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"L'argent-dette", la vidéo conspirationniste à la mode


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Le standard Or impose une masse monétaire maximale (en augmentation très lente, moins rapide que la population humaine totale), et ce indépendamment de la quantité totale de richesse existante, dont on peut, par exemple, estimer qu'elle a au strict minimum décuplé entre 1816 et 1913. Un tel phénomène est de nature à entrainer une déflation d'autant plus violente que l'or est thésaurisable.

 

La quantité d'or possédée aujourdhui sur Terre est-elle la masse monétaire maximale en étalon-or? Ou bien cette quantité, cette masse monétaire maximale, est-elle limitée aux pièces et aux lingots? Ou bien peut-on augmenter la masse monétaire au delà de la masse d'or existante aujourdhui? Dans tous les cas, la quantité d'or aujourdhui possédée est en relation avec la quantité maximale d'une monnaie fondée sur l'or.

 

Le principe de l'étalon-or est que la monnaie est une promesse de verser un gramme d'or. Il y a deux manières de voir l'étalon-or. Soit avec un système de banque centrale. Soit dans un contexte de freebanking. En freebanking, tout bien coté sur un marché organisé, pas seulement l'or, peut devenir une monnaie, ou garantir une monnaie.
 

Si on est en freebanking, la masse monétaire mondiale totale augmente à chaque fois qu'une banque émet une nouvelle monnaie fondée sur un nouveau bien. Lorsqu'une banque émet une nouvelle monnaie sur le blé, la valeur totale du blé mondial s'ajoute à la masse monétaire mondiale. Ou plutôt une nouvelle masse monétaire fondée sur des promesses de blé sera dans une certaine relation quantitative avec la quantité de blé existant sur les marchés organisés du blé. 

 

Une banque peut ainsi augmenter soudain la quantité mondiale des masses monétaires mondiales en émettant une monnaie fondée sur le blé. Et pourtant cette possibilité de payer avec des sacs de blé ne changera rien au pouvoir d'achats des monnaies qui étaient utilisées auparavant. Cet exemple montre qu'en freebanking, une augmentation très importante de la masse monétaire peut n'avoir aucune incidence sur les prix.

 

La raison pour laquelle, en freebanking, la masse monétaire n'a aucune incidence sur les prix est que les produits s'échangent contre des produits. C'est un raisonnement analogue au raisonnement mise en oeuvre dans le cycle de Say. Raisonner en termes de masse monétaire est surement pertinent en système de Banque Centrale. Mais en termes de freebanking, il faut abandonner ce concept pour expliquer le fonctionnement de la monnaie.

 

Votre exemple de panier de commodities suggèrent que vous raisonnez en freebanking. Chaque banque peut alors proposer une monnaie fondée sur tel panier de commodities ou sur d'autres biens ou indices. 

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Attention à ne pas confondre :

 

Freebanking : le système que vous décrivez et que je préconise

 

Monnaies fiat : le système actuel, avec le risque que la valeur du dollar américain rejoigne un jour celle du dollar zimbabween. Blague à part, le USD est d'une certaine façon une monnaie marchandise, puisque c'est la seule devise permettant d'acheter du pétrole et/ou qu'elle est défendue par la totalité de l'armée US.

 

Etalon Or : Seul l'or est monnaie, tout le reste n'est que du crédit (JP Morgan).

Les astuces et arnaques à base de réserve fractionnaire trouvent leur limite, comme l'ont montré les banqueroutes des premières monaies papiers adossées à l'or.(dans un tel système) L'or y est supérieur à tout autre instrument monétaire. Seule la titrisation des actifs permet de répondre aux besoins de liquidité, tittrisation qui revient à évoluer vers un système de freebanking.

 

La différence entre le freebanking et l'étalon Or, c'est que contrairement à ce qui se passe en freebanking, en étalon or l'or est le seul collatéral. A l'inverse, en freebanking, la masse monétaire des monnaies marchandises n'est pas plafonnée par la quantité d'or disponible, (le production de nouvelles tonnes de blé, monnaie titrisable et échangeable, augmente le collatéral de la masse monétaire potentielle).

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Sauf que le blé, bien notoirement périssable, manque notablement de "moneyness".

 

Oui et non. Les récoltes sont partiellement prévisibles, et des forwards sur blé à 4 ans font du sens, ca ne sera juste pas le même blé que maintenant. A ce titre, il est titrisable par un agriculteur (ou quelqu'un associé à une entrperise agricole).

