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Armageddon économique ?


vincponcet

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C'est de moins en moins vrai. Sinon, il n'y aurait pas un taux interbancaire qui grimpe et d'intervention de la Fed, hein :icon_up: .

C'est parce qu'ils ne connaissent pas Timur, l'homme qui pourrait redresser la situation juste avec quelques pals bien utilisés.

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[Ardiçon] Orlando exige un graphique qui remonte au temps de l'étalon-or. [/Ardiçon]

Ainsi qu'un graphique identique concernant la valeur ajoutée du secteur rapportée à celle de l'économie totale.

Ben oui, un graphique c'est bien beau, mais sans point de comparaison, on peut lui faire dire tout et n'importe quoi.

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On remarquera sur ce graphique que les pics sont pendant les crises économiques (1992, 2001), chose qu'on peut interpréter de la manière suivante : ce ne sont pas les profits des banque qui augmentent (énormément) pendant ces moments là mais les profits des autres entreprises qui dégringolent.

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On remarquera sur ce graphique que les pics sont pendant les crises économiques (1992, 2001), chose qu'on peut interpréter de la manière suivante : ce ne sont pas les profits des banque qui augmentent (énormément) pendant ces moments là mais les profits des autres entreprises qui dégringolent.

Indeed. Ce qui rejoint directement la dernière phrase de mon post précédent. Ce graphe pourrait n'avoir rien d'intéressant à dire, seul.

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Les pertes sont temporaires. L'Etat fait un superbe coup financier.

On est sur liberaux.org ou sur marxist.org ?

Parce que défendre la nationalisation de l'économie et prétendre que l'Etat connait mieux que ceux qui y mettent leur argent quel est le vrai prix des choses sur un forum libéral, fallait oser.

Et juste pour relativiser les injections de monnaie, le marché interbancaire aux USA c'est 5000 milliards par jour…

Encore un bon exemple de "tout va bien, madame la marquise".

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Indeed. Ce qui rejoint directement la dernière phrase de mon post précédent. Ce graphe pourrait n'avoir rien d'intéressant à dire, seul.

La tendance est largement à la hausse sur des dizaines d'années.

Or, en marché libre, il n'y a pas de raison fondamental qui puisse expliquer que le taux de profit d'un secteur d'activité surpasse largement et durablement celui de tous les autres secteurs.

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Parce que défendre la nationalisation de l'économie et prétendre que l'Etat connait mieux que ceux qui y mettent leur argent quel est le vrai prix des choses sur un forum libéral, fallait oser.

Aucun rapport. Les actifs que l'Etat US veut racheter ne valent rien aujourd'hui parce qu'ils sont illiquides - pour des raisons d'aversion au risque, entre autres -, mais il est clair qu'ils vont générer pour la plupart des cash-flows dans le futur. C'est un pari d'investisseur - bien que ça ait aussi un intérêt pour les banques.

Or, en marché libre, il n'y a pas de raison fondamental qui puisse expliquer que le taux de profit d'un secteur d'activité surpasse largement et durablement celui de tous les autres secteurs.

Si. L'innovation.

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Aucun rapport. Les actifs que l'Etat US veut racheter ne valent rien aujourd'hui parce qu'ils sont illiquides - pour des raisons d'aversion au risque, entre autres -, mais il est clair qu'ils vont générer pour la plupart des cash-flows dans le futur. Sauf que ce que veulent les banques aujourd'hui, ça n'est pas des cash-flows dans le futur, mais bien maintenant.

Mouais, c'est le discours classique des politiciens selon lequel l'état voit mieux et à plus long terme que le marché. Car les actifs pourris des banques et autres institutions financières pourraient toujours être vendus à des "investisseurs-vautours" si vraiment ils valaient encore quelque chose à plus long terme. Bref, ton affirmation demanderait à être substantiée.

De façon générale, retarder une faillite ou encore l'éviter grâce à l'argent des contribuables n'est pas forcément une bonne chose, sachant qu'une faillite n'est jamais que la réallocation des ressources de l'entreprise défaillante vers un usage plus efficace, pouvant être la poubelle dans les cas les plus graves.

