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Armageddon économique ?


vincponcet

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ah bon ? t'as signé un contrat de travail avec un employeur qui se réclame de Pol Pot ?

Non, je suis mon propre employeur et j'ai des employes (traduction pour toi, je suis chef d'entreprise, c'est moi qui donne des sous aux salaries et à l'Etat ), mais si je fais des fautes (style erreurs de choix pour mon entreprise, erreur de gestion etc…) c'est moi qui morfle.

Si un salarie fait des erreurs de ce style, dans le prive il est remercie et c'est tout, dans le public, il leve des greves, manifs et ça se tasse et si c'est un haut fonctionnaire ou un elu, rien ne se passe et si ça se trouve, il se fait meme du ble.

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J'ajoute un point quand même : dire "ça va péter" tout le temps (et pour ce qui te concerne, avec des arguments), c'est quand même léger je trouve : il y a d'une part une crise financière (encore en cours), une crise de la dette publique, etc. C'est une conjonction d'évènements distincts tout de même, même si ils sont successifs. La moitié du déficit public américain est peu ou prou lié à l'intervention en Irak, le déficit français a des causes multiples, etc.

Non, quand je dis "ca va péter", c'est :

- le système social démocrate va s'effondrer. Ce ne sera pas rapide, et le décompte final sera bien comparable à celui de 29. Simplement, on est dedans, pour le moment, on ne le voit pas. J'attendrai 2020 pour lire les premières synthèses.

- la politique telle que nous l'entendons maintenant va subir de profonds changements. Et pour être assez spécifique, je pense que ça ira encore nettement moins bien (socialisme tous azimuts, soupe populaire) avant d'aller mieux.

Il s'agit d'un tournant majeur de l'histoire de l'humanité parce que plusieurs événements vont se produire quasi en même temps :

- un retour progressif mais massif aux valeurs essentielles (le travail pour s'enrichir, la responsabilité, le non endettement et donc le capitalisme dans ce qu'il a de plus basique, par exemple).

- la connexion de plus en plus profonde et permanente d'un nombre toujours croissant de personnes. Si être au courant à tout moment de ce qui se passe au bout de la planète n'est pas forcément un bien, c'est, en tout cas en terme de marché, d'économie, de liberté, particulièrement nouveau.

Bref : il y a à la fois de quoi se lamenter (largement) et de quoi se réjouir. Il faut bien comprendre que oui, on va passer par des phases difficiles. Mais ces changements sont aussi d'énormes opportunités.

Concernant la France, Tu es (un indécrottable ;) ) optimiste Chitah en imaginant que la situation peut être réformée ; je suis pessimiste parce que je sais que l'Histoire me donne raison : la France n'a jamais été réformée, elle n'a jamais procédé que par violentes étapes. Je vois tous les jours comment des informations et des événements sont instantanément transformés en décisions politiques qui frisent l'absolu n'importe quoi parce que les gens qui prennent ces décisions ne comprennent rien à rien et ne sont pas, du tout, motivés par le bien commun, une idée générale de ce qu'il faudrait faire, ou je ne sais quoi. Oui, ils ne sont pas stupides, mais non, leur intelligence n'est absolument pas taillée pour ces informations. C'est comme parler de couleurs à un aveugle de naissance : ils n'ont pas les moyens de se faire une idée du concept, c'est tout. Tous (je dis bien TOUS) les politiciens qui ont une once de pouvoir dans ce pays ont lâché les élastiques depuis au moins deux générations. Pire, ils assument ça totalement. Ils ne sont plus en connexion avec le monde réel, du tout. Regarde l'autre andouille de Bartolone avec ses prêts toxiques : il croit profondément aux conneries qu'il dit. Sarko : c'est pareil. Lagarde aussi. Tous, ils savent que le monde est tel qu'il se le sont façonné dans leur tête. Le problème, c'est que ce monde évolue maintenant bien plus vite que ce qu'on leur a dit.

Comme pour les autres français, ils n'ont pas d'idées - p.ex - des rapports numériques des choses les unes aux autres, ne comprennent pas les forces en jeu et sont comme des adjudants dirigeant à la place de généraux décédés depuis longtemps sur un champ de bataille trop grand, trop large, trop compliqué pour eux.

Et comme ils forment la structure, comme ils impulsent les mouvements d'une administration qui a infusé toutes les strates de la société française, que cette structure calque au millimètre la déconnexion avec le réel de leurs élites, par absolue nécessité pour survivre, cette structure est pourrie, complètement, profondément, et il sera impossible de la réformer (addendum : tu sais que je peux témoigner d'expérience en terme de caca de moloch).

