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Bentham en a rêvé, Google le fait : Google latitude


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Si. Tu as bien de la chance si tes proches ne t'inondent pas de questions…

Non. Parce que c'est le même problème avec le téléphone ou le gsm.

Qu'il y ait des conjoints jaloux, possessifs et étouffants cela a toujours existé. Même sans Google, même sans gsm, même sans téléphone. "C'est à cette heure-ci que tu rentres ? T'étais où encore ? Et patati et patata."

Bref, les chieurs dans le couple ne vont pas se multiplier par le fait que Google propose cette nouvelle application.

Sinon, encore une fois, la vie privée est une protection conçue par rapport à l'État ou à de parfaits étrangers. C'est parfaitement ridicule d'user de ce concept au sein du couple ou de la famille. Ou alors c'est vraiment mélanger tout et n'importe quoi.

Donc reprenons pour que l'hypothèse paranoïaque de certains ici se concrétise, il faut :

  1. que j'ai un gsm qui puisse se connecter à Internet (exit déjà beaucoup de monde) ;
  2. que mon conjoint ait également un tel gsm (exit le double de monde) ;
  3. que mon conjoint me demande d'activer ce service si j'ai le gsm compatible (exit encore plus de monde) ;
  4. que je refuse d'activer ce service et décide de cacher où je me trouve à mon conjoint (exit encore beaucoup plus de monde).

Alors moi, je dis que parler ici de Bentham et de Panopticon, c'est pas sérieux.

Je sais que même un parano peut avoir des ennemis, mais là, les mecs, vous faites grave dans la pathologie.

C'est bien pour ça que je ne les y étale pas.

Ben voilà et personne ne tient le discours "Ah ah ! Tu n'es pas sur Fessebouc, c'est donc que t'as des trucs à cacher" et tu ne sens aucune "pression sociale" qui t'obligerait à t'inscrire, forcé, à un réseau social. Même chose pour le nouveau service Google.

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J avoue ne pas comprendre non plus cet engouement a vouloir "proteger sa vie privee" de ses conjoints…

Sincerement, si je fais confiance a quelqu un et a fortiori si c est mon partenaire de vie, je ne vois aucune raison de vouloir lui cacher quoique ce soit, c est un peu une condition sine qua none pour faire confiance. Sinon, c est dommage mais je ne vois aucune raison de faire confiance a un partenaire qui me cache quelque chose, c est juste completement debile.

Je vais prendre une autre image : a priori nous sommes tous des êtres humains constitués de la même manière. Pourtant personne ne se promène tout nu dans la rue (qu'y aurait il à cacher de si extraordinaire ?) ?

Si on ne le fait pas c'est avant par éducation et respect des autres. L'étalage de sa vie privée, ainsi que celle de son entourage relève du même ordre d'idée. Je pense que c'est par l'éducation et la sensibilisation qu'on peut arriver à un modus vivendi acceptable. Je trouve qu'actuellement la majorité accorde une importance trop légère (et spécialement les jeunes) à ce problème.

Il faut ajouter le caractère permanent de la perte de confidentialité, et c'est un autre point crucial : il n'y a pas de prescription dans le monde internetisé. Une fois l'information dévoilée elle l'est à tout jamais (on peut retrouver les photos de Manaudou et rien, mis à par le désintérêt croissant pour celles ci, ne pourra les supprimer). Avant on pouvait détruire les épreuves et les négatifs par exemple. Or s'il est une chose sûre et avérée c'est qu'on change avec le temps et que ce qui à un instant de la vie peut sembler amusant, léger ou sans conséquences peut se révéler un peu plus grave que ça dans le futur. C'est dans cette optique que parler du panoptique n'est pas hors sujet du tout. Car la conséquence de cette permanence de l'information signifie que vous êtes surveillés à chaque instant à tout jamais.

Une autre image que j'utilise souvent : si quand vous sortez de chez le marchand de journaux se trouvait un officier de police avec un petit carnet et qu'il note chacun de vos achats pour l'enregistrer 'au cas où', vous réagiriez comment ? Pourtant ce que vous achetez chez ce marchand de journaux est tout à fait légal et vous pourriez croiser votre voisine qui verrait quels magasines vous lisez…. La différence tenant bien sûr dans la systématisation, la centralisation et la permanence de la surveillance.

