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Armageddon économique ?


vincponcet

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Apparemment, un certain N. Roubini ne partage pas ton optimisme. Et comme depuis 2 ans, il a raison, j'aurai tendance à plus le croire lui que toi. Rien de personnel.

Résolution ne veut pas dire sortie de crise, bien au contraire. Ça veut dire des banques qui tombent des entreprises qui ferment, des gens dans la rue qui meurent de faim, bref le darwinisme économique. Tout ce qu'aiment les libéraux. :icon_up:

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Résolution ne veut pas dire sortie de crise, bien au contraire. Ça veut dire des banques qui tombent des entreprises qui ferment, des gens dans la rue qui meurent de faim, bref le darwinisme économique. Tout ce qu'aiment les libéraux. :icon_up:

C'était ambigü dans ton discours.

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[…] A ce sujet, la structure de la dette publique est d'ailleurs un peu particulière et très différente de la Française : elle se monte aujourd'hui à 9700 G$ (65% du PIB US), à comparer avec 64% pour la France, 63% pour l'Allemagne, 104% pour l'Italie. Or, près de la moitié de cette dette est détenue…par l'état lui même, plus précisément par des fonds de garantie des retraites qui ont accumulé des réserves sous forme de bons du trésor. La dette nette réelle (ce que l'état US doit aux acteurs économiques extérieurs à lui) s'élève à seulement 38% du PIB en 2008, ce qui fait de l'état US un des états les moins endettés des pays développés selon ce critère ; là encore, si on compare avec la France, par exemple :icon_up: , on voit que les 65% de dette sont bien dus à des agents extérieurs à lui.

Ca ne me paraît pas signifier grand-chose de bon. La dette publique de la France est détenue à 50% par des Français, qui considèrent l'OAT comme un placement judicieux pour garantir leurs vieux jours. Les Américains font peu ou prou pareil, à ceci près que c'est leur état qui a décidé de mettre des bons du trésor de côté à leur place. La désillusion risque d'être cruelle.

Mon diagnostic : l'état US a encore un peu de marge de manœuvre pour continuer la guerre en Irak et/ou sauver qq banques. En revanche, un état comme la France non seulement n'a pas de marge de manœuvre pour éviter la zone dangereuse mais est déjà dedans.

En effet, parce que l'économie américaine est de toute façon beaucoup moins rigide que la nôtre et s'adaptera plus rapidement à une situation plus mauvaise. Mais la dette française comme la dette américaine sont sous-évaluées, surtout si l'on prend en compte les pensions de retraite. Si GM fait faillite, ce sera à cause des provisions qu'elle a faites pour faire face à ses engagements en ce domaine. Et là, les choses tourneront vraiment mal.

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Bill Bonner a l'incroyable capacité de me faire rire des gens qui perdent une grosse partie de leur fortune.

http://www.la-chronique-agora.com/redacteurs/BillBonner.html

LTCM, Lehman -- même combat

par Bill Bonner

Mardi 16 Septembre 2008

** A présent, c'est au tour de Lehman.

* Il y a dix ans, la Réserve fédérale de New York faisait appel à Lehman Bros. et à une poignée d'autres grands acteurs de la finance américaine pour sauver un hedge fund prestigieux. Les sociétés ont râlé et gémi… mais elles ont avancé l'argent -- 3,7 milliards de dollars. Le sauvetage fut couronné de succès. Les positions de LTCM ont été dénouées progressivement ; il n'y a pas eu de panique, et le secteur de la finance a pu revenir à son occupation habituelle : séparer les clients de leur argent.

* Long Term Capital Management était géré par quelques Prix Nobel d'économie qui pensaient pouvoir utiliser les schémas financiers passés pour modéliser l'avenir -- comme si les mouvements des cours ressemblaient à ceux de la météo. Si un cyclone avait atteint Houston à deux reprises au cours du siècle passé, ils en déduisaient que les chances de voir un autre ouragan frapper la ville était de une sur 50. De même, si le prix de l'action Lehman avait oscillé entre 10 $ et 30 $ durant ses 158 années d'histoire, ils en concluaient -- grosso modo -- qu'il resterait entre 10 $ et 30 $.

