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Armageddon économique ?


vincponcet

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Eh ben, t'es un costaud Sanksion.

Moi à coup sûr je serais tombé malade dans la nuit.

En tout cas j'ai l'impression qu'il a fait gigoter les onces ce chenapan d'imprimeur de coton.

Fallait bien que quelqu'un fasse le sale boulot pour transmettre les infos aux autres. :)

Sinon, qqun sait importer de l'argent en France ? Je n'y arrive pas. Soit c'est super chère, soit c'est le prix du marché mais il y a des quotas qui m'empêchent de commander.

SI quelqu'un peut importer dans son pays de l'argent (genre qqun vivant en NL ou Bel), il y a moyen de faire une transaction ? :)

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"L'inflation n'est pas le problème, c'est la solution"

Prix Nobel d'économie et chroniqueur au New York Times, Paul Krugman donnera à Paris, mardi 31 janvier, une conférence sur la crise de la zone euro à l'initiative de la société Lunalogic.

Au moment où devait se tenir un nouveau sommet européen, lundi, l'économiste américain se montre sévère envers les mesures décidées jusqu'ici, regrettant la rigidité de l'Allemagne.

Vue des Etats-Unis, comment est perçue la crise de la zone euro ?

La vieille question est toujours d'actualité : "L'Europe, quel numéro de téléphone ?" Et ce malgré l'émergence de "Merkozy", le duo formé par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Personnellement, je suis très préoccupé par ce qui arrive. Il est devenu très difficile de comprendre comment l'Europe peut fonctionner, trouver les moyens de s'ajuster. C'est une réelle source d'inquiétude pour l'avenir de l'économie mondiale.

Les mesures prises fin 2011 vont-elles dans la bonne voie ? Jusqu'ici, aucun sommet n'a su apporter de réponses adéquates, aucune décision politique n'a su traiter le problème dans son intégralité. La crise reste considérée uniquement comme un problème de dérives budgétaires. Ce n'est pas le cas. Ces déséquilibres existent, mais il y a aussi un écart de compétitivité et de flux de capitaux. Le seul élément positif est venu de Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), qui a indirectement soulagé le marché des dettes souveraines. Mais, encore une fois, cela ne traite que l'urgence sans apporter de réponse fondamentale.

La BCE devrait-elle agir comme le fait la Réserve fédérale (Fed), qui achète massivement de la dette américaine ?

Si on met de côté les blocages politiques, oui, l'Europe a besoin d'une politique monétaire très agressive. Plus agressive encore que celle des Etats-Unis. Il n'y a pas d'autre moyen de faire les ajustements nécessaires. La BCE devrait racheter plus de dettes d'Etat mais aussi favoriser davantage l'expansion monétaire.

Cela ne risque-t-il pas de faire déraper les prix ?

L'inflation n'est pas le problème, c'est la solution.

Que voulez-vous dire ?

Pour restaurer la compétitivité en Europe, il faudrait que, disons d'ici les cinq prochaines années, les salaires baissent, dans les pays européens moins compétitifs, de 20 % par rapport à l'Allemagne. Avec un peu d'inflation, cet ajustement est plus facile à réaliser (en laissant filer les prix sans faire grimper les salaires en conséquence).

Le problème de compétitivité viendrait donc de salaires trop élevés en Europe du Sud par rapport à l'Allemagne ?

Au final, le problème est celui d'un déséquilibre des balances des paiements. Mais, si on prend l'exemple de l'Espagne, les salaires espagnols n'ont pas toujours été au-dessus de la moyenne. C'est un phénomène récent. Après la création de l'euro, il y a eu des afflux massifs de capitaux dans les pays dits à la périphérie de l'Europe qui ont provoqué une bulle du crédit.

Ainsi, que faut-il faire ?

Le problème de la zone euro, c'est sa construction même. Tout cela n'arrive pas par surprise : il y a vingt ans déjà, cette union monétaire provoquait des débats académiques, on se demandait comment ce système pouvait gérer un choc asymétrique, une récession plus profonde dans un pays que dans un autre. Mais la question a été négligée. Aux Etats-Unis, ces chocs asymétriques sont gérés, pas toujours parfaitement, grâce à un système budgétaire intégré et une mobilité très élevée.