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Je ne dis pas qu'il n'est pas titrisable, ni qu'il ne peut pas servir de monnaie (il a jouéce rôle dans l'Egypte antique) je dis juste qu'il est moins apte à faire une monnaie que d'autres choses. Notamment parce qu'on ne peut pas le laisser dans un coin pour repasser le chercher plus tard. Ou parce qu'il n'est pas homogène (il y a des variétés de blé très différentes). Ou encore qu'il est assez peu dense en valeur, somme toute.

En fait, il ferait sans doute une plus mauvaise monnaie que le pétrole.

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Le but du panier, c'est de ne pas être "pollué" par la valeur de chaque composant. Pour prendre l'exemple plus haut, s'il y a une flambée des cours du cuivre et vin, et un effondrement du prix es billets d'avion et du blé, la valeur reste absolument constante.

 

 

A éviter la blague des obligations indexées sur l'aluminium, dont la valeur a explosé en même temps que le cours dudit métal.

Rien ne dit que le "prix moyen" doit rester constant. Par conséquent, quitte à postuler arbitrairement une fixité, tu aurais aussi bien pu prendre un seul bien et supposer pour les besoins de la discussion que son pouvoir d'achat en termes des autres biens non monétaires reste inchangé dans le temps. Et par ailleurs, l'hypothèse que les biens du panier soient au départ de "valeur équivalente" ne sert à rien, ni qu'on retire des biens du panier pour une raison non précisée.

 

De la richesse est créée. Cette richesse, créée ex-nihilo par les travailleurs, est de facto confisquée par les possédants. :lecon: Bon je reformule, ça a un coté marxiste. Mais in fine, ce dont je parle est le danger imaginaire dénoncé dans les videos (danger historiquement nul avec des monnaies fiat)

 

Sur le long terme, l'inflation est un impôt sur l'argent, la déflation est un impôt sur la production. Même si ce que je dis a des relents de keynésianisme, et que je considère l'inflation comme une mauvaise chose (Jean-Yves Haberer avait dit un truc très intéressant à son sujet), la déflation (au sens de hausse de valeur de la monnaie) est encore plus nocive que l'inflation.

Finalement, ton exposé ne montre aucunement que la déflation (des prix) nuit à la production. Tu ne fais que l'affirmer.

Au passage l'affirmation est paradoxale, paradoxe qu'il faudrait résoudre. Car dans la mesure où les prix en or baissent, c'est bien que la production n'a pas été freinée par la relative fixité de la masse monétaire. Si ce qu'on reproche à l'or souvent est d'entraver la production, alors dans cette mesure il ne devrait pas y avoir déflation.

 

Non, puisque la somme est empruntée au début et voit sa valeur augmenter avec le temps, du fait du paiement des intérêts (le loyer de l'argent)  ET de la déflation.

Je ne parlais pas de ce qui se passe à la fin mais au début. Au début, l'augmentation des encaisses (la baisse de la "circulation") ne change quoi qu'il en soit rien à la disponibilité des autres biens. Par conséquent, l'augmentation des encaisses en or (ce serait la même chose quelle que soit la monnaie) a pour contrepartie une tendance à la baisse des prix/à la hausse du pouvoir d'achat de l'or qui ne reste pas enterré dans le jardin. Bref, ceux qui sont "expropriés" lorsque je déterre mon or (y compris les emprunteurs), je leur avais d'abord fait un cadeau en l'enterrant (ils m'avaient "expropriés").

Et pour ce qui se passe à la fin, je ne vois pas pourquoi le paiement des intérêts participerait de la baisse des prix. Mais c'est un point annexe.

  

L'or est structurellement déflationniste. Le taux de rendement réel d'un placement inclut donc les intérêts et la déflation.

Précisément, si on peut anticiper la baisse des prix, l'offre et la demande de crédit peuvent s'ajuster pour rester les mêmes en termes réels. Par conséquent, il n'est pas nécessaire que la production soit affectée, que ce soit par les variations du stock de monnaie ou par les désirs d'augmenter ou de diminuer ses encaisses.

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Attention à ne pas confondre :

 

Freebanking : le système que vous décrivez et que je préconise

 

Monnaies fiat : le système actuel, avec le risque que la valeur du dollar américain rejoigne un jour celle du dollar zimbabween. Blague à part, le USD est d'une certaine façon une monnaie marchandise, puisque c'est la seule devise permettant d'acheter du pétrole et/ou qu'elle est défendue par la totalité de l'armée US.

