Strauss-Kahn a des ennuis

[free jazz]

Ah d'accord. C'est juste une défense au sein d'une bande de potes, si tu étais DG du FMI et que tu étais accusé comme ça, je te soutiendrais et dirais que la presse est dégueulasse.

Te connaissant, tu ressortirais tous les vieux dossiers et des photos de moi lascif, en train de danser avec des jeunes femmes complètement ivres.

***

Quelques idées nocturnes avant de me retirer de ce réjouissant spectacle du microcosme.

En lisant le ton des éditoriaux, on a l'impression que la presse française découvre un concept sidérant : l'égalité démocratique de tous les citoyens devant la puissance de la loi. Elle n'en finit pas de s'étonner que l'emminence grise DSK se soit fait serrer comme un vulgaire délinquant et ne bénéficie d'aucun traitement de faveur. Bien au contraire, l'image arrogante de la France, son laxisme en matière de moeurs, le cas précédent de la polémique autour de Polanski ont dû aggraver son cas aux yeux de la juge qui a décidé de le mettre au frigo eu égard au risque de fuite. Sans parler de l'influence d'un féminisme envié par la gauche ou la célérité de la justice américaine pour tout ce qui touche aux agressions sexuelles.

Enfin l'élément le plus piquant touche à la tragédie grecque sous la forme de Nemesis : DSK succombe à l'hybris sexuel au moment même ( Kairos ) où il s'apprêtait à sauver la Grèce de la faillite financière. Pour les grecs anciens le héros qui cède à l'hybris se trouve dès lors condamné par les Dieux à un destin terrible et pitoyable.

Or par une ironie du sort, suicide politique ou acte manqué, DSK accusait les grecs de s'être livrés à la démesure.

"La réalité, c'est que ces gens-là, ils sont dans la merde. Et y sont gravement. Ils ont beaucoup bricolé, ils savent très bien qu'ils ne paient pas d'impôts, que c'est un sport national de ne pas payer d'impôts en Grèce, que ça truande un maximum."

(DSK, 15 mars 2011)

[Chitah]

Te connaissant, tu ressortirais tous les vieux dossiers et des photos de moi lascif, en train de danser avec des jeunes femmes complètement ivres.

Jamais!

Enfin l'élément le plus piquant touche à la tragédie grecque sous la forme de Nemesis : DSK succombe à l'hybris sexuel au moment même ( Kairos ) où il s'apprêtait à sauver la Grèce de la faillite financière. Pour les grecs anciens le héros qui cède à l'hybris se trouve dès lors condamné par les Dieux à un destin terrible et pitoyable.

Or par une ironie du sort, suicide politique ou acte manqué, DSK accusait les grecs de s'être livrés à la démesure.

"La réalité, c'est que ces gens-là, ils sont dans la merde. Et y sont gravement. Ils ont beaucoup bricolé, ils savent très bien qu'ils ne paient pas d'impôts, que c'est un sport national de ne pas payer d'impôts en Grèce, que ça truande un maximum."

(DSK, 15 mars 2011)

Quelle culture!

[Nicolas Azor]

En lisant le ton des éditoriaux, on a l'impression que la presse française découvre un concept sidérant : l'égalité démocratique de tous les citoyens devant la puissance de la loi. Elle n'en finit pas de s'étonner que l'emminence grise DSK se soit fait serrer comme un vulgaire délinquant et ne bénéficie d'aucun traitement de faveur. Bien au contraire, l'image arrogante de la France, son laxisme en matière de moeurs, le cas précédent de la polémique autour de Polanski ont dû aggraver son cas aux yeux de la juge qui a décidé de le mettre au frigo eu égard au risque de fuite.

[xavdr]

Le parisien publie les chefs d'accusation détaillés, avec quelques éléments de la procédure criminelle de NY.

http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/les-sept-chefs-d-accusation-retenus-contre-dsk-16-05-2011-1452870.php

Concernant la fellation, c'était fort logiquement un "simple" début, avec mise en contact. Je crois comprendre que ce ne fut pas aussi concluant qu'avec les nanas de Roco Siffredi ^^

[xavdr]

Là j'ai l'impression d'une thérapie géante pour amener le "peuple de gauche" à accepter la mort politique de leur champion.

Ca va passer par toutes les étapes du deuil : choc, déni, colère, marchandage, dépression, acceptation.

