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Armageddon économique ?


vincponcet

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il y a 10 minutes, Mathieu_D a dit :

Un point important soulevé ici, c'est que les jeunes qui commencent par ces métiers là ont quand même du mal quand les reconvertis s'en sortent mieux.

Enfin il me semble, je peux écouter un avis contraire.

T'as une sélection adverse : les métiers manuels sont tellement peu encouragés que n'y vont que ceux qui n'ont pas d'alternatives, pour caricaturer.

A partir de là, on peut s'attendre à ce qu'ils performent moins bien que des gens plus intelligents/consciencieux qui s'y reconvertissent.

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il y a 1 minute, Neomatix a dit :

T'as une sélection adverse : les métiers manuels sont tellement peu encouragés que n'y vont que ceux qui n'ont pas d'alternatives, pour caricaturer.

A partir de là, on peut s'attendre à ce qu'ils performent moins bien que des gens plus intelligents/consciencieux qui s'y reconvertissent.

exactement, ce sont devenu des filières de relégation où finissent soit les vrais asociaux soit ceux considérés comme tels.

 

Mon école secondaire a tout fait pour m'y envoyer mais ma mère est une lionne patiente et a fait 2 recours. Sinon je devenais mécanicien, probablement.

 

Dans ces écoles, du moins pour celles que j'ai vu ou celles ou des amis de l'époque ont échoué, littéralement, t'es entourés de cassos violents, rien ne peut sortir de bon de là sauf petit miracle et ceux qui, parfois, sont sauvés en stage par un patron un peu volontaire.

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il y a 8 minutes, poney a dit :

Mais aujourd'hui t'as un chercheur de 40 ans qui n'a pas fait 2 burnout et qui n'est pas déprimé. C'est un monde de déprimés et de requins en chasse de CDD de 1 ou 3 ans. Tu ne sais jamais dans quel pays tu vivras l'année prochaine. Zéro vie privée, zéro vie de famille. J4ai encore eu une discussion skype hier avec 3 anciens collègues, 2 qui continuent et 1 qui a arreté. Si tu veux faire de la recherche ajd, ton compagne ou ta compagne doit quasiment être homme ou femme au foyer ou avoir un boulot de fonctionnaire caricatural et faire des 9-17 sinon c'est impossible. Et accepter d'avoir vécu dans 3 pays différents en 6 ans. Des enfants ? Ca veut dire faire une croix sur une carrière.

 

Mon père a commencé ouvrier spécialisé de nuit puis a raccroché des études d'ingés et a fini avec un doctorat pour arriver à ce qu'il visait, la recherche.

Il a été chercheur en Belgique la majeure partie.

Il a gagné très confortablement sa vie mais il a eu à l'overall une vie de merde, le rouleau compresseur politique l'a lessivé, tous les 3 ans on attendait fébrilement de savoir "si son budget était renouvelé" pour savoir si on gardait la maison, et à 55 ans on l'a gentiment poussé dehors.

 

Ses projets étaient les seuls à avoir un impact industriel parmi les projets de sa fac, mais politiquement ça n'intéressait personne, trop terre à terre et trop liés à des problématiques capitalistes.

 

Il était meilleur que ses collègues car il est complet, il maîtrise la théorie et peut prototyper mais il peut aussi concevoir, il a les 2.

 

Je ne l'ai jamais connu autrement qu'en train de travailler. C'est son statut, soit il travaille, soit il dort.

Du coup il a une santé de merde parce qu'il mange des plats préparés en 5 secondes.

Il ne s'est pas beaucoup occupé de nous et le regrette amèrement aujourd'hui. (no hard feelings)

 

On l'a fait passer par toutes sortes de montages foireux pour faire durer son contrat sous des formats vraiment avilissants, dans une incertitude permanente.

 

Il a créé une boite avec la fac pour pouvoir "prolonger" tant bien que mal avec eux et continuer d'être payé sinon c'est vers 40 ans qu'on le foutait dehors.

C'est le pire scandale que j'ai jamais vu, j'ai essayé de le dissuader mais il l'a fait quand même.

La fac a la propriété intellectuelle de son projet, il peut la racheter pour 500 000 euros (lol) au bout de 6 ans (re-lol), la fac touche des subventions pour ses charges (connexion internet + mise à disposition d'un bureau) à hauteur de 5 000 euros par mois et reverse que dalle.

 

Il s'estime "content" malgré tout parce que ses collègues c'est "pire", la plupart se fait dégager vers 50 ans et that's it.

 

Bref, il a réussi le challenge intellectuel et a accompli le statut social qu'il voulait.

Mais il était beaucoup plus libre, heureux, et paradoxalement, riche, quand il était ouvrier de nuit en usine.

