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De Gaulle antisémite?


Roniberal

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melodius en a marre de lire des falsifications historiques et de se voir imposer le rôle de psychanalyste de la haine de soi de nombre de Français sur ce forum, dont toi.

Toujours aucune réponse sur le fond, mais une constance dans l'ad hominem et la perte de sang-froid qui suggère que c'est peut-être toi-même que tu devrais essayer de psychanalyser; je comprends ceci dit que tu hésites, car il y a visiblement du boulot. Le couplet sur la "haine de soi" pour stigmatiser toute tentative de critique des mythes nationaux, des grands hommes, des vaches sacrées et de leurs bilans fleure bon son Guaino, tout comme cette charmante invite:

Si vraiment la France te débecte tellement, casse-toi, le monde est grand.

Je te retourne le compliment: si vraiment tant de membres de ce forum t'insupportent, rien ne t'empêche de prendre la porte. L'internet est grand, lui aussi.

Free Jazz a tout à fait compris mon propos, et ma foi, ça suffit amplement à mon bonheur.

Eh bien tant mieux. La vie est courte, y a pas de mal à se faire du bien.

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Absolument. Pétain n'avait rien demandé, il était à la retraite quand ils sont venus le chercher. Pourtant il y en avait d'autres sur la liste.

A ce sujet, la rancœur de De Gaulle envers Pétain datait de bien avant la guerre, déjà.

Pétain tient d'étranges conversations à l'ambassade d'Espagne, le 5 juin : un "coup d'état serait nécessaire en France s'il voulait prendre le pouvoir, mais que ce serait une chose grave"…"le président de la République n'est qu'un serviteur des partis politiques qui ne fera rien si Pétain lui demandait de transmettre ses pouvoirs, il fallait donc attendre".

Le 7 juin, alors que la situation est grave, Pétain demande à être reçu par Paul Reynaud. Est-ce pour lui parler de la guerre ? Non, il vient pour lui dire : "Vous n'allez pas nommer de Gaulle, c'est un orgueilleux, un ingrat, un aigri".

Le 11 juin, Pétain et Darlan voyagent en voiture et Pétain lui dit : "Il nous faudrait une sorte de consulat et si l'on me demande mon avis pour le choix du Premier consul c'est vous que je désignerai"

Darlan indigné déclare à Edouard Herriot, président de la Chambre : "Ce cochon de Pétain et ce cochon de Weygand veulent l'armistice, ce sont les militaires maintenant qui parlent de capituler".

Le 12 juin, Churchill et Eden bavardent avec Reynaud quand Pétain parait : "il a l'air en pleine forme ce matin, il a dû avoir des nouvelles néfastes" (Reynaud).

Pétain conseille aux Britanniques de négocier la paix car ils seront incapables de résister plus d'un mois aux Allemands. Il dit à Spears "C'est la catastrophe, c'est la débandade". Spears commente : "Il le disait presque avec joie".

Churchill après cet entretien envoie un télégramme à Roosevelt : "Aucun doute que dans cette conjoncture, cet homme est dangereux"

Quand Lebrun demande à Pétain de constituer le nouveau gouvernement, celui-ci, à la grande surprise du président de la République tire de sa poche la liste des membres de son gouvernement déjà toute prête.