* LTCM a fait faillite lorsque l'avenir s'est révélé différent du passé. Quiconque avait les yeux ouverts à l'époque aurait pu dire pourquoi aux lauréats du Nobel : les schémas météorologiques n'ont rien à voir avec les décisions humaines – contrairement aux schémas boursiers.

* Selon l'une des grandes révélations des années 90 -- ou des années 80 ? --, les actions étaient traditionnellement, historiquement, sous-évaluées. Si on les compare aux obligations, disait un auteur financier célèbre, les actions sont meilleur marché. Les acheteurs d'actions gagnent une prime par rapport aux obligations pour compenser le risque qu'ils prennent, affirmait-il. Mais si l'on détenait les actions "pour le long terme", le risque disparaissait. Acheter des actions semblait évident.

** C'est ainsi que le lumpen-investoriat a commencé à injecter de l'argent dans les actions… prudemment, au début des années 90… puis imprudemment, à la fin de la décennie. Et en 2000, le marché boursier ne reflétait plus le mouvement "aléatoire" des cours tels qu'il était prédit par les cent précédentes années d'histoire boursière ; au lieu de cela, il reflétait la croyance récente et remarquable que les actions grimpent toujours… et que si un investisseur les détenait pendant assez longtemps, le risque disparaissait.

* Du sommet de 2000 jusqu'à aujourd'hui, les investisseurs boursiers n'ont rien reçu en dédommagement de leur peine. En termes nominaux, les actions sont à peu près au même niveau qu'il y a 10 ans. Si on les ajuste à l'inflation, elles ont baissé de 25% à 80%, selon la mesure utilisée.

* L'industrie financière a gagné des fortunes en vendant des actions à des investisseurs naïfs. Lorsque la Bourse a atteint son sommet, la finance aurait pu se rendormir. Au lieu de cela, elle a pris une double dose de caféine. La Fed de Greenspan a réduit ses taux en 2001-2002, tandis que l'administration Bush stimulait les dépenses et baissait les impôts. Tout à coup, tout le monde à Wall Street produisait du crédit à tour de bras -- des produits dérivés, des SIV, des CDO, des MBS. Il n'y avait même pas besoin d'inventer de nouvelles théories ; on a simplement recyclé les crétineries qui ont coulé LTCM -- qui affirmaient, en gros, qu'on pouvait éliminer le risque en modélisant les mouvements de prix historiques. Par exemple : si Lehman Bros. n'avait pas fait faillite en un siècle et demi, les chances de le voir faire faillite cette année étaient si proches de zéro qu'il ne valait pas la peine d'en discuter.

* Pourtant…

* "Lehman se traîne vers la liquidation", titrait hier le International Herald Tribune.

*A présent, c'est Lehman qui coule. Et aucun consortium de banques ne veut, ou ne peut, le secourir. Lehman possède environ 80 milliards de dollars de crédits douteux. Il s'agit là du produit de ses propres prodiges de l'ingénierie financière -- et de bien d'autres. Lehman a embauché certains des plus grands talents de Wall Street. Certains des plus grands mathématiciens financiers de la planète figurent parmi ses employés. Ils pouvaient calculer les risques de perte jusqu'à trois… quatre… et autant de chiffres après la virgule qu'on le souhaitait. Mais ils ne pouvaient le faire que de la même manière que LTCM -- en se basant sur le passé.

* Comme nous l'expliquions, lorsque les investisseurs se sont mis à considérer les actions comme un moyen sans risque de devenir riche, ils ont fait grimper les prix jusqu'au point où ces derniers ne représentaient plus que du risque… sans récompense. Et lorsque leurs modèles leur ont dit qu'ils pouvaient faire des profits en prêtant de l'argent à des gens qui ne pouvaient pas le rembourser, quasiment tous les prêts qu'ils ont accordés les ont rapprochés de la faillite.