L'Europe n'a aucun de ces deux atouts. II lui faut donc quelque chose d'autre pour donner plus de souplesse au système. Une politique monétaire moins stricte avec une inflation plus élevée - autour de 4 % - offrirait une part de la flexibilité qui manque à la zone euro.

Croyez-vous à l'émergence, au final, d'Etats-Unis d'Europe ?

J'aimerais ! On peut imaginer un renforcement de l'intégration budgétaire, ou la création d'euro-obligations. Mais il y a beaucoup de freins à tout cela : les pays endettés redoutent de perdre leur souveraineté, les autres ne veulent pas sauver des "irresponsables". Ces débats pour l'heure contribuent plutôt à détruire l'idée de l'Europe.

Je dois dire que, quand je pense à la zone euro, je me trouve dans cette situation étrange où tout semble inextricable. Je ne peux imaginer que la zone euro s'effondre. Cela me paraît inconcevable, on perdrait tant. Je me dis donc que les politiques feront tout pour résoudre cette crise. Mais je pense alors aux solutions à mettre en place, et là je me dis : "Non, il est impossible qu'ils prennent de telles mesures." Je suis alors confronté à une double impasse.

L'Allemagne a-t-elle une mauvaise influence sur l'Europe ?

L'Allemagne croit que la rectitude et la discipline budgétaires sont la solution. Elle a tort. Leur histoire les pousse à proposer un mauvais remède. Les Allemands étaient en mauvaise posture à la fin des années 1990. Alors ils regardent ce qu'ils ont fait, comment ils sont parvenus à redresser leur économie et transformer des déficits en excédents commerciaux. Ils pensent appliquer leurs solutions à la zone euro. Mais, si tel était le cas, il faudrait trouver une autre planète pour exporter les produits de l'Europe !

On parle parfois d'un "complot anglo-saxon" anti-euro…

Il y a toujours quelqu'un quelque part qui complote. Mais les gens raisonnables aux Etats-Unis comprennent bien que le succès de l'Europe nous profite. Ce n'est pas seulement une question économique. Il est question de démocratie, des droits de l'homme, de la victoire de nos idéaux. Et ce qui se passe aujourd'hui en zone euro ne vient pas des Etats-Unis, c'est un problème interne à l'Europe.

Lors des primaires républicaines, Mitt Romney a dit que Barack Obama conduisait les Etats-Unis vers la voie de l'Europe en tentant de copier son modèle social. Le modèle européen est-il l'exemple à ne pas suivre ?

Non. La crise de la zone euro n'a d'ailleurs rien à voir avec le coût de son système social. Des économies avec un fort Etat-providence ne s'en sortent pas si mal. Regardez la France ! D'un point de vue américain, on se dit que personne n'a aucune incitation à la productivité, que vous avez plus de jours de vacances. Mais, au final, la productivité horaire est la même qu'aux Etats-Unis. En aucune manière cette crise ne montre l'échec de ces systèmes sociaux. Il est possible de préserver un niveau élevé de protection sociale avec une politique budgétaire responsable : il suffit de regarder la Suède.

On parle d'un retour du protectionnisme. Est-ce un danger ?

Au regard de l'Histoire, les petits réflexes protectionnistes ne sont pas un problème majeur. On essaie parfois de faire un parallèle avec la Grande Dépression. Cela n'a rien à voir. Il n'y a pas de barrière importante érigée contre le libre commerce.

http://www.lemonde.f…#ens_id=1170028

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D'abord une chose: Krugman est un nul en histoire.

"L'Europe, quel numéro de téléphone ?" Et ce malgré l'émergence de "Merkozy", le duo formé par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Personnellement, je suis très préoccupé par ce qui arrive. Il est devenu très difficile de comprendre comment l'Europe peut fonctionner

Comment a fait l'Europe pendant plusieurs millénaires sans Etats-Unis d'Europe hein?!

D'autre part, il élude la question sur l'Allemagne qui s'en sort moins pire que les autres, il botte en touche parce que c'est un analphabète idéologue.

En revanche il dit une chose intéressante:

Pour restaurer la compétitivité en Europe, il faudrait que, disons d'ici les cinq prochaines années, les salaires baissent, dans les pays européens moins compétitifs, de 20 % par rapport à l'Allemagne

Il a raison, les pays les moins compétitifs souffrent parce que leurs coûts du travail sont trop élevés par rapport à leur compétitivité. Mais lui prescrit l'inflation et le gel des salaires pour remédier à ce problème, alors que la seule manière acceptable d'y arriver est la dévaluation interne (baisse des salaires, baisse des coûts du travail, baisse des impôts etc….).

