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Armageddon économique ?


vincponcet

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Réponse à l'article de Lucilio :

Ton Gary Becker (et bien d'autres) raisonne comme si l'on avait réglé les problèmes et que le plus dur était derrière nous. Or l'action des états n'a fait qu'empirer la situation. On va peut-être voir une amélioration à court terme, mais on est loin d'avoir touché le fond, tout simplement parce qu'aucune solution saine n'a été apportée.

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Réponse à l\'article de Lucilio :

Ton Gary Becker (et bien d\'autres) raisonne comme si l\'on avait réglé les problèmes et que le plus dur était derrière nous. Or l\'action des états n\'a fait qu\'empirer la situation. On va peut-être voir une amélioration à court terme, mais on est loin d\'avoir touché le fond, tout simplement parce qu\'aucune solution saine n\'a été apportée.

On vient à peine de sortir du pic des resets des prêts subprime, arrivent maintenant les option-ARM et alt-A.

Pour info, ces prêts ont un taux d\'intérêt promotionnel pendant 2 ou 3 ans, puis, il revient à une valeur définie généralement comme étant LIBOR + qqchose.

http://calculatedrisk.blogspot.com/2007/10…eset-chart.html (source global stability report du fmi de septembre 2007)

option-ARM-resets.JPG

Le prix des produits mortgage n\'a pas fini de baisser et idem pour le prix de l\'immo.

Pour information, un option-ARM, c\'est pire qu\'un subprime. L\'emprunteur ne paye que les intérêts, voire moins, comme un crédit à la consommation. càd que son capital restant dû augmente dans le temps, avec des prix d\'immo qui baissent et des taux d\'intérêt qui explosent, il va y en avoir des gens qui vont se déclarer en faillite, et les produits basés là dessus vont plonger.

Et on voit que même les GSEs (agency) ont des volumes de prêts en reset qui augmentent.

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Réponse à l'article de Lucilio :

Ton Gary Becker (et bien d'autres) raisonne comme si l'on avait réglé les problèmes et que le plus dur était derrière nous. Or l'action des états n'a fait qu'empirer la situation. On va peut-être voir une amélioration à court terme, mais on est loin d'avoir touché le fond, tout simplement parce qu'aucune solution saine n'a été apportée.

Oui.

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Un rapport préconise de développer le crédit hypothécaire en France

Le Conseil d'analyse économique (CAE) n'a pas froid aux yeux : en pleine crise financière, il préconise de développer le crédit hypothécaire en France, dans un rapport sur le logement des classes moyennes, rendu public jeudi 9 octobre.

Cette recommandation va immanquablement faire débat, car la tempête qui dévaste les places financières depuis plusieurs semaines est née du marché des subprimes, ces crédits hypothécaires risqués accordés sans retenue par les banques américaines.

Il n'est "pas question de répéter les mêmes erreurs", insistent Jacques Mistral, directeur des études économiques à l'Institut français des relations internationales (IFRI), et Valérie Plagnol, directrice de la stratégie chez l'entreprise d'investissement CM-CIC Securities.

Les auteurs du rapport pensent que le financement de l'accession à la propriété dans l'Hexagone "aboutit à rationner le crédit" au détriment de particuliers qui, tout en étant solvables, n'entrent pas dans les critères des banques. "Une évolution est souhaitable", écrivent-ils, d'autant que la Commission européenne veut élargir le choix de crédits, notamment en assouplissant les conditions d'octroi du prêt hypothécaire.

Trouvant que le système français "repose trop exclusivement sur la stricte évaluation de la capacité de remboursement de l'emprunteur", le CAE suggère un "modèle de crédit immobilier hybride" : il prendrait en compte à la fois la solvabilité des ménages et "la valeur du bien acquis".

Pour s'engager dans cette voie, il convient de réduire les "coûts liés à la prise d'hypothèques". La distribution de crédits serait étroitement encadrée de manière à exclure les prêts "les plus risqués" (notamment ceux "de très longue durée"). Le CAE pense également que les prérogatives du Fonds de garantie à l'accession sociale doivent être renforcées, pour qu'il puisse "jouer un rôle de rehausseur de crédit et de garant de créance".