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Ca ne me paraît pas signifier grand-chose de bon. La dette publique de la France est détenue à 50% par des Français, qui considèrent l'OAT comme un placement judicieux pour garantir leurs vieux jours. Les Américains font peu ou prou pareil, à ceci près que c'est leur état qui a décidé de mettre des bons du trésor de côté à leur place. La désillusion risque d'être cruelle.

Pour le contribuable, oui, tout à fait. Pour l'état, c'est beaucoup mieux puisque ça renforce sa capacité à se tirer des ornières dans lesquelles il s'est foutu.

En effet, parce que l'économie américaine est de toute façon beaucoup moins rigide que la nôtre et s'adaptera plus rapidement à une situation plus mauvaise. Mais la dette française comme la dette américaine sont sous-évaluées, surtout si l'on prend en compte les pensions de retraite. Si GM fait faillite, ce sera à cause des provisions qu'elle a faites pour faire face à ses engagements en ce domaine. Et là, les choses tourneront vraiment mal.

C'est ce que j'évoque au dessus : on peut en effet prendre les retraites & pensions ou engagements hors-bilan de l'état, mais en réalité, ce sont surtout des promesses papier : en gros, si l'état ne veut pas payer les retraites (ou, disons, baisser les pensions et baiser les retraités), il peut, de façon progressive, sans risquer grand'chose. Là encore, les promesses de l'état n'engagent que ceux qui y croient.

En terme de monnaie dure et solide, les vrais engagements qui comptent en premier lieu sont ceux qui sont détenus par les étrangers. Ce sont, en fait, ceux avec qui nous faisons commerce, qui comptent bien plus que nos engagements "internes".

Pour ce qui est de GM, je te rejoins (le cas américain est ici différent du cas français, puisque GM est privé et fait confiance au public, alors qu'en Fraônce, toutes les retraites & pensions sont publiques).

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Résolution ne veut pas dire sortie de crise, bien au contraire. Ça veut dire des banques qui tombent des entreprises qui ferment, des gens dans la rue qui meurent de faim, bref le darwinisme économique. Tout ce qu'aiment les libéraux. :icon_up:

Tu oublies juste que ce n'est pas un marché libre, et que les conneries des banquiers sont payées par la société dans son ensemble.

Tout ce qui a été investi dans les secteurs qui tombent n'ont pas été investis dans d'autres secteurs où ils auraient plus correspondus à une demande réelle.

Une crise induite par la BC, c'est une perte sèche pour l'humanité. (relire l'ABCT).

Donc, non, il ne faut pas se réjouir de la crise, encore moins comme quoi les libéraux aimeraient cela.

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Une crise induite par la BC, c'est une perte sèche pour l'humanité. (relire l'ABCT).

Tout ce que la FED ne met pas aujourd'hui est un gain par rapport au worst case qui aurait pu faire durer la crise encore longtemps. Puisque crise et pertes inéluctables il y a.

Donc, non, il ne faut pas se réjouir de la crise, encore moins comme quoi les libéraux aimeraient cela.

Le jour où les libéraux aiment voir les gens mourir de faim ne me semble pas arrivé.

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Tout ce que la FED ne met pas aujourd'hui est un gain par rapport au worst case qui aurait pu faire durer la crise encore longtemps. Puisque crise et pertes inéluctables il y a.

:icon_up:

Quand l’Etat n’interviens pas dans une crise, il faut bien se garder de lui reprocher de ne rien faire, qu’il soit responsable de la crise ou non.

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Tout ce que la FED ne met pas aujourd'hui est un gain par rapport au worst case qui aurait pu faire durer la crise encore longtemps. Puisque crise et pertes inéluctables il y a.

Chouette, je vais me réjouir de ne pas être soumis en esclavage dans une mine.

Le jour où les libéraux aiment voir les gens mourir de faim ne me semble pas arrivé.

Donc tu te réjouies de quoi là ?

