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Armageddon économique ?


vincponcet

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Il y a deux alternatives pour la Grèce :

1> Elle fait défaut ;

2> Elle reçoit une "aide" structurelle et éternelle de la part de l'europe. Comme la Corse et les Dom/TOM en France, L'italie du sud ou l'ancienne RDA pour les autres pays européens ; la wallonie pour la belgique etc…

Aucune de ces deux alternatives n'est réjouissante. Pour ma part, j'ai une préférence pour la 1° à condition que cela soit géré de façon convenable, en assurant la stabilité du système bancaire, en organisant le défaut et en préparant la sortie de l'euro pour la Grèce.

Comment gères-tu la crispation des prêteurs lésés dont les émules vont inévitablement faire flamber les rendements exigés pour abonder les autres dettes souveraines ?

Si l'état grec fait défaut il y a fort à parier que la hausse des rendements exigés fera basculer d'autres états dans l'insolvabilité.

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Invité rogermila

Liste de la trentaine des sociétés privées qui détiennent davantage de cash que le Trésor américain (Us treasury federal reserve account)..

cash.jpg

Aucune française dans le palmarès. :crying:

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Liste de la trentaine des sociétés privées qui détiennent davantage de cash que le Trésor américain (Us treasury federal reserve account)..

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Aucune française dans le palmarès. :crying:

Marrant on voit Freddie Mac, il y a pas sa copine Fanny Mae?

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Votre discours me fait penser aux prêcheurs d'apocalypse dans le domaine écologique. Si c'est votre seule inquiétude, la SG ne fera pas faillite, au pire (quelques Kerviel) elle serait partiellement nationalisée pendant la période nécessaire à sa recapitalisation.

Je ne prêche pas l'Apocalypse, il y en a qui le font bien mieux que moi (Roubini ou certains membres de ce forum). J'ai une position minoritaire sur Liborg sur le sujet mais je suis persuadé d'une chose : l'effet boule de neige d'un défaut est largement sous-estimé. Comme dit précedemment, un défaut partiel de la Grèce (sur 30 ou 40% du nominal) est parfaitement gérable d'un point de vue financier pour les banques. Le hic, c'est que ce précédent risque de bloquer totalement le marché interbancaire et de créer une réaction en chaîne incontrôlable. Pendant la crise ayant suivi la faillite de Lehman, j'ai vu des listes noires de contreparties (et pas des petites) circuler au MO et BO : ces établissements se voyaient réclamer le cash dû de manière immédiate avec gel du financement court terme. Le blocage du système financier peut aller très vite, il suffit que la méfiance s'empare de tout le monde.

Sur SG, petit rappel : SG avait souscrit pour 12 milliards de CDS face à AIG (la plus grosse contrepartie de AIG était Goldman). Si AIG n'avait pas été sauvé par l'Etat US, vu les circonstances de marché, je pense que la SG serait tombée, faute de trouver des capitaux frais rapidement.

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Oui, il semble que tout le monde s'accorde à dire que la SG serait tombée si le gouvernement US n'avait pas sauvé AIG.

Marrant on voit Freddie Mac, il y a pas sa copine Fanny Mae?

Ligne 46 081 ^^

Sinon la liste de ces organismes est composée essentiellement de banques, dont toutes ne sont pas dans une santé robuste, loin s'en faut…

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+1. Ces classements posent problèmes car ils ne parlent que de cash. On peut ainsi avoir beaucoup de cash dans ses caisses mais bien plus de dettes diverses. C'est le cas des banques. Les seules entreprises non bancaires du classement sont GE (et encore GE a une activité bancaire importante) et Berkshire, la holding de Warren Buffet.

Donc moyen rassurant. Chiffre plus rassurant, l'activité de gestion d'actif représente 65 000 milliards de USD sous gestion. Il y a bien un peu de ce cash pouvant se placer sur des dettes souveraines…

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La question est le risque que ces fonds estiment prendre.

http://www.contrepoints.org/2011/07/18/35289-euro-le-moment-historique

http://www.telegraph.co.uk/finance/personalfinance/investing/gold/8644580/Gold-reaches-record-high-as-markets-stressed-by-banks-and-eurozone-worries.html

Les rendements exigés pour les bons du trésor irtaliens et espagnols à 10 ans sont à présent au dessus de 6% l'an et s'approchent des 7%. Le point de non solvabilité est proche.