:icon_up:

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Concours de quéquette : les amerloques ont une bombe A, la France s'en dote. Rebelote avec la bombe H. Et quand ils utilisent l'ADM ultime, le crédit hypothécaire, pour décaniller le système financier mondial, hop, la France suit en disant "Moi aussi moi aussi !". Soooooooo french.

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Conversation de salle des profs

"On va voir en 2008-2009, l'équivalent de ce qu'on a vu, de l'autre côté, en 1989" (un collègue d'HG)

"le marché c'est l'absence de toute régulation, c'est la loi de la jungle, et les marchés financiers ne sont absolument pas régulés en dehors des taux directeurs qui ne jouent qu'un faible rôle et qui n'empêchent nullement de faire n'importe quoi". (un collègue de SES)

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Et puis, vu le niveau de risque pris par la fed, c'est possible qu'elle fasse des pertes.

http://alephblog.com/2008/10/08/entering-t…-policy-part-ii

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En fait j'ai du mal à comprendre en quoi la dégradation du bilan de la FED peut la gêner dans ses actions de soutien aux banques. D'ailleurs j'ai même du mal à comprendre le graphe ci-dessus: même si je comprends que la FED place ses actifs (devises etc) en bons du trésor ou autres, je vois mal pourquoi son bilan se dégrade. Est-ce parce qu'elle a été obligée de vendre ses bons actifs pour investir dans le sauvetage d'AIG par exemple, ce qui dégrade alors la qualité de son portefeuille d'actifs ? Bref si tu as quelques explications plus développées, je suis preneur.

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"le marché c'est l'absence de toute régulation, c'est la loi de la jungle, et les marchés financiers ne sont absolument pas régulés en dehors des taux directeurs qui ne jouent qu'un faible rôle et qui n'empêchent nullement de faire n'importe quoi". (un collègue de SES)

:icon_up:

Faut vraiment être tordu…

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En fait j'ai du mal à comprendre en quoi la dégradation du bilan de la FED peut la gêner dans ses actions de soutien aux banques. D'ailleurs j'ai même du mal à comprendre le graphe ci-dessus: même si je comprends que la FED place ses actifs (devises etc) en bons du trésor ou autres, je vois mal pourquoi son bilan se dégrade. Est-ce parce qu'elle a été obligée de vendre ses bons actifs pour investir dans le sauvetage d'AIG par exemple, ce qui dégrade alors la qualité de son portefeuille d'actifs ? Bref si tu as quelques explications plus développées, je suis preneur.

Tu vois qu'au début du graph, l'essentiel du bilan de la fed, ce sont des bons du trésor, des produits présumés sûrs, et à la fin graphe, il y a bien peu de bons du trésor et à la place tout ce que les banques avaient de plus pourris, elles les ont mis en collatéral pour emprunter à la fed. Le taux de bons du trésor est passé de >80% du bilan à <15% du bilan.

Bref, la qualité des actifs de la fed est en chute libre.

Concernant les mécanismes, la fed a créé de nombreux dispositifs pour accepter des collatéraux plus pourris que ce qu'elle doit accepter normalement en garantie d'un emprunt : bons du trésor/agency(GSE).

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A-t-on un exemple d'hyperinflation généralisée sur la planète ? Non. C'est toujours localisé, voire centré sur un pays dont les frontières se ferment. Là, on parle de crise mondiale avec des actions à l'échelle planétaire.

Comparée à la situation qui prévalait depuis trois siècles, on peut tout de même parler de l'inflation mondiale qui a suivi Bretton Woods (et la suite).