 

Quand on en parle avec mon plombier (8k/mois déclaré, le reste à te faire reconsidérer tous tes choix de vie quand tu connais les montants) ou mon jardinier (3 entreprises, 6 chevaux et un lama (!) dans son jardin), c'est l'incompréhension totale.

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56 minutes ago, poney said:

c'est un vrai problème tellement profond que je ne sais pas du tout comment y remédier ; c'est un schéma mental et culturel

 

les Suisses semblent mieux s'en sortir, mais on vit dans des pays ou la réussite passe par le savoir et uniquement par le savoir donc seul le savoir est valorisé

 

 

L'Allemagne aussi, mais il y un appel d'air sans doute plus important venant de l'industrie, pour des ouvriers qualifiés.

L'apprentissage y est plus répandu (+ soutenu par subsides peut-être) me semble-t-il.

 

 

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Comme quoi c'est pas nouveau. J'ai une pote archéologue en poste en Irelande, 36 ans, 2 burnout, cdd d'un an par un an, chargée de cours et supposée gérer je ne sais combien d'étudiant pour un cours  chapeauté officiellement par un vieux émérite qui prend le salaire mais qu'elle a vu 2x en un an, et donc elle taffe pour deux. Si son mec n'est pas un docteur qui a arrêté et qui fait la moitié du taf avec elle (il prépare les cours, relit les travaux, ... tout en cherchant un post doc à moins de 2h d'avion pour espérer passer les WE ensemble !), elle s'en sort pas. Et on parle de 60h semaine minimum. Parlons pas du salaire ridicule et des menaces de ne pas renouveler le contrat si les étudiants font une mauvaise éval et qui crée un stress supplémentaire de froisser un des petiots qui irait par malheur se plaindre au doyen. La fac est considérée comme une des meilleurs au monde grace notamment à ses fouilles dont les chantiers sont payé par ... un mécène asiatique.

Non mais quelle vie.

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il y a 35 minutes, poney a dit :

 

 

Les gens que je connais qui se sont reconvertis n'ont pas de regrets sur leurs parcours ; etre élagueur ou boulanger après avoir été 15 ans architecte ou ingénieur c'est pas du tout la meme chose que ceux qui le sont devenu à 17 ans. Le capital social et culturel est absolument différent et ça donne de véritables avantages concurrentiels qui ne sont pas a négliger.

 

Tu penses à quoi comme avantages concurrentiels?

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il y a 2 minutes, Antoninov a dit :

 

L'Allemagne aussi, mais il y un appel d'air sans doute plus important venant de l'industrie, pour des ouvriers qualifiés.

L'apprentissage y est plus répandu (+ soutenu par subsides peut-être) me semble-t-il.

 

 

oui mais franchement en belgique on manque pas de pme et de petits industries qui cherchent à recruter absolument

à l’instant, Zagor a dit :

 

Tu penses à quoi comme avantages concurrentiels?

 

les middle class urbains parlent aux middle class urbains 

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il y a une heure, Airgead a dit :

Aux US on te verse de l'eau avant que tu ne l'aies demandée et on t'amène du pain pour patienter.

Tu ferais la même chose en France bordel, tu niques déjà tous les restaurateurs sur un rayon de 30km juste pour avoir fait ce geste basique.

Exagérer de la sorte rends tout ton message moins crédible c'est dommage

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Citation

Les gens que je connais qui se sont reconvertis n'ont pas de regrets sur leurs parcours ; etre élagueur ou boulanger après avoir été 15 ans architecte ou ingénieur c'est pas du tout la meme chose que ceux qui le sont devenu à 17 ans. Le capital social et culturel est absolument différent et ça donne de véritables avantages concurrentiels qui ne sont pas a négliger

 

Je fais les mêmes observations.

Je connais un avocat reconverti avec succès dans la sculpture, des architectes lassés qui sont passés du côté manuel, et d'une manière générale plein d'intellos bien meilleurs ouvriers que les ouvriers en première intention.

Maudrux aussi par exemple cité ici pour le COVID, sa reconversion est éclairante.

 

Je ne suis pas surpris car comme pour tout, l'intelligence est un edge et dans les métiers manuels / techniques où par nature règne l'incertitude et la non-normalisation, une bonne décision backée par une expérience des impacts sur toutes les dimensions fait toute la différence.

 

C'est la différence entre le mec qui sait pourquoi il fait ses choix et ce que cela implique, en gros, qui arbitre, et celui qui ne fait que répliquer son apprentissage.

 

Ce n'est pas pour rien qu'il existe des guildes comme les compagnons du devoir ou je ne sais plus comment s'appelle celle qui rénove les cathédrales là. 