Effectivement la majeur partie du temps personne n'en a rien à faire de votre vie, mais une fois que le microscope, pour une raison ou une autre, se braque sur vous c'est avec une puissance sans précédent dans l'histoire que vous vous faites décortiquer.

Le piquant dans l'affaire est que c'est la réalisation effective d'un rêve de Kant d'une certaine manière (on doit être vertueux et moral tout le temps et d'ailleurs pour s'en assurer le monde entier sera notre témoin/juge/observateur) , et qu'il me semble me rappeler d'une certaine phrase qui, en son temps, était dans la signature de Lucilio :icon_up:

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Honnêtement je ne vois pas où est l'attente à la vie privé en l'état actuel. Chacun décide s'il veut ou non utiliser ce système, qui il inclue dedans, il arrête quand il veut… Et, en règle générale, on permettre seulement à ses proches de savoir où l'on est. Des proches à qui l'ont ne cache pas des choses, a priori.

Là où ça pourrait, "peut-être", et vraiement avec des guillemets, devenir gênant, c'est si la technologie évolue ou est bidouillée et permet à des gens qu'on ne connait pas, ou à qui on a pas donner accès à nos informations, de nous suivre et de nous surveiller. Mais, encore une fois: ça fait parte des risques intégrant à toute technologie qu'elle puisse échapper à l'homme. A ce moment là, si on s'arrête à ça, on ne fait plus rien.

Donc, plutôt rigolo comme bidule, même si pas forcément hyper utile.

Tain, toutes mes confuses pour les nombreuses coquilles sur mon post précédent! J'avais sélectionné "réponse rapide", alors je me suis magné inconsciemment pour écrire…

Heu… je voulais dire "les nombreuses coquilles sur ce post"…

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Honnêtement je ne vois pas où est l'attente à la vie privé en l'état actuel. Chacun décide s'il veut ou non utiliser ce système, qui il inclue dedans, il arrête quand il veut…

et l'élysée décide, s'il veut ou non utiliser ce système, ce qu'il inclut dedans, et continue comme il veut…

Et, en règle générale, on permettre seulement à ses proches de savoir où l'on est. Des proches à qui l'ont ne cache pas des choses, a priori.

Le fantasme de la transparence qui frappe encore : https://www.liberaux.org/index.php?showtopic=35270

Là où ça pourrait, "peut-être", et vraiement avec des guillemets, devenir gênant, c'est si la technologie évolue ou est bidouillée et permet à des gens qu'on ne connait pas, ou à qui on a pas donner accès à nos informations, de nous suivre et de nous surveiller.

Par exemple comme le Iphone qui a été bidouillé en moins de 48h après sa sortie alors que selon la com' d'Apple c'était "impossible" (grosse clef de cryptage, une motivation financière solide pourtant…)…

Mais, encore une fois: ça fait parte des risques intégrant à toute technologie qu'elle puisse échapper à l'homme. A ce moment là, si on s'arrête à ça, on ne fait plus rien.

Donc, plutôt rigolo comme bidule, même si pas forcément hyper utile.

100 % d'accord, ce qui m'inquiète n'est pas la technologie mais la légèreté avec laquelle les problèmes qu'elle peut soulever sont traités.

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Le fantasme de la transparence qui frappe encore…

Merde, les mecs, c'est quand même un minimum, la plus grande transparence possible avec son conjoint ou sa proche famille. Mais, c'est quoi ce trip ? Comment concevez-vous les relations de couple ou familiales ?

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C'est bien pour ça que je ne les y étale pas. :icon_up:

De même.

Pour revenir à l'inquiétude de Kassad, je suis d'accord avec lui sur le glissement de la société. J'y vois, disons, un glissement vers de l'information permanente et sur tout. Cette nouvelle donne a des inconvénients bien sûr, et il faut y retrouver son équilibre, et dans un premier temps, il n'y aura pas d'équilibre. Mais bon, malgré ceux qui reprochaient au téléphone portable de déresponsabiliser, finalement on voit bien que ce n'est pas tout le monde, par exemple, qui appelle bobonne depuis le supermarché parce qu'il est incapable de choisir parmi les boîtes de haricots. La société change et il ne faut pas s'imaginer que c'est pour le pire.

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Je me posais une question qui va faire dévier un peu le débat mais en restant, je pense, dans le sujet. Ce qui gêne Kassad au fond, c'est la disparition de la possibilité de mentir (ou de taire la vérité), ici sur un point particulier, qui est le lieu où l'on se trouve.