+1

Même si durant des années la plupart des médias a pratiqué une écoeurante omerta, là ce que je lis sous la plume des journalistes de gauche me semble souvent raisonnable, permettant un deuil grand public à vitesse normale. Je suppose que durant quelques semaines les journalistes qui ont été empêché de parole sur le sex case DSK ont enfin le droit d'en parler. Evidemment comme avec le climategate, cette brêche ouverte sera à 90% refermée quelques semaines plus tard si DSK parvient à obtenir une rémission. Mais l'affaire aura laissé des traces irréversibles dans l'opinion à quelques mois de l'élection.

[xavdr]

Je raffole de ces inquiétudes sur l'image de la France à tout bout de champ.

Les histoires de cuisse d'un DSK préoccuperaient tant de gens que ça sur la planète ?

L'image de la France est effectivement altérée parceque notre pays a été incapable de mettre fin à la carrière politique de premier plan d'un détraqué sexuel récidiviste de l'abus, exploitant directement ou indirectement ses fonctions pour assouvir son vice, et que nos médias ont pratiqué comme à l'habitude l'omerta bienveillante avec laquelle elle couvre les exactions des personnalités politiques de gauche et parfois de droite. Les "histoires de cuisses" de DSK tout le monde s'en fout. Personne ne remet en cause son droit de partouzer, ni même ne parle abondamment de sa pratique en la matière, c'est tout au plus évoqué dans la description du personnage entre la fortune de sa femme et son gout pour les costards à 35 000 euros. Encore une fois le problème c'est l'abus et la violence, et on en parle beaucoup uniquement parceque cette affaire modifie radicalement la trajectoire du personnage, un des plus influents de la planète, qui s'apprêtait en outre putativement à en briguer un des mandats les plus puissants.

[le dernier dino]

L'image de la France est effectivement altérée parceque notre pays a été incapable de mettre fin à la carrière politique de premier plan d'un détraqué sexuel récidiviste de l'abus, exploitant directement ou indirectement ses fonctions pour assouvir son vice, et que nos médias ont pratiqué comme à l'habitude l'omerta bienveillante avec laquelle elle couvre les exactions des personnalités politiques de gauche et parfois de droite. Les histoire de cuisses de DSK tout le monde s'en fout. Personne ne remet en cause son droit de partouzer, ni même ne parle abondamment de sa pratique en la matière, c'est tout au plus évoqué dans la description du personnage entre la fortune de sa femme et son gout pour les costards à 35 000 euros.

C'est surtout ça le plus choquant, ses partisans essayent de faire passer un viol pour du libertinage.

[Chitah]

Eric Woerth vu à l'instant sur iTélé, il aurait aimé qu'en d'autres temps, les responsables socialistes fassent preuve de plus respect envers la présomption d'innocence de certains…

En tout cas, la droite y va mollo quand même, personnellement si j'étais un politicien (donc sans morale) de droite (donc ennemi du PS), j'aurai lâché les chiens sur le thème "voilà comment on est remerciés quand on fait preuve d'ouverture à gauche, d'ailleurs, nous avons lourdé Fadela Amara pour incompétence, on a quand même gardé F.Mitterrand malgré la polémique pour montrer notre bonne foi, etc."

[Apollon]

En tout cas, la droite y va mollo quand même, personnellement si j'étais un politicien (donc sans morale) de droite (donc ennemi du PS), j'aurai lâché les chiens sur le thème "voilà comment on est remerciés quand on fait preuve d'ouverture à gauche, d'ailleurs, nous avons lourdé Fadela Amara pour incompétence, on a quand même gardé F.Mitterrand malgré la polémique pour montrer notre bonne foi, etc."

Je pense qu'il faut que la droite reste en retrait si elle veut y trouver son compte. Si elle laisse faire, l'opinion publique va flinguer DSK sans qu'il y ait besoin de la moindre aide pour cela. Si elle attaque, dénoncer DSK deviendra la marque d'un esprit de droite, indécent, récupérateur, opportuniste, en train de sabler le champagne à l'Elysée et qui nous cache peut-être quelque chose. Le moins l'UMP se fera remarquer, le plus l'accident DSK sera expliqué et rationalisé contre le PS. Si l'UMP se met en marche, une réaction immunitaire aura lieu à gauche.