Si. L'innovation.

De fait, l'innovation a été très forte dans les produits dérivés de l'activité bancaire, mais cette innovation aurait dû se propager dans les secteurs productifs si ces produits dérivés étaient vraiment utiles. Donc une interprétation possible du graphique est la "financiarisation croissante" de l'économie, une expression que j'ai toujours déplorée et critiquée lorsqu'elle était employée par les alter-mondialistes mais dont je suis bien obligé de reconnaître la pertinence aujourd'hui.

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Aucun rapport. Les actifs que l'Etat US veut racheter ne valent rien aujourd'hui parce qu'ils sont illiquides - pour des raisons d'aversion au risque, entre autres -, mais il est clair qu'ils vont générer pour la plupart des cash-flows dans le futur. C'est un pari d'investisseur - bien que ça ait aussi un intérêt pour les banques.

Oui, un pari d'investisseur.

Mais là, on parle de l'Etat, ce n'est pas tout à fait la même chose.

Que l'Etat se prenne pour un private equity ou un hedge fund, j'ai quand même du mal à trouver ça bien.

Si. L'innovation.

Il y a de l'innovation dans tous les secteurs de l'économie.

L'argument de l'innovation peut expliquer un pic d'un secteur sur une période de quelques années, mais sur des dizaines d'années, la seule explication valable, c'est cartel/interventionnisme/privilèges.

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Mouais, c'est le discours classique des politiciens selon lequel l'état voit mieux et à plus long terme que le marché.

Non. En l'occurrence, je pense que l'implication, c'est plutôt que l'Etat a les épaules plus solides que n'importe quelle institution financière. (cf. infra)

Car les actifs pourris des banques et autres institutions financières pourraient toujours être vendus à des "investisseurs-vautours" si vraiment ils valaient encore quelque chose à plus long terme. Bref, ton affirmation demanderait à être substantiée.

Le problème, c'est qu'il faut avoir les épaules solides. Si tu rachètes ces actifs maintenant, encore faut-il que tu finances l'achat de ces actifs, ce que tu ne peux pas faire par le circuit bancaire ou financier classique. Tu ne peux donc financer guère que sur fonds propres et vu les montants en jeu, il faut avoir énormément de fonds propres pour se livrer à un tel achat.

De façon générale, retarder une faillite ou encore l'éviter grâce à l'argent des contribuables n'est pas forcément une bonne chose, sachant qu'une faillite n'est jamais que la réallocation des ressources de l'entreprise défaillante vers un usage plus efficace, pouvant être la poubelle dans les cas les plus graves.

Le problème, dans le cas présent, ça n'est pas vraiment la faillite des banques : même si elles sont en faillite, l'essentiel de leurs activités seront rachetées par d'autres institutions (il n'y a qu'à voir ce qui se passe chez Lehman). Le problème, c'est l'impact que ça pourrait avoir sur les circuits de financement : concrètement, leur très fort ralentissement voire arrêt pour une période indéterminée. Chose qui pourrait avoir un impact très important sur les autres secteurs productifs et qui est potentiellement évitable. De toute façon, le problème est économique mais surtout politique.

De fait, l'innovation a été très forte dans les produits dérivés de l'activité bancaire, mais cette innovation aurait dû se propager dans les secteurs productifs si ces produits dérivés étaient vraiment utiles.

Il n'est pas obligatoire qu'une innovation née dans un secteur apporte les mêmes gains à ce secteur qu'au reste des secteurs productifs, les gains peuvent rester essentiellement localisés dans ce secteur et être très diffus dans les autres (la pharmacie, par exemple).

L'argument de l'innovation peut expliquer un pic d'un secteur sur une période de quelques années, mais sur des dizaines d'années, la seule explication valable, c'est cartel/interventionnisme/privilèges.

Le pourcentage ne décolle vraiment qu'à partir de 1983. Et l'innovation continue, ça existe - ça m'intéresserait de voir le même type de graphique dans l'industrie des logiciels.