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Tiens… j'apprends que le CEO de Lehman Brothers et le précédent sont assesseurs économiques d'Obama. :icon_up:

Noms des gusses ? Définition de "assesseur économique" ? Source ? Là, je crois qu'il y a quelque chose à creuser.

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http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=206…&refer=home

Government Officials Said to Consider AIG Conservatorship Plan

By Hugh Son, Craig Torres and Erik Holm

Sept. 16 (Bloomberg) -- Regulators are considering putting American International Group Inc. into conservatorship while the Federal Reserve is in talks about a ``loan package'' as time runs out for the insurer to raise cash, according to three people briefed on negotiations involving U.S. and state officials.

Executives from AIG, bankers and Treasury and Federal Reserve officials were meeting today at the New York Fed, said two of the people, who declined to be named because the talks are private. Treasury spokeswoman Michele Davis declined to comment. David Neustadt, a spokesman for New York State Insurance Superintendent Eric Dinallo, had no immediate comment.

AIG is trying to stave off a collapse after its credit ratings were cut yesterday and shares plunged 79 percent since Sept. 11. Goldman Sachs Group Inc. and JPMorgan Chase & Co., which have led efforts to find a private-sector solution, told the Fed such an effort would be difficult, one person said. The insurer fell another 40 percent in extended trading in New York on concern a government takeover would wipe out shareholders.

``There's a systemic risk if AIG isn't saved,'' Benoit de Broissia, an equity analyst at Richelieu Finance in Paris, said in a Bloomberg Television interview. Richelieu has about $6.2 billion under management.

A collapse of New York-based AIG could result in $180 billion of losses to financial institutions, according to RBC Capital Markets analyst Hank Calenti. The sum would wipe out about half the capital companies have already raised to cope with the worldwide credit crunch, Calenti said in a report today titled ``Life Without AIG.'' European companies are particularly vulnerable, he said.

``To the extent that a bridge loan or some type of liquidity provision allows AIG time to sell some assets on its balance sheet and time to maintain its investment-grade rating at A or higher, I think it's a good move,'' Bill Gross, co-chief investment officer of Newport Beach, California-based Pacific Investment Management Co., said in a Bloomberg TV interview.

`A Necessary Step'

``The Fed doesn't have to necessarily put its own capital at risk,'' Gross said. ``We'll see what the plan says, but I think it's definitely a necessary step.''

Gross, the manager of the world's largest bond fund, may lose money if AIG defaults on its debts. His Pimco Total Return Fund guaranteed $760 million of debt issued by AIG as of June 30, according to a regulatory filing.

The person familiar with the loan discussions gave no timetable for reaching an agreement or estimate on how much money AIG would need.

AIG is pursuing ``alternatives to increase short-term liquidity, the company said today in a statement.

AIG's fight to stay afloat is the latest tremor to shake the global financial industry, a day after Lehman Brothers Holdings Inc. filed for Chapter 11 bankruptcy protection and Merrill Lynch & Co. sold itself to Bank of America Corp.

Collateral Damage

The insurer may be overwhelmed by protection it sold investors on $441 billion of fixed-income investments, including $57.8 billion in securities tied to subprime mortgages. The swaps already forced $25 billion in writedowns over nine months.

The rating cuts may trigger more than $13 billion in collateral calls from debt investors who bought swaps, according to an Aug. 6 filing from New York-based AIG, intensifying pressure on CEO Robert Willumstad to raise cash.

The swaps provided profits when the housing market prospered ``for what has now turned out to be a much greater amount of risk than anybody anticipated,'' Willumstad, 63, said during an Aug. 7 conference call.

Credit Downgrades

S&P lowered AIG's long-term counterparty rating three grades to A- because of losses tied to home loans and concerns whether the insurer can raise enough money to meet obligations to investors who purchased credit-default swaps from the company. Moody's cut AIG's senior unsecured debt two grades to A2. Fitch Ratings lowered its assessment to A from AA-.

AIG piled up net losses totaling $18.5 billion in the past three quarters on writedowns tied to the collapse of the U.S. subprime mortgage market. The insurer has units that originate, guarantee and invest in home loans.