 

il y a 38 minutes, Zagor a dit :

 

Tu penses à quoi comme avantages concurrentiels?

 

  • Pouvoir se connecter avec les riches
  • Savoir comment pricer, et pouvoir pricer plus cher
  • L'éthique, les gens en position de payer y attachent beaucoup d'importance
  • Comprendre l'importance des valeurs de l'homme qui va venir façonner quelque chose chez toi ou pour toi, c'est important pour ceux qui ont réussi
  • Comprendre que souvent, le focus n'est pas le prix ou le livrable, mais l'expérience
  • Savoir que l'on ne vend pas des produits, mais que l'on vend de la valeur
  • Savoir que le client, quoi qu'il en dise, achète toujours par émotion et rationalise à posteriori par ce qu'il croit être la raison
  • Savoir que l'on ne vend pas des features (une douche à l'italienne avec receveur inox et bras stabilisateur profilé noir avec paroi en verre trempé de 8mm d'épaisseur) mais des benefits (l'art de vivre du Sud où l'on se détend après un running revigorant, qui permet aux enfants de se laver rapidement en sécurité de manière autonome et dans laquelle on peut faire l'amour joyeusement le Dimanche matin)
  • Avoir voyagé ou avoir été en position de payer pour des prestations et donc avoir une idée de comment ça se passe chez les autres
  • Avoir la capacité de projecter la productivité nécessaire et son seuil de rentabilité
  • Capacité à réseauter, connaître la valeur d'un échange gagnant-gagnant
  • Avoir l'intelligence émotionnelle pour repérer qui prend la décision, et oser lui parler
  • Être capable d'adresser les objections en argumentant et en manipulant les émotions

La partie technique mains dans le cambouis est la plus simple en réalité, il suffit d'apprendre.

 

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il y a 40 minutes, Airgead a dit :

Il a créé une boite avec la fac pour pouvoir "prolonger" tant bien que mal avec eux et continuer d'être payé sinon c'est vers 40 ans qu'on le foutait dehors.

C'est le pire scandale que j'ai jamais vu, j'ai essayé de le dissuader mais il l'a fait quand même.

La fac a la propriété intellectuelle de son projet, il peut la racheter pour 500 000 euros (lol) au bout de 6 ans (re-lol), la fac touche des subventions pour ses charges (connexion internet + mise à disposition d'un bureau) à hauteur de 5 000 euros par mois et reverse que dalle.

L'industrie universitaire et scientifique est une énorme fraude

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il y a 15 minutes, ttoinou a dit :

Exagérer de la sorte rends tout ton message moins crédible c'est dommage

 

Non je ne pense pas.

Tu n'as jamais eu la sensation désagréable d'attendre très longtemps avant que l'on ne s'occupe de ta commande ?

Tu la ressentiras que tu sois dans une chaine ou dans un restaurant indépendant en France.

 

Aux US ils ne travaillent pas plus vite que les Français, par contre l'expérience est meilleure, ils court-circuitent la frustration première du client par un geste simple et quasiment gratuit.

 

Ils ne font qu'adresser de manière pragmatique ce que révèlent les études de marché de la restauration dont j'ai en tête 2 éléments :

  • La première frustration c'est l'attente
  • La bataille se joue sur le 1er contact qui est déterminant, il faut 3 "touches" pour gagner un nouveau client en restauration.
    Sur la 1ère touche tu dois te déchirer pour que le client passe la meilleure expérience de sa vie quitte à en faire trop.
    S'il revient une 2ème fois, tu dois maintenir tes efforts.
    Et s'il revient une 3ème fois, c'est gagné, tu as acquis un nouveau client.

Apporter de l'eau avec une rondelle de citron et un sourire, et la verser directement dans son verre est très malin, tu as déjà fait la plus grosse partie du chemin.

 

J'ai forcé mon oncle à l'époque où il avait son resto à essayer, il m'en remercie encore.

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J'ai profondément détesté le service aux USA, je me fiche de ton prénom, je n'ai pas besoin que tu te pointes toutes les 30sec mais quand j'en ai besoin, je ne veux pas de ton sourire forcé, ça sent le grattage de pourboire plus qu'autre chose. C'est trop faux cul.
Le vrai bon service, il faut avoir mangé dans un étoilé avec des pros pour sentir la différence. C'est là qu'on se rend compte que c'est un métier. Tout est discret, jamais pesant, toujours parfaitement amené et toujours pile au bon moment.