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Si j'ai bien compris les propos de Mélodius, il ne défend pas une quelconque idolâtrie pour De Gaulle, ni ne cherche à entretenir le mythe d'une France majoritairement résistante qui se serait libérée par elle-même. Mais dans un souci d'objectivité historique, il s'agit de ne pas tomber dans le piège de l'excès inverse en négligeant le rôle de la résistance et en lui donnant un statut de pure construction a posteriori pour les besoins du redressement national. La résistance, bien que tardive, désorganisée, a joué son rôle lors des débarquements, en ralentissant les défenses allemandes et en créant des manœuvres de diversion qui ont facilité l'avancée des troupes alliées. C'est De Gaulle qui réussi l'unification des efforts en ce sens par la fusion des différents mouvements et la coordination des maquis et ce, malgré ses prises de bec avec le commandement allié. Voir par exemple le basculement des colonies d'Afrique du nord aux côtés du mouvement gaulliste, la création d'une armée qui combat aux côtés des alliés en Tunisie, en Lybie puis en Italie, la libération de la Corse par les troupes françaises, ou la fondation par De Gaulle à Alger, du Comité Français de Libération Nationale, etc. En d'autres termes, la critique a porté sur la déformation des événements lorsqu'ils sont considérés par le prisme de la haine de soi, qui est à mettre sur le même plan des erreurs historiographiques que les déformations par le prisme du nationalisme. C'est en quelque sorte la même mystification, mais symétriquement inverse.

En ce qui me concerne si détestation il y a, elle ne concerne que de Gaulle.

Sur la résistance, dire qu'elle n'a été qu'une anecdote dans l'histoire de la WWII et l'histoire de France ne me semble pas exagéré. D'autant que l'on ne rappelle que trop rarement le fait que leurs actions avaient souvent pour résultat une rafle d'otages civils que les allemands exécutaient ensuite en représailles. Il me semble assez angélique de croire que les résistants n'étaient pas au courant de cette pratique. Par ailleurs l'unification des réseaux a permis au PCF de récupérer la mise et de noyauter le CNR dont la fameuse plateforme sociale donnera naissance aux saletés qui nous pourrissent encore la vie aujourd'hui.

Sur la mythologie de la France résistante, libérée par ses forces, ce fut une vaste blague. Qu'elle ait eu son intérêt en 1946 alors qu'il s'agissait de reconstruire le pays et de fédérer les énergies plutôt que d'entretenir les aigreurs, soit. Mais était-il nécessaire de l'entretenir ad nauseam en niant, aujourd'hui encore si l'on en croit la vulgate gouvernementale, alors que nombre d'ouvrages tant français qu'étrangers montrent qu'il y a bien eu une France majoritairement favorable à l'action du maréchal et ce jusqu'en 1944 ?

Quant à ce qui motive principalement ma détestation du personnage, c'est sa "gestion" du conflit algérien avec son cortège de morts inutiles.

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Pour revenir au sujet, ce n'est pas le général de Gaulle, mais le régime de Vichy, qui a promulgué cette législation, en particulier :

- le décret-loi du 22 juillet 1940 révisant les naturalisations accordées depuis la loi du 10 août 1927.

- la loi du 3 octobre 1940 portant statut des juifs, qui y inclut la notion de "race juive" (allant plus loin que l'ordonnance allemande du 27 septembre qui parlait de religion juive).

- la loi du 4 octobre 1940 autorisant les préfets à interner les "étrangers de race juive".

- l'abrogation du décret Crémieux.

Considérer que Pétain est un pauvre malheureux qui s'est sacrifié pour son pays relève de la plaisanterie de mauvais goût. Il n'y a pas de fatalité en histoire ; la lâcheté complice n'est pas la seule possibilité dans ce genre de situation.

Ajoutons que Pétain a pris à la rédaction de la loi du 3 octobre une part personnelle et que selon le témoignage du ministre Baudoin, lors des discussions il se montra parmi les plus sévères.

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Pétain tient d'étranges conversations à l'ambassade d'Espagne, le 5 juin : un "coup d'état serait nécessaire en France s'il voulait prendre le pouvoir, mais que ce serait une chose grave"…"le président de la République n'est qu'un serviteur des partis politiques qui ne fera rien si Pétain lui demandait de transmettre ses pouvoirs, il fallait donc attendre".

Le 7 juin, alors que la situation est grave, Pétain demande à être reçu par Paul Reynaud. Est-ce pour lui parler de la guerre ? Non, il vient pour lui dire : "Vous n'allez pas nommer de Gaulle, c'est un orgueilleux, un ingrat, un aigri".

