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Armageddon économique ?


vincponcet

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En quoi est-ce un problème que ta monnaie s'envole si elle n'est que le résultat de l'offre et la demande?

C'est un pb purement politique : ça enquiquine tes producteurs locaux dans le court terme. Mais dans le long, il faut voir que ces producteurs locaux vont finir par acheter aussi des matières premières. Et là, évidemment, une monnaie forte, c'est chouette.

Le seul souci, c'est quand ça monte, y'a un temps entre le moment où ce qu'on achète compense ce qu'on vend… Et c'est ce temps que les politiques ne peuvent attendre. Ejaculateurs précoces et économistes pas du tout prodiges, on comprend qu'ils préfèrent faire marcher l'Epson Stylus.

Et donc, si j'ai bien compris, le fait d'acheter de la monnaie étrangère ne fait pas baisser ta monnaie mais permet simplement de maintenir le taux de change (ou d'atténuer la hausse du cours) avec les devises achetées. C'est bien cela?

Oui.

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C'est à dire?

Au final, quel est l'interêt de conserver un taux de change fixe par rapport à d'autres devises?

Quel est l'avantage du cours forcé par rapport au cours flottant?

A la parité euro / CHF, le premier balayeur genevois venu a le pouvoir d'achat d'un cadre français dès qu'il passe la frontière (j'exagère à peine). Ce n'est pas viable à moyen terme…

C'est un pb purement politique : ça enquiquine tes producteurs locaux dans le court terme. Mais dans le long, il faut voir que ces producteurs locaux vont finir par acheter aussi des matières premières. Et là, évidemment, une monnaie forte, c'est chouette.

Le problème en Suisse, c'est que c'est un pays exportateur qui produit des marchandises à très forte valeur ajoutée, dépendant de la main d'oeuvre qualifiée bien plus que des matières premières.

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A la parité euro / CHF, le premier balayeur genevois venu a le pouvoir d'achat d'un cadre français dès qu'il passe la frontière (j'exagère à peine). Ce n'est pas viable à moyen terme…

Je ne voudrais pas être médisant mais…. moyen terme, ca veut dire après les élections…

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A la parité euro / CHF, le premier balayeur genevois venu a le pouvoir d'achat d'un cadre français dès qu'il passe la frontière (j'exagère à peine). Ce n'est pas viable à moyen terme…

Le premier balayeur français venu a le pouvoir d'achat d'un cadre supérieur algérien dès qu'il prend l'avion… et pourtant c'est viable à moyen terme.

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Le premier balayeur français venu a le pouvoir d'achat d'un cadre supérieur algérien dès qu'il prend l'avion… et pourtant c'est viable à moyen terme.

Là réside toute la différence…

Je ne voudrais pas être médisant mais…. moyen terme, ca veut dire après les élections…

Manière bien franco-française de voir les choses… Un politicien élu en Suisse vit avec une opposition puissante et permanente: le peuple ! Il ne peut pas se dire "bon, je suis élu, j'ai les coudées franches pour x ans"

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Là réside toute la différence…

Sérieusement, la Pologne, la Tchéquie, la Roumanie, la Bulgarie et d'autres ne sont pas loin de France. Et on n'assiste pas à une déferlante de balayeurs genevois en France non plus.

Accessoirement, l'argument général ne vaut pas tripette, sinon les Suisses auraient alors tout intérêt à recruter des balayeurs français payés une misère pour un balayeur suisse. Certes, les visas ne sont pas simples à obtenir, mais une entreprise spécialisée dans le nettoyage d'entreprise aurait vite fait de faire le calcul.

Autrement dit, comme on n'assiste pas à une déferlante de plombier polonais en France et de balayeurs français en Suisse, on en déduit que cet argument … n'est pas valable.

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C'est un pb purement politique : ça enquiquine tes producteurs locaux dans le court terme. Mais dans le long, il faut voir que ces producteurs locaux vont finir par acheter aussi des matières premières. Et là, évidemment, une monnaie forte, c'est chouette.

Le seul souci, c'est quand ça monte, y'a un temps entre le moment où ce qu'on achète compense ce qu'on vend… Et c'est ce temps que les politiques ne peuvent attendre. Ejaculateurs précoces et économistes pas du tout prodiges, on comprend qu'ils préfèrent faire marcher l'Epson Stylus.

Oui.

H16,

La BNS achète les devises étrangères avec des CHF qu'elle crée ou avec des réserves?

En fait, cela permet à la fois de stabiliser le taux de change via l'achat de devises étrangères comme tu me le confirmes mais également par le jeu de l'augmentation de la masse de CHF non?

Autre chose, pourquoi un défaut de paiement de la Grèce entraînerait il une réaction en chaîne sur l'Italie et l'Espagne?