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Je ne prêche pas l'Apocalypse, il y en a qui le font bien mieux que moi (Roubini ou certains membres de ce forum). J'ai une position minoritaire sur Liborg sur le sujet mais je suis persuadé d'une chose : l'effet boule de neige d'un défaut est largement sous-estimé.

Il faut bien rassurer les marchés..

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Invité rogermila

Votre discours me fait penser aux prêcheurs d'apocalypse dans le domaine écologique.

+1.

Certains tombent carrément dans la caricature avec des prévisions du même style que Dominique Voynet ou Cecile Duflot qui voient des centrales nucléaires exploser en série !

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Je prêche peut-être pour ma paroisse mais j'ai des souvenirs de la crise Lehman au sein des BFI, on est passé non loin d'une catastrophe. On peut regretter le "too big to fail" et l'absence de pilotage des comptes publics, je suis le premier pour ça (je suis d'ailleurs de plus en plus convaincu de la nécessité de démanteler les établissements devenus trop gros pour tomber). Mais de manière pragmatique, laisser tomber un domino est un risque démesuré selon moi.

Il n'empêche, depuis que les banques ont commencé à comprendre qu'elles étaient mortelles, leur taux de réserve a presque doublé. Il reste bien plus faible que ce qu'il est historiquement sur un marché libre, mais c'est indéniablement un pas dans la bonne direction.

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Il n'empêche, depuis que les banques ont commencé à comprendre qu'elles étaient mortelles, leur taux de réserve a presque doublé. Il reste bien plus faible que ce qu'il est historiquement sur un marché libre, mais c'est indéniablement un pas dans la bonne direction.

Je sens bien venir les 15%, ce qui rapporterai la rentabilité des banques (toutes choses étant égales par ailleurs) autour de 7-8% ce qui me semble cohérent avec le risque, il était a combien historiquement ?

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Je sens bien venir les 15%, ce qui rapporterai la rentabilité des banques (toutes choses étant égales par ailleurs) autour de 7-8% ce qui me semble cohérent avec le risque, il était a combien historiquement ?

Sur les différents marchés libres et quasi-libres étudiés par Philippe Nataf, auquel je dois ces chiffres, il était toujours supérieur à 30-35 %, montant parfois au delà de 70 % (notamment dans la Nouvelle-Angleterre avant l'indépendance). Naturellement, la fluidité des échanges économiques, ainsi que la maturité et la taille de l'économie que ces banques servaient (ce qui explique sans doute le chiffre très élevé relevé au Massachusetts colonial et dans les colonies environnantes).

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Je ne prêche pas l'Apocalypse, il y en a qui le font bien mieux que moi (Roubini ou certains membres de ce forum). J'ai une position minoritaire sur Liborg sur le sujet mais je suis persuadé d'une chose : l'effet boule de neige d'un défaut est largement sous-estimé. Comme dit précedemment, un défaut partiel de la Grèce (sur 30 ou 40% du nominal) est parfaitement gérable d'un point de vue financier pour les banques. Le hic, c'est que ce précédent risque de bloquer totalement le marché interbancaire et de créer une réaction en chaîne incontrôlable.

Si vous commencez déjà à paniquer à cause du défaut grec, le risque de contagion est en effet important, mais surtout psychologique et autoréalisateur comme vous le notez. On se demande quel sera le niveau de nervosité lorsque la contagion atteindra les Etats-Unis, dont l'ensemble de la dette représente près de 85% du PIB mondial. Contrairement à ce que veulent nous faire croire les Cassandre, il n'y a pas de risque de dominos concernant la finance mondiale à partir de la Grèce, qui est trop petite.

Un risque pour les créanciers imprudents oui, un risque de partition l'euro, oui, mais à mon sens c'est une bonne chose, il est temps de réintroduire de la responsabilité dans le système financier.

A mon avis, à l'échelle individuelle les gens de salles de marché ne comprennent généralement pas grand chose à l'économie, ils sont trop moutonniers et nerveux, ont le sang trop chaud, les yeux trop rivés sur les mouvements à court terme des courbes et agrégats, leurs réactions et anticipations sont donc souvent excessives et irrationnelles par rapport à ceux de l'économie réelle, comme l'a montré Taleb en analysant leur biais cognitifs.