Le 11 juin, Pétain et Darlan voyagent en voiture et Pétain lui dit : "Il nous faudrait une sorte de consulat et si l'on me demande mon avis pour le choix du Premier consul c'est vous que je désignerai"

Darlan indigné déclare à Edouard Herriot, président de la Chambre : "Ce cochon de Pétain et ce cochon de Weygand veulent l'armistice, ce sont les militaires maintenant qui parlent de capituler".

Le 12 juin, Churchill et Eden bavardent avec Reynaud quand Pétain parait : "il a l'air en pleine forme ce matin, il a dû avoir des nouvelles néfastes" (Reynaud).

Pétain conseille aux Britanniques de négocier la paix car ils seront incapables de résister plus d'un mois aux Allemands. Il dit à Spears "C'est la catastrophe, c'est la débandade". Spears commente : "Il le disait presque avec joie".

Churchill après cet entretien envoie un télégramme à Roosevelt : "Aucun doute que dans cette conjoncture, cet homme est dangereux"

Quand Lebrun demande à Pétain de constituer le nouveau gouvernement, celui-ci, à la grande surprise du président de la République tire de sa poche la liste des membres de son gouvernement déjà toute prête.

Que Pétain ait lorgné depuis longtemps vers le pouvoir, ou du moins n'ait pas craché dessus quand on le lui a proposé, n'est pas douteux. Ce qui reste incompréhensible, c'est qu'il ait fait figure de dernier recours malgré son grand âge et son peu d'expérience politique? On en vient à se dire que la grande chance de Pétain, c'est d'avoir survécu à toutes les autres grandes figures de la première guerre mondiale - ça, plus la pensée magique chère à nos compatriotes, c'était imparable.

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Pétain tient d'étranges conversations à l'ambassade d'Espagne, le 5 juin : un "coup d'état serait nécessaire en France s'il voulait prendre le pouvoir, mais que ce serait une chose grave"…"le président de la République n'est qu'un serviteur des partis politiques qui ne fera rien si Pétain lui demandait de transmettre ses pouvoirs, il fallait donc attendre".

Le 7 juin, alors que la situation est grave, Pétain demande à être reçu par Paul Reynaud. Est-ce pour lui parler de la guerre ? Non, il vient pour lui dire : "Vous n'allez pas nommer de Gaulle, c'est un orgueilleux, un ingrat, un aigri".

Le 11 juin, Pétain et Darlan voyagent en voiture et Pétain lui dit : "Il nous faudrait une sorte de consulat et si l'on me demande mon avis pour le choix du Premier consul c'est vous que je désignerai"

Darlan indigné déclare à Edouard Herriot, président de la Chambre : "Ce cochon de Pétain et ce cochon de Weygand veulent l'armistice, ce sont les militaires maintenant qui parlent de capituler".

Le 12 juin, Churchill et Eden bavardent avec Reynaud quand Pétain parait : "il a l'air en pleine forme ce matin, il a dû avoir des nouvelles néfastes" (Reynaud).

Pétain conseille aux Britanniques de négocier la paix car ils seront incapables de résister plus d'un mois aux Allemands. Il dit à Spears "C'est la catastrophe, c'est la débandade". Spears commente : "Il le disait presque avec joie".

Churchill après cet entretien envoie un télégramme à Roosevelt : "Aucun doute que dans cette conjoncture, cet homme est dangereux"

Quand Lebrun demande à Pétain de constituer le nouveau gouvernement, celui-ci, à la grande surprise du président de la République tire de sa poche la liste des membres de son gouvernement déjà toute prête.

Bravo pour ces références, on sent le travail d'historien ! :doigt:

Je crois aussi me rappeler que lors du Conseil des ministres où fut évoquée cette idée de fusion totale entre le Royaume-Uni et la France (notamment afin d'éviter que le gouvernement français ne capitule), Pétain eut ce mot "amusant": "S'unir avec l'Angleterre, ce serait comme épouser un cadavre".