[Chitah]

Je pense qu'il faut que la droite reste en retrait si elle veut y trouver son compte. Si elle laisse faire, l'opinion publique va flinguer DSK sans qu'il y ait besoin de la moindre aide pour cela. Si elle attaque, dénoncer DSK deviendra la marque d'un esprit de droite, indécent, récupérateur, opportuniste, en train de sabler le champagne à l'Elysée et qui nous cache peut-être quelque chose. Le moins l'UMP se fera remarquer, le plus l'accident DSK sera expliqué et rationalisé contre le PS. Si l'UMP se met en marche, une réaction immunitaire aura lieu à gauche.

Essaie de voir comment l'épisode Frédéric Mitterrand a été vu par une partie de l'électorat de droite, et comment cette même partie voit le côté bling-bling de Sarkoko (et de DSK).

La manœuvre présente évidemment des risques de mobilisation immunitaire de la gauche, mais elle a aussi un côté team building à droite. L'UMP a un petit pro.blème en la matière, et cet électorat file vers le FN à grands pas, cf. le dernier épisode d'une réunion de formation en la présence de Jeannette Bougrab

[Nicolas Azor]

https://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=3945da9a3aed01d5aa6c1e57a69e9145

« Après deux nuits passées en détention, Dominique Strauss-Kahn, 62 ans, a comparu au tribunal portant un pardessus sombre et une chemise claire. Il est apparu fatigué et abattu, les traits tirés et le regard souvent dans le vague, assis sur un banc en bois à côté de petits délinquants qui comparaissaient également, avant et après lui. »

si j'osais je mettrais un smiley !

[Invité Arn0]

Juste quelques précisions sur le droit américain parce que on lit quand même beaucoup d'inexactitude sur le sujet en ce moment en ce moment, même si je ne prétends pas du tout être juriste :

-La présomption d’innocence existe évidemment en droit américain : là-bas comme ici et comme dans tous les pays civilisés le principe c'est qu'on est innocent jusqu'à avoir été déclaré coupable, que la charge de la preuve repose sur l'accusation. L'expression utilisée est plus souvent X is innocent until proven guilty mais même la traduction littérale exite : presumption of innocence. Dans tous les cas c'est la même chose. C'est un principe bien antérieur à l'habeas corpus et qui ne fait que reprendre en la renforçant la vieille règle du droit civil déjà présente dans le Digeste et bien plus ancienne : probation incumbit ei qui dicit, non ei qui negat.

- L'habeas corpus c'est le droit à un juge en cas de détention et pas vraiment la présomption d’innocence. La présomption d’innocence est à la fois plus générale (elle ne s'applique pas qu'à la détention mais à toute les poursuites pénales) et moins stricte (on peut être enfermé en étant toujours présumé innocent). Evidemment l'équivalent de l'habeas corpus existe aussi en France depuis longtemps, et il va surement être étendu via la jurisprudence de la CEDH sur la base du droit à un recours effectif devant un tribunal impartial.

-La différence entre accusatoire / inquistoire est largement exagéré. D'abord il existe des éléments inquisitoires très fort dans le droit américain (le grand jury par exemple est une institution tout à fait inquisitoire) et des éléments accusatoires dans tous les droit continentaux. L'exemple typique de l'exagération c'est l'insistance sur l’enquête à charge et à décharge : la police américaine est bien obligée de rechercher des éléments à décharge, ne serait que pour avoir un dossier solide et se préparer à la contre-attaque de la défense, et de notre coté si un juge d'instruction enquête c'est bien dans le but de trouver des éléments susceptible de justifier un procès. Surtout point très important : l'accusation est dans l'obligation d'informer la défense des éléments à décharge dont elle disposerait, ce qui n'est pas le cas de la défense (droit de ne pas s'incriminer).

-Le système américain a certes hérité du droit britannique mais il s'en est aussi distancé. Alors qu'il existe une unité très forte (pour le moment) entre le droit anglais/australien/canadien… le droit américain lui est un droit assez atypique dans la famille de common law. Il a été à l'abri des évolutions qu'a connu cette famille de droit (par exemple le grand jury ou le jury civil n'existe plus ailleurs) et à l'inverse a subit des influences romano-germaniques (spécialement française) inconnues ou antérieure au reste de la famille. Quand on parle de procédure anglo-saxonne il faut donc être prudent.

-Sur le plaider coupable et la transaction pénale (plea bargain) : contrairement à ce qu'a dit Tapie par exemple il n'y a pas forcément d’intérêt stratégique à plaider coupable immédiatement, cela dépend de chaque affaire. Plaider non-coupable aux procès c'est effectivement risqué mais on est pas encore là, au stade de l'inculpation si on veut négocier après mieux vaut garder des cartes en main. Ce qui explique aussi le nombre de charges avancées par l'accusation.