 

Etalon Or : Seul l'or est monnaie, tout le reste n'est que du crédit (JP Morgan).

Les astuces et arnaques à base de réserve fractionnaire trouvent leur limite, comme l'ont montré les banqueroutes des premières monaies papiers adossées à l'or.(dans un tel système) L'or y est supérieur à tout autre instrument monétaire. Seule la titrisation des actifs permet de répondre aux besoins de liquidité, tittrisation qui revient à évoluer vers un système de freebanking.

 

La différence entre le freebanking et l'étalon Or, c'est que contrairement à ce qui se passe en freebanking, en étalon or l'or est le seul collatéral. A l'inverse, en freebanking, la masse monétaire des monnaies marchandises n'est pas plafonnée par la quantité d'or disponible, (le production de nouvelles tonnes de blé, monnaie titrisable et échangeable, augmente le collatéral de la masse monétaire potentielle).

 

Un petit détail de vocabulaire: Un marché n'est pas un "système". le freebanking est un marché. Donc, amha, le freebanking n'est pas un système.

 
Je n'ai pas compris ce que vous désignez par Etalon-Or. Vous citez "Seul l'or est monnaie, tout le reste n'est que du crédit (JP Morgan)". Si l'or, ou les promesses d'or sont les seules monnaies, il peut exister deux raisons a priori. Soit un Etat interdit les autres monnaies que celles fondées sur l'Or. Soit, l'or aurait, selon certains, des qualités monétaires supérieures qui rendraient précaires l'existence des autres monnaies. Quel est votre avis?
 
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Je ne dis pas qu'il n'est pas titrisable, ni qu'il ne peut pas servir de monnaie (il a jouéce rôle dans l'Egypte antique) je dis juste qu'il est moins apte à faire une monnaie que d'autres choses. Notamment parce qu'on ne peut pas le laisser dans un coin pour repasser le chercher plus tard. Ou parce qu'il n'est pas homogène (il y a des variétés de blé très différentes). Ou encore qu'il est assez peu dense en valeur, somme toute.

En fait, il ferait sans doute une plus mauvaise monnaie que le pétrole.

 

De mon point de vue, le blé est peu monétisable en tant que tel. Par contre, grâce aux progrès de l'informatique et de l'ingéniérie financière, il est titrisable. Et la billet convertible en blé à préavis est une monnaie raisonnable commode, quoique arrimée au blé.

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Je n'ai pas compris ce que vous désignez par Etalon-Or. Vous citez "Seul l'or est monnaie, tout le reste n'est que du crédit (JP Morgan)". Si l'or, ou les promesses d'or sont les seules monnaies, il peut exister deux raisons a priori. Soit un Etat interdit les autres monnaies que celles fondées sur l'Or. Soit, l'or aurait, selon certains, des qualités monétaires supérieures qui rendraient précaires l'existence des autres monnaies. Quel est votre avis?

 

Mon avis est que par rapport à d'autres collatéraux l'or a fait ses preuves. Il est donc MEILLEUR que les autres collatéraux, son seul défaut étant sa quantité limitée et désindexée de la production mondiale de richesses.

 

Par cotnre, je pense qu'en freebanking des monnaies qusi-étatiques collatéralisées à des actifs tangibles pourraient faire du sens. Il pourrait dans un premier temps s'agir d'actions et/ou d'instruments analogues quasi-fiannciers, mais non indexés sur l'or.

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Rien ne dit que le "prix moyen" doit rester constant. Par conséquent, quitte à postuler arbitrairement une fixité, tu aurais aussi bien pu prendre un seul bien et supposer pour les besoins de la discussion que son pouvoir d'achat en termes des autres biens non monétaires reste inchangé dans le temps. Et par ailleurs, l'hypothèse que les biens du panier soient au départ de "valeur équivalente" ne sert à rien, ni qu'on retire des biens du panier pour une raison non précisée

 

J'ai construit le panier pour que chaque composant ait environ la même valeur. Si tu prends le £ supposé une monnaie stable, le panier proposé vaut environ 6000£

 

A la fin, on regarde la valeur médiane des composants du panier (c'est à ça que revient le principe un peu complexe d'écarter des composants) et ca devient la nouvel valeur du panier. Cette cvaleur est supposée par moi être une mesure de valeur quasi-invariante dans le temps, quelle que soit la volatiltié de chaque composant du panier.