``AIG poses a systemic risk because it's a large counterparty in the financial system,'' said Prasad Patkar, who helps manage the equivalent of $1.8 billion at Platypus Asset Management in Sydney. ``It's too big to be allowed to fail.''

In the Aug. 6 filing, AIG outlined the implications of credit-rating downgrades. A cut in its long-term senior debt ratings to A1 by Moody's and A+ by S&P would permit counterparties to make additional calls for as much as $13.3 billion of collateral, while a downgrade to A2 by Moody's, and to A by S&P would permit counterparties to call for approximately $1.2 billion of additional collateral, the company said in the filing.

`Immediate Need'

AIG has already posted $16.5 billion in collateral through July 31. A downgrade could also set off early termination of swaps with $4.6 billion in payments, AIG had said.

The round of credit-rating cuts ``further accentuates the immediate need for AIG to secure short-term funding and quickly execute sales of several of its subsidiaries,'' said Morgan Stanley analyst Nigel Dally in a note to investors today. ``Whether this is possible in a short time frame remains questionable.''

-- With reporting by Kathleen Hays, Andrew Frye, Josh Fineman, Linda Sandler, Caroline Salas, Carol Massar, Linda Shen, Christine Harper and Ellzabeth Hester in New York and Lizzie O'Leary and Rebecca Christie in Washington, Bei Hu in Hong Kong, Shani Raja in Syndey, Charlotte Kan in London and Adria Cimino in Paris. Editors: Dan Kraut, William Ahearn

To contact the reporter on this story: Erik Holm in New York at eholm2@bloomberg.net; Hugh Son in New York at hson1@bloomberg.net.

Last Updated: September 16, 2008 18:03 EDT

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Dans la série "tout va bien, ce n'est qu'une toute petite grippe", nationalisation du plus gros assureur du monde.

Pour rappel

QUOTE (MMorateur @ 15 Sep 08, 19:58) *

Justement, le fait que le gouvernement fédéral laisse Lehman s'auto-liquider montre bien qu'on entre dans la phase de résolution de la crise, que la politique de l'autruche est terminée. C'est plutôt une bonne nouvelle. De plus, les marchés n'ont pas dévissé.

Les turbulences sont loin d'être terminées, puisque la Fed a encore lâché des liquidités, mais la ré-allocation commence./

——————--

C'est surtout parce que derrière il y a AIG qui pointe le bout de son nez et qui est bien pire que lehman question risque systémique.

Alors le gouvernement veux garder des munitions.

http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=206…&refer=home

AIG Gets $85 Billion Fed Loan, Cedes Control to Avoid Collapse

By Hugh Son, Erik Holm and Craig Torres

Enlarge Image/Details

Sept. 17 (Bloomberg) -- American International Group Inc. averted the worst financial collapse in history by accepting an $85 billion federal loan and giving the government a majority stake.

The U.S. reversed its opposition to a bailout of AIG, the nation's biggest insurer by assets, after private efforts failed and the Federal Reserve concluded that ``a disorderly failure of AIG could add to already significant levels of financial market fragility,'' according to a Fed statement late yesterday.

``It's an enormous relief,'' said David Havens, credit analyst for UBS AG in Stamford, Connecticut. ``Nobody really knows what it would have meant if they would have been allowed to fail, but there was an enormous amount of systemic risk. The problem was, nobody really knew how bad it could have been.''

AIG gives up a 79.9 percent stake to the government and senior managers including Chief Executive Officer Robert Willumstad, 63, will give up their jobs. Retired Allstate Corp. CEO Edward Liddy, 62, will be AIG's new leader, according to a person familiar with the plans, who declined to be identified because the change hadn't been formally announced. Allstate is the biggest publicly traded home and auto insurer in the U.S.

The two-year revolving loan gives AIG time to sell assets ``on an orderly basis,'' the New York-based insurer said late yesterday in a statement. The U.S. has the right to discontinue payment of dividends to AIG's common and preferred stockholders, who are already reeling from a 94 percent drop in common shares this year.

