut dire) résultant de la capitulation de juin 1940.

Il n'empêche que l'autorité du gouvernement français était sensée ne pas se limiter à la Zone Sud et aux colonies, mais à l'entièreté du territoire français. A ma connaissance, les préfets y exécutaient toujours les décrets et arrêtés pris par Vichy.

D'ailleurs, symboliquement, le gouvernement Pétain avait pensé s'installer à Versailles fin 1940.

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…ne pas voir que la guerre n'était pas achevée et aller se mondialiser, que la Grande Bretagne allait résister…

En juin 1940, il était parfaitement impossible de prévoir que la guerre allait se mondialiser : les Nazis étaient alliés aux Soviétiques, l'Amérique restait toujours isolationniste et personne ne misait un kopeck sur la Grande-Bretagne, presque même pas Churchill lui-même.

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En juin 1940, il était parfaitement impossible de prévoir que la guerre allait se mondialiser : les Nazis étaient alliés aux Soviétiques, l'Amérique restait toujours isolationniste et personne ne misait un kopeck sur la Grande-Bretagne, presque même pas Churchill lui-même.

Certes, mais il y en a quand même un qui a cette prescience extraordinaire: l'homme que Melodius et moi tentons de défendre tout au long de ce fil :icon_up:

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Et le défendre ça consiste à mettre tous les maux sur Pétain ?

Je crois que ce qui a désservi le Maréchal est ce que j'appelerais son "faux réalisme": ne pas voir que la guerre n'était pas achevée et aller se mondialiser, que la Grande Bretagne allait résister, que les Allemands de 1940 étaient très différents de ceux de 1917, etc. Conceptions radicalement contraires à celles du "Général Micro" !

Les erreurs et les fautes de 1940-1942 auraient été sans doute pardonnées si le Maréchal avait pris la direction de l'Afrique du Nord, après la réussite de l'Opération Torch. Le mythe du bouclier aurait sans doute été accepté par tous. Et les chemins du pouvoir auraient sans doute été barrés définitivement pour le chef de la France libre …

Malheureusement, Pétain s'est enferré dans ses erreurs de raisonnement initiales. Même s'il fait la grève du gouvernement fin 1943 laugh.gif et se déclare prisonnier des Allemands en août 1944, il a entretemps avalé toutes les mesures d'exclusion menées par ses cabinets successifs et l'alignement toujours plus systématique sur le Reich.

Pour faire une comparaison ironique, il était aussi crédible en 1945 en se présentant à son procès comme le Bouclier des Français, en pleine connivence avec les Anglo-américains, que le candidat Chirac dénonçant en 2002 les échecs de la "gauche plurielle", dont il avait signé sans sourciller toutes les lois durant cinq ans et dont il avait favorisé la venue au pouvoir en dissolvant inopportunément.

Désolé roubachov mais ça m'a tout l'air d'être du wishfull thinking.

J'ai un peu le sentiment que cela fait partie de la légende. La com' de l'époque. Le pauv'vieux qui n'a rien demandé et qui se sacrifie une fois de plus pour le pays…

Peut-être, mais à défaut d'avoir une source sérieuse tendant vers le contraire. De plus je trouve comme Taranne l'explication actuelle un peu trop simpliste.

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Et le défendre ça consiste à mettre tous les maux sur Pétain ?

Désolé roubachov mais ça m'a tout l'air d'être du wishfull thinking.

Cher Ash, je crois que c'est un gros point de désaccord entre nous … dois-je comprendre que tu te retrouves dans la thèse du bouclier ? Ou que tu trouves quelque mérite au gouvernement Pétain ?

Ce n'est pas parce que Robert Paxton est clairement de gauche que son analyse de la France doit être invalidée par des conservateurs :icon_up:

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Certes, mais il y en a quand même un qui a cette prescience extraordinaire…

Je ne vois nulle part dans l'appel du 18 juin une indication qui laisserait penser que De Gaulle savait que l'Allemagne allait attaquer l'URSS et que, finalement, les USA entreraient en guerre. Il ne parle que de l'empire colonial français et britannique et de l'industrie américaine. Objectivement, il était impossible de vaincre l'Allemagne sur ces bases. Tout le monde avec un peu de jugeote le savait et tous les Français également. Churchill, quant à lui, parlait de se battre sur les plages et les collines britanniques ou depuis les colonies.

Bref, rien de tangible pour n'importe quel dirigeant français qui se devait de penser aux dizaines de millions de Français vivant en métropole. De plus, si la Grande-Bretagne aurait pu réellement continuer la guerre depuis ses colonies (immenses pays industrialisés, peuplés de dizaines de millions de gens compétents dans tous les domaines), c'était une choses parfaitement illusoire pour la France sur base de ses colonies africaines ou même indochinoises.

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Et le défendre ça consiste à mettre tous les maux sur Pétain ?

Pour revenir au sujet, ce n'est pas le général de Gaulle, mais le régime de Vichy, qui a promulgué cette législation, en particulier :

- le décret-loi du 22 juillet 1940 révisant les naturalisations accordées depuis la loi du 10 août 1927.

- la loi du 3 octobre 1940 portant statut des juifs, qui y inclut la notion de "race juive" (allant plus loin que l'ordonnance allemande du 27 septembre qui parlait de religion juive).

- la loi du 4 octobre 1940 autorisant les préfets à interner les "étrangers de race juive".