Comme le fait remarquer avec justesse Jean Lacouture: "en juin 1940, on peut se demander qui, de la France ou du Royaume uni, pouvait être considéré comme dans un état cadavérique" :icon_up:

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Que Pétain ait lorgné depuis longtemps vers le pouvoir, ou du moins n'ait pas craché dessus quand on le lui a proposé, n'est pas douteux. Ce qui reste incompréhensible, c'est qu'il ait fait figure de dernier recours malgré son grand âge et son peu d'expérience politique? On en vient à se dire que la grande chance de Pétain, c'est d'avoir survécu à toutes les autres grandes figures de la première guerre mondiale - ça, plus la pensée magique chère à nos compatriotes, c'était imparable.

Les Français pensaient que le Vainqueur de Verdun ne les laisserait pas tomber et qu'il saurait résister face aux "Boches".

Celui-ci ne disait-il pas à ses compatriotes qu'ils n'étaient "ni vendus ni trahis ni abandonnés".

En ce sens, l'annonce de la rencontre de Montoire fut une grande surprise pour beaucoup de Français: c'est à partir de là que Laval a commencé à jouer le rôle du "mauvais génie" du Maréchal … alors qu'au fond de lui-même, Pétain mourrait d'envie de rencontrer le Führer-Chancelier.

On l'a dit la France est marqué par ce personnage du vieillard providentiel : Thiers en 1870, Clemenceau en 1917, Pétain en 1940 et De Gaulle en 1958.

Ou encore, dans un autre genre, Poincaré en 1926 (pour sauver le franc).

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Pétain était le vainqueur de Verdun : la bataille qui dans la mémoire collective française est resté comme le symbole de la Grande Guerre.

Pétain était un général soucieux d'épargner la vie de ses hommes alors que nombre de ses confrères étaient partisans des offensives à outrance sans s'occuper des pertes énormes (pour un résultat nul).

Pétain avait été appelé au ministère de la Guerre après les émeutes du 6 février 1934 dans le gouvernement d'union nationale de Gastounet Doumergue.

Un sondage effectué par lePetit Journal en 1935 place Pétain en tête des personnalités à appeler à la direction du pays en cas de péril. D'où la fameuse formule de Gustave Hervé : "C'est pétain qu'il nous faut".

Pierre Cot, ministre du Front Populaire : "il est le chef moral de notre armée".

Quand Daladier envoie Pétain comme ambassadeur en Espagne en 1939, Blum déclare : "Le plus noble, le plus humain de nos chefs militaires n'avait pas sa place auprès du général Franco"

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Quand Daladier envoie Pétain comme ambassadeur en Espagne en 1939, Blum déclare : "Le plus noble, le plus humain de nos chefs militaires n'avait pas sa place auprès du général Franco"

A ressortir aux socialistes :icon_up:

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Constatons une fois de plus les passions que provoque Charles de Gaulle sur ce forum et disons le manque de modération des uns et des autres.

Le mépris à l'égard de la résistance me parait un peu sévère (voire méprisable).

Autant on peut sourire sur les résistants de 1944. Et se montrer un peu goguenard à l'égard des pétainistes qui passent dans la résistance en 1942-1943.

Autant on peut admirer le courage de ceux qui ont aidé et caché les persécutés (car c'est cela aussi la résistance) : je pense par exemple à ce village de la Haute-Loire le Chambon sur Lignon avec ces "huguenots" dissimulant des enfants juifs. On peut aussi admirer un personnage comme le général Leclerc. Et tous ceux qui ont choisi la résistance dès 1940.

Ce n'est pas parce que les communistes ont instrumentalisé la résistance et son souvenir à leurs intérêts politiques qu'il faut jeter le bébé avec l'eau du bain.