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[…] Le problème, dans le cas présent, ça n'est pas vraiment la faillite des banques : même si elles sont en faillite, l'essentiel de leurs activités seront rachetées par d'autres institutions. Le problème, c'est l'impact que ça pourrait avoir sur les circuits de financement : concrètement, leur très fort ralentissement voire arrêt pour une période indéterminée. Chose qui pourrait avoir un impact très important sur les autres secteurs productifs et qui est potentiellement évitable. De toute façon, le problème est économique mais surtout politique.

Disons que c'est un problème de confiance dans le système financier. L'intervention de l'état ne peut avoir qu'un succès temporaire car, de la même façon que des repreneurs privés, l'état va devoir financer son intervention et il ne pourra le faire qu'en imposant, c'est-à-dire en s'attaquant aux secteurs qu'il va ponctionner. Bref, une fois de plus on aura sacrifié le futur pour un rétablissement immédiat.

Il n'est pas obligatoire qu'une innovation née dans un secteur apporte les mêmes gains à ce secteur qu'au reste des secteurs productifs, les gains peuvent rester essentiellement localisés dans ce secteur et être très diffus dans les autres (la pharmacie, par exemple).

Oui mais la banque finance d'autres secteurs. C'est pourquoi l'innovation dans la finance aurait dû se propager dans ces autres secteurs, par exemple en rendant rentables des investissements inintéressants auparavant.

Le pourcentage ne décolle vraiment qu'à partir de 1983. Et l'innovation continue, ça existe - ça m'intéresserait de voir le même type de graphique dans l'industrie des logiciels.

Il me semble pourtant que le graphe suit une courbe à peu près linéaire, si on enlève les fluctuations.

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Le pourcentage ne décolle vraiment qu'à partir de 1983. Et l'innovation continue, ça existe - ça m'intéresserait de voir le même type de graphique dans l'industrie des logiciels.

Je ne sais pas dans quel domaine le BEA classe les logiciels.

Les données sur les profits selon les secteurs sont dans les tables 6.16x : http://www.bea.gov/national/nipaweb/SelectTable.asp

Mais la finance étant le plus gros secteur si on compare les profits, je ne vois pas comment les logiciels pourraient faire mieux (et au passage, les logiciels profitent du privilège des brevets).

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Il me semble pourtant que le graphe suit une courbe à peu près linéaire, si on enlève les fluctuations.

En raffinant un poil la moyenne à long terme, on trouve une hausse linéaire jusque vers 1962, puis une stagnation jusqu'en 1982, et enfin une troisième période, à nouveau de hausse, et à un rythme un peu supérieur à celui de la première phase.

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Disons que c'est un problème de confiance dans le système financier. L'intervention de l'état ne peut avoir qu'un succès temporaire car, de la même façon que des repreneurs privés, l'état va devoir financer son intervention et il ne pourra le faire qu'en imposant, c'est-à-dire en s'attaquant aux secteurs qu'il va ponctionner. Bref, une fois de plus on aura sacrifié le futur pour un rétablissement immédiat.

Très probablement, l'Etat américain va s'endetter temporairement pour pouvoir acheter ses actifs et il récupérera au moins une grande partie de son investissement à la fin. Tu pourrais me dire que ça va détourner le crédit d'investissements productifs vers de la dette étatique, mais il est probable que la situation du crédit pour les investissements productifs soit encore plus mauvaise si jamais le plan n'est mis à exécution. Et puis, contrairement au sauvetage d'industries durablement déficitaires, ça ne revient pas à investir de l'argent en pure perte.

Il me semble pourtant que le graphe suit une courbe à peu près linéaire, si on enlève les fluctuations.

Je viens de reconstituer le graphe à partir des données années du BEA depuis 1929 et j'obtiens quelque chose de plus nuancé - j'ai pris comme données de base les profits des institutions financières hors banque centrale. Ces chiffres correspondent à ceux cités par The Economist. (Où as-tu trouvé ce graphique, vincponcet ?) Depuis les années 80, on est entré dans une période de désintermédiation financière, il n'est pas tout à fait étonnant que les profits du secteur financier s'en ressentent.