-Sur la publicité des débats : la question ici ce n'est pas tellement la publicité des débats ou même de l'instruction (il évident que pour une telle affaire le secret de l'instruction n'aurait pas tenu cinq minute de toutes façons) mais la possibilité de capter des images des audiences. Et là rien à voir avec l'opposition accusatoire / inquisitoire ou common law / rommano-germanique : en Angleterre la situation est comparable à la France, voir même plus stricte. Plus largement la protection juridique de la "présomption d’innocence" au sens médiatique du terme (alors qu'il faut rappeler qu'à la base ce n'est qu'une règle de procédure pénale) est plutôt plus forte en Angleterre qu'en France. Aux USA le premier amendement interdirait probablement les législations pesant sur les journaux, mais rien n’empêche d'interdir de filmer les procès ou de faire preuve de discrétion dans le transfert d'un prisonnier (visage couvert, portes de derrière). D'ailleurs on a pas filmé la plaignante il me semble (?), et j'imagine mal qu'on puisse filmer son éventuel témoignage à un procès (je ne sais pas ce que dit le droit sur la question). Enfin rappelons que le grand jury se réunit toujours à huis clos.

-Enfin le menottage systématique est aussi la norme en France.

[xavdr]

@ Appolon : +75%

@ Arn0 : merci pour cette présentation. Un élément complémentaire est le fait que les juges de la famille common law sont très liés dans leurs décisions à une jurisprudence pléthorique et les avocats se font métier de fouiller dans cette pléthore pour dégotter les cas antérieurs appelant à un jugement similaire qui les arrangerait. De ce point de vue le juge common law est beaucoup moins libre de sa décision que ne l'est un juge français.

[Invité Arn0]

Bon on s'éloigne un peu du sujet mais le statut de la jurisprudence et le pouvoir (et le statut) des juges sont par exemples des choses qui distingue pas mal le droit anglais et le droit américain. Je ferais bien un autre petit exposé mais ça risque d’être aussi approximatif qu'ennuyeux .

[neuneu2k]

Hasard, coïncidence? Là oui quand même.

Oui, je connais cette théorie.

[xavdr]

La fameuse chambre à 3000 $ aurait été discountée à 800 $.

http://blogs.wsj.com/metropolis/2011/05/16/strauss-kahn-goes-from-suite-to-cell/

[xavdr]

BHL, le surdoué de la philosophie de plateau télé et du tourisme événementiel ultra-concerné, se met de la partie.

http://powerwall.msnbc.msn.com/politics/bernard-henri-leacutevy-defends-accused-imf-director-1688448.story

Son texte est à la limite de l'indigence morale et du comique paranoisant, au point qu'il s'en rend compte et dit qu'il ne développera pas certains arguments tels que … le n° de chambre, 2806, date d'ouverture des primaires du PS. On est bien content qu'il ne le développe pas, sinon le futur psychiatre du sexopathe DSK aurait peut être eu avoir à traiter le délirant BHL dans la foulée. Mdrrrrr. Plus sérieusement il est "troublé" par A, B, C, (divers processus judiciaires typiquement US), "en colère" contre X, Y, Z (diverses personnes ou catégories médiatisées), il dénonce cette "opportunité en or" pour "cette autre jeune femme" (Tristane BANON, on appréciera son respect des victimes), etc.

And I do not want to enter into considerations of dime-store psychology that claims to penetrate the mind of the subject, observing, for example, that the number of the room (2806) corresponds to the date of the opening of the Socialist Party primaries in France (06.28), in which he is the uncontested favourite, thereby concluding that this is all a Freudian slip, a subconsciously deliberate mistake, and blah blah blah.

Je crois me souvenir que c'est un ami intime d'Anne SINCLAIR…

[Saucer]

Cohn-Bendit aurait déclaré :

"Nous sommes tous des queutards apatrides"

[Vincemobile]

+1

[Li Po]

Eric Woerth vu à l'instant sur iTélé, il aurait aimé qu'en d'autres temps, les responsables socialistes fassent preuve de plus respect envers la présomption d'innocence de certains…

qqun a entendu une réaction de Stéphane Guillon ? lui aussi doit se marrer !

tiens dans la série drôle, mais qui fait penser que finalement les français ont les politiques qu'ils méritent, j'ai lu ce matin "obama aurait du intervenir "

[Tremendo]

Ils auraient pu le libérer sous caution tout en lui imposant un contrôle judiciaire strict, avec évidemment interdiction de quitter les Etats-Unis, mais non. Dont acte.