Global Disruptions

The agreement, supported by the Treasury Department, may avoid wider chaos in world markets that threatened to engulf more financial companies. Industry losses could have totaled $180 billion if AIG collapsed, according to RBC Capital Markets.

``This should help to calm the markets in the short-term and hopefully provides AIG some time to get their house in order,'' said Michael Cuggino, president and CEO of San Francisco-based Pacific Heights Asset Management LLC, which manages about $3.8 billion.

AIG posted three quarterly losses totaling $18.5 billion. The insurer was pushed to the brink of failure because of a business that sold credit-default swaps, the protection for debt investors that plunged in value as the securities they guaranteed declined. The company covered $441 billion of fixed- income investments for banks and other parties, including $57.8 billion in securities tied to subprime mortgages.

The insurer's survival became uncertain after credit-rating downgrades on Sept. 15 threatened to force AIG to post more than $13 billion in collateral when the company was already short on cash. AIG couldn't raise money by selling shares after the stock plunged to less than $4 a share, compared with $70.11 in October, 2007.

Loan Terms

The Fed's loan doesn't require asset sales or the company's liquidation, though these are the most likely ways AIG will repay the Fed, central bank staff officials told reporters on condition of anonymity. Interest will accrue at the three-month London interbank offered rate plus 8.5 percentage points.

The Fed doesn't have an expectation of whether AIG will be smaller, nonexistent or similar to its current form at the end of the loan's term, the staffers said.

The Fed or Treasury will end up actually holding the AIG stake, the staffers said. The Fed bailed out AIG while refusing aid to Lehman Brothers Holdings Inc., which collapsed earlier this week, because financial markets were more prepared for a Lehman failure, a Fed staff official said.

``It's extraordinary, I am floored,'' said former Treasury counsel Peter Wallison in an interview. ``No one could have possibly imagined this a few months ago. I can't imagine why the Fed would do this unless they were sure AIG's failure posed systemic risk. It does speak to the fears in the market.''

Greenberg's Redux

The rescue comes less than two weeks after the U.S. took over Fannie Mae and Freddie Mac as rising mortgage defaults threatened the companies. The Fed stepped in after JPMorgan Chase & Co. and Goldman Sachs Group Inc., which were brought in to help assess AIG, failed to come up with a solution, according to a person familiar with the talks.

Liddy is currently on the board of Goldman, the company Henry Paulson ran as CEO before becoming the U.S. treasury secretary in 2006.

Willumstad, the former Citigroup Inc. president who left the bank in 2005 to seek a CEO position, was named to AIG's top post in June. His predecessor, Martin Sullivan, was chief for three years until being ousted after two record quarterly net losses. Maurice ``Hank'' Greenberg reigned at AIG for almost four decades until he was forced to retire in 2005 amid regulatory probes.

Unit Sales

Greenberg, who remains one of the company's biggest stakeholders, said the company needed a bridge loan instead of a plan that put the company under government control. An investor group led by Greenberg said in a federal filing hours before the rescue was announced they might want to buy the company or some units or make loans to AIG.

``Why would you want to wipe out shareholders when you just need a bridge loan?'' Greenberg, 83, said in an interview before the announcement. ``It doesn't make any sense.'' Greenberg declined to comment after the Fed announcement, spokesman Glen Rochkind said.

AIG may sell its stake in reinsurer Transatlantic Holdings Inc., its consumer finance division American General Finance, its U.S. auto insurance business, and its asset manager, analysts have said.

Aircraft Leasing

AIG's aircraft-leasing unit International Lease Finance Corp. may be bought by investors led by the unit's founder, Steven Udvar-Hazy, the Wall Street Journal reported, citing unnamed people. Udvar-Hazy has been in discussions with potential investors since Sept. 14, the Journal said.

The insurer rejected a bid for a joint investment by Allianz SE and J.C. Flowers & Co. on Sept. 14, said two people with knowledge of the offer.