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Remarquez quelque chose d'édifiant : le secteur financier américain n'a jamais été en perte depuis que les données existent (1929), les deux années où le pourcentage devient négatif (1932-1933), c'est parce que… l'agrégat des profits des entreprises américains était négatif (mais pas celui des banques) !

Oui mais la banque finance d'autres secteurs. C'est pourquoi l'innovation dans la finance aurait dû se propager dans ces autres secteurs, par exemple en rendant rentables des investissements inintéressants auparavant.

La croissance du PIB et des profits des entreprises n'ont jamais été aussi élevées que ces dernières années. Je t'invite à aller voir l'évolution des profits des entreprises américaines - y compris ceux des institutions financières - depuis 1980. Bien entendu, corrélation n'est pas causalité, mais, vu l'évolution, ça n'est pas forcément si aisément tranchable.

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des scientistes obstinés qui pensent que la somme de choix individuels EST une variable aléatoire (et non que la variable aléatoire est un bon modèle), il y en à bien des quantités…

Moi par exemple. C'est quoi la difference ?

(attention je suis un extremiste bayesien)

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Si j'ai bien compris, c'est la difference entre pretendre decrire exactement la realite, ou bien juste creer un modele de celle ci (necessairement imparfait).

Oui, mais ça dépend de la manière dont on interprète ce qu'est une probabilité (et partant une variable aléatoire, etc.), comme une donnée objective - indépendante des opinions/du savoir des individus - ou subjective. Dans ce second cas, la différence est beaucoup plus difficile à tracer entre les deux perspectives que tu décris.

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Oui, mais ça dépend de la manière dont on interprète ce qu'est une probabilité (et partant une variable aléatoire, etc.), comme une donnée objective - indépendante des opinions/du savoir des individus - ou subjective. Dans ce second cas, la différence est beaucoup plus difficile à tracer entre les deux perspectives que tu décris.

Exactement, pour moi les probabilites sont subjectives, elles representent des degres de confiance entre differentes croyances, elles sont au coeur de la theorie de l'information. Il n'y a donc pas de difference entre dire : la probabilite de tel evenement est p, et, tel modele qui represente notre meilleure connaissance du probleme, assigne telle probabilite a cet evenement.

Il n'y a donc pas une unique probabilite pour un evenement, mais une probabilite selon chaque personne, etant donne son a priori.

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Si expliquer que la banque centrale profite avant tout à ceux qui diffusent le crédit est faire preuve d'antisémitisme, alors, on ne peut plus discuter.

Non, mais se focaliser sur les banquiers et oublier que tout le système fonctionne comme ça, c'est chercher une distinction de classe et un prélude a la lutte des classes, si tu n'ignorait pas volontairement le reste de mon argumentaire, que ce n’est pas uniquement la banque qui vit de l’impôt mais toute la société, et que désigner des coupables est une manière facile et dangereuse de polariser le débat sur une lutte des classes et d’oublier que tout le monde est une victime du système dans son ensemble.

Maintenant, tu peux te réfugier dans le ‘il a fait un parallèle avec les nazi, je n’écoute plus ce qu’il dit’, si tu préfère que je te dise que tu désigne bien vite des koulaks à éliminer, ca passe mieux ?

Oui la banque centrale a un effet néfaste sur l’économie, oui, c’est un impôt, mais on a l’impression dans tes paroles que le seul problème c’est que certains se payent une Ferrari avec cet impôt, et que si seulement les banquiers étaient pauvres, l’Etat pourrait financer tout ce qu’il veut avec, ca ne poserai plus de problème…

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Non, mais se focaliser sur les banquiers et oublier que tout le système fonctionne comme ça, c'est chercher une distinction de classe et un prélude a la lutte des classes, si tu n'ignorait pas volontairement le reste de mon argumentaire, que ce n’est pas uniquement la banque qui vit de l’impôt mais toute la société, et que désigner des coupables est une manière facile et dangereuse de polariser le débat sur une lutte des classes et d’oublier que tout le monde est une victime du système dans son ensemble.