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C'est l'argument des gauchistes à l'heure actuelle : "l'austérité empire les choses". Je dirais que c'est probablement parce que le mal n'a pas été expurgé de la bonne manière…

Si c'est la crise, il faut augmenter les dépenses publiques pour atténuer la récession. Si l'économie va bien, il faut "distribuer les fruits de la croissance". Bref il est toujours temps d'augmenter les dépenses publiques pour les gauchistes.

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Il a raison, les pays les moins compétitifs souffrent parce que leurs coûts du travail sont trop élevés par rapport à leur compétitivité. Mais lui prescrit l'inflation et le gel des salaires pour remédier à ce problème, alors que la seule manière acceptable d'y arriver est la dévaluation interne (baisse des salaires, baisse des coûts du travail, baisse des impôts etc….).

Mais il semble pourtant que le coût du travail allemand est sensiblement équivalent à son homologue français. (par exemple http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/conjoncture/221142533/cout-travail-nexplique-lecart-lalle ).

Le succès allemand repose aussi largement sur d'autres arguments.

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Ces derniers jours, ont a entendu 2 patrons (Lagardère dans C dans l'air, Carlos Gohn je ne sais plus), et d'autres dont j'ai souvenir mais que dont j'ai oublié qui, répétaient encore que le problème de la France n'est pas tant son coût de travail que le manque de la qualification du personnel et ses trous dans le maillage d'entreprises qui rendent difficile, voir impossible, l'industrie en France.

Pourtant, j'ai l'impression que dans les médias on ne parle que du coût du travail. Je ne sais pas si c'est moi qui sélectionne l'info sans m'en rendre compte où certaines personnes refusent de le comprendre…

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En tout cas on remarque que Krugman, keynésien pur et dur et l'un des commentateurs américains les plus "à gauche", propose comme "solution" la baisse des salaires de 20% (via l'inflation), on est loin des remèdes miracles des "attérés" et autres économistes farceurs de nos contrées…

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Mais il semble pourtant que le coût du travail allemand est sensiblement équivalent à son homologue français. (par exemple http://lecercle.lese…ue-lecart-lalle ).

Le succès allemand repose aussi largement sur d'autres arguments.

Le coût du travail représente 10% du PIB allemand contre 13% pour la France, 3 points à ce niveau c'est assez important.

Le problème n'est pas tellement le niveau du coût du travail pris isolément -encore que c'est déjà un indicateur important- mais le rapport coût du travail/productivité. Krugman citait les pays d'Europe du sud, l'Espagne a vu les salaires entre 2000 et 2008 augmenter de 38% (pour rattraper l'inflation générée par la dette publique et la bulle immobilière) et la compétitivité seulement de 5%.

Ce qui signifie plus de gens au chomage bien évidemment.

En comparaison, l'Allemagne a vu les salaires dans la même prériode augmenter de 14% contre 13% pour la productivité. Les entreprises allemandes ont préféré lier les salaires à la productivité et non à l'inflation, une position de bon sens pour la survie des entreprises et de l'emploi.

J'aimerais avoir la même info pour la France d'ailleurs.

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J'entends beaucoup de gens admirer l'Allemagne, mais pour en avoir parler avec deux familles allemandes, l'une à l'est l'autre à l'ouest, la situation allemande est trèèèèès loin d'être enviable. Premièrement parce que la réalité du terrain, et pas celle des chiffres, c'est qu'il faut 3 jobs pour avoir un niveau de vie à peu près décent. Et deuxièmement, parce que si l'Allemagne va bien c'est parce que l'UE achète allemand. Et quand le client qui fait tourner la prod fait faillite, ça fait mal. Alors sincèrement je vois pas en quoi le modèle allemand est enviable. Pure illusion.