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Je ne parlais pas de ce qui se passe à la fin mais au début. Au début, l'augmentation des encaisses (la baisse de la "circulation") ne change quoi qu'il en soit rien à la disponibilité des autres biens. Par conséquent, l'augmentation des encaisses en or (ce serait la même chose quelle que soit la monnaie) a pour contrepartie une tendance à la baisse des prix/à la hausse du pouvoir d'achat de l'or qui ne reste pas enterré dans le jardin. Bref, ceux qui sont "expropriés" lorsque je déterre mon or (y compris les emprunteurs), je leur avais d'abord fait un cadeau en l'enterrant (ils m'avaient "expropriés").

Tu plantes ton or da,n le jardin, tu le ressors. Tu n'as rien contribué à la production de quoique ce soit. Et pourtant, tu es beaucoup plus riche, puisque la valeur de l'or a augmenté à proportion de la création totale de richesses divisée par l'augmentation de la masse monétaire or.

 

Rapidement, les producteurs deviennent communistes :jesus:

 

 

Finalement, ton exposé ne montre aucunement que la déflation (des prix) nuit à la production. Tu ne fais que l'affirmer.

Au passage l'affirmation est paradoxale, paradoxe qu'il faudrait résoudre. Car dans la mesure où les prix en or baissent, c'est bien que la production n'a pas été freinée par la relative fixité de la masse monétaire. Si ce qu'on reproche à l'or souvent est d'entraver la production, alors dans cette mesure il ne devrait pas y avoir déflation.

 

 

Et pour ce qui se passe à la fin, je ne vois pas pourquoi le paiement des intérêts participerait de la baisse des prix. Mais c'est un point annexe.

 

Précisément, si on peut anticiper la baisse des prix, l'offre et la demande de crédit peuvent s'ajuster pour rester les mêmes en termes réels. Par conséquent, il n'est pas nécessaire que la production soit affectée, que ce soit par les variations du stock de monnaie ou par les désirs d'augmenter ou de diminuer ses encaisses.

Non. Les taux ne pouvant être négatifs, il y a une limite à la marge d'ajustement de l'offre et de la demande. Imagine des taux d'intérêt sans risques à 0.1% (à quoi bon prêter sinon), un risque de crédit de 2%, une déflation moyenne de 2.1% (croissance mondiale sans inflation si on était resté en monnaie fiat non inflationniste)

L'emprunteur emprunte 100. Au bout de5 ans il rembourse 111. Ces 111 ont un pouvoir d'achat (base 100 au début de prêt de  111*111=123). Donc notre entrepreneur, avec une signature de belle qualité, des taux quasi nuls, va payer

5 par an pour emprunter 100 dans un marché ou les taux sont à 0. C'est extrêmement cher, et pourtant les taux ne peuvent baisser plus bas.

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Je ne dis pas qu'il n'est pas titrisable, ni qu'il ne peut pas servir de monnaie (il a jouéce rôle dans l'Egypte antique) je dis juste qu'il est moins apte à faire une monnaie que d'autres choses. Notamment parce qu'on ne peut pas le laisser dans un coin pour repasser le chercher plus tard. Ou parce qu'il n'est pas homogène (il y a des variétés de blé très différentes). Ou encore qu'il est assez peu dense en valeur, somme toute.

En fait, il ferait sans doute une plus mauvaise monnaie que le pétrole.

Même en Égypte il me semble que la mesure de blé était une unité de compte, et pas une monnaie. Par contre à l'époque le blé était 'homogène' dans le sens où l'utilisation en tant qu'unité de compte était suffisamment locale pour que les différences entre cultivars ne se fassent pas trop sentir. Aujourd'hui ce serait déjà plus problématique...
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Mon avis est que par rapport à d'autres collatéraux l'or a fait ses preuves. Il est donc MEILLEUR que les autres collatéraux, son seul défaut étant sa quantité limitée et désindexée de la production mondiale de richesses.

 

Par cotnre, je pense qu'en freebanking des monnaies qusi-étatiques collatéralisées à des actifs tangibles pourraient faire du sens. Il pourrait dans un premier temps s'agir d'actions et/ou d'instruments analogues quasi-fiannciers, mais non indexés sur l'or.