Maintenant, tu peux te réfugier dans le ‘il a fait un parallèle avec les nazi, je n’écoute plus ce qu’il dit’, si tu préfère que je te dise que tu désigne bien vite des koulaks à éliminer, ca passe mieux ?

Oui la banque centrale a un effet néfaste sur l’économie, oui, c’est un impôt, mais on a l’impression dans tes paroles que le seul problème c’est que certains se payent une Ferrari avec cet impôt, et que si seulement les banquiers étaient pauvres, l’Etat pourrait financer tout ce qu’il veut avec, ca ne poserai plus de problème…

Je n'ai pas dit que c'était le seul pb (tu pourras voir ce que j'écris dans d'autres fils ou sur liberte-cherie.com), mais là, le sujet du fil, c'est la crise économique/financière.

Aussi, si je mets fortement l'accent sur ce sujet, c'est tout simplement pour faire contrepoids à l'idée fortement répandue chez pas mal de libéraux que les gens de la finance sont nos alliés naturels, alors qu'ils vivent bien de la bête, et pas qu'un peu.

Il y a quand même bien peu de secteurs où l'interventionnisme se compte en centaines de milliards. Aussi, l'essentiel du boulot de la finance, c'est de faire de la transformation court/long, or, le court est totalement déformé par la BC. Dès lors, il n'est illogique de voir une hypertrophie du secteur financier dans l'économie.

Aussi, le système de création de crédit a à mon avis le plus fort effet de toutes les règlementations quand à la déformation de la structure de production, et sur l'interventionnisme en général. Les krachs suivant les booms créés par ce système sont les plus puissants motifs d'augmentation de l'interventionnisme, et notamment de l'interventionnisme redistributif.

Déjà tu parles de "directeurs de grande banque" et non plus "des banquiers". C'est déjà mieux. Car mettre tous les banquiers dans le même sac est vraiment absurde.

Mais pour te répondre, oui je peux t'en montrer. Le président de l'association des banques privées suisses, qui gère lui-même la plus ancienne banque suisse, est un libertarien qui dénonce le mauvais rôle des banques centrales.

C'est très bien qu'il existe un type comme cela. Tu peux me donner son nom et des articles où il exprime cet opinion fort honorable ?

C'est simplement dommage qu'il n'écrive pas plus dans les grands journaux financiers.

Aussi, il me semble bien seul face à la masse de banquiers pro-BC.

Et puis, la banque privée, ce n'est pas non plus l'essentiel du secteur banque/finance. Elles ne font pas de finance de marché, il me semble, non ? Quoique UBS s'est pris une sévère veste en voulant jouer au casino financier, ce qui lui a couté cher en terme d'image pour sa branche banque privée justement.

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Je n'ai pas dit que c'était le seul pb (tu pourras voir ce que j'écris dans d'autres fils ou sur liberte-cherie.com), mais là, le sujet du fil, c'est la crise économique/financière.

Aussi, si je mets fortement l'accent sur ce sujet, c'est tout simplement pour faire contrepoids à l'idée fortement répandue chez pas mal de libéraux que les gens de la finance sont nos alliés naturels, alors qu'ils vivent bien de la bête, et pas qu'un peu. Aussi, le système de création de crédit a à mon avis le plus fort effet de toutes les règlementations quand à la déformation de la structure de production, et sur l'interventionnisme en général. Les krachs suivant les booms créés par ce système sont les plus puissants motifs d'augmentation de l'interventionnisme, et notamment de l'interventionnisme redistributif.

Certes, mais je doute qu’ici qui que ce soit néglige l’effet néfaste du contrôle des prix du crédit, mais le bénéficiaire final, c’est l’Etat, pas les petites mains, les petites mains servent aussi a garder l’Etat honnête ou du moins, moins malhonnête, l’inflation indirecte est plus soumise au marché, les produits dérivés de change et de taux sont très efficients pour contrecarrer les délires inflationnistes de l’Etat, donc oui, il y a une mutualisation des pertes qui est intolérable (et je te signale qu’elle cause aussi du tort aux concurrents qui ont eu une meilleure gestion du risque, je n’ai pas souvenir d’avoir entendu mon client demander le sauvetage de Fannie et Freddie par exemple…), mais cette mutualisation des pertes n’est pas spécifique au secteur bancaire, toutes les grandes entreprises bénéficient du socialisme des ‘riches’ (enfin, des riches c’est discutable, l’argument massue est quand même de préserver l’emploi, le secteur bancaire c’est pas Moulinex en volume hein !).

