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Oui. Mais dépénaliser ne fait pas disparaître la criminalité qui va autour.

 

C'est certain mais cela éviterait que la police face comme aujourd'hui à Saint-Ouen à savoir arrêter les consommateurs, les mettre en garde à vue et leur coller des amendes. Je crois franchement qu'il y a plus urgent et mieux à faire.

 

 

Trafic de drogue : contrôles, amendes et gardes à vue pour des acheteurs à Saint-Ouen Rue des rosiers, mercredi, 15 heures à Saint-Ouen. Des policiers en civil descendent d'un fourgon et se dirigent à pied vers la cité des Boute-en-Train, connue pour être un des hauts lieux du deal. Leur mission : dissuader, avec l'appui de six agents des douanes, les consommateurs de cannabis de venir s'approvisionner.

Un peu plus tard, d'autres fonctionnaires en civil sont déposés près du RER C et se postent dans un square, près de la cité Charles-Schmidt. La scène se reproduit de nombreuses fois entre 13 et 20 heures. C'est la première d'une série de grandes opérations menées contre les acheteurs, annoncées par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve dans nos colonnes.

Selon le bilan dressé mercredi soir, 56 acheteurs ont été contrôlés et 49 d'entre eux, dont 4 mineurs, ont dû s'acquitter d'une amende. Deux personnes refusant de transiger ont été placées en gardes à vue. Deux autres l'ont été, pour trafic de stupéfiants. L'effet de surprise a marché. « Je m'y attendais vraiment pas ! Je n'ai même pas eu la présence d'esprit de demander pourquoi moi », raconte Yohan, 25 ans, qui a été contrôlé et fouillé au corps dans l'après-midi par quatre policiers en civil, descendus d'une voiture banalisée, avenue Michelet. Le jeune homme venait d'acheter un paquet de cigarettes dans un bar-tabac, à proximité d'une cité réputée pour le deal. « Les policiers m'ont demandé si j'avais des produits stupéfiants sur moi, si j'en consommais et ensuite, si j'habitais à Saint-Ouen, ce qui n'est pas le cas, poursuit Yohan. Ils m'ont demandé de déposer mes clopes sur une borne EDF. Ils m'ont mis contre le mur, mains levées pour me fouiller et vérifier aussi le contenu de mon portefeuille. »

Mercredi, tandis que les policiers en civil et les douaniers ciblaient les consommateurs, des voitures siglées continuaient de sillonner les rues occupées par les guetteurs. Place du 8-Mai-1945, on pouvait même apercevoir des garçons d'une dizaine d'années s'initier à la surveillance en donnant un coup de main aux dealeurs.

 

http://www.leparisien.fr/faits-divers/saint-ouen-controles-amendes-et-garde-a-vue-pour-des-acheteurs-de-drogue-14-05-2015-4770307.php

 

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Diminuer, certes.

Mais il faut aller plus loin pour mettre fin aux mécanismes criminels de ce commerce illicite.

Je vois comme danger de la seul dépénalisation une population qui ne verra pas de changements radicaux entre l'avant et le pendant. Le mieux dans les prisons et la baisse de charge pour la police ne sont pas sûr par rapport à aujourd'hui et la criminalité du commerce ne baissera pas de violence entre les réseaux.

Dans ce cas, certains pourront appeler au retour à la prohibition complète et être suivis dans les urnes.

Seul la légalisation est à même :

- d'effondrer en quelques semaines les réseaux criminels concernés (et il y aura des morts dans les rues) ;

- de faire baisser les prix pour réduire le besoin en finance des dépendants de drogues onéreuses,

- mettre fin au coupage des grogues par des produits toxiques ;

- voir apparaître des produits de substitutions à moindre dépendance.

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Il y a eu des cas d'écoles grandeur nature ; pour l'alcool, la fin de la prohibition américaine. Pour la drogue, l'expérience portugaise par exemple. J'aurais aussi tendance à considérer qu'il vaut mieux clairement légaliser, purement et simplement. La barrière à l'accès s'effondrant, les prix aussi, et les réseaux (qui ont besoin de thune pour marcher) aussi.