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J'entends beaucoup de gens admirer l'Allemagne, mais pour en avoir parler avec deux familles allemandes, l'une à l'est l'autre à l'ouest, la situation allemande est trèèèèès loin d'être enviable. Premièrement parce que la réalité du terrain, et pas celle des chiffres, c'est qu'il faut 3 jobs pour avoir un niveau de vie à peu près décent. Et deuxièmement, parce que si l'Allemagne va bien c'est parce que l'UE achète allemand. Et quand le client qui fait tourner la prod fait faillite, ça fait mal. Alors sincèrement je vois pas en quoi le modèle allemand est enviable. Pure illusion.

Si ce que tu dis se veut rassurant, en fait, si on considère que l'Allemagne d'un point de vue économique s'en tire mieux que la plupart des pays européens, cela signifie que bientôt la règle sera d'avoir 3 jobs pour survivre en Europe et payer ses dettes…and, armageddon for soon.

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J'entends beaucoup de gens admirer l'Allemagne, mais pour en avoir parler avec deux familles allemandes, l'une à l'est l'autre à l'ouest, la situation allemande est trèèèèès loin d'être enviable. Premièrement parce que la réalité du terrain, et pas celle des chiffres, c'est qu'il faut 3 jobs pour avoir un niveau de vie à peu près décent. Et deuxièmement, parce que si l'Allemagne va bien c'est parce que l'UE achète allemand. Et quand le client qui fait tourner la prod fait faillite, ça fait mal. Alors sincèrement je vois pas en quoi le modèle allemand est enviable. Pure illusion.

je pense que tu exagères un tantinet.

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Les objections socialistes sont absurdes. A les écouter, vendre des produits avec un meilleur rapport qualité / prix équivaudrait à "ruiner ses clients" (Montebourg ce matin sur BFM TV) et les Allemands envieraient le modèle social français, avec son SMIC et sa natalité. C'est idiot. En réalité, le marché du travail allemand est plus représentatif de la réalité que le français, qui est plus dopé par les déficits et les multiples aides sociales. Cependant, l'Allemagne, même si elle est moins mal gérée que la France, souffre à un degré moindre du même mal: l'endettement à la source du mirage social-démocrate.

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Au fait, et pour revenir au sujet du fil, différents indicateurs pointent tous dans le même sens : on va au devant d'une nouvelle bourrasque (le baltic dry index notamment est intéressant).

http://h16free.com/2…pe-en-recession

Justement, j'ai compris que de plus gros bateaux avaient été mis en place pour le commerce maritime et qui dit plus gros bateaux dit plus de capacité de stockage et qui dit plus grosse capacité de stockage dit baisse des prix donc baisse du Baltic Dry Index. Je me trompe?

http://indices.usine…lentit-pas.4160

Edit: Il me semble que l'indice Harpex compte les marchandises plus en amont, ce n'est pas vraiment plus glorieux de ce côté: http://www.harperpetersen.com/harpex/harpexRH.do?timePeriod=Years10&&dataType=Harpex&floatLeft=None&floatRight=None

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je pense que tu exagères un tantinet.

http://de.wikipedia.org/wiki/Geringf%C3%BCgige_Besch%C3%A4ftigung

En Allemagne, 4,9 millions de personnes sont dans ces conditions (les "Minijobbern"). Le salaire horaire… 2€50, ouh yeah leur modèle économique déchire !

Et encore, c'est sans parler des job à 1€ de l'heure (non non c'est pas des conneries) qui visent à "réinsérer" les bénéficiaires d'aides sociales dans le monde du travail. Libéral ou pas, pour ou contre les aides sociales, faire bosser quelqu'un pour 1€/h c'est juste indécent. Alors je le répète, la situation allemande qui vient d'une compétitivité à toute épreuve, c'est une i-l-l-u-s-i-o-n.

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En Allemagne, 4,9 millions de personnes sont dans ces conditions (les "Minijobbern"). Le salaire horaire… 2€50, ouh yeah leur modèle économique déchire !

Et encore, c'est sans parler des job à 1€ de l'heure (non non c'est pas des conneries) qui visent à "réinsérer" les bénéficiaires d'aides sociales dans le monde du travail. Libéral ou pas, pour ou contre les aides sociales, faire bosser quelqu'un pour 1€/h c'est juste indécent. Alors je le répète, la situation allemande qui vient d'une compétitivité à toute épreuve, c'est une i-l-l-u-s-i-o-n.