Ce n’est pas l’analyse de l’effet néfaste de la BC que je te reproche, je la partage (et Timur a raison, il y a probablement nettement plus de banquiers qui la partagent que de toute autre catégorie de personnes), c’est la recherche d’un coupable.

Croisant chaque jour des syndicalistes du secteur bancaire, appartenant a des grandes centrales nationales (pour ne pas les nommer), je peux te garantir que la demande de mutualisation des pertes, au pied du mur, ce sont eux qui la font, pas les senior bankers qui peuvent toujours prendre leur retraite au soleil …

En cas de crise totale du crédit, certaines banques feraient faillite, certaines personnes se retrouveraient a la rue (pas les senior bankers, ni les traders, ni moi d’ailleurs, le petit personnel d’agence surtout), mais surtout, l’Etat serait immédiatement incapable de financer ses dépenses courantes, alors si tu cherche a qui profite le crime, tu retombe bien sur tout le monde, ou du moins sur un système qui ne vit que parce que tout le monde pense y gagner…

Regarde autour de toi, qui demande a ce que les banques assument leur risques ?

Personne, tout ce qui se passe c’est qu’on cherche quelques ‘coupables’ sur le dos de qui mettre la crise, et de supprimer la rémunération de certains banquiers, ce qui ne change strictement rien, remplacer les banquiers par des fonctionnaires éliminera la classe que tu honnit, mais la BC sera toujours la, et l’inflation sera encore moins contrôlée et toute transparence disparaitra, voila ou l’on va quand on oublie les mécanismes pour se focaliser sur un coupable, on ne change pas les mécanismes, on en enlève uniquement les ‘abus’

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Non. En l'occurrence, je pense que l'implication, c'est plutôt que l'Etat a les épaules plus solides que n'importe quelle institution financière. (cf. infra)

Le problème, c'est qu'il faut avoir les épaules solides. Si tu rachètes ces actifs maintenant, encore faut-il que tu finances l'achat de ces actifs, ce que tu ne peux pas faire par le circuit bancaire ou financier classique. Tu ne peux donc financer guère que sur fonds propres et vu les montants en jeu, il faut avoir énormément de fonds propres pour se livrer à un tel achat.

C'est vrai qu'on a les épaules bien plus solides lorsque l'on peut se financer en mettant en garantie l'ensemble de la population, leurs revenus et leurs actifs.

Sinon, sur la difficulté de financer ces montants en fonds propres, c'est justement là le pb. Ces actifs ont été construits sur une pyramide de dette induite par la BC, ils n'ont pas grand chose de naturel.

Certes, mais je doute qu’ici qui que ce soit néglige l’effet néfaste du contrôle des prix du crédit, mais le bénéficiaire final, c’est l’Etat, pas les petites mains, les petites mains servent aussi a garder l’Etat honnête ou du moins, moins malhonnête, l’inflation indirecte est plus soumise au marché, les produits dérivés de change et de taux sont très efficients pour contrecarrer les délires inflationnistes de l’Etat, donc oui, il y a une mutualisation des pertes qui est intolérable (et je te signale qu’elle cause aussi du tort aux concurrents qui ont eu une meilleure gestion du risque, je n’ai pas souvenir d’avoir entendu mon client demander le sauvetage de Fannie et Freddie par exemple…), mais cette mutualisation des pertes n’est pas spécifique au secteur bancaire, toutes les grandes entreprises bénéficient du socialisme des ‘riches’ (enfin, des riches c’est discutable, l’argument massue est quand même de préserver l’emploi, le secteur bancaire c’est pas Moulinex en volume hein !).