Je signale au passage aux habituels contempteurs de l'EdNat que les programmes de Terminale en L et ES comportent un chapitre sur Bilan et mémoires de la IIe GM en France qui permet d'avoir un regard critique sur les mythes de l'Occupation et de la Résistance.

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Quant à ce qui motive principalement ma détestation du personnage, c'est sa "gestion" du conflit algérien avec son cortège de morts inutiles.

Ca c'est tout autre chose; et ça n'a aucun impact sur le rôle qu'il a joué pendant la deuxième guerre mondiale.

Toujours aucune réponse sur le fond

La réponse sur le fond est que des gens qui sont incapables de reconnaître des faits ne méritent pas qu'on s'adresse à eux comme s'ils étaient des interlocuteurs valables; on leur botte le cul et baste.

Et sache par ailleurs que c'est dans ta haine de la France que tu es Français jusqu'au bout des ongles, mais en te cantonnant aux défauts hexagonaux; nombriliste, passif, partisan jusqu'à l'aveuglement, falsificateur de l'histoire, bref, non sans quelque ressemblance avec ceux qui se sont vendus à travers le vieillard providentiel à tonton Adolf.

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Constatons une fois de plus les passions que provoque Charles de Gaulle sur ce forum et disons le manque de modération des uns et des autres.

Le mépris à l'égard de la résistance me parait un peu sévère (voire méprisable).

Oui. Signe d'un manque d'objectivité et d'un abus de méthode hypercritique.

Ce n'est pas parce que les communistes ont instrumentalisé la résistance et son souvenir à leurs intérêts politiques qu'il faut jeter le bébé avec l'eau du bain.

Absolument, c'est le point clef pour moi. Démolir le mythe d'une résistance précoce et organisée, d'une résistance communiste massive et d'un PC qui s’autoproclame "parti des 75 000 fusillés", ou d'un Thorez grand résistant… à Moscou, n'implique pas de nier le rôle certes tardif de la résistance et du mouvement gaulliste dans son ensemble (sabotage, renseignement, maquis, Afrique du nord, etc) qui ont facilité l'avancée des alliés.

A ce sujet, quelques excellents ouvrages évoqués sur le forum :

Il me semble assez angélique de croire que les résistants n'étaient pas au courant de cette pratique. Par ailleurs l'unification des réseaux a permis au PCF de récupérer la mise et de noyauter le CNR dont la fameuse plateforme sociale donnera naissance aux saletés qui nous pourrissent encore la vie aujourd'hui.

On peut sans doute reprocher à De Gaulle sa naïveté lorsqu'il a cru acheter la paix civile en concédant aux communistes (qui ne rêvaient que de soumettre le pays à Staline) une partie du gouvernement, de les avoir laissés noyauter les syndicats (en vue de fomenter une révolution bolchévique) et le CNR avec son cortège de lois collectivistes, la création du commissariat général au Plan, le pilotage de l'économie; d'avoir cru pouvoir les tenir en empêchant le retour de la "république des partis" et du jeu politicien, etc. Mais il ne faut pas oublier que son seul souci d'alors, ou plutôt obsession, était que la France retrouve son rang dans les affaires internationales bien qu'elle ne soit plus une grande puissance. Les affaires intérieures passaient pour lui au second plan. Politique dont on verra le résultat dans les grandes grèves de 1947 obligeant les socialistes à expulser les rouges du gouvernement.

Cependant au tribunal de l'histoire, il faut instruire à charge et à décharge : rappelons que cette mise en place d'une économie mixte dirigée et d'un Etat-providence n'est pas propre à la France, ce fut une démarche commune à toute l'Europe. La puissance des partis communistes européens d'occident est alors à son apogée.

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Le mépris à l'égard de la résistance me parait un peu sévère (voire méprisable).

Autant on peut sourire sur les résistants de 1944. Et se montrer un peu goguenard à l'égard des pétainistes qui passent dans la résistance en 1942-1943.