Mais bon.

L'avantage de tout ça, c'est qu'on verra ce que ça va donner. Rdv dans quelques mois, puis quelques années.

:popcorn:

Bon, maintenant, on vit - peut-être les dernières années de l'euro. Je dis bien peut-être… J'ai voté non en 95, j'avais lu friedman et il m'avait convaincu : l'euro ne devait pas survivre. J'ai été très surpris quand il a été promulgué en 99. Et je me suis dis en 2003 - 2004 que peut-être cela aller marcher. Ce que j'ai appris depuis, c'est que la politique peut tordre longtemps l'économie. Après tout, l'URSS a tenu 75 ans. Mais l'économie revient toujours.

[/Quote]

La différence fondamentale entre l'économie en URSS ou pendant la guerre froide et l'économie actuelle, c'est la rapidité à laquelle voyage l'info. Ca change tellement la donne que les politiciens qui sont aux manettes raisonnent encore comme dans les 80s (pour les plus vifs), ou comme en 1929 pour la grosse majorité.

Maintenant, que la situation économique des prochaines années ne s'annoncent pas pavées de rose, j'en suis assez d'accord. Il est possible (mais loin d'être certain) qu'a échéance de 2015 - 2018, on est perdu 10 ou 20 % de PIB. On peut aussi, et c'est à mon avis le plus probable, revivre la crise qu'a traversé le pays entre 92 et 98.

[/Quote]

Absolument tous les indicateurs (descentes des cours, fébrilité des marchés, montants en jeux, mondialisation, nombre d'acteurs sur les marchés, volumes échangés) montrent que ce sera des ordres de magnitude au dessus de cette période.

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Qui est toujours convaincu qu'une bonne dose d'austérité là-dessus, ça va être le bon remède ?

Ce que tu prônes a un nom : relance par la demande.

ah bon ? t'as signé un contrat de travail avec un employeur qui se réclame de Pol Pot ?

Allons monsieur, la plaisanterie a assez duré, veuillez me suivre sans faire d'histoire.

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Ah enfin quelqu'un de raisonnable, qui ne parie pas sur le chaos économique pour en voir sortir quelque chose de bon.

;

Un héroinomane qui veut arrêter sa drogue va passer de sales moments de sevrage. Ton conseil ça serait de continuer à se droguer?

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[..]

Et comme ils forment la structure, comme ils impulsent les mouvements d'une administration qui a infusé toutes les strates de la société française, que cette structure calque au millimètre la déconnexion avec le réel de leurs élites, par absolue nécessité pour survivre, cette structure est pourrie, complètement, profondément, et il sera impossible de la réformer (addendum : tu sais que je peux témoigner d'expérience en terme de caca de moloch).

Je ne commente pas tout, mais tout est bien, j'aime bien cette explication. Je reviens sur le paragraphe ci-dessus : moi je peux témoigner de l'inverse, et je crois que tu le sais. Des projets, dans l'administration, qui donnent de bons résultats cela existe. Des (hauts) fonctionnaires pas complètement à côté de la plaque, dès lors qu'ils sont en prise avec le réel, ça existe aussi. Après, la question est dans la proportion des uns et des autres, et leurs impacts respectifs.

Paradoxalement, l'expérience du régime de Vichy apporte, de mon point de vue, un singulier enseignement : en réalité, les fonctionnaires sont une grande mécanique, et s'en foutent du contenu des ordres qu'on leur donne, ils les exécutent y compris si ils consistent à envoyer des compatriotes dans des chambres à gaz. C'est pour cela que je pense que les réformes sont possibles.

C'est horrible ce que j'écris, mais cela provient du livre suivant, que j'ai lu il y a plus de dix ans :

Tu trouveras des petits résumés de celui-ci dans les liens ci-dessous :

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/genes_1155-3219_1998_num_33_1_1801_t1_0165_0000_3

http://ch.revues.org/index42.html

http://www.scienceshumaines.com/index.php?lg=fr&id_article=9564

Ma conclusion est celle-ci : si les libéraux prennent une place dans la vie politique, des réformes libérales sont possibles, les hauts fonctionnaires les exécuteront probablement sans trop de difficultés.

Je ne développe pas plus pour éviter de faire dévier le fil, mais il y aurait fort à dire : quid des ordres donnés par les politiques qui iraient à l'encontre des intérêts des fonctionnaires, et plein d'autres questions.

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Des projets, dans l'administration, qui donnent de bons résultats cela existe.