Ce n’est pas l’analyse de l’effet néfaste de la BC que je te reproche, je la partage (et Timur a raison, il y a probablement nettement plus de banquiers qui la partagent que de toute autre catégorie de personnes), c’est la recherche d’un coupable.

Croisant chaque jour des syndicalistes du secteur bancaire, appartenant a des grandes centrales nationales (pour ne pas les nommer), je peux te garantir que la demande de mutualisation des pertes, au pied du mur, ce sont eux qui la font, pas les senior bankers qui peuvent toujours prendre leur retraite au soleil …

En cas de crise totale du crédit, certaines banques feraient faillite, certaines personnes se retrouveraient a la rue (pas les senior bankers, ni les traders, ni moi d’ailleurs, le petit personnel d’agence surtout), mais surtout, l’Etat serait immédiatement incapable de financer ses dépenses courantes, alors si tu cherche a qui profite le crime, tu retombe bien sur tout le monde, ou du moins sur un système qui ne vit que parce que tout le monde pense y gagner…

Regarde autour de toi, qui demande a ce que les banques assument leur risques ?

Personne, tout ce qui se passe c’est qu’on cherche quelques ‘coupables’ sur le dos de qui mettre la crise, et de supprimer la rémunération de certains banquiers, ce qui ne change strictement rien, remplacer les banquiers par des fonctionnaires éliminera la classe que tu honnit, mais la BC sera toujours la, et l’inflation sera encore moins contrôlée et toute transparence disparaitra, voila ou l’on va quand on oublie les mécanismes pour se focaliser sur un coupable, on ne change pas les mécanismes, on en enlève uniquement les ‘abus’

Qui parle de fonctionnariser les banques ?

Je demande justement le contraire, aujourd'hui, ce sont des quasi-armes de l'Etat, mais privés, càd qu'ils privatisent les gains en socialisant les pertes.

Et puis, l'argument des syndicats chez GS/C/MER/MS/BAC & co, j'ai des doutes sérieux.

Et contrairement à ce que tu suggères, ce sont bien les directeurs des banques qui vont quémander au trésor ou à la fed.

la dernière news dans le style : http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=206…&refer=home

U.K. Banks Seek Government Funding Plan to Help Restart Lending

By Ben Livesey and Poppy Trowbridge

Sept. 27 (Bloomberg) -- British banks are proposing the government help bail them out of losses from the credit crunch so they can resume lending, said four people with knowledge of the discussions.

Industry executives held talks this week about different options, including the establishment of a so-called bad bank, run by the government. It would take over assets including mortgage-backed securities that declined in value with the collapse of the U.S. subprime home-loan market, said the people, who declined to be identified because the negotiations are confidential.

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C'est très bien qu'il existe un type comme cela. Tu peux me donner son nom et des articles où il exprime cet opinion fort honorable ?

C'est simplement dommage qu'il n'écrive pas plus dans les grands journaux financiers.

Aussi, il me semble bien seul face à la masse de banquiers pro-BC.

Et puis, la banque privée, ce n'est pas non plus l'essentiel du secteur banque/finance. Elles ne font pas de finance de marché, il me semble, non ? Quoique UBS s'est pris une sévère veste en voulant jouer au casino financier, ce qui lui a couté cher en terme d'image pour sa branche banque privée justement.

Il y a banque privée et banque privée. Ici il est fait allusion au banquier privé, soit une société en raison individuelle, celà n'a rien avoir avec la notion de "private banking". Je pense que Timur fait allusion à Pierre Darier. Les banquiers privés sont très libéraux, car ils n'oublient pas que le concept de responsabilité est essentiel quand on réclame plus de liberté :icon_up: . Ces banquiers s'engagent en nom propre sur leur propre fond pour exercer leur activité: c'est l'aristocratie de la banque helvétique. Tout le contraire des grandes banques (CS, UBS) qui sont de gros monstre ou la responsabilité est largement diluée entre les actionnaires, le conseil d'administration, la direction, et le très lourd appareil bureaucratique.

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Qui parle de fonctionnariser les banques ?