Tu sais que le taux de chômage allemand était encore supérieur à 10% il y a seulement 5 ans ? Sur le long terme, une telle déréglementation du marché du travail paye et il faut lui laisser le temps de se rééquilibrer. A l'heure actuelle, ils sont sur la bonne pente : dans certains Länder, la main d’œuvre qualifiée commence à se faire rare, les syndicats renégocie les salaires avec des hausses supérieures à l'inflation dans la plupart des branches professionnelles, ils ont de la croissance et créent de plus en plus d'emplois.

Dans les faits, sur les 4.9 millions de Minijobbern que tu cites, certains des employés occupent plusieurs postes, et d'autres ont un temps plein à côté, ce qui fait qu'il ne reste au final que 2.4 millions de personnes n'ayant qu'un seul Minijob pour vivre. Et dans le tas, beaucoup de femmes au foyer et d'étudiants qui ne désirent pas de toute manière accéder à un emploi à temps plein.

Après, si tu écoutes les Berlinois ou les médias français, qui baignent très fortement dans le gros marxisme qui tâche et n'aiment pas trop regarder les chiffres de trop près, le tableau dressé sera sombre. Ils vont mélanger les chiffres des emplois dits "précaires" (tout ce qui n'est pas un CDI, en somme) qui s'élèvent à 7.8M avec le nombre de Minijobbern, pleurer sur la baisse des salaires (qui n'est que de 4% en 10 ans pour le salarié moyen) et t'expliquer qu'il faudrait un bon gros SMIC à la française pour remettre de l'ordre dans tout ça. Ouais, ouais, ouais.

Ca, c'est l'apanage des ploucs qui préfèrent voir un inactif pauvre gavé de subventions sociales et exclus du travail qu'un salarié pauvre qui garde un pied dans le monde professionnel, accumule de l'expérience, et conserve quelques chances de transformer son Minijob en emploi stable.

Le seul truc qui tient la route dans tout ce discours, c'est l'impossibilité de faire tenir le système dans le temps avec le marasme dans lequel le reste de l'Europe se trouve. Avec une récession dans notre zone, les Allemands vont prendre cher vu qu'ils ont une politique de l'offre alors que notre politique de la demande est en train d'arriver en bout de course.

Et comme d'habitude, on incriminera les vertueux : on pointera du doigt les Allemands, leur politique ultranéolibérale qui a ruiné l'Europe, on expliquera que leur modèle kapitaliste basé sur l'injustice était voué à tomber, et on reviendra à nos vieilles lunes socialistes. D'ailleurs, l'OIT a récemment balancé une première charge en ce sens.

Personnellement, et pour revenir un peu dans le sujet, je vois bien la récession qui arrive pousser l'Allemagne dans les bras d'une coalition de gauche "hard", coûtant à Merkel sa place de chancelière et aboutissant à la nomination lors des élections de 2013 d'un chancelier couleur pastèque : vert pâle à l'extérieur, avec de belles teintes de rose dès que l'on creuse un peu et un cœur rouge à souhait.

Ce serait la fin du modèle Hartz / Schröder et surtout la fin du peu qu'il restait d'orthodoxie dans ce merdier socialisant qu'est devenu l'Union Européenne. Dites bonjour aux Eurobonds et à l'inflation à deux chiffres.

A moins que les Allemands ne sortent de l'Europe et nous laissent nous démerder. Il faudra alors dire bonjour aux PIGSbonds et à l'inflation à trois chiffres.

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Ceci étant il est correct de dire que le tableau en Allemagne n'est pas aussi rose qu'on le prétend. Les prévisions de croissance sont mauvaises pour 2012 -l'Allemagne dépend davantage de la demande extérieure qu'intérieure-, sa dette publique l'une des plus fortes au monde. Le modèle allemand pas si flexible que cela, le niveau de liberté économique est loin d'Hong Kong et compagnie puisqu'elle n'est que 26ème.

Et il n'est pas faux de dire que l'Allemagne a une part de responsabilité dans les problèmes de l'Europe du sud. L'euro et la BCE ont d'abord agi pour favoriser l'économie allemande au début des années 2000. L'Allemagne était en panne pour diverses raisons (endettement lié à la réunification, modèle rhénan en bout de course, crise dotcom, 11 septembre etc..), la BCE a baissé les taux de manière spectaculaire, pour favoriser la reprise en Allemagne…et dans toute l'Union européenne notamment en Espagne qui au contraire devait l'éviter, conclusion: surchauffe du crédit et mal-investissement. Calquer la politique économique et monétaire d'un continent sur celui d'un seul pays donne des catastrophes.