 

Le choix de l'or a été fait par les États comme collatéral de leur monnaie. Il n'a donc pas existé de véritable compétition, de concurrence entre plusieurs types de monnaies. Déduire des événements passés que l'or serait "meilleur", c'est déduire que l'or serait meilleur parce qu'il a été choisi par les États comme principal collatéral.
 
Vous citez deux défauts de l'or. D'une part, la quantité d'or est limitée. D'autre part, la valeur de cette quantité d'or n'est pas corrélée à la valeur de la production. Pour moi, il s'agit de deux défauts distincts, et induisant deux dysfonctionnements différents.
 
J'ajoute un défaut supplémentaire d'une monnaie-or. Le théorème de régression de Mises nous rappelle au bon sens, nous rappelle que c'est par son usage non-monétaire que l'or a de la valeur. C'est le nombre de gens qui aiment l'or pour lui-même qui fonde la valeur de l'or. Dans un camp de prisonniers de guerre, 10% de fumeurs suffisent à transformer la cigarette en monnaie. Une minorité d'amateurs d'or suffit à donner à l'or sa valeur d'échange. C'est la stabilité de leur sentiment pour l'or qui donne à l'or la stabilité de sa valeur. Plus le pourcentage d'amateurs d'or sera faible, plus la valeur de l'or sera volatile. Plus leur sentiment pour l'or variera, plus la valeur de l'or variera. Si une  nouvelle monnaie avait du succès, la valeur de l'or baisserait. Et inversement. On constate en effet, que la médiocrité des monnaies étatiques induit une plus grande valeur de l'or.
 
Oui, un panier de biens "tangibles" est un des choix que pourrait faire une banque en freebanking. Mais je ne comprend pas votre expression "quasi-étatique" pour une monnaie en freebanking.
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Le choix de l'or a été fait par les États comme collatéral de leur monnaie. Il n'a donc pas existé de véritable compétition, de concurrence entre plusieurs types de monnaies. Déduire des événements passés que l'or serait "meilleur", c'est déduire que l'or serait meilleur parce qu'il a été choisi par les États comme principal collatéral.
 
Avoir un track record aussi positif en fait l'un des meilleurs choix
 
 
Vous citez deux défauts de l'or. D'une part, la quantité d'or est limitée. D'autre part, la valeur de cette quantité d'or n'est pas corrélée à la valeur de la production. Pour moi, il s'agit de deux défauts distincts, et induisant deux dysfonctionnements différents.
 
Je ne suis pas sur de voir en quoi l'existence d'une quantité limitée est un défaut, au contraire.
 
Oui, un panier de biens "tangibles" est un des choix que pourrait faire une banque en freebanking. Mais je ne comprend pas votre expression "quasi-étatique" pour une monnaie en freebanking.

Parce que en freebanking je pressens une primauté de monnaies émises avec la garantie d'un acteur étatique, telle une banque centrale. Ne serait-ce que pour la garantie et la stabilité judiciaire (capacité à faire respecter des contrats par al force) que ce type d'acteurs peut proposer. Même si j'admets que je suis ici en train de jouer aux devinettes sur ce qui se passerait.

 

En fait le freebanking présuppose uniquement l'abrogation du cours légal. Cad la possibilité pour un commerçant d'afficher un prix dans une monnaie autre que l'euro.

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Avoir un track record aussi positif en fait l'un des meilleurs choix

Certains paniers de commodities, excluant l'or et l'argent, auraient, eu aussi, s'ils avaient existé comme monnaie, un bon track record.

 

 

Je ne suis pas sur de voir en quoi l'existence d'une quantité limitée est un défaut, au contraire.

Si les mineurs d'or produisent davantage, une activité économique en hausse trouve son financement sans qu'il en résulte une hausse de la valeur de l'or, donc sans baisse des prix. Une telle augmentation de la quantité d'or-métal est alors positive. A contrario, une impossibilité d'augmenter la masse d'or serait négative.

 

 

 

Parce que en freebanking je pressens une primauté de monnaies émises avec la garantie d'un acteur étatique, telle une banque centrale. Ne serait-ce que pour la garantie et la stabilité judiciaire (capacité à faire respecter des contrats par al force) que ce type d'acteurs peut proposer. Même si j'admets que je suis ici en train de jouer aux devinettes sur ce qui se passerait.

 

Si on retient l'hypothèse du freebanking, on suppose que l'État renonce à intervenir dans la monnaie, ni en la créant, ni en la réglementant, et encore mois en la régulant. Chaque unité de monnaie est alors un contrat commercial ordinaire. Un "contrat unilatéral" cessible. Le rôle de l'État de faire respecter les contrats s'applique alors ici pour pour tout autre contrat commercial.