Autant on peut admirer le courage de ceux qui ont aidé et caché les persécutés (car c'est cela aussi la résistance) : je pense par exemple à ce village de la Haute-Loire le Chambon sur Lignon avec ces "huguenots" dissimulant des enfants juifs. On peut aussi admirer un personnage comme le général Leclerc. Et tous ceux qui ont choisi la résistance dès 1940.

C'est bien parce que je suis un grand admirateur de Leclerc que je ne peux pas saquer De Gaulle; le fossé entre les deux me semble assez béant pour se passer de plus ample commentaire. Et je ne méprise absolument pas la résistance; je suis simplement agaçé par le rôle déterminant que lui font jouer certains encore aujourd'hui, de manière pas toujours tout à fait désintéressée. Les Français du forum se rappeleront sans doute les "célébrations" du débarquement en 2004 qui ont représenté un assez joli moment de réécriture de l'histoire, dans les médias du moins.

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On peut sans doute reprocher à De Gaulle sa naïveté lorsqu'il a cru acheter la paix civile en concédant aux communistes (qui ne rêvaient que de soumettre le pays à Staline) une partie du gouvernement, de les avoir laissés noyauter les syndicats (en vue de fomenter une révolution bolchévique) et le CNR avec son cortège de lois collectivistes, la création du commissariat général au Plan, le pilotage de l'économie; d'avoir cru pouvoir les tenir en empêchant le retour de la "république des partis" et du jeu politicien, etc. Mais il ne faut pas oublier que son seul souci d'alors, ou plutôt obsession, était que la France retrouve son rang dans les affaires internationales bien qu'elle ne soit plus une grande puissance. Les affaires intérieures passaient pour lui au second plan. Politique dont on verra le résultat dans les grandes grèves de 1947 obligeant les socialistes à expulser les rouges du gouvernement.

Cependant au tribunal de l'histoire, il faut instruire à charge et à décharge : rappelons que cette mise en place d'une économie mixte dirigée et d'un Etat-providence n'est pas propre à la France, ce fut une démarche commune à toute l'Europe. La puissance des partis communistes européens d'occident est alors à son apogée.

L'absence de tout homme providentiel et de tout parti communiste puissant n'a nullement empêché le Royaume-Uni de mettre en place un système socialiste au lendemain de la guerre : Etat-Providence avec santé étatisé, contrôle de l'économie par l'État, etc.

Le socialisme paraît la meilleure solution : la crise des années 30 ayant "démontré" aux yeux de beaucoup la faillite du libéralisme. Les succès apparents de la planification soviétiques suscitent l'admiration.

C'est bien parce que je suis un grand admirateur de Leclerc que je ne peux pas saquer De Gaulle; le fossé entre les deux me semble assez béant pour se passer de plus ample commentaire. Et je ne méprise absolument pas la résistance; je suis simplement agaçé par le rôle déterminant que lui font jouer certains encore aujourd'hui, de manière pas toujours tout à fait désintéressée. Les Français du forum se rappeleront sans doute les "célébrations" du débarquement en 2004 qui ont représenté un assez joli moment de réécriture de l'histoire, dans les médias du moins.

En 1964, de Gaulle avait snobé les célébrations du débarquement en Normandie pour mieux orchestrer la commémoration du débarquement en Provence où les Français avaient joué le rôle essentiel.

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C'est bien parce que je suis un grand admirateur de Leclerc que je ne peux pas saquer De Gaulle

En 1940 c'est Leclerc qui rejoint De Gaulle et non le contraire. Il doit bien y avoir une raison.

L'absence de tout homme providentiel et de tout parti communiste puissant n'a nullement empêché le Royaume-Uni de mettre en place un système socialiste au lendemain de la guerre : Etat-Providence avec santé étatisé, contrôle de l'économie par l'État, etc.