Je n'ai pas dit le contraire. Ce genre de projets, oui, ça peut marcher. Mais là, on ne parle pas de cosmétique, d'amélioration de la plomberie ou de l'électricité. Ca, j'ai vu, ça marche moyennant d'amples précautions. Je parle du travail plus subtil de modifier les mentalités auprès des dircab, chef cab, des politiciens, des hauts fonctionnaires en dessous, etc…

Des (hauts) fonctionnaires pas complètement à côté de la plaque, dès lors qu'ils sont en prise avec le réel, ça existe aussi. Après, la question est dans la proportion des uns et des autres, et leurs impacts respectifs.

Et en gros, plus les décisions sont politiques et importantes, plus le lien avec le réel est ténu.

C'est pour cela que je pense que les réformes sont possibles.

Ces ordres là s'inscrivent dans une tendance qu'il ne faut pas pousser très fort pour faire avancer.

Ma conclusion est celle-ci : si les libéraux prennent une place dans la vie politique, des réformes libérales sont possibles, les hauts fonctionnaires les exécuteront probablement sans trop de difficultés.

Ah bah oui. Mais le "Si" est tout de même très très gros. C'est un Si-mammouth.

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J'aimerai vos avis sur cette analyse :

http://leblogalupus.com/2011/09/25/l%E2%80%99edito-du-24-septembre-alerte-rouge-le-roi-etait-nu-le-dollar-roi-se-rhabille-par-bruno-bertez/#more-28272

En gros, pour l'auteur, l'opération Twist vise à faire rapatrier les dollars vers les US. Ce qui renforce le dollar et assèche les Européens.

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@h16 : d'autres seront certainement beaucoup plus compétent que moi pour analyser les propos, mais je me permets d'apporter une info : lupus est un gros commentateur sur les blogs de jpchevallier (et inversement), et ils sont bien monétariste tous les deux. Avec la certitude chevillée au corps que Bernanke sait très bien ce qu'il fait et que la Fed pilote comme une chef sa guerre économique pour appauvrir l'Europe et faire gagner les USA…

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J'aimerai vos avis sur cette analyse :

http://leblogalupus.com/2011/09/25/l%E2%80%99edito-du-24-septembre-alerte-rouge-le-roi-etait-nu-le-dollar-roi-se-rhabille-par-bruno-bertez/#more-28272

En gros, pour l'auteur, l'opération Twist vise à faire rapatrier les dollars vers les US. Ce qui renforce le dollar et assèche les Européens.

Qui dit rappatriement de dollars aux US dit inflation aux US non?

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Je serai curieux de savoir ce qui motive le billet suivant de ZH :

http://www.zerohedge.com/news/presenting-org-chart-soon-be-quite-famous-banque-de-france

The bank that Napoleon created, and which will very shortly be in every major newspaper's headlines, certainly believes in the ideology of Keeping It Simple Stupid. Presenting the Banque De Paris Org Chart.
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C’est la crise dans la crise. Au sein d’un secteur bancaire qui va déjà très mal du fait de la crise des dettes souveraines, la banque franco-belge Dexia serait proche d’être démantelée (selon le JDD), « une nouvelle catastrophe », « c’est la hantise des pouvoirs publics », « le château de cartes est fragile », tels sont les termes de l’article. En effet, Dexia est plombée par 124 milliards d’euros d’actifs toxiques qui datent de la crise de 2008 ! Résultat, la banque veut céder rapidement 20 milliards d’actifs pour retrouver un peu d’oxygène, mais cela ne suffira sans doute pas et Les Echos évoquent « l’extériorisation » de 80 milliards d’euros… Cela ne vous rappelle rien ? Mais si ! C’est le CDR, qui a repris les actifs pourris du Crédit Lyonnais en 1993 ! Dans le même temps, on évoque la création d’une nouvelle banque des collectivités locales… On voit le manège : le contribuable prend à sa charge les pertes, et la banque repart sur de nouvelles bases ! Cette banque qui, selon Libération, a vendu quantité de prêts toxiques aux collectivités locales, alors que c’est « leur » banque de confiance. Au fait, entend-on parler d’ouvertures d’enquêtes judiciaires envers les dirigeants qui gèrent si mal cette banque ? Non, pour l’instant. Le « trou » du Crédit Lyonnais en 1993 s’élevait à 130 milliards… de francs. Avec Dexia c’est le même chiffre, mais en euro.