 

 

 

En fait le freebanking présuppose uniquement l'abrogation du cours légal. Cad la possibilité pour un commerçant d'afficher un prix dans une monnaie autre que l'euro.

 

Le freebanking ne peut pas exister si l'État maintient sa monnaie officielle ayant un cours légal. Dans le total des 600 ans de freebanking des trois derniers siècles, l'État est peu intervenu. 
 
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Vu que je n'y connais strictement rien sur la monnaie, j'en profite pour poser ma question ici.

Dans sa vidéo Grignon explique que pour qu'il y ait croissance, il faut qu'il y ait crédit, une économie se finance automatiquement pas la dette. Le postulat est sans doute faux, mais passons, Grignon ajoute que la banque centrale devrait avoir pour rôle d'injecter de la monnaie dans une économie en pleine croissance, comme un casino devant émettre plus de jetons s'il doit accueillir plus de joueur. Finalement ce que je ne comprends pas, c'est quelle est la différence entre "frapper monnaie" et "booster son économie par la dette" ?

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Dans le total des 600 ans de freebanking des trois derniers siècles, l'État est peu intervenu. 

Heu... Je ne suis pas certain de saisir comment on peut faire rentrer 600 ans en trois siècles.
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Heu... Je ne suis pas certain de saisir comment on peut faire rentrer 600 ans en trois siècles.

 

une vingtaine(?) de pays ont eu une ou des périodes de freebanking. C'est le total de ces périodes de ces diverses périodes qui totalise environ 600 ans. La période la plus longue fut l'Ecosse entre 1715 à 1845. En France, il y a une période de 7 ans de freebanking entre 1796 et 1804.

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Vu que je n'y connais strictement rien sur la monnaie, j'en profite pour poser ma question ici.

Dans sa vidéo Grignon explique que pour qu'il y ait croissance, il faut qu'il y ait crédit, une économie se finance automatiquement pas la dette. Le postulat est sans doute faux, mais passons, Grignon ajoute que la banque centrale devrait avoir pour rôle d'injecter de la monnaie dans une économie en pleine croissance, comme un casino devant émettre plus de jetons s'il doit accueillir plus de joueur. Finalement ce que je ne comprends pas, c'est quelle est la différence entre "frapper monnaie" et "booster son économie par la dette" ?

 

Tenter de comprendre la monnaie actuelle et ses mécanismes est difficile. Mais il faut, amha, avoir préalablement compris comment fonctionnaient les monnaies du 19e siècle. 

 

Au 19e siècle  une unité de monnaie était la promesse d'une banque de verser un gramme d'or au possesseur de cette unité de monnaie. Cette unité de monnaie était alors un billet de banque ou bien, cette unité de monnaie était enregistrée sur un livre de compte à la banque comme étant la propriété du client.

 

L'unité de monnaie était une promesse d'or et non pas l'or lui-même. Cette promesse d'or était respectée par la banque. Le possesseur d'or pouvait recevoir son or au guichet de la banque. En France, et jusqu'en 1914, qq jours avant la déclaration de guerre, chaque français pouvait aller rechercher son or au guichet de sa banque.

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L'unité de monnaie était une promesse d'or et non pas l'or lui-même. Cette promesse d'or était respectée par la banque. Le possesseur d'or pouvait recevoir son or au guichet de la banque. En France, et jusqu'en 1914, qq jours avant la déclaration de guerre, chaque français pouvait aller rechercher son or au guichet de sa banque.

Je sais tout ça, mais je ne vois pas en quoi ça contredit Grignon. Dans une économie, s'il y a croissance, il faut en même temps qu'il y ait augmentation de la masse monétaire, où est l'erreur ici ?

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C'est justement une de ses erreurs.

S'il y a croissance de la richesse à masse monétaire constante, et bien la monnaie gagne du pouvoir d'achat, tout simplement. Et cela n'a rien de dramatique.

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C'est justement une de ses erreurs.

S'il y a croissance de la richesse à masse monétaire constante, et bien la monnaie gagne du pouvoir d'achat, tout simplement. Et cela n'a rien de dramatique.

 

On peut distinguer trois fonctionnements monétaires différents. Et il ne faut pas les mélanger. Le freebanking, le système monétaire à étalon-or, et le système monétaire de Banque Centrale sans étalon-or.