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Si vous commencez déjà à paniquer à cause du défaut grec, le risque de contagion est en effet important, mais surtout psychologique et autoréalisateur comme vous le notez. On se demande quel sera le niveau de nervosité lorsque la contagion atteindra les Etats-Unis, dont l'ensemble de la dette représente près de 85% du PIB mondial. […] A mon avis, à l'échelle indivudelle les gens de salles de marché ne comprennent généralement pas grand chose à l'économie, ils sont trop moutonniers et nerveux, ont le sang trop chaud, les yeux trop rivés sur les mouvements à court terme des courbes et agrégats, leurs réactions et anticipations sont donc souvent excessives et irrationnelles par rapport à ceux de l'économie réelle, comme l'a montré Taleb en analysant leur biais cognitifs.

Tu ferais presque aimer le trading automatisé. ;)

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Tu ferais presque aimer le trading automatisé. ;)

Encore qu'on peut aussi douter du crédit excessif placé dans ces algorithmes automatiques, qui sont surtout des outils de rationalisation a posteriori, Taleb en a expliqué les failles inhérentes aux problèmes de cygne noir. On observe que les prévisions sur 6 mois des as de la mathématique financière ont systématiquement tendance à surévaluer les hausses d'actions.

Mais j'ai précisé à l'échelle individuelle, car en théorie il en va autrement du marché, censé réduire l'incertitude par le mécanisme des prix et un processus de filtrage. Toutefois, comme l'a montré Guido Hülsmann, il y a actuellement une exubérance des marchés qui perturbe leur rôle de stabilisation. Par conséquent le marché ne fait plus son boulot qui est de collecter correctement l'information disponible pour évaluer le prix des actifs. On voit ainsi des mouvements de panique sur la dette italienne, qui sont irrationnels au regard de sa structure et de ses fondamentaux.

Pour répondre à Vincemobile, ce qui est insupportable dans la construction des "too big to fail" et autres mammouths mal agencés comme l'euro, c'est la confusion des intérêts publics et privés, surtout bancaires, la privatisation des gains marchant avec la socialisation des pertes.

Au fond j'ai l'impression que malgré leur antagonisme apparent (et la rhétorique accusant les spéculateurs), les marchés (gourmands en capitaux) et les politiciens (gourmands en dépenses) jouent le même jeu : faire peur, crier qu'on va tous mourir en cas de défaut grec ou de non relèvement du plafond de la dette US, promettre une apocalypse mondiale sans une injection massive dans le système, et grâce à cette pression exercée sur les opinions, lancer un plan d'émission d'eurobonds en violation de tous les traités, ou faire passer la pilule du plan quantitativ easing 3.

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Au fond j'ai l'impression que malgré leur antagonisme apparent (et la rhétorique accusant les spéculateurs), les marchés (gourmands en capitaux) et les politiciens (gourmands en dépenses) jouent le même jeu : faire peur, crier qu'on va tous mourir en cas de défaut grec ou de non relèvement du plafond de la dette US, promettre une apocalypse mondiale sans une injection massive dans le système, et grâce à cette pression exercée sur les opinions, lancer un plan d'émission d'eurobonds en violation de tous les traités, ou faire passer le plan quantitativ easing 3.

Une impression ? Non non, c'est exactement ça.

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Là où je ne suis pas d'accord, c'est de dire que la Grèce est trop petite. Lehman aussi était assez petit en taille de bilan (350 milliards de USD de mémoire), prestigieux mais petit. Sauf que ça a dégénéré.

On peut regretter le comportement moutonnier ou irrationnel qui sévit dans les salles de marché mais il faut faire avec. Et ce sont ces personnes qui peuvent faire sauter le système.

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Encore qu'on peut aussi douter du crédit excessif placé dans ces algorithmes automatiques, qui sont surtout des outils de rationalisation a posteriori, Taleb en a expliqué les failles inhérentes aux problèmes de cygne noir. On observe que les prévisions sur 6 mois des as de la mathématique financière ont systématiquement tendance à surévaluer les hausses d'actions.

Mais j'ai précisé à l'échelle individuelle, car en théorie il en va autrement du marché, censé réduire l'incertitude par le mécanisme des prix et un processus de filtrage. Toutefois, comme l'a montré Guido Hülsmann, il y a actuellement une exubérance des marchés qui perturbe leur rôle de stabilisation. Par conséquent le marché ne fait plus son boulot qui est de collecter correctement l'information disponible pour évaluer le prix des actifs. On voit ainsi des mouvements de panique sur la dette italienne, qui sont irrationnels au regard de sa structure et de ses fondamentaux.