Les libéraux semblent être pour la liberté contractuelle (dans certaines limites pour quelque uns, mais qui ne seront pas franchies ici). Si on reprend l'exemple de Kassad:

"-Chérie tu m'autorises l'accès à ton portable pour que je sache où tu es quand tu vas faire les courses ? Pourquoi tu veux pas ? Tu as quelque chose à me cacher ? Quoi ? C'est pour ça que tu ne voulais pas du portable que je t'ai offert pour ton anniversaire ?"

Dans une société avec liberté contractuelle on pourrait avoir:

"-Chérie tu me signes un contrat me stipulant où tu es quand tu vas faire les courses ? Pourquoi tu veux pas ? Tu as quelque chose à me cacher ?"

Est ce que la généralisation du contrat ça ne conduit pas à presque transformer un mensonge en délit. Ma question à la base allait d'ailleurs plus loin, puisque si on considère qu'un contrat n'est pas forcément écrit le mensonge devient en soi interdit.

La liberté d'expression n'est pas à confondre avec le droit d'exiger une réponse (ce que les journalistes utilisent souvent comme confusion avec des phrases du type "le public à le droit de savoir" etc.). Or l'évolution, force est de le constater, va de plus en plus dans ce sens : vous devez avoir à répondre à tout un tas de questions.

Comment se fait-il que tu n'aies pas encore cité Kundera.

Transparence: Dans le discours politique et journalistique, ce mot veut dire : dévoilement de la vie des individus au regard public. Ce qui nous renvoie à André Breton et à son désir de vivre dans une maison de verre sous les yeux de tous.

La maison de verre : une vieille utopie et en même temps un des aspects les plus effroyables de la vie moderne. Règle : plus les affaires de l' Etat sont opaques, plus transparentes doivent être les affaires d'un individu, la bureaucratie bien qu'elle représente une chose publique est anonyme, secrète; codée, inintelligible, alors que l'homme privé est obligé de dévoiler sa santé, ses finances, sa situation de famille et, si le verdict mass-médiatique l'a décidé il ne trouvera plus un seul instant d'intimité ni en amour, ni dans la maladie, ni dans la mort.

Le désir de violer l'intimité d'autrui est une forme immémoriale de l'agressivité qui aujourd'hui est institutionnalisée (la bureaucratie avec ses fiches, la presse avec ses reporters), moralement justifiée (le droit à l' information devenu le premier des droits de l'homme) et poétisée (par le beau mot : transparence).

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Ce qui gêne Kassad au fond, c'est la disparition de la possibilité de mentir (ou de taire la vérité), ici sur un point particulier, qui est le lieu où l'on se trouve.

Mais non, cette possibilité existe toujours. Faut seulement assumer lorsqu'on décide de mentir à son conjoint ou à sa famille.

(Oui, je sais, il reste encore l'option : Jean-Claude Romand. :icon_up: )

Comment se fait-il que tu n'aies pas encore cité Kundera.

Kundera parle de "dévoilement de la vie des individus au regard public". Bref, rien à voir avec les relations avec son conjoint ou sa famille. Je persiste à dire que certains ici confondent torchons et serviettes.

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Je me posais une question qui va faire dévier un peu le débat mais en restant, je pense, dans le sujet. Ce qui gêne Kassad au fond, c'est la disparition de la possibilité de mentir (ou de taire la vérité), ici sur un point particulier, qui est le lieu où l'on se trouve.

Non ce n'est pas de ne pas pouvoir mentir qui me gêne : c'est de ne pas pouvoir choisir de ne pas répondre, ce qui est subtilement mais largement différent ! C'est ce que je disais dans un post précédent : il ne faut pas confondre mentir et ne pas répondre !

Pour moi la notion de même mensonge par omission, c'est à dire supposer que les autres ont une créance sur que vous savez, est le germe du totalitarisme.

De manière plus philosophique je me désole du fait que c'est l'approche scientifique/raisonnée qui est jetée à la poubelle dans ce mouvement, car fondamentalement on n'accepte plus de ne pas avoir de réponses (dire 'je ne sais pas' n'est plus une option) et on remplace l'abscence d'information par une information présupposée : si tu ne dis pas tout alors tu caches quelque chose, si on ne sait pas si les ondes sont nocives alors on peut dire qu'elles le sont (principe de précaution), si je ne sais pas si S Hussein a des armes de destruction massive alors c'est qu'il les cache bien etc… Bref on confond l'absence de réponse avec une réponse et ça, intellectuellement, c'est grave.