 
Dans le cas du freebanking, des banques concurrentes émettent chacune leur monnaie. Chaque monnaie est garantie par des biens cotés sur un marché organisé. Chaque banque est ainsi informée par les prix des biens et des écarts prévus entre les cours des divers biens. Une banque adapte sa création monétaire aux besoins de ses clients sur la seule base des prix de marché, et en ignorant les masses monétaires émises par ses concurrentes. Le concept de masse monétaire globale est alors inutile, sauf pour d'éventuelles statistiques.
 
 Dans le cas des monnaies à étalon-or, l'État limite la liberté d'usage des autres devises, des autres monnaies, voire l'interdit. La croissance économique s'accompagne d'un besoin d'une plus grande quantité de monnaie. Du moins en valeur. Il existe en effet, un lien entre les marchandises à vendre et la quantité de monnaie disponible. Si la quantité des marchandises augmente, les besoins de monnaie augmentent. Et il en résulte une augmentation de la valeur de l'or. Ce qui induira une baisse progressive des prix. Ainsi, l'étalon-or conduit à envoyer un signal de baisse des prix. Les agents économiques devront alors bien interpréter ce signal, cette information. Ce n'est pas leur travail ou leur produits qui auraient une moindre valeur. C'est la valeur de la monnaie qui monte. Ce signal est erroné vis à la vis de la recherche de stabilité de la valeur d'une monnaie. Cette information, émise par les monnaies à étalon-or, envoie ainsi une information fausse aux marchés. Ce cas est l'inverse de l'inflation des prix.
 
Enfin, il y a le troisième cas d'une monnaie étatique utilisant un système de Banque Centrale sans étalon-or. Dans un tel cas, la Banque Centrale est aveugle aux besoins futurs en monnaie des marchés. Ainsi, elle peut tenter d'augmenter, à l'avance, de 3% par an cette masse monétaire en se fondant sur les augmentations passées de l'activité économique. Ou bien elle modifie le taux d'intérêt (taux directeur) afin de tenter de réduire ou d'augmenter, a posteriori, la masse monétaire émise. Ces mesures sont alors prises à contre-temps. Il en résulte souvent une inflation des prix. Un système de Banque Centrale est une invitation permanente faite à l'État de s'endetter davantage. 
 
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  • 1 month later...

S'il y a croissance de la richesse à masse monétaire constante, et bien la monnaie gagne du pouvoir d'achat, tout simplement. Et cela n'a rien de dramatique.

 

Oui c'est exact, mais ce n'est vrai que sur le papier, la réalité est tout autre. Il y a une rigidité à la baisse des salaires et d'un certains nombre d'autres prix (loyers, traites, etc.) qui est durable, donc en pratique si la masse monétaire reste constante dans le cas d'une augmentation de productivité (ou diminue, ceteris paribus) on n'assiste pas tant à une baisse générale des prix qu'à une hausse du chômage et des défauts d'emprunt. D'où la necessité (et le fait) que la masse monétaire augmente avec la production. L'envers politique de la chose (empêcher la hausse de la masse monétaire par un quelconque moyen) peut d'ailleurs empêcher la croissance dans le cas - majoritaire - où c'est la demande qui dirige le cycle économique. C'est ce qu'on a vu plusieurs fois lorsque les banques centrales on été incapables d'adapter le money supply à la demande réelle du marché, ce que Milton Friedman a très bien montré.

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Les salaires sont-ils si rigides quand il n'y a pas de salaire minimum, de privilèges syndicaux, de code du travail arbitraire ou de programmes d'assistanat ?

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Les salaires sont-ils si rigides quand il n'y a pas de salaire minimum, de privilèges syndicaux, de code du travail arbitraire ou de programmes d'assistanat ?

 

On pourrait supposer qu'ils le seraient moins, en effet, cela dit une cause majeure de cette rigidité réside dans l'endettement privé: les remboursements d'emprunts sont fixés nominalement, et vu que 97% de la monnaie en circulation est endogène... Il serait intéressant de comparer avec les cas de pays plus libéralisés, bien que petits, comme HK par exemple (qui n'a pas échappé à ses 8% de chômage il n'y a pas si longtemps). Dans le cas qui nous concerne, c'est à dire celui ou ces régulations sont là et pas prêtes de disparaitre, c'est un facteur avec lequel on est bien obligé de composer.

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