Si tu penses qu'il est possible d'avoir une information de marché plus fiable que celle que reflète les mouvements des cours, tu devrais logiquement pouvoir en bénéficier et t'enrichir de cette manière sans trop de difficultés.

La critique est aisée mais l'art est difficile.

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Là où je ne suis pas d'accord, c'est de dire que la Grèce est trop petite.

Il a été dépensé plus en aide à la Grèce qu'aurait "coûté" aux états de prêter de l'argent aux banques pour faire face à un défaut de 30% de la dette grecque.

Le seul plan étatique viable était on prend les banques de la zone euro on regarde combien elles ont de dettes grecque, on restructure la dette grecque, en en effaçant 30%, et ses 30% sont prêtés par les états de la zone euro aux banques, et même pas besoin d'appeler le FMI.

Et après il restaient à s'entendre entre état membre pour un plan de retour vers les critères de Maastricht, et si tout ceci avait été fait il y a un an, on en serait pas là.

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Une impression ? Non non, c'est exactement ça.

Sur le QE3, il n'y aura rien, Bernanke ne veut plus se lancer dans ce genre d'aventure (je pense surtout qu'il n'aurait pas beaucoup de soutien au niveau de la FED).

Oui il y a une même dépendance des marchés et des politiques à l'argent et au crédit facile. Le problème, c'est qu'on ne peut pas rompre avec les mauvaises habitudes prises depuis 30 ans en quelques mois. La désintoxication va prendre du temps. Les plans de rigueurs lancés partout en Europe (sauf en France mais passons) sont courageux et marquent une véritable rupture. Mais en attendant que les budgets reviennent à l'équilibre, il faut un peu de temps.

Sur le too big to fail, c'est malheureusement une réalité. Une banque avec un pied de bilan de 300 milliards de USD (Lehman) a failli faire sauter le système. D'ailleurs, l'exposition nette était en réalité ridicule. On pensait à 100 milliards (notamment sur dérivés OTC), en fin de course on était plus de l'ordre de 5 milliards. Et pourtant, cet événement a entraîné une panique sans nom. Imaginez si demain un établissement comme BNPP (2000 milliards de pied de bilan !) se retrouve en difficulté ?

On restera sous la menace d'un défaut de ce type, tant que la taille des établissements dépassera une certaine norme. Le renforcement des obligations en Fonds Propres va dans le bon sens mais ça ne nous protègera pas d'un problème majeur. Donc, je me demande si il ne faut pas trouver un moyen de limiter la taille des banques ce qui reviendrait à démanteler les plus importantes.

Ce n'est pas libéral mais vu les risques pesant sur le système, je me demande si ce n'est pas une solution pragmatique pour éviter une nouvelle crise majeure.

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Invité rogermila

Il a été dépensé plus en aide à la Grèce qu'aurait "coûté" aux états de prêter de l'argent aux banques pour faire face à un défaut de 30% de la dette grecque.

Parmi les trois solutions envisageables, aucune n'est bonne.

C'est de l'enfumage. :icon_bravo2:

Non ?

© Reuters

Les responsables de la zone euro ont défini la semaine dernière en téléconférence trois options principales en vue d'associer les créanciers privés au nouveau plan de sauvetage de la Grèce, selon un document préparé le 16 juillet et que Reuters a pu se procurer.

La première option s'appuierait sur un rachat de dette grecque et un rehaussement de crédit ("credit enhancement") pour le secteur privé, mais elle entraînerait probablement un défaut sélectif, voire complet, du pays.

La deuxième, qui pourrait s'appuyer sur l'une des solutions françaises de roulement (rollover) de la dette, ne comprend pas de rehaussement de crédit et n'envisage pas de rachat de dette.

Elle entraînerait probablement un défaut sélectif, prévient le document.

La troisième, qui serait la moins susceptible de déclencher un défaut sélectif, prévoit la taxation du secteur financier, et proposerait également des taux plus bas et des maturités plus longues sur les fonds du FESF (Fonds européen de stabilité financière).

Cette solution ne causerait en revanche probalement pas de défaut.

http://www.capital.fr/bourse/actualites/trois-options-a-l-etude-pour-la-grece-avant-le-sommet-de-jeudi-613751

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les Etats-Unis, dont l'ensemble de la dette représente près de 85% du PIB mondial

Gné ?