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H16,

La BNS achète les devises étrangères avec des CHF qu'elle crée ou avec des réserves?

Au début, avec des réserves. Mais vu les montants (on parle de milliards de CHF cramés à la journée), ça va imprimer ex nihilo, oui.

En fait, cela permet à la fois de stabiliser le taux de change via l'achat de devises étrangères comme tu me le confirmes mais également par le jeu de l'augmentation de la masse de CHF non?

Oui. Plus y'a de papier, moins le CHF vaut cher.

Autre chose, pourquoi un défaut de paiement de la Grèce entraînerait il une réaction en chaîne sur l'Italie et l'Espagne?

Esprit grégaire et logique financière : si la Grèce peut faire défaut (i.e. les autres pays européens ne remboursent pas les emprunts grecs), ce qui est vrai pour un petit pays comme la Grèce le sera d'autant plus que le pays est de plus en plus gros. Evidemment, passé un stade, ça devient la panique (France, Italie : too big to bail out).

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Sérieusement, la Pologne, la Tchéquie, la Roumanie, la Bulgarie et d'autres ne sont pas loin de France. Et on n'assiste pas à une déferlante de balayeurs genevois en France non plus.

Eh si ! Les suisses se ruent sur les hyper marché Français pour faire leur course:

http://www.tdg.ch/fr…ards-2011-07-03

Accessoirement, l'argument général ne vaut pas tripette, sinon les Suisses auraient alors tout intérêt à recruter des balayeurs français payés une misère pour un balayeur suisse. Certes, les visas ne sont pas simples à obtenir, mais une entreprise spécialisée dans le nettoyage d'entreprise aurait vite fait de faire le calcul.

Mais c'est bien ce qui est déjà en train de se passer… Les entreprises paient leur frontalier en euro et recrutent des français. Et ça fait des années qu'il n'y a plus de visa entre l'Europe et la Suisse: libre circulation. Tu trouves du boulot en Suisse, tu es engagé, pas plus difficile. C'est bien pour ça que je dis que la situation est très préoccupante. Parce que la pression sur les salaires est à la baisse, mais les les loyers (une large majorité des suisses sont locataires), eux, ne vont pas forcément baisser aussi vite…

Autrement dit, comme on n'assiste pas à une déferlante de plombier polonais en France et de balayeurs français en Suisse, on en déduit que cet argument … n'est pas valable.

A la parité CHF-euro, les écarts de salaire Suisse-France sont énormes… vous n'avez pas l'air de vous rentre compte de cet abîme. Une caissière à 3600euro par mois, un enseignant au niveau primaire à 7000euros, un ingénieur à 10000 euros, un cadre moyen à 12000euros…

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En quoi est-ce un problème que ta monnaie s'envole si elle n'est que le résultat de l'offre et la demande?

Et donc, si j'ai bien compris, le fait d'acheter de la monnaie étrangère ne fait pas baisser ta monnaie mais permet simplement de maintenir le taux de change (ou d'atténuer la hausse du cours) avec les devises achetées. C'est bien cela?

Comme l'explique h16, une monnaie forte ne te gêne pas tant que tu tournes à l'intérieur de ton propre pays, en économie fermée. Dès que tu as des échanges internationaux, tu as un retour de bâton dans un sens ou dans l'autre quand tu manipules trop le cours de ta monnaie. ZeroHedge le rappelle, mais juste avant le communiquté de la BNS, il y avait quelques valeurs refuges (très peu), du style or métal, franc suisse, quelque commodities, et quelques autres monnaies de pays plus ou moins libéraux. La Suisse souffre du syndrome du premier de classe. Quand tout le monde est mauvais autour de toi, c'est très dur d'avoir la tête qui dépasse. Et ils ont craqué. Et comme tout cours monétaire forcé, ça va tenir un tant, jusqu'à ce que ça casse.

H16,

La BNS achète les devises étrangères avec des CHF qu'elle crée ou avec des réserves?

En fait, cela permet à la fois de stabiliser le taux de change via l'achat de devises étrangères comme tu me le confirmes mais également par le jeu de l'augmentation de la masse de CHF non?

Autre chose, pourquoi un défaut de paiement de la Grèce entraînerait il une réaction en chaîne sur l'Italie et l'Espagne?

Le pire, c'est que par des manipulations comptable du style Quantitative Easing, ils peuvent justifier que "ce n'est pas une création monétaire". In fine, ils y aura quand même inflation, puisque dilution de la monnaie.