- l'abrogation du décret Crémieux.

Considérer que Pétain est un pauvre malheureux qui s'est sacrifié pour son pays relève de la plaisanterie de mauvais goût. Il n'y a pas de fatalité en histoire ; la lâcheté complice n'est pas la seule possibilité dans ce genre de situation.

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Pour revenir au sujet, ce n'est pas le général de Gaulle, mais le régime de Vichy, qui a promulgué cette législation, en particulier :

- le décret-loi du 22 juillet 1940 révisant les naturalisations accordées depuis la loi du 10 août 1927.

- la loi du 3 octobre 1940 portant statut des juifs, qui y inclut la notion de "race juive" (allant plus loin que l'ordonnance allemande du 27 septembre qui parlait de religion juive).

- la loi du 4 octobre 1940 autorisant les préfets à interner les "étrangers de race juive".

- l'abrogation du décret Crémieux.

Considérer que Pétain est un pauvre malheureux qui s'est sacrifié pour son pays relève de la plaisanterie de mauvais goût. Il n'y a pas de fatalité en histoire ; la lâcheté complice n'est pas la seule possibilité dans ce genre de situation.

Notre ami RH remet … l'eglise au milieu du village :icon_up:

Pour rappel d'ailleurs, la législation de Vichy a été prise SANS que le Reich ne le demande explicitement, tant l'antisémitisme était l'une des idées forces du régime qui venait d'enterrer la IIIe République.

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Quand Melodius perd pied ou ne réussit pas à réduire autrement son interlocuteur au silence, il recourt à l'injure. Voilà qui est au moins aussi "habituel" que l'honnêteté intellectuelle qui me ferait défaut selon lui. Je ne répondrai donc pas à ses insinuations quant à mes éventuelles sympathies maréchalistes; il n'attend que cela pour noyer le poisson, sa grande spécialité. Je noterai seulement, mais sans surprise excessive, que le petit extrait de "Pauvre de Gaulle" que j'ai posté ne l'intéresse apparemment pas, quand bien même il est en relation directe avec la question objet de ce fil.

Pour le reste, j'ai dit plus haut que la France ne se serait pas plus mal portée d'une administration anglo-saxonne dans les premiers temps, idée considérée comme "grotesque" par notre bruxellois omniscient, malgré les exemples (ouest-)allemand et japonais. Que De Gaulle ait empêché une telle "abomination" est sans doute un critère de grandeur pour les forcenés de la Patrie et de l'Indépendance Nationale, mais je n'en suis pas, donc… La seule véritable libération de la France pour moi est la libération par les armes, puisque c'est à elle que l'on doit de ne plus croiser de feldgrau sur les Champs Elysées et, sur ce plan, le rôle de De Gaulle est nul, et celui des FFL et des FFI des plus mineurs. Quant au De Gaulle de l'après-guerre, notamment celui que nous aurons subi dix ans à l'Elysée, il n'aura fait qu'envenimer le penchant naturel des Français pour l'autoritarisme, le culte du chef et du grand homme, l'hystérie nationalo-souverainiste et autres joyeusetés. Un beau bilan, y a pas.

melodius en a marre de lire des falsifications historiques et de se voir imposer le rôle de psychanalyste de la haine de soi de nombre de Français sur ce forum, dont toi. Si vraiment la France te débecte tellement, casse-toi, le monde est grand.

Free Jazz a tout à fait compris mon propos, et ma foi, ça suffit amplement à mon bonheur.

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Je ne vois nulle part dans l'appel du 18 juin une indication qui laisserait penser que De Gaulle savait que l'Allemagne allait attaquer l'URSS et que, finalement, les USA entreraient en guerre. Il ne parle que de l'empire colonial français et britannique et de l'industrie américaine. Objectivement, il était impossible de vaincre l'Allemagne sur ces bases. Tout le monde avec un peu de jugeote le savait et tous les Français également. Churchill, quant à lui, parlait de se battre sur les plages et les collines britanniques ou depuis les colonies.

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Effectivement, l'appel du 18 juin ne fait pas mention d'une éventuelle dégradation des relations entre nazis et soviétiques, ce qui n'a rien de surprenant, à cette date les alliés du Pacte d'août 1939 étant toujours très bons amis.

Mais l'appel est explicite sur certains autres points.

Ainsi, outre l'appel à l'utilisation des ressources américaines que tu mentionnes, de Gaulle dit très justement: "cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale."

Nous sommes donc à rebours de la vision platement franco-française qui animait les dirigeants de Vichy: retirer la France de la guerre au plus tôt, la lutte germano-britannique étant appelée à se terminer rapidement, et essayer de tirer les marrons du feu sur le modèle de Thiers en 1871 ou Richelieu en 1815.

Un mot encore: effectivement, tout le monde pensait que la Grande-Bretagne tomberait à l'automne et que le Reich dominerait l'Europe pour les vingt ans à venir.

C'est à se demander rétrospectivement si de Gaulle n'a pas été victime à l'époque de troubles mentaux (la "dingaullite" chère aux journaux de la collaboration ?) en prévoyant qu'in fine l'Allemagne serait écrasée quelques années plus tard …

melodius en a marre de lire des falsifications historiques et de se voir imposer le rôle de psychanalyste de la haine de soi de nombre de Français sur ce forum, dont toi. Si vraiment la France te débecte tellement, casse-toi, le monde est grand.

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