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Conversation de salle des profs

"On va voir en 2008-2009, l'équivalent de ce qu'on a vu, de l'autre côté, en 1989" (un collègue d'HG)

"le marché c'est l'absence de toute régulation, c'est la loi de la jungle, et les marchés financiers ne sont absolument pas régulés en dehors des taux directeurs qui ne jouent qu'un faible rôle et qui n'empêchent nullement de faire n'importe quoi". (un collègue de SES)

De mon côté, je découvre cet univers avec mon épouse qui enseigne le français dans un collège depuis peu. Elle ramène un tract trouvé dans son casier:

Toute une feuille A4 pour fustiger les heures supplémentaires qui "pourraient devenir obligatoires" et qui "incitent les gens à faire des choix individuels qui mettent en péril l'action collective"

et la feuille se termine par deux lignes en gros caractères: "Venez manifester contre le le fichier Edvige et pour la défense de la liberté individuelle!"

Ma femme est consternée et moi mort de rire. :icon_up:

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Il y a tout de même une chose positive avec cette "crise". Les gens découvrent que les créateurs de richesses sont en grande partie les PME. Et ques celles-ci, grâce aux extorsions de l'état ont tendance à être constament en galère.

Et bien oui ! Quand on gueule pour tenter d'extorquer quelque chose aux méchants grand patrons, ça retombe automatiquement sur la gueule des petits patrons. Et eux n'ont pas l'arsenal nécessaire pour faire autre chose qu'être tondus.

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Tu vois qu'au début du graph, l'essentiel du bilan de la fed, ce sont des bons du trésor, des produits présumés sûrs, et à la fin graphe, il y a bien peu de bons du trésor et à la place tout ce que les banques avaient de plus pourris, elles les ont mis en collatéral pour emprunter à la fed. Le taux de bons du trésor est passé de >80% du bilan à <15% du bilan.

Bref, la qualité des actifs de la fed est en chute libre.

Concernant les mécanismes, la fed a créé de nombreux dispositifs pour accepter des collatéraux plus pourris que ce qu'elle doit accepter normalement en garantie d'un emprunt : bons du trésor/agency(GSE).

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Donc si je comprends bien, en termes comptables, les contreparties des prêts de la FED aux banques se trouvent à l'actif du bilan de la FED et l'argent du prêt consenti au passif du bilan de la FED (ie au crédit du compte que possède la banque demandeuse à la FED) ?

Et ensuite quel est le risque de cette dégradation du bilan ? Le même que pour une banque normale qui accumulerait des créances douteuses ?

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Donc si je comprends bien, en termes comptables, les contreparties des prêts de la FED aux banques se trouvent à l'actif du bilan de la FED et l'argent du prêt consenti au passif du bilan de la FED (ie au crédit du compte que possède la banque demandeuse à la FED) ?

Et ensuite quel est le risque de cette dégradation du bilan ? Le même que pour une banque normale qui accumulerait des créances douteuses ?

Les collatéraux des emprunts à la BC se retrouvent forcément dans le bilan de la BC. Sinon, l'actif ne seraient pas égaux au passif.

Les collatéraux doivent normalement être des dettes très sûres comme dette du trésor ou des GSEs (qui sont garantis par le trésor).

Mais depuis 1 an, la Fed accepte n'importe quoi comme collatéral, y compris des dettes immobilières structurées. Comme il n'y a plus de marché pour ces produits, on ne peut pas les mark-to-market pour faire des appels de marge, et comme la fed ne veux pas mettre la pression sur le cash des banques, elle ne le fera pas, ce qui fait qu'en cas de défaut d'une banque, la fed se retrouve avec les collatéraux de la banque qui sont bien de la merde, donc elle doit prendre une perte.

Néanmoins, aucune banque ne disaparait, elle est toujours reprise par une autre. Mais je ne sais pas quel est le statut des dettes pourries en collatéral à la BC dans ce cas. à mon avis, les pertes sont d'abord pour les créanciers junior.

Tout ce que cela montre, c'est que le fonctionnement d'une BC, c'est de monétiser des dettes, en premier lieu celles de l'Etat, mais en cas de panique, elle monétise n'importe quoi.

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Les collatéraux des emprunts à la BC se retrouvent forcément dans le bilan de la BC. Sinon, l'actif ne seraient pas égaux au passif.

Les collatéraux doivent normalement être des dettes très sûres comme dette du trésor ou des GSEs (qui sont garantis par le trésor).