Et pour la réaction en chaîne, c'est une réaction de confiance. A part ici et dans la bouche de quelques intervenants économiques sur les blogs et les radios, les gens sont vraiment aveugles à la montagne de purin dans laquelle est immergée l'économie européenne. Les médias entretiennent le mythe que "c'est trop compliqué à comprendre, l'économie", et que "il y aura toujours des sous quelque part, dans les mains des vilains capitalistes". Donc les gens n'imaginent pas du tout qu'on a vidé les réserves, et qu'on a creusé à la chignole dans le fond de caisse…

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A la parité CHF-euro, les écarts de salaire Suisse-France sont énormes… vous n'avez pas l'air de vous rentre compte de cet abîme. Une caissière à 3600euro par mois, un enseignant au niveau primaire à 7000euros, un ingénieur à 10000 euros, un cadre moyen à 12000euros…

Peu importe : je constate que travailler en Suisse est très intéressant, mais que ce n'est pas de déferlante qu'on parle, tant et si bien que justement les salaires des caissières et autres sont encore très très favorables.

S'il y avait déferlante, ces salaires auraient déjà baissé depuis longtemps.

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Oui, le CHF valait 4 FF, je me souviens que je bavais devant les billets de 1000 CHF, ça correspondait à un mois de mon salaire, quasiment.

A l'époque, ce supermarché acceptait les 2 monnaies. En gros, avec 1200 m² de surface, on faisait le CA moyen d'un 2400m².

Et déjà, nbx sont celles qui partaient travailler de l'autre côté, les salaires étant de plus du double.

Ca fait donc.. hum…plus de 10 ans que cette affection pour les courses en France existent et que les salaires sont bcp plus élevés là-bas. Rien de neuf quoi.

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Peu importe : je constate que travailler en Suisse est très intéressant, mais que ce n'est pas de déferlante qu'on parle, tant et si bien que justement les salaires des caissières et autres sont encore très très favorables.

S'il y avait déferlante, ces salaires auraient déjà baissé depuis longtemps.

Entre le 2e trimestre 2010 et le 2e trimestre de 2011, le nombre de frontaliers étrangers (étrangers travaillant en Suisse et résidant à l'étranger) a augmenté de 6.6%. Il y a eu une augmentation de 1.3% entre le 1er et le 2e trimestre.

Et les salaires se sont maintenu, entre autres, parce que dans bon nombre d'entreprise les salariés ont accepté de travailler plus pour le même salaire…

En 2007 l'euro était encore à plus de 1.60, et il s'est maintenu longtemps dans la zone des 1.30 - 1.40. Ce n'est que depuis 6 mois que le marché a essayé des niveaux sous les 1.20 et même la parité… Et sur ces 6 derniers mois, il y a eu un ralentissement de l'activité,

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Les taux grecs à 1 an 97% :mrgreen:

Ca fait un bon 100% avec l'assurance, non :mrgreen: ?

Le défaut, le défaut, le défaut !

Bon. Blague à part, c'est de pire en pire. Si ça tient jusqu'à Noël, on a du bol.

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Quelqu'un aurait un bon article ou site qui expliquerait tout ce qui a trait à l'euro?

Parceque je lis des articles, notamment sur Contrepoints mais il y a un certain nombre de causes à effets non détaillées que je ne comprends pas. Notamment sur les effets indésirables du passage à l'euro pour certaines économies, les effets indésirables en cas de cessession de certains états membres etc

Exemple:

"Les coûts d’un petit pays quittant la zone Euro sont déjà significatifs. Les conséquences incluent un défaut de paiement sur les dettes, des faillites d’entreprises, un écroulement du système bancaire et l’effondrement du commerce international."

"Dans le cas où un pays plus important (comme l’Allemagne) devait quitter l’Euro, les conséquences comprendraient des faillites d’entreprises, une recapitalisation du système bancaire et l’effondrement du commerce international."

"Le parapluie de l’euro a permis, hélas, la poursuite de la ruine organisée par les pouvoirs successifs par le truchement des 35 heures et celui de la retraite à 60 ans, ainsi que d’autres folies ordinaires. Une monnaie indépendante aurait du subir des sanctions brutales conduisant à des révisions déchirantes. "

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En quoi est-ce un problème que ta monnaie s'envole si elle n'est que le résultat de l'offre et la demande?

Ca gêne les entreprises exportatrices, dont les clients vont se rabattre sur des concurrents moins chers. Mais ça avantage les entreprises importatrices, qui voient leurs matières premières meilleur marché. Un indice : les premières sont grosses, peu nombreuses et proches des sphères du pouvoir ; les dernières sont plus petites, plus dispersées et leur pression est d'autant moins forte. Ergo, devine desquelles on entendra les porte-paroles, dans les media ? ;)

Et, comme l'a écrit h16, il y a le temps de latence, entre l'achat des matières premières et la vente du produit fini, le premier se passant généralement avant la deuxième.

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