Ils auraient pu, mais la juge explique devant les caméras durant l'audience qu'étant donné qu'il a déjà essayé de fuir samedi, elle ne lui fait aucune confiance, normal.

Je me disais naïvement que plein de gens seraient susceptibles de s'en foutre pas mal, de ces affaires d'image de la France. Parce que, heu, je sais pas, notre aimable peuple ne serait pas le nombril du monde, par exemple ?

Bien évidemment le français ne passera pas pour un violeur, dans mon cas personnel j'ai juste eu le droit à des rigolades et des blagues de cul pendant 10 minutes et on n'en parle plus. En revanche, ça va se savoir que DSK menait ses petites virées sexuelles en toute liberté sans que personne ne dénonce et avec l'omerta des journalistes français. Déjà que la presse et le système politique franchouillard n'avait pas bonne presse, ça ne va rien arranger, remarque c'est tout bénef pour les libéraux que cette dénonciation du système politico-médiatique se fasse, mais elle se fera pas en France mais depuis l'étranger.

Sérieusement, entendre ce "cruauté insoutenable" doit probablement heurter les anciennes victimes de viols.

Je sais bien qu'il y a la présomption d'innocence, mais de là à afficher une telle compassion pour un accusé, c'est grave je trouve.

Ils sont vraiment pathétiques, le terme de bisounours pour les caractériser n'est vraiment pas volé.

En lisant le ton des éditoriaux, on a l'impression que la presse française découvre un concept sidérant : l'égalité démocratique de tous les citoyens devant la puissance de la loi. Elle n'en finit pas de s'étonner que l'emminence grise DSK se soit fait serrer comme un vulgaire délinquant et ne bénéficie d'aucun traitement de faveur. Bien au contraire, l'image arrogante de la France, son laxisme en matière de moeurs, le cas précédent de la polémique autour de Polanski ont dû aggraver son cas aux yeux de la juge qui a décidé de le mettre au frigo eu égard au risque de fuite. Sans parler de l'influence d'un féminisme envié par la gauche ou la célérité de la justice américaine pour tout ce qui touche aux agressions sexuelles.

+1

Il a fallu que les américains s'en mêlent pour stopper les agissements de ce queutard, décidément les français ne savent plus régler leurs problèmes, on a besoin des allemands en économie et des américains en matière de moeurs pour revenir sur terre. Bien sûr qu'il fait ce qu'il veut tant qu'une relation est consentie, chacun fait ce qu'il veut de ses fesses, mais à force de pratiquer le libertinage on en finit avec des pathologies et des pulsions incontrolables, c'est symptomatique d'une certaine dérive morale chez nous où l'on accepte tout, on couvre tout et pas seulement en matière de moeurs, tant que cela correspond à l'idéal progressiste. On n'est pas obligé d'être puritain bien heureusement mais à un moment donné stop!

Eric Woerth vu à l'instant sur iTélé, il aurait aimé qu'en d'autres temps, les responsables socialistes fassent preuve de plus respect envers la présomption d'innocence de certains…

+1

Je pense qu'il faut que la droite reste en retrait si elle veut y trouver son compte. Si elle laisse faire, l'opinion publique va flinguer DSK sans qu'il y ait besoin de la moindre aide pour cela. Si elle attaque, dénoncer DSK deviendra la marque d'un esprit de droite, indécent, récupérateur, opportuniste, en train de sabler le champagne à l'Elysée et qui nous cache peut-être quelque chose. Le moins l'UMP se fera remarquer, le plus l'accident DSK sera expliqué et rationalisé contre le PS. Si l'UMP se met en marche, une réaction immunitaire aura lieu à gauche.

+10

[Calembredaine]

Je ne pense pas, trop risqué politiquement. (peut être après 2012 en revanche…)

Tellement vrai!

[Tremendo]

Les 7 chefs d'accusation retenus contre DSK:

Les sept chefs d'accusation qui pèsent contre Dominique Strauss-Kahn recouvrent des faits présumés de viol et d'agression sexuelle, qui pourraient s'accumuler et valoir à DSK jusqu'à 74 ans et 3 mois de prison. Le patron du FMI, qui était présenté ce lundi devant un tribunal pénal de New York, les a tous rejetés et clame son innocence

1. «Acte sexuel criminel au premier degré». Cette qualification, qui n'existe pas dans le code pénal français, désigne un viol par fellation ou sodomie en ayant recours à la force ou menaçant d'y recourir. En l'espèce, «le pénis est entré en contact avec la bouche de la victime à deux reprises», selon le procureur Cyrus Vance. Cette charge est donc comptée deux fois. Ce chef est passible d'un maximum de 25 ans de réclusion, soit une peine de 50 ans dans cette affaire en raison de la répétition du fait.