Le socialisme paraît la meilleure solution : la crise des années 30 ayant "démontré" aux yeux de beaucoup la faillite du libéralisme. Les succès apparents de la planification soviétiques suscitent l'admiration.

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On oublie un peu facilement que le consensus était que le libéralisme avait précipité l'Europe dans deux guerres mondiales - et à certains égards, ce n'est pas faux.

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L'absence de tout homme providentiel et de tout parti communiste puissant n'a nullement empêché le Royaume-Uni de mettre en place un système socialiste au lendemain de la guerre : Etat-Providence avec santé étatisé, contrôle de l'économie par l'État, etc.

Le socialisme paraît la meilleure solution : la crise des années 30 ayant "démontré" aux yeux de beaucoup la faillite du libéralisme. Les succès apparents de la planification soviétiques suscitent l'admiration.

Vous faites bien de le rappeler. Mais il n'en reste pas moins que le socialisme dans sa version française est largement le fait du Général, avec la circonstance aggravante que la mystique gaullo-résistantialiste le rend pratiquement intouchable; il n'est que de voir l'attachement bigot de la gauche (et d'une partie de la droite) aux ordonnances de 1945. Il existait donc un climat général en faveur de la sociale-démocratie, mais le Général s'est assuré, ou plutôt contrefoutu, que la France en adopte la variante la plus robuste.

En 1964, de Gaulle avait snobé les célébrations du débarquement en Normandie pour mieux orchestrer la commémoration du débarquement en Provence où les Français avaient joué le rôle essentiel.

Un grand homme, y a pas.

En 1940 c'est Leclerc qui rejoint De Gaulle et non le contraire. Il doit bien y avoir une raison.

Parce que De Gaulle était arrivé le premier? :icon_up:

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Pour rappel d'ailleurs, la législation de Vichy a été prise SANS que le Reich ne le demande explicitement, tant l'antisémitisme était l'une des idées forces du régime qui venait d'enterrer la IIIe République.

Rappelons aussi que, contrairement au mythe, il y eut des convois de déportation depuis le sud de la France avant même que la zone dite libre ne fût occupée.

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De Gaulle a embrassé les cocos pour mieux les étouffer - et il y est parfaitement arrivé.

N'oublions pas par ailleurs son anticommunisme viscéral.

Ceci dit, si étouffement il y a eu, la belle affaire, le poison était déjà injecté.

Constatons une fois de plus les passions que provoque Charles de Gaulle sur ce forum et disons le manque de modération des uns et des autres.

Le mépris à l'égard de la résistance me parait un peu sévère (voire méprisable).

Autant on peut sourire sur les résistants de 1944. Et se montrer un peu goguenard à l'égard des pétainistes qui passent dans la résistance en 1942-1943.

Autant on peut admirer le courage de ceux qui ont aidé et caché les persécutés (car c'est cela aussi la résistance) : je pense par exemple à ce village de la Haute-Loire le Chambon sur Lignon avec ces "huguenots" dissimulant des enfants juifs. On peut aussi admirer un personnage comme le général Leclerc. Et tous ceux qui ont choisi la résistance dès 1940.

Ce n'est pas parce que les communistes ont instrumentalisé la résistance et son souvenir à leurs intérêts politiques qu'il faut jeter le bébé avec l'eau du bain.

Je signale au passage aux habituels contempteurs de l'EdNat que les programmes de Terminale en L et ES comportent un chapitre sur Bilan et mémoires de la IIe GM en France qui permet d'avoir un regard critique sur les mythes de l'Occupation et de la Résistance.

Il ne s'agit pas de mépris, mais de constater que les effets de la résistance ont été somme toute plutôt minces et que beaucoup d'actions ont entraîné la mort de nombreux civils innocents exécutés en représailles par l'occupant. Maintenant, quant à l'action de tous ceux qui ont aidé à cacher des juifs et autres victimes désignées par les nazis, je ne peux que tirer mon chapeau, c'était bien là la seule action honorable en regard des boys-scouts qui se foutaient des conséquences de leurs petits dynamitages.