Edit : oui j'aurai du citer Kundera, je me sens bien en ligne avec ta citation.

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De manière plus philosophique je me désole du fait que c'est l'approche scientifique/raisonnée qui est jetée à la poubelle dans ce mouvement, car fondamentalement on n'accepte plus de ne pas avoir de réponses (dire 'je ne sais pas' n'est plus une option) et on remplace l'abscence d'information par une information présupposée : si tu ne dis pas tout alors tu caches quelque chose, si on ne sait pas si les ondes sont nocives alors on peut dire qu'elles le sont (principe de précaution), si je ne sais pas si S Hussein a des armes de destruction massive alors c'est qu'il les cache bien etc…

Je ne pense pas que le mouvement se situe ici. Pour reprendre l'exemple trivial du couple :

-Salut chérie, qu'est ce que tu as fait aujourd'hui?

-Je refuse de te répondre.

Une scène de ce type génère de la suspicion et l'a toujours fait. D'ailleurs le "qu'est ce que tu as fait aujourd'hui" ne devient pas plus simple avec la technologie. La possibilité du "je refuse de répondre" est toujours présente en n'activant pas le portable. La suspicion sera alors la même que dans l'exemple. La seule chose qui change ça n'est pas non plus (comme le dit Lucillo) qu'il n'est plus possible de mentir. Le changement c'est qu'il ne sera plus possible de mentir et d'éviter en même temps la suspicion.

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Je me posais une question qui va faire dévier un peu le débat mais en restant, je pense, dans le sujet. Ce qui gêne Kassad au fond, c'est la disparition de la possibilité de mentir (ou de taire la vérité), ici sur un point particulier, qui est le lieu où l'on se trouve.
Mais non, cette possibilité existe toujours. Faut seulement assumer lorsqu'on décide de mentir à son conjoint ou à sa famille.

Exactement, je dirais même que ça les augmente. Imaginons une femme qui trompe son mari. Elle est avec son amant (chez elle par exemple), elle appel son mari.

"ho He ! Mon gentil mari, comment vas-tu ? je t'aimes !"

He hop ! elle sait s'il est loin et si elle peut continuer ses galipettes la coquine.

Tous ça pour dire que ça permet AUSSI de savoir ou l'on est pas.

Gare aux complots.

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De manière plus philosophique je me désole du fait que c'est l'approche scientifique/raisonnée qui est jetée à la poubelle dans ce mouvement, car fondamentalement on n'accepte plus de ne pas avoir de réponses (dire 'je ne sais pas' n'est plus une option) et on remplace l'abscence d'information par une information présupposée : si tu ne dis pas tout alors tu caches quelque chose, si on ne sait pas si les ondes sont nocives alors on peut dire qu'elles le sont (principe de précaution), si je ne sais pas si S Hussein a des armes de destruction massive alors c'est qu'il les cache bien etc… Bref on confond l'absence de réponse avec une réponse et ça, intellectuellement, c'est grave.

En même temps, au sein d'un couple ou d'une famille, on n'a vraiment pas attendu les nouvelles technologies pour ça hein. Sérieux, tu penses qu'au Moyen-Age ou whatever on ne se posait pas la question quand le conjoint rentrait trop tard?

Ou quand la Marie du village ne rentrait pas tout de suite après avoir mis ses poules en cage, tu crois qu'il n'y avait pas des rumeurs comme quoi elle avait couché avec le Jean du moulin d'à côté?

c'est de ne pas pouvoir choisir de ne pas répondre, ce qui est subtilement mais largement différent ! C'est ce que je disais dans un post précédent : il ne faut pas confondre mentir et ne pas répondre !

Bah dans ce cas là, il faut choisir de ne carrément pas vivre avec quelqu'un, ou alors avec quelqu'un qui n'en aura rien à foutre, c'est aussi facile que ça hein.

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En même temps, au sein d'un couple ou d'une famille, on n'a vraiment pas attendu les nouvelles technologies pour ça hein. Sérieux, tu penses qu'au Moyen-Age ou whatever on ne se posait pas la question quand le conjoint rentrait trop tard?