2. «Tentative de viol au premier degré». La définition du viol aux Etats-Unis ne recouvre que le rapport sexuel vaginal non consenti. En France, elle recouvre «tout acte de pénétration» non consenti. La circonstance de premier degré signifie que l'agresseur a employé la force physique ou a menacé d'y recourir. Comme en France, le viol, qu'il soit accompli ou fasse l'objet d'une tentative, est punissable de 15 ans de réclusion.

3. «Agression sexuelle au premier degré». Cette qualification recouvre tout «contact sexuel» non consenti avec usage de la violence ou menace d'y recourir. En France, cela correspond à une agression sexuelle, un délit passible de cinq ans de prison. A New York, DSK encourt 7 ans de prison pour ce motif.

4. «Emprisonnement illégal au second degré». Il s'agit du fait de retenir quelqu'un contre son gré, un délit passible d'un an de prison. Dans cette affaire, Dominique Strauss-Kahn est soupçonné d'avoir fermé la porte de la suite du Sofitel, empêchant ainsi la femme de chambre de sortir. Cette qualification n'a pas vraiment d'équivalent dans le code pénal français où la séquestration est un crime passible de 20 ans de réclusion, sauf si le ravisseur libère sa victime avant le septième jour et encourt alors 5 ans de prison.

5. «Attouchements non consentis». Il s'agit de «toucher les parties intimes d'une personne dans un but dégradant et afin d'abuser d'elle». En l'espèce, la victime présumée accuse le patron du FMI de lui avoir «attrapé la poitrine», selon le procureur. L'attouchement sexuel n'est pas un terme juridique en France où le code pénal n'envisage que l'agression sexuelle. Ce délit est passible d'un an de prison dans l'Etat de New York.

6. «Agression sexuelle au troisième degré». Cette qualification recouvre un «contact sexuel» sans emploi de la force. Le délit est passible de 3 mois d'emprisonnement.

En France, en cas de condamnation pour l'ensemble des charges, la peine ne peut excéder la peine maximale pour la charge la plus lourde. S'il devait être condamné à New York pour l'ensemble des chefs d'accusation, Dominique Strauss-Kahn encourrait un minimum de 15 ans et demi de prison et un maximum de 74 ans et trois mois.

[Tremendo]

Le Wall street Journal rappelle quelque chose: en 2007, le président de la banque mondiale Paul Wolfowitz, républicain, nommé par Bush avait donné des passe-droits à sa femme, tous les gauchistes européens lui étaient tombés dessus pour qu'il démissionne (normal) ….et c'est lui-même qui avait démissionné et là le president du FMI est un bon petit socialiste français mais on entend personne réclamer sa démission en france comme c'est bizarre, et pour l'instant il ne démissionne pas il s'accroche.

Et puis c'est intéressant de voir qu'à longueur de temps les journaleux européens de gauche se scandalisent de Berlusconi pour des faits bien moins graves, et là pour une tentative de viol cherchent des excuses, font dans le déni ou appellent au complot.

En tout cas maintenant il est en zonzon préventive avec les harlem zobe trotters! Il est dans une prison où il y a 20.000 gars!!!J'imagine Strauss-Kahn comme dans les films en train de faire de la muscu avec les latinos d'un côté, les noirs de l'autre et puis les nazis comme dans certains films du style American history X ou l'effet papillon. Va falloir qu'il choisisse son clan pour éviter de tourner sodomite.

[DiabloSwing]

On a tous tort : heureusement l'excellent Primo accident du forum de la bulle-immo nous donne son avis éclairé et non entâché par une quelconque monomanie ou obsession

Comme d'habitude, j'essaye de me faire une opinion en fonction de la propagande mondialement diffusée, qui n'est pas "nécessairement" le reflet du réel.

Donc, 3 options:

- DSK est un obsédé qui se croit au dessus des lois et en dehors de la morale et il a ce qu'il mérite (c'est un libéral qui a verbalement exprimé sont souhait d'une dictature libérale)

- DSK n'est pas coupable de viol et il s'est fait piéger par ses homologues libéraux sans morale et il a ce qu'il mérite (jugé par ses pairs et traité sans considération humaine comme le fait un libéral).