En toute logique, il vaudrait mieux légaliser le port d'arme dans la foulée. Et là, c'est un double bingo.

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À propos de l'herbe (et des autres drogues), j'ai le cas de Montréal ou la violence est très très limité alors que ce n'est même décriminalisé un petit peu. Simplement toléré par la police. 

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Il y a eu des cas d'écoles grandeur nature ; pour l'alcool, la fin de la prohibition américaine. Pour la drogue, l'expérience portugaise par exemple. J'aurais aussi tendance à considérer qu'il vaut mieux clairement légaliser, purement et simplement. La barrière à l'accès s'effondrant, les prix aussi, et les réseaux (qui ont besoin de thune pour marcher) aussi.

En toute logique, il vaudrait mieux légaliser le port d'arme dans la foulée. Et là, c'est un double bingo.

Justement, le cas de l'alcool aux États-Unis est bien une légalisation et non une dépénalisation.

Un autre point de la dépénalisation que je n'apprécie pas : l'aspect schizophrénique qu'il donne à la loi. Elle condamne sans réprimer. Ce n'est pas possible. Il faut être cohérent au risque d'affaiblir la loi.

On ne peut pas interdire sans réprimer et réprimer efficacement. Dans le cas contraire, cela envoie un message d'incohérence aux justiciables qui ne peut être que la source de troubles.

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Il y a eu des cas d'écoles grandeur nature ; pour l'alcool, la fin de la prohibition américaine. Pour la drogue, l'expérience portugaise par exemple.

Et l'expérience tchèque aussi.
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On ne peut pas interdire sans réprimer et réprimer efficacement. 

 

Exactement, c'est pour ça qu'on manque de flics à la sécurité routière. Les radars ne devraient d'ailleurs plus flasher mais balancer une rafale de mitrailleuse. 

 

C'est le devoir des hommes libres d'enfreindre les mauvaises lois. Le légalisme est l'arme des totalitaires.

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Justement, le cas de l'alcool aux États-Unis est bien une légalisation et non une dépénalisation.

Ben oui, mais on est d'accord. Moi je suis pour le Démerden-Sie-Sich. Vous voulez vous droguer ? Allez-y, mais souffrez-en les conséquences. Et sinon, ok pour la vente, la diffusion, la production. On peut éventuellement interdire la pub, comme l'alcool, le tabac et le reste, comme token "aux bonnes moeurs", mettons.
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Exactement, c'est pour ça qu'on manque de flics à la sécurité routière. Les radars ne devraient d'ailleurs plus flasher mais balancer une rafale de mitrailleuse.

Homme de paille & exagération (strat. 23).
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Ben je sais bien, c'est pour ça que je te trouve en petite forme ce matin.

Je trouve que le débat mérite un peu mieux que les hommes de paille.

Je ne suis pas toujours d'accord avec Neuron, mais lui faire dit ce qu'il ne dit pas et déformer ses propos pour les noyer dans de l'ironie, c'est stérile.

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Je trouve que le débat mérite un peu mieux que les hommes de paille.

Je ne suis pas toujours d'accord avec Neuron, mais lui faire dit ce qu'il ne dit pas et déformer ses propos pour les noyer dans de l'ironie, c'est stérile.

Je le reconnais, tu n'as pas tort.
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surtout qu'en la matiere, je ne sais pas si vous etes nul a chier pour lire entre les lignes ou quoi, mais mon petit doigt me dit que si quelqu'un va dire des conneries sur le sujet c'est pas Neuron...

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surtout qu'en la matiere, je ne sais pas si vous etes nul a chier pour lire entre les lignes ou quoi, mais mon petit doigt me dit que si quelqu'un va dire des conneries sur le sujet c'est pas Neuron...

Tu sous-estimes la puissance des réactions corporatistes.
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surtout qu'en la matiere, je ne sais pas si vous etes nul a chier pour lire entre les lignes ou quoi, mais mon petit doigt me dit que si quelqu'un va dire des conneries sur le sujet c'est pas Neuron...