PIB mondail = 75 000 G $

Dette publique US = 15 000 G $ (dont environ 5 000 G $ de Fanny Mae et Freddy Mac je suppose, adossé en majeure partie à des créances solvables malgré les trous laissés par les subprimers, faux primers et autres ninjas)

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La "crise" de la zone euro prend de l'ampleur ces semaines parce que la BCE refuse désormais d'acheter des emprunts d'Etat. Je n'ai pas cherché les données, mais si ça se trouve peut-être que ses achats de mai 2010 arrivent à échéance en ce moment.

Ce qu'elle cherche à faire, amha, c'est que les pertes du Club Med soient supportées, un peu plus par les contribuables du nord de l'Europe, un peu moins par l'inévitable monétisation.

source : http://www.lesechos….etat-195373.php

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Au fond j'ai l'impression que malgré leur antagonisme apparent (et la rhétorique accusant les spéculateurs), les marchés (gourmands en capitaux) et les politiciens (gourmands en dépenses) jouent le même jeu : faire peur,

C'est faire une erreur majeure que de donner des intentions aux marchés! Ils ne sont ni gourmands en capitaux ( les prix étant le signal qui dirige les décisions économiques) ni irrationels ( les décisions politiques sont prises en considération)!

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Une impression ? Non non, c'est exactement ça.

Si mon impression est juste, il y aurait de sérieuses conclusions à en tirer en terme de lutte des classes, entre contribuables et consommateurs de capitaux, et de critiques vis-à-vis du fonctionnement actuel du capitalisme.

Sur le QE3, il n'y aura rien, Bernanke ne veut plus se lancer dans ce genre d'aventure (je pense surtout qu'il n'aurait pas beaucoup de soutien au niveau de la FED).

Dans sa logique dépensière et expansionniste, Bernanke n'a plus d'autre choix, sinon son édifice de monétisation s'effondre.

Oui il y a une même dépendance des marchés et des politiques à l'argent et au crédit facile. Le problème, c'est qu'on ne peut pas rompre avec les mauvaises habitudes prises depuis 30 ans en quelques mois. La désintoxication va prendre du temps. Les plans de rigueurs lancés partout en Europe (sauf en France mais passons) sont courageux et marquent une véritable rupture. Mais en attendant que les budgets reviennent à l'équilibre, il faut un peu de temps.

Sur le too big to fail, c'est malheureusement une réalité. Une banque avec un pied de bilan de 300 milliards de USD (Lehman) a failli faire sauter le système. D'ailleurs, l'exposition nette était en réalité ridicule. On pensait à 100 milliards (notamment sur dérivés OTC), en fin de course on était plus de l'ordre de 5 milliards. Et pourtant, cet événement a entraîné une panique sans nom. Imaginez si demain un établissement comme BNPP (2000 milliards de pied de bilan !) se retrouve en difficulté ?

"Quelques discussions sur la part du privé" ? Ce sont précisément ces discussions qui empoisonnent les relations franco-allemandes depuis plusieurs semaines, au point que la chancelière allemande a sèchement prévenu, mardi, qu'il n'y aurait "pas de grande avancée spectaculaire d'un coup"

(…)…pas si grave pour Berlin

Face à eux, l'Allemagne, soutenue par les Pays-Bas ou encore la Finlande, insiste pour que le secteur privé fasse partie intégrante du plan, même si cela signifie pour eux accepter des taux plus bas, un éventuel rabotage sur le principal de leur prêts et risquer le défaut de paiement. Les assureurs, fonds de pension, fonds d'investissement, hedge funds et autres institutions financières détiennent, selon une estimation récente d'Axa IM, environ 100 milliards d'euros de titres d'Etat grecs.

Car pour Berlin, un défaut partiel peut être le prix à payer pour sortir de la crise. L'Allemagne a reçu à ce titre le soutien - logique - de Charles Dallara, président du lobby mondial des banques (Institute of International Finance), qui a souligné en juin que "les conséquences d'un défaut partiel, à condition qu'il soit sélectif et temporaire, ne seraient pas aussi graves que prévu". Un point de vue qui a tendance à gagner du terrain : un responsable de la BCE, l'Autrichien Ewald Nowotny, a en effet jugé, à contresens de Jean-Claude Trichet, que "certaines propositions qui causeraient un défaut partiel de très courte durée pourraient ne pas avoir des conséquences désastreuses".

http://www.lemonde.f…50731_3234.html

On restera sous la menace d'un défaut de ce type, tant que la taille des établissements dépassera une certaine norme. Le renforcement des obligations en Fonds Propres va dans le bon sens mais ça ne nous protègera pas d'un problème majeur. Donc, je me demande si il ne faut pas trouver un moyen de limiter la taille des banques ce qui reviendrait à démanteler les plus importantes.