Allianz, Europe's biggest insurer, and Flowers, the New York-based private equity firm run by J. Christopher Flowers, proposed the cash infusion to help AIG fend off a liquidity crunch, the people said.

Sabia Schwarzer, an Allianz spokeswoman, declined to comment. Flowers and Nicholas Ashooh, an AIG spokesman, didn't return calls seeking comment.

To contact the reporters on this story: Hugh Son in New York at hson1@bloomberg.net; Erik Holm in New York at eholm2@bloomberg.net.

Last Updated: September 17, 2008 01:10 EDT

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Et dans la série, tout va bien, …., on apprend que la fed a remboursé un pret de 87milliards que lehman avait pris à jp morgan.

et question mystère : comment c'est possible que jpm prète 138 milliards à lehman alors que lehman coule et que soit disant les banques sont en difficulté de trouver du cash ?

http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=206…&refer=home

JPMorgan Gave Lehman $138 Billion After Bankruptcy (Update1)

By Tiffany Kary and Chris Scinta

Sept. 16 (Bloomberg) -- Lehman Brothers Holdings Inc., the securities firm that filed the biggest bankruptcy in history yesterday, was advanced $138 billion this week by JPMorgan Chase & Co. to settle Lehman trades and keep financial markets stable, according to a court filing.

One advance of $87 billion was made on Sept. 15 after the pre-dawn filing, and another of $51 billion was made the following day, according to a bankruptcy court documents posted today. Both were made to settle securities transactions with customers of Lehman and its clearance parties, the filings said.

The advances were necessary ``to avoid a disruption of the financial markets,'' Lehman said in the filing.

The first advance was repaid by the Federal Reserve Bank of New York, Lehman said. The bank didn't say if the second amount was repaid. Both advances were ``guaranteed by Lehman'' through collateral of the firm's holding company, the filing said. The advances were made at the request of Lehman and the Federal Reserve, according to the filing.

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Justement, le fait que le gouvernement fédéral laisse Lehman s'auto-liquider montre bien qu'on entre dans la phase de résolution de la crise, que la politique de l'autruche est terminée. C'est plutôt une bonne nouvelle. De plus, les marchés n'ont pas dévissé.

Les turbulences sont loin d'être terminées, puisque la Fed a encore lâché des liquidités, mais la ré-allocation commence.

Je pense que tu rêves lorsque tu t'imagines qu'une "politique" a soudain pris le dessus sur une autre. Le problème de Lehman, c'est qu'ils n'ont pas assez contribué aux budgets des deux partis en place. Sinon ils auraient été "sauvés".

http://news.yahoo.com/s/nm/20080917/bs_nm/financial_dc

NEW YORK (Reuters) - Capping an extraordinary day in financial markets, U.S. authorities pieced together an emergency $85 billion rescue of insurance company American International Group Inc (AIG.N) to stave off a bankruptcy that could have thrown world markets into deeper turmoil.

C'est l'avantage des discussions sur l'actualité : on peut rapidement dire si une personne avait raison ou tort.

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Ok, this is a serious crisis, and that's good

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The VIX index, the measure of Wall Street's panic, rose this morning by enough to qualify this as a very serious problem. That's of course bad, but it's a good thing because it means that a great number of people have tried very hard to avoid risk (e.g., by buying put and call options, by selling, by hoarding cash) and so now they can sit back and wait for things to settle down.

In other words, the signs of panic and desperation are abundant, and sufficient for this to be the peak of the crisis. It needn't go much further, because this crisis is still limited to housing and banking. The basic problem is simple: people bought a lot of housing at inflated prices with borrowed money, and it's now going bust. There's no quick and easy solution to this problem, since the Fed would have to ease so massively as to reflate everything and thus stop the decline in prices. So we are unlikely to get rid of the problem soon, no matter what the Fed does today (I would not ease if I were Bernanke). Meanwhile, the market is dealing with the consequences of the problem. Housing prices are getting marked down and the market is clearing. Surely the financial markets have priced in and digested the great majority of the real estate losses. This can't go on forever and we've probably seen the worst.