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il y a 6 minutes, poney a dit :

J'ai profondément détesté le service aux USA, je me fiche de ton prénom, je n'ai pas besoin que tu te pointes toutes les 30sec mais quand j'en ai besoin, je ne veux pas de ton sourire forcé, ça sent le grattage de pourboire plus qu'autre chose. C'est trop faux cul.
Le vrai bon service, il faut avoir mangé dans un étoilé avec des pros pour sentir la différence. C'est là qu'on se rend compte que c'est un métier. Tout est discret, jamais pesant, toujours parfaitement amené et toujours pile au bon moment.

 

Je partage à moitié.

Le côté superficiel US est pénible oui.

Un bon service est ce que tu décris tout simplement parce qu'il anticipe les besoins (ce que je décris ni plus ni moins avec le verre d'eau)

 

Mais je ne suis pas d'accord avec la vision cynique et élitiste que tu décris.

Un bon restaurant n'est pas forcément étoilé, loin de là.

 

La restauration c'est l'accueil et le don de soi.

C'est la promesse que l'on va prendre soin de toi.

Tu invites dans ton antre et tu mets un point d'honneur à chérir ton invité comme s'il était de ta famille.

Par nature, le sourire ne peut pas être feint, tu as réellement à cœur l'intérêt et le bien-être de ton invité.

 

Le restaurateur qui ne comprend pas ça est le même qui se demande pourquoi son chiffre d'affaires a baissé de 40% avec le pass sanitaire.

Il a brisé la chaîne, il a rompu le charme.

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Il y a 1 heure, poney a dit :

Les gens que je connais qui se sont reconvertis n'ont pas de regrets sur leurs parcours ; etre élagueur ou boulanger après avoir été 15 ans architecte ou ingénieur c'est pas du tout la meme chose que ceux qui le sont devenu à 17 ans. Le capital social et culturel est absolument différent et ça donne de véritables avantages concurrentiels qui ne sont pas a négliger.

Le contraire est tout aussi vrai. En Suisse, la reprise d'études après 10 ou 20 ans d'une première vie professionnelle est très courante, et nombreux sont ceux qui "grimpent un cran" (passant d'une première formation professionnelle ou technique à une reconversion technique ou universitaire). Par exemple, Alain Valtério était devenu psy (jungien, et plutôt un bon de ce qu'on m'en a dit) après avoir été poseur de cables. 

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il y a 17 minutes, Airgead a dit :

Mais je ne suis pas d'accord avec la vision cynique et élitiste que tu décris.

Un bon restaurant n'est pas forcément étoilé, loin de là.

 

 

Je n'ai pas écrit qu'un bon restaurant est forcément étoilé, j'ai pris l'exemple des étoilés pour le service avec des gens qui sortent des écoles d'hôtellerie.

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17 minutes ago, Adrian said:

Aucun travailleur manuel sur liborg 

Non, j'ai laissé la reprise de l'affaire familiale à mon frère cadet.

 

Qui d'ailleurs, pour ne pas en ch... économiquement, la double d'une partie "intello".

 

 

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il y a 5 minutes, poney a dit :

on se moque des bobos mais combien cochent les cases ? :D 

 

Allons, ce n'est pas une question de cases par définition, le bobo, c'est comme l'ennemi, c'est l'autre.

 

il y a 6 minutes, Rincevent a dit :

Et urbanites.

 

Il faut combien d'habitants dans la localité où l'on vit pour être considéré comme un urbanite ?

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à l’instant, Ultimex a dit :

Allons, ce n'est pas une question de cases par définition, le bobo, c'est comme l'ennemi, c'est l'autre.

 

 

Il faut combien d'habitants dans la localité où l'on vit pour être considéré comme un urbanite ?

Dans la localité ou dans l'agglomération ? ;)

 

J'aurais dit dans les 30-50k pour la localité, et 100-150k pour l'agglomération/conurbation, en tous cas en Europe, mais ce n'est qu'une intuition au doigt mouillé, tout ça. 

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il y a 7 minutes, poney a dit :

Faut regarder le gradient urbain

Oui, il y a une "cutoff value" assez claire aux US (de mémoire, au dessus de 800 habitants par mile carré, soit environ 300 habitants au kilomètre carré) où l'on change de monde. J'ignore si un chiffre similaire existe pour les pays d'Europe.

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il y a une heure, Rincevent a dit :

Oui, il y a une "cutoff value" assez claire aux US (de mémoire, au dessus de 800 habitants par mile carré, soit environ 300 habitants au kilomètre carré) où l'on change de monde. J'ignore si un chiffre similaire existe pour les pays d'Europe.

de mémoire, c'est 8000 2000 habs.

En dessous, les gens se connaissent, donc ils font un peu attention.

 

edit : corrigé grâce à Neomatix.

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