Tu sais qu'aux US, la position des cadres de la DEA c'est que le cannabis tue et est une gateway drug.

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À Marseille, les dealers proposent même des cartes de fidélité !

Dans les cités, les vendeurs de drogue chouchoutent leur clientèle. Certains vont jusqu'à distribuer des cartes de fidélité

Yohann, 31 ans, dont quinze de consommation de cannabis au compteur, n'en revient toujours pas. Lui qui a plutôt l'habitude d'aller se fournir "à Bassens ou la Casté, les meilleurs spots", s'est rendu pour la première fois, il y a quelques semaines, à la cité Val-Plan (13e) à Marseille pour "toucher". Dans le Petit-Robert des dealers et des acheteurs, "toucher" veut tout simplement dire "acheter".

Après l'achat de trois barrettes de shit, un jeune dealer lui tend alors une petite carte. "J'ai carrément halluciné. On m'avait déjà offert des cigarettes, des briquets ou des feuilles pour rouler, mais il s'agissait d'une carte de fidélité. D'un côté, il y avait une sorte de grille tarifaire, avec les offres promotionnelles, de l'autre des cases vides prévues pour valider mes prochains achats. J'ai eu l'impression d'être à la pizzeria du coin", se remémore le trentenaire. Sauf qu'il ne s'agissait évidemment pas d'une pizzeria ni de la supérette du coin, mais bien du supermarché de la drogue de Val-Plan.

On peut lire les horaires de vente

Ce réseau est pourtant loin d'être aussi lucratif que ceux de La Castellane (16e), Bassens (15e) ou encore de son voisin des Lauriers (13e), où la police a frappé un grand coup lundi. Ce qui n'empêche visiblement pas ses têtes de pont de faire preuve d'une certaine créativité en matière de marketing. Cette fameuse carte est des plus informatives. On peut y lire les horaires de vente (de 11 heures à minuit) et le détail des offres, dont la "formule confort" : pour 50 euros de shit, le client reçoit un paquet de Marlboro, un paquet de feuilles OCB, et un briquet en bonus.

On y distingue aussi des formules de politesse qui, si elles sont maladroitement formulées, étonnent de la part de petits caïds : "Nous attendons de vous accueillir avec plaisir au centre du quartier, merci de votre fidélité". "Ce truc, c'est très récent, mais ça a vite circulé sur internet et ça a fait un buzz de fou. Du coup, tout le monde vient au quartier pour voir ça de près. Ça amène de la clientèle en plus et ça fait parler de nous. Il n'y a personne d'autre qui propose ça, même si on ne le fait pas systématiquement", nous a expliqué hier matin, à Val-Plan, un proche du réseau.

Les habitants de cet ensemble de HLM, premiers témoins du trafic quotidien, sont, eux, abasourdis. "Ils n'ont qu'à faire payer par carte bleue tant qu'ils y sont, ou ouvrir un site d'achat en ligne. Ça ne me fait pas rire du tout, ça prouve bien qu'ici, tout est permis", lâche une jeune mère de famille. Si elle ne prête évidemment pas à rire, cette carte de fidélité de la drogue illustre la professionnalisation des réseaux qui, en plus de proposer cadeaux et ristournes, s'organisent sur le terrain comme de véritables commerces.

Des barrières pour filtrer les clients

À La Castellane (cité sous étro te surveillance policière depuis les événements du début d'année), des barrières de sécurité disposées stratégiquement dans les halls d'entrée et les porches filtraient la clientèle. Il ne manquait plus que les tickets numérotés pour faire la queue. En 2014, à Campagne-Lévêque (15e), la police avait saisi un tableau récapitulatif des marchandises disponibles.

Et si les animaux de compagnie sont interdits dans certaines enseignes de grande distribution, les dealers proscrivent eux, pour la plupart, l'utilisation du téléphone portable et le port de lunettes de soleil durant les "transacs". Aux Micocouliers (14e), on n'hésite pas non plus à fouiller le client au corps et à lui faire ouvrir le coffre de son véhicule. Là s'arrête l'amabilité commerciale des dealers. Ou commence leur paranoïa. Car au-dessus de leurs têtes planent la menace de leurs rivaux et la pression de la police, qui les a plus que jamais dans le collimateur.