Throughout all this housing price implosion, people have made the mistake of thinking that wiping out a big chunk of real estate wealth would have a huge negative impact on the economy, but it hasn't. They continue to worry about this, only now in spades. The economy is weak, but not dangerously so. Life goes on quite normally for most people. There are no systemic problems such as tight money or higher taxes or tariff wars to deal with this time. These are the classic economy killers Art Laffer always talks about.

The Fed holds a lot of the blame for all this. Easy money in the 2002-2005 period gave a boost to leverage strategies, housing prices, and all things physical. They've been trying to recapture the love, so to speak, by cutting interest rates, but it hasn't helped much, and that doesn't surprise me. You can't dial up inflation at will, it takes time and effort. Still, the CPI ex-energy rose 3.1% in the past year, and rose at a 3.4% rate in the past six months. This is an ongoing, but relatively moderate reflation that is making its way through the economy. Every day that helps narrow the gap between housing prices and reality; that lessens the pressure on housing prices to decline, by making them more affordable.

I don't agree with Gross that this will be a deleveraging implosion that leads to a massive or ongoing deflation. Once the losses are taken and the dust settles, life will go on as normal. We've got quite a few years of easy money in the pipeline that is waiting to show up in prices in coming years. Thank goodness oil has come down below 100! That takes a lot of pressure off, but $92 oil is still a sign that inflationary pressures are in the pipeline. Oil today is still 15% above where it was a year ago.

http://scottgrannis.blogspot.com/2008/09/o…-and-thats.html

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http://news.yahoo.com/s/nm/20080917/bs_nm/financial_dc

C'est l'avantage des discussions sur l'actualité : on peut rapidement dire si une personne avait raison ou tort.

à mon avis, la question n'est pas de "sauver les amis" concernant lehman, mais d'économiser des munitions pour ce qui arrive après. Et AIG était bien plus grave que lehman question risque systémique, et il est faux de dire que le gov/fed n'ont rien fait pour lehman. Le fond de 70 milliards créé par 10 banques n'est pas tombé du ciel, c'est la fed qui leur a demandé, et leur a donné une couverture via des nouveaux prets. Aussi, on apprend que la fed a remboursé à jpm un pret qu'il avait fait à lehman.

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C'est l'avantage des discussions sur l'actualité : on peut rapidement dire si une personne avait raison ou tort.

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La théorie du complot, quand on sait que justement les banquiers de Lehman étaient les plus proches du monde politique, c'est vraiment risible…

L'hypothèse de vincponcet est beaucoup plus plausible.

Bref, c'est toujours pas le moment de passer acheteur.

EDIT : si on regarde le plan de sauvetage d'AIG, il s'agit quasiment d'une réquisition.

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http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=206…&refer=home

Russian Emergency Funding Fails to Halt Stock Rout (Update1)

By Alex Nicholson and William Mauldin

Sept. 17 (Bloomberg) -- Russia poured $44 billion into its three biggest banks and halted stock trading for a second day in a bid to halt the biggest financial crisis since its devaluation and debt default a decade ago.

The Finance Ministry extended the repayment period for OAO Sberbank, VTB Group and OAO Gazprombank to three months from one week. The benchmark Micex stock index plunged as much as 10 percent, taking its three-day decline to 25 percent.

Russia's financial markets are facing the biggest test since the 1998 crisis that pushed the government to default on $40 billion of debt and devalue the ruble. Global turmoil sparked by the collapse of the U.S. subprime mortgage market has led to a drying up of lending between banks and this week forced Lehman Brothers Holdings Inc. into bankruptcy.

``I will tell my clients today to continue to abstain from buying Russian assets'' until economic problems are solved, said Zina Psiola, who manages a $1 billion Russian equities fund at Clariden Leu AG in Zurich.

The cost of lending has soared to a record, with the MosPrime overnight rate reaching 11.1 percent today, deterring speculative bets in equities. Russian stocks have lost more than $425 billion in value since reaching an all-time high May 17.

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