Ceux qui, justement, se plaignent plus des rémunérations des patrons que du soutien des banques en quasi-faillite (comme si le vrai problème était qu'on continuait de payer les patrons…).

Et contrairement à ce que tu suggères, ce sont bien les directeurs des banques qui vont quémander au trésor ou à la fed.

Je n’ai pas prétendu le contraire, que les patrons des grandes entreprises ne soient souvent libéraux que quand ca les arrange c’est acquis, mais ce n’est pas parce qu’ils se battent pour garder leurs quelques dizaines de millions qu’ils sont les bénéficiaires des centaines de milliards nécessaires pour les garder en poste, ils ne sont, au pire, que des parasites à la marge, certainement pas le centre attracteur de tout ce pognon plus ou moins virtuel (et ce n’est pas si simple, les banques ne font pas que faire tourner la planche a billet, elles font aussi énormément de business légitime).

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Ceux qui, justement, se plaignent plus des rémunérations des patrons que du soutien des banques en quasi-faillite (comme si le vrai problème était qu'on continuait de payer les patrons…).

Je n’ai pas prétendu le contraire, que les patrons des grandes entreprises ne soient souvent libéraux que quand ca les arrange c’est acquis, mais ce n’est pas parce qu’ils se battent pour garder leurs quelques dizaines de millions qu’ils sont les bénéficiaires des centaines de milliards nécessaires pour les garder en poste, ils ne sont, au pire, que des parasites à la marge, certainement pas le centre attracteur de tout ce pognon plus ou moins virtuel (et ce n’est pas si simple, les banques ne font pas que faire tourner la planche a billet, elles font aussi énormément de business légitime).

Un type qui va demander des centaines de milliards au gouvernement, il est au moins complice de cette intervention.

Bien sur que le boss n'empoche pas cette somme, mais cette somme est bien la consequence des profits indus du secteur et donc des bonus de ces types.

Je suis d'accord, le banque a aussi du business legitime, mais avoue qu'entre la reserve fractionnaie et la protection de la bc qui fait baisser les taux, le business frauduleux prend largement le pas sur le legitime. Les profits des banques (pour timur, je parle des grosses, pas des banques privees quasi-individuelle de suisse) de ces dernieres annes se sont fait grace aux taux artificiellement bas et a l'innovation financiere dont l'objectif principal est de detourner les reglementations prudentielles qui sont une contrepartie normal quand on a un pareil niveau de subvention et de risque systemique associe.

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Aussi, on a bien vu que les profits se sont concentrés dans la finance, de fait, ce secteur bien que légitime dans un monde libre a bien plus "profité" que les autres du crédit facile.

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Mouai !

En même temps, en 1947 beaucoup de gens n'avaient aucun ou un seul compte en banque, on ne proposait pas de produit d'épargne sophistiqué, l'actionnariat populaire s'est fortement développé depuis, beaucoup de gens n'avaient aucune assurance, y compris pour la santé.

Toute ces choses sont des produits financiers, il est tout à fait normal que la part de ce secteur dans les profits ait crue.

On peut en dire autant du marché du tourisme, on ne parle pas pour autant de "touristisation" de l'économie !

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Excellente nouvelle : la chambre des représentants a rejeté le plan de Bush pour sauver ses copains.

La nego va être difficile pour Wall Street, le rejet est en plus largement majoritaire (228/205), et en plus il faudra convaincre le Sénat.

Faut dire que donner en urgence un plan de 120 pages aussi couteux au contribuables pour protéger des irresponsables, on comprend que la pilule ait du mal à passer.

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Excellente nouvelle : la chambre des représentants a rejeté le plan de Bush pour sauver ses copains.

Demain, il va y avoir du vent dans les voiles sur les bourses…

Je ne parierai pas sur l'avenir de banques comme Fortis, Dexia, Natixis, … par exemple.

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Demain, il va y avoir du vent dans les voiles sur les bourses…

Je ne parierai pas sur l'avenir de banques comme Fortis, Dexia, Natixis, … par exemple.

Pour Dexia, l'état belge met du pognon semble t'il… et fortis partiellement nationalisée.

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