 

http://www.laprovence.com/article/actualites/3414230/a-marseille-les-dealers-proposent-meme-des-cartes-de-fidelite.html

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Une nouvelle démonstration de l'efficacité des politiques de lutte contre la drogue : 93 fonctionnaires pendant trois mois pour saisir 3.5 kg de stupéfiants et 16 000 €.

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J'adore le lyrisme du quatrième paragraphe.

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En cherchant des infos sur ce qu’étaient devenues "les salles de shoot" a Paris, je suis tombe sur cette news :

http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-la-salle-de-shoot-sera-bien-attenante-a-l-hopital-lariboisiere-25-05-2015-4800723.php

 

Je me rappelle qu'a l’époque le débat m'avait paru tellement absurde alors qu'il existe tellement d'exemples qui montrent les bénéfices de telles structures, notamment chez nos voisins suisses.

 

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On ne parle pas assez des bienfaits du protoxyde d'azote :toufou:
 

Laughing gas for depression? Nitrous oxide shows early promise as a potential treatment

Nitrous oxide, or laughing gas, has shown early promise as a potential treatment for severe depression in patients whose symptoms don’t respond to standard therapies. The pilot study, at Washington University School of Medicine in St. Louis, is believed to be the first research in which patients with depression were given laughing gas.

 

In 20 patients who had treatment-resistant clinical depression, the researchers found that two-thirds experienced an improvement in symptoms after receiving nitrous oxide. In comparison, one-third of the same patients reported improved symptoms after treatment with a placebo. The patients were evaluated on the day of and day after each treatment.

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Une nouvelle démonstration de l'efficacité des politiques de lutte contre la drogue : 93 fonctionnaires pendant trois mois pour saisir 3.5 kg de stupéfiants et 16 000 €.

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J'adore le lyrisme du quatrième paragraphe.

 

J'ai habité dans ce quartier pendant 4 ans, et sur la dalle pendant trois ans. C'est une grosse cité mais c'est aussi le quartier de la fac de lettre. Le pire désagrément qui me soit arrivé, alors que je l'ai traversé dans les pires conditions possibles : dread locks, parfois déguisé ou travesti, a toute heure de la nuit, c'est pendant une semaine ou deux un connard se promenait dans le quartier en mini moto et pétait les oreilles de tout le monde pendant l'aprem.

Une amie très jolie qui rentrait chez elle en tenue légère vers 2h du mat' avec son ordi portable s'est fait alpaguée par une caillera membre de la bande de nouarabe qui trainent sur la dalle et voici le déroulement de la situation :

"hey madmoizell ! madmoizell !!

[ohmerdeohmerde] ...quoi ?...

vazi chu en train de préparer un nouveau pas de danse [sic] pour la prochaine soirée, tu peux m'dire c'que t'en pense ?"

le type montre son pas de danse, elle le complimente, il dit cimer et voilà, elle rentre chez elle.

 

Voilà, c'est juste histoire de mettre en perspective l'héroïsme des 30 mecs du raid qui osent aller si loin en terre de non droit.

 

Il y a des quartiers craignos à Rennes, mais c'est surement pas à Kennedy. Par exemple le Blosnes, repaire connu de criminels serbes et tchétchène, mais là c'est pas du deal de shit c'est du trafic d'arme et traite des blanches. (le genre d'endroit ou tu risque pas de te faire racketter mais par contre il y a souvent des exécutions, des fusillades etc)

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 Intéressant, surtout quand on voit que les banques n'exceptent pas l'argent de ces magasins, le cannabis étant toujours illégal au niveau fédéral.

http://www.nytimes.com/2014/01/12/us/banks-say-no-to-marijuana-money-legal-or-not.html?_r=0

 

Au passage, j'aime bien le premier commentaire sur l'article du Figaro, caricatural au possible de ce que l'on attend d'un lecteur du Figaro...

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