- DSK est un obsédé coupable de viol et il s'est fait piéger par ses homologues libéraux et il a ce qu'il mérite

Dans les 3 cas, il a ce qu'il mérite.

Tout va bien donc, et la morale est sauve.

PS: l'hypothèse 2 mériterait approfondissement, histoire de montrer au grand jour la noirceur de nos maîtres …

[henriparisien]

On a tous tort : heureusement l'excellent Primo accident du forum de la bulle-immo nous donne son avis éclairé et non entâché par une quelconque monomanie ou obsession

Il me semblait bien que quelque part, cela devait être la faute des libéraux. Voilà, c'est fait.

[Tremendo]

La vision féministe des réactions à l'affaire

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/dsk-polanski-le-syndrome-de-la-94063

Je ne commenterai pas l'affaire mais simplement les réactions qu'elle suscite. De Christine Boutin qui parle d'une provocation "c'est un homme vigoureux…etc..", qui sous entend donc "qu'il ne faut pas le tenter", à Manuel Valls qui parle de "cruauté insoutenable"… pour DSK, nous sommes dans les mêmes réflexes d'un autre âge : les femmes sont des tentatrices et les hommes, faibles, ne font que leur céder.

En résumé, c'est "toutes des putes", circulez y a rien à voir…

La décence voudrait qu'on ne fasse pas passer le présumé coupable pour une présumée victime.

Nous revivons le péché originel à chaque nouvel affaire en bafouant plusieurs dizaines d'années de progrès de nos civilisations en matière de place de la femme dans notre société.

Tout comme dans l'affaire Polanski - encensé et défendu par tout l'etablishment parisien - alors même qu'il avait reconnu avoir eu des relations sexuelles avec une gamine de 12 ans après l'avoir droguée, le réflexe "de caste" joue à plein laissant les extrêmes se régaler des relations incestueuses des "initiés" qui se répandent dans des théories du complot qui feraient palir de honte les plus conspirationistes d'entre nous.

Souci conspirationniste ridicule jusqu'au Monde qui va rechercher un tweet provenant des jeunes pops ……histoire de lancer un petite doute ridicule (à moins que la femme de ménage soit encartée UMP).

Par contre cela sera bien un auteur d'Agoravox qui ira chercher un autre témoignagne d'une jeune journaliste qui avait bien failli se faire courtiser 'lourdement' par DSK il y a quelques années ramenant de fait ce que le petit paris savait : DSK a des envies de baiser à tout va…et peut-être - l'enquête US le dira - du mal à se contrôler.

Que DSK ait pu tomber dans un traquenard : possible, oui…. surtout que la première victime ne sera pas le PS mais bel et bien la Grèce qui perd un de ses plus fervents défenseurs dans le bras de fer sur sa dette… mais le passé du monsieur ne plaide pas beaucoup en sa faveur et la défense de ses amis tourne au ridicule.

[ANT1]

Son bilan au FMI?:

http://www.atlantico.fr/decryptage/dominique-strauss-kahn-fmi-bilan-modeste-vieilles-recettes-crise-dette-bureaucratie-plethorique-99910.html

ublions la situation personnelle de DSK et intéressons-nous plutôt à ce qu'il a fait du FMI. Il est généralement loué pour avoir redynamisé cette institution et l'avoir placée au coeur de la crise financière mondiale depuis 2008. Cet activisme qui servait sa notoriété personnelle, contrastait avec la discrétion de ses prédécesseurs français comme Michel Camdessus et Jacques de Larosière. Ceux-ci avaient réorienté le FMI de sa fonction ancienne de prêteur aux Etats menaçant ruiné vers un nouveau métier de conseil aux gouvernements. Avant DSK, le FMI avait donc cessé d'être le pompier chargé d'éteindre les incendies et de prêter à fonds généralement perdus : s'inspirant des théories monétaristes, les économistes du FMI convertissaient peu à peu les dirigeants des pays pauvres à mieux gérer leurs finances en amont, en particulier grâce à la création de banques centrales indépendantes. Le décollage des pays pauvres, Afrique incluse, dans les années 1990, dut beaucoup à ces bons conseils qui firent quasiment disparaître l'hyperinflation de notre planète. Naguère contesté dans son rôle de prêteur de dernier recours à des chefs d'Etat peu fiables (Boris Eltsine, Moubarak), le FMI avait gagné l'estime générale dans cette nouvelle fonction de conseiller. Au désespoir tout de même d’un grand nombre des fonctionnaires du FMI, environ dix mille, privés d'utilité réelle. Kenneth Rogoff, qui fut l'économiste en chef du FMI, avant l’ère DSK, estime quel'organisation a, en réalité, besoin de trois cents économistes qualifiés, guère plus.