Mais depuis 1 an, la Fed accepte n'importe quoi comme collatéral, y compris des dettes immobilières structurées. Comme il n'y a plus de marché pour ces produits, on ne peut pas les mark-to-market pour faire des appels de marge, et comme la fed ne veux pas mettre la pression sur le cash des banques, elle ne le fera pas, ce qui fait qu'en cas de défaut d'une banque, la fed se retrouve avec les collatéraux de la banque qui sont bien de la merde, donc elle doit prendre une perte.

Néanmoins, aucune banque ne disaparait, elle est toujours reprise par une autre. Mais je ne sais pas quel est le statut des dettes pourries en collatéral à la BC dans ce cas. à mon avis, les pertes sont d'abord pour les créanciers junior.

Tout ce que cela montre, c'est que le fonctionnement d'une BC, c'est de monétiser des dettes, en premier lieu celles de l'Etat, mais en cas de panique, elle monétise n'importe quoi.

Que désigne le terme "créanciers junior" ?

Je suppose qu'une banque centrale en faillite est recapitalisée par l'impôt, ou inonde le marché de fiat monnaie, connais tu des exemples historiques ? la Suède ?

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Le temps des bonnes affaires est arrivé :icon_up: : http://www.ladepeche.fr/article/2008/10/10…r-99-pence.html

L'Islande a été mise en vente cette semaine sur le site de ventes aux enchères eBay avec un prix de départ de 99 pence par un internaute habitant au Royaume-Uni.

Intitulée "une opportunité unique d'acquérir un pays d'Europe du nord", cette offre mise en ligne mardi avait déjà reçu 84 propositions vendredi après-midi.

La plus haute s'élève à 10 millions de livres sterling (12,6 millions d'euros).

"Située en plein Atlantique nord, l'Islande offrira à l'heureux gagnant de ces enchères un environnement habitable, les chevaux islandais et une situation financière relativement décousue", précise l'annonce.

"Le Groenland et Björk ne sont pas compris dans le lot", avertit l'auteur de l'offre.

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Que désigne le terme "créanciers junior" ?

En cas de faillite, il y a un ordre des remboursements.

Et la dette elle-même est ségmentée en "séniorité", la junior est la dette qui reçoit en dernier. Donc le créancier "junior" prend en premier les pertes, après l'actionnaire.

Donc je disais que le pret de la BC est surement assez haut dans l'ordre de liquiditation d'une banque.

De sorte que la BC ne prenne pas trop de perte.

Je suppose qu'une banque centrale en faillite est recapitalisée par l'impôt, ou inonde le marché de fiat monnaie, connais tu des exemples historiques ? la Suède ?

Je ne connais pas d'exemple.

Mais en même temps, la compta d'une banque centrale, ça reste mystique, ellle créé elle-même la monnaie,

alors bon, si elle est en défaut sur une partie du bilan, d'une, elle a des profits, elle prète bien à un intérêt donc elle a bien un profit, donc elle a cette marge, et puis ensuite, elle n'a pas de risque de liquidité, elle créé la monnaie.

Les détenteurs de créances junior (i.e. arrivant à terme à échéance rapide), je suppose.

junior, ce n'est pas un terme de maturité, c'est un terme d'ordre en cas de liquidation de l'entreprise.

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junior, ce n'est pas un terme de maturité, c'est un terme d'ordre en cas de liquidation de l'entreprise.

Oki. Ca m'apprendra à ne pas rouvrir mes vieux cours d'analyse comptable.

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Moi ce qui m'amuse dans cette crise ce sont les difficultés croissante qu'il y aura à trouver des sponsors notamment pour la formule1 et en particulier renault avec son sponsor AIG!

Que ça serait drôle si l'on revoyait les formule1 à nouveau sponsorisées par les manufacturier de tabacs, car si il y a bien un secteur qui va résister à la crise c'est bien celui du tabac avec dans une moindre mesure celui des alcools et spiritueux.

Le conseil économique du jour :

Achetez du Philip Morris.

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