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A propos du sujet du fil. Un petit document. Les considérations politiques de l'amiral Darlan écrit le 21 décembre 1942 peu avant son assassinat et qui sont son testament politique :

L'entourage du général de Gaulle comporte de nombreux éléments douteux. Le Comité de la France libre est notoirement sous l'influence juive.

Le texte était destiné aux Américains et proposait soit le maintien du maréchal Pétain entouré d'un directoire exécutif choisi en accord avec le président des E-U soit la nomination d'un directoire exécutif par le président des E-U.

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Pétain était le vainqueur de Verdun : la bataille qui dans la mémoire collective française est resté comme le symbole de la Grande Guerre.

Pétain était un général soucieux d'épargner la vie de ses hommes alors que nombre de ses confrères étaient partisans des offensives à outrance sans s'occuper des pertes énormes (pour un résultat nul).

C'est sûr qu'à Verdun, les pertes furent dérisoires. Merci Pétain.

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C'est sûr qu'à Verdun, les pertes furent dérisoires. Merci Pétain.

Je puis me tromper, et Dardanus me corrigera le cas échéant, mais il me semble que Pétain n'a pas assuré le commandement sur toute la durée de la bataille.

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Je puis me tromper, et Dardanus me corrigera le cas échéant, mais il me semble que Pétain n'a pas assuré le commandement sur toute la durée de la bataille.

Dans le cas de Verdun, il s'agit d'une offensive allemande qui avait pour but de saigner l'armée française. Pétain a été appelé en février jusqu'en mai pour défendre Verdun non attaquer.

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C'est sûr qu'à Verdun, les pertes furent dérisoires. Merci Pétain.

Elles furent considérables mais Verdun n'est pas tombé: autrement dit, les Allemands avaient échoué dans leur souhait d'anéantir définitivement l' "épée de l'Angleterre sur le continent".

La réputation très positive de Pétain auprès de ses soldats venait du fait qu'il se souciait d'eux et se montrait humain en terme de permissions ou d'approvisionnement. De plus, il n'était pas partisan de grandes offensives - à rebours de ses collègues Mangin ou Nivelle par exemple.

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Pétain était le vainqueur de Verdun : la bataille qui dans la mémoire collective française est resté comme le symbole de la Grande Guerre.

Pétain était un général soucieux d'épargner la vie de ses hommes alors que nombre de ses confrères étaient partisans des offensives à outrance sans s'occuper des pertes énormes (pour un résultat nul).

Pétain avait été appelé au ministère de la Guerre après les émeutes du 6 février 1934 dans le gouvernement d'union nationale de Gastounet Doumergue.

Un sondage effectué par lePetit Journal en 1935 place Pétain en tête des personnalités à appeler à la direction du pays en cas de péril. D'où la fameuse formule de Gustave Hervé : "C'est pétain qu'il nous faut".

Pierre Cot, ministre du Front Populaire : "il est le chef moral de notre armée".

Quand Daladier envoie Pétain comme ambassadeur en Espagne en 1939, Blum déclare : "Le plus noble, le plus humain de nos chefs militaires n'avait pas sa place auprès du général Franco"

Pétain avait été effectivement une première fois ministre dans le gouvernement Doumergue-Tardieu. Il n'avait guère apprécié son éviction de ce poste en octobre 1934, après seulement neuf mois de présence rue Saint-Dominique.

Pour l'anecdote, il fut donc une seconde fois ministre, d'Etat et sans portefeuille cette fois, dans le gouvernement d'union mené par l'ex-socialiste indépendant Fernand Bouisson … mais ce cabinet - qui comprenait également Caillaux et Laval - fut renversé dès sa présentation devant la Chambre des Députés le 4 juin 1935.

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