DSK, au contraire, a choisi d’en revenir au passé : il s'est attaché l'affection du personnel en restaurant le FMI comme vaste bureaucratie internationale. Crise ou pas crise, et politicien avant tout, DSK voyait grand. La crise fut une aubaine : DSK essaya de positionner le FMI en gouvernement économique mondial. Bloqué par les Américains, les Chinois et les Allemands, il n'y parvint pas mais, grâce à un lobbying actif, il obtint le renforcement de ses ressources. Sous DSK, le FMI prospéra. Au bénéfice de qui ? De lui-même et de son Directeur général. Mais contribua-t-il à résoudre, voire à limiter, la crise financière mondiale ? DSK aurait voulu prêter tous azimuts aux pays en difficulté : à l'exception de petits pays comme la Hongrie, cela lui fut justement refusé par le G8 et le G20. Les gouvernements se sont opportunément souvenus que les prêts du FMI sont rarement remboursés et qu’ils perpétuent donc les causes foncières de la faillite.

Faute de prêter directement, DSK aura beaucoup encouragé les gouvernements et les banques centrales à secourir les pays les plus mal gérés, la Grèce en particulier. Or, on savait au FMI depuis des années que les comptes grecs étaient truqués : sauver les Etats voyous par des prêts de faveur, ce fut la politique du FMI dans les années 1980, avec laquelle DSK voulait bizarrement renouer. Certes, le FMI posait des conditions à ses prêts mais ces conditions n'étaient jamais respectées (sauf par des gouvernements très sérieux comme la Corée du Sud) et le FMI n'avait aucun moyen de les imposer.

Au total, on comprend comment le management du FMI par DSK servait DSK et sa bureaucratie : on ne voit pas en quoi il conduisait vers un régime financier mondial plus rationnel ? Et DSK, politique oblige, n'osa jamais s'attaquer aux manipulations du Yuan par le gouvernement chinois, bien qu'il s'agisse là d'un facteur essentiel des déséquilibres mondiaux.

Si Milton Friedman était encore des nôtres, il rappellerait comme il le faisait déjà dans les années 1970, que le FMI fut créé en 1945 pour empêcher les dévaluations compétitives des années 1930 : près d'un siècle plus tard, ce problème n'existe plus et le FMI est avant tout une bureaucratie en quête désespérée d'une mission. Après DSK, doutons que le FMI soit réduit aux trois cents économistes souhaités par Rogoff : mais espérons que cette grenouille cesse d'enfler.

[Kuing Yamang]

Changement de stratégie des lawyers de DSK: après l'alibi qui ne teint pas, ils voudraient soutenir le rapport consentant qui a dégénéré..

(source: New York Post)

Mwouhahaha..

[Tremendo]

Changement de stratégie des lawyers de DSK: après l'alibi qui ne teint pas, ils voudraient soutenir le rapport consentant qui a dégénéré..

Mwouhahaha..

Source?

Apparemment la piste d'une possible embrouille pour toucher de la tune semble écartée pour le moment, à prendre avec des pincettes:

Selon RMC et RTL, citant le meilleur ami de la victime présumée de DSK, cette dernière aurait été très surprise de découvrir l'identité de son agresseur présumé, le soir de l'arrestation par la télévision. C'est son ami qui a dû lui expliquer qui était DSK. La femme de chambre est en état de choc. «Elle a passé deux jours entiers à pleurer», affirme son ami

Le lobby juif se mobilise, BHL s'interroge et s'emporte:

«Je ne sais pas – mais cela il serait bon que l’on puisse le savoir sans tarder – comment une femme de chambre aurait pu s’introduire seule, contrairement aux usages qui, dans la plupart des grands hôtels new-yorkais, prévoient des "brigades de ménage" composées de deux personnes, dans la chambre d’un des personnages les plus surveillés de la planète», s'interroge le philosophe dans une note publiée lundi sur son blog. «Ce que je sais c’est que rien au monde n’autorise à ce qu’un homme soit ainsi jeté aux chiens», s'emporte-t-il