En revanche, @Filthy John, l'Allemagne a mieux fait les choses que les autres et +1 à ta réponse sur les minijobbern, on le répétera jamais assez , mieux vaut un job mal payé où l'on acquiert de l'expérience et des connaissances plutôt que de se languir au chomage en touchant des allocs ridicules.

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"mieux vaut un job mal payé où l'on acquiert de l'expérience et des connaissances plutôt que de se languir au chomage en touchant des allocs ridicules"

Non à ce niveau là de salaire c'est du moquage de visage pur et simple. Je ne suis absolument pas en faveur d'une régulation étatique sur les salaires, mais le patron qui me propose 1€/h n'a pas intérêt à être trop insistant. Y'a des limites à "l'acquisition d'expérience" et ce genre de truc, quand t'es stagiaire tu découvres la vie c'est cool, quand t'es actif c'est plus la même chose. Et puis entre nous, un job qui ne permet ni de s'affranchir des aides sociales ni d'améiorer ses conditions de vie ça sert à quoi ? A part inciter à se lancer sur le marché noir…

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Non à ce niveau là de salaire c'est du moquage de visage pur et simple.

Encore faut-il prouver à l'employeur qu'on lui apporte de la valeur ajoutée. S'il s'agit de serveurs ou d'agents dans le métro, je ne vois pas ce qu'il y a de choquant, ce ne sont pas des PDG. D'autre part, je ne sais pas si le coût de la vie en Allemagne est élevé, il m'avait semblé que les prix étaient moins élevés globalement qu'en France, il faut aussi prendre cela en compte.

Je ne suis absolument pas en faveur d'une régulation étatique sur les salaires, mais le patron qui me propose 1€/h n'a pas intérêt à être trop insistant.

Personne ne t'oblige à accepter, si des millions d'allemands l'ont accepté c'est que cela était dans leur intérêt.

Et puis entre nous, un job qui ne permet ni de s'affranchir des aides sociales ni d'améiorer ses conditions de vie ça sert à quoi ?

Et ben supprimons les aides sociales, comme ça tu n'auras qu'à travailler et en plus tu paieras moins d'impôts.

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Les prévisions sur un krach prochain & probable s'accumulent.

Le BDI est au plus bas et continue à tomber.

Et il y a ceci :

http://www.news26.tv…mie-reelle.html

Vous le voyez, le petit grain bien violent qui s'annonce ?

Je vois aussi qu'a la lecture de cette phrase

On va nous pondre un tas de petits règlements supplémentaires.

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ZH confirme en partie l'analyse, avec quelques nuggets rigolo dans l'article :

http://www.zerohedge.com/news/greece-baltic-dry-and-oh-my

As it turns out many of these firms have secured their financing from Greek and other European banks – meaning if they start defaulting on their loans these banks could take losses. This raise further questions over the bank recapitalisation plans and whether such contingencies have been thought of in the second Greek bailout (which sets aside €20bn for Greek banks).
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Plus on avance dans le temps et plus nos gouvernements prétendument démocratique en sont réduits à faire un usage immodéré et incroyablement malhonnête des chiffres. Cela aidera peut-être le sinistre keynésien et collectiviste Obama à se faire réélire en novembre prochain. Mais cela ne changera rien au fond du problème. Les Etats-Unis comme l'Europe d'ailleurs et le Japon se rapprochent chaque jour un peu plus d'une inéluctable faillite. Seul un bouleversement majeur et improbable pourrait empêcher celle-ci: réforme en profondeur du système financier avec retour au standard-or… Mais vu la nullité et la lâcheté des oligarques qui nous gouvernent, j'ai dû mal à croire qu'ils puissent s'engager de leur propre gré dans une voie aussi vertueuse.

A titre de rappel, l'URSS afficha des taux de croissance et des statistiques économiques toujours positifs et souvent même remarquables jusqu'à l'arrivée de Gorbatchev et même après celle-ci, les autorités de ce beau pays continuèrent à minimiser les difficultés dont souffraient leur pays. Mais au final, cela n'a rien changé. L'URSS a fait naufrage et demain nos sociaux démocraties à la noix, connaîtront le même sort funeste.

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