Voir le lien ci-dessous pour avoir les liens de l'article.

http://ladettedelafrance.blogspot.com/2011/09/dexia-un-nouveau-credit-lyonnais.html

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Avec la certitude chevillée au corps que Bernanke sait très bien ce qu'il fait et que la Fed pilote comme une chef sa guerre économique pour appauvrir l'Europe et faire gagner les USA…

Après les manoeuvres menaçantes de Tim Geithner, celles visant à contrarier la course vers l'or, après l'opération Twist de Bernanke, planifiée par les gens de Goldman Sachs pour garder coûte que coûte l'impérium du dollar en manipulant les taux longs, quitte à organiser la faillite bancaire de l'eurozone et entraîner les émergents dans une récession mondiale en déclenchant des représailles protectionnistes, il y a encore des gens doutant que les hostilités de la guerre financière sont officiellement déclarées?

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Après les manoeuvres menaçantes de Tim Geithner, celles visant à contrarier la course vers l'or, après l'opération Twist de Bernanke, planifiée par les gens de Goldman Sachs pour garder coûte que coûte l'impérium du dollar en manipulant les taux longs, quitte à organiser la faillite bancaire de l'eurozone et entraîner les émergents dans une récession mondiale en déclenchant des représailles protectionnistes, il y a encore des gens doutant que les hostilités de la guerre financière sont officiellement déclarées?

C'est clair qu'il y a une volonté affichée pour diriger une guerre financière. Par contre, et nous le savons ici sur ce forum, toutes les tentatives de manipuler la réalité à travers la monnaie et sa politique échouent à long terme (même si entre le "maintenant" et le "long terme", il peut y avoir beaucoup de dégats…)

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Vous pensez que mettre au chomage des fonctionnaires sans indemnités, ça va contribuer à relancer l'economie

Ah non ! Avec indemnités. Après inflation. Avec ça ils auront sacrément besoin de se remuer le c** ppour gagner leur pognon pour de vrai. Dis tu imagines des centaines de milliers de fonctionnaires en train de bosser pour de vrai ? De quoi relancer l'économie à eux tous seuls ^^

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J'aimerai vos avis sur cette analyse :

http://leblogalupus.com/2011/09/25/l%E2%80%99edito-du-24-septembre-alerte-rouge-le-roi-etait-nu-le-dollar-roi-se-rhabille-par-bruno-bertez/#more-28272

En gros, pour l'auteur, l'opération Twist vise à faire rapatrier les dollars vers les US. Ce qui renforce le dollar et assèche les Européens.

Bizare.

Dans la 1ère moitié il nous explique le risk on risk off dans le contexte du dollar : tout un tas d'acteurs ont emprunté du dollar pour acheter de l'anti dollar.

Dans la 2de moitié il affirme que le twist réduit la liquidité en dollar et détaille en quoi une réduction de la liquidité squeeze ces gens

Or je ne vois pas en quoi le twist réduit la liquidité. Ce maillon manquant n'est pas documenté dans l'article alors que c'est la clé de voute du raisonnement. J'ai cru comprendre ailleurs que le twist consiste à ce que la Fed achète des bons du trésor long terme en vendant la même quantité de bons du trésor à moyen terme. En gros cela laisse inchangée la liquidité à court terme ou à long terme, et cela l'augmente à moyen terme. En détail c'est sans doute plus subtil car chaque bon du trésor a son plan de paiement des intérets et du capital, mais le plus gros est le remboursement du capital qui intervient en général exclusivement à la fin.

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Une ville italienne crée sa propre monnaie.

http://www.boursoram…7c3c819c429e800

La mondialisation n'a pas bonne presse ces temps ci. Alors que la crise de la dette a pris le relais de la crise financière de 2008 …

Intéressant, mais l'auteur n'a évidemment pas pu s'empêcher de confondre mondialisation et monopole monétaire des banques centrales :facepalm:

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Huhu! Les Allemands ont une solution finale :

http://www.latribune…-la-grece-.html

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Tout le monde sait qu'il faut privatiser, pas les grecs. Que vont faire les allemands? Privatiser de force l'Etat grec à sa place? C'est monstrueux, les allemands se croient comme chez eux, mais ça on a l'habitude, je m'en rends compte tous les jours au travail.

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Tout le monde sait qu'il faut privatiser, pas les grecs. Que vont faire les allemands? Privatiser de force l'Etat grec à sa place? C'est monstrueux, les allemands se croient comme chez eux, mais ça on a l'habitude, je m'en rends compte tous les jours au travail.

C'est leur pognon, donc on peut comprendre la réaction teutonne.

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Certe, mais personne ne les force à le mettre. Poignon contre perte de souveraineté me parait un prix élevé pour le grec de la rue.

Le grec de la rue, si on crois a la démocratie, il a montré qu'il était indigne de la souveraineté, si on n'y crois pas, il ne l'a jamais eu de toute façon.

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