Ce n'est pas libéral mais vu les risques pesant sur le système, je me demande si ce n'est pas une solution pragmatique pour éviter une nouvelle crise majeure.

Vous commettez l'erreur de croire que ce système financier occidental reposant sur l'expansion de la dette et l'argent facile, a fortiori l'euro, est sauvable par un renforcement de règles contraignantes et des contrôles.

C'est faire une erreur majeure que de donner des intentions aux marchés! Ils ne sont ni gourmands en capitaux ( les prix étant le signal qui dirige les décisions économiques) ni irrationels ( les décisions politiques sont prises en considération)!

Je ne leur prête pas d'intentions, j'observe une tendance mimétique et une convergence d'intérêts, ou une connivence accrue au sens de la théorie des jeux, entre le monde politique et celui de la finance. Appelez ça comme vous voudrez. De plus les signaux prix sont complètement perturbés par les injections massives de la période récente.

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Sur le too big to fail, c'est malheureusement une réalité….

On restera sous la menace d'un défaut de ce type, tant que la taille des établissements dépassera une certaine norme. Le renforcement des obligations en Fonds Propres va dans le bon sens mais ça ne nous protègera pas d'un problème majeur. Donc, je me demande si il ne faut pas trouver un moyen de limiter la taille des banques ce qui reviendrait à démanteler les plus importantes.

Ce n'est pas libéral mais vu les risques pesant sur le système, je me demande si ce n'est pas une solution pragmatique pour éviter une nouvelle crise majeure.

Bof… C'est bien beau de parler des too big to fail pour les banques… Ca c'était la crise de 2008.

Actuellement, le soucis, c'est les états. Eux aussi, il faut les découper en tranche ?

Une faillite en cascade des banques, c'est la fin du monde - en tout cas une énorme récession. On peut discuter sans fin du monde idéal, mais dans la situation actuelle, il y a les banques centrales. Leur rôle, c'est d'assurer la stabilité du système bancaire. Elles se débrouillent pas si mal que ça.

J'espère simplement qu'on ne va pas leur demander en plus d'assurer les fins de mois des états impécunieux.

Le seul plan étatique viable était on prend les banques de la zone euro on regarde combien elles ont de dettes grecque, on restructure la dette grecque, en en effaçant 30%, et ses 30% sont prêtés par les états de la zone euro aux banques, et même pas besoin d'appeler le FMI.

Et après il restaient à s'entendre entre état membre pour un plan de retour vers les critères de Maastricht, et si tout ceci avait été fait il y a un an, on en serait pas là.

Voilà, mais bon, cela n'a pas été fait. Tout comme les comptes de la grèce n'ont pas été audité avant son intégration à l'UE, tout comme quand la france et l'allemagne ont envoyé promené les critères de Maastricht, et bien… On n'a rien fait…

A terme, il y a deux solutions : une europe fédérale, laisser couler la Grèce (éventuellement le Portugal, l'Irlande…) en tenant le système bancaire.

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Bof… C'est bien beau de parler des too big to fail pour les banques… Ca c'était la crise de 2008.

Actuellement, le soucis, c'est les états. Eux aussi, il faut les découper en tranche ?

Une faillite en cascade des banques, c'est la fin du monde - en tout cas une énorme récession. On peut discuter sans fin du monde idéal, mais dans la situation actuelle, il y a les banques centrales. Leur rôle, c'est d'assurer la stabilité du système bancaire. Elles se débrouillent pas si mal que ça.

Le too big to fail, c'est toujours d'actualité. Le Comité de Bâle en charge de travailler sur Bâle 3 a établi une liste de 28 établissements systémiques, "too big to fail". Ils devront avoir un supplément de Fonds Propres afin de palier aux risques ainsi portés.

Sur les banques centrales, certains ici remettent violemment en cause leur utilité et aimeraient s'en passer. La limitation de la taille des établissements est une mesure radicale mais qui permettrait peut être de réduire de l'autre côté les règles et contrôles contraignants. Sinon, il y a en effet la voie du renforcement des fonds propres et de la mise en place de fonds de solidarité, abondés par les banques, permettant de recapitaliser rapidement un établissement en difficulté. Le tout assorti d'une responsabilité réelle des dirigeants de banque faisant défaut (avec prison à la clé), afin d'éviter les prises de risques inconsidérées.

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