Ou quand la Marie du village ne rentrait pas tout de suite après avoir mis ses poules en cage, tu crois qu'il n'y avait pas des rumeurs comme quoi elle avait couché avec le Jean du moulin d'à côté?

Je dis juste que les nouvelles possibilités techniques ouvrent un boulevard sur des pratiques dont on ne se posait même pas la question avant car c'était tout simplement impossible.

Bah dans ce cas là, il faut choisir de ne carrément pas vivre avec quelqu'un, ou alors avec quelqu'un qui n'en aura rien à foutre, c'est aussi facile que ça hein.

Tu as choisi tes parents et ta famille ?

Je ne comprends pas pourquoi vous vous focalisez sur les aspects famille (ce n'était qu'un exemple) alors que clairement c'est le mode de vie en commun qui est impacté par ses nouvelles technologies : je dis juste que cet impact est très loin d'être faible en taille et négligeable en implications.

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Je ne comprends pas pourquoi vous vous focalisez sur les aspects famille…

Parce que c'est le seul lieu où peut fonctionner le chantage auquel tu te référais. Pour les autres, rien de plus facile que de refuser d'activer l'application Google.

…clairement c'est le mode de vie en commun qui est impacté par ses nouvelles technologies…

Bah oui, comme avec le téléphone. Mais de là à voir le Panopticon, hein…

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Je dis juste que les nouvelles possibilités techniques ouvrent un boulevard sur des pratiques dont on ne se posait même pas la question avant car c'était tout simplement impossible.

Donc tu dis en gros que lorsqu'il y a une nouvelle invention, des changements arrivent. Ok, merci.

Tu as choisi tes parents et ta famille ?

Je ne comprends pas pourquoi vous vous focalisez sur les aspects famille (ce n'était qu'un exemple) alors que clairement c'est le mode de vie en commun qui est impacté par ses nouvelles technologies : je dis juste que cet impact est très loin d'être faible en taille et négligeable en implications.

Ni mes parents ni ma famille mais couper les ponts avec ses parents est bien plus facile que tu ne le crois.

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Ben voilà et personne ne tient le discours "Ah ah ! Tu n'es pas sur Fessebouc, c'est donc que t'as des trucs à cacher" et tu ne sens aucune "pression sociale" qui t'obligerait à t'inscrire, forcé, à un réseau social.

Précisément, si. Beaucoup de gens me reprochent ma non-transparence, et la pression sociale pro-Facebook est très forte, même si j'y résiste.

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Sinon, encore une fois, la vie privée est une protection conçue par rapport à l'État ou à de parfaits étrangers. C'est parfaitement ridicule d'user de ce concept au sein du couple ou de la famille. Ou alors c'est vraiment mélanger tout et n'importe quoi.

Je vois bien ce que tu veux dire, mais je trouve que pour le coup tu tombes dans le romantisme un peu niais, "on s'aime donc on n'a rien à se cacher", "nous sommes les deux moitiés d'une même âme", etc. Le concept de confiance, par exemple, s'exerce précisément face à l'inconnu : faire confiance à quelqu'un est un acte de foi devant un mystère (agira-t-il comme il l'a promis ? Etc.). Lorsqu'il n'y a plus de secret, il n'y a plus de confiance, il n'y a que la platitude de la certitude, de l'acquis. Par ailleurs, tout ne gagne pas non plus à être dit, d'abord parce que nos actes et nos propos ne sont pas toujours le reflet de notre tempérament, et ensuite - et surtout - parce que ce dernier change avec le temps. On deviendrait ainsi le prisonnier d'une certaine image passée de soi, alors que l'être humain est par essence un système dynamique en perpétuelle évolution. La "sagesse populaire" reflète bien cette vision figée de l'homme avec des proverbes tels "Qui vole un oeuf vole un boeuf", alors que l'expérience montre que chaque saint a un passé et chaque pécheur un avenir.

De toute façon, the King of the Parano, Gadrel, a déjà indiqué la méthode pour ceux que Google, ça emmerderait : n'employez votre gsm qu'à la maison.

Oui. Et qu'à certaines heures. On verra qui est parano le jour où des logiciels de reconnaissance vocale permettront d'effectuer des recherches sémantiques sur les conversations.

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Oui. Et qu'à certaines heures. On verra qui est parano le jour où des logiciels de reconnaissance vocale permettront d'effectuer des recherches sémantiques sur les conversations.

5 ans max. Tu peux frissonner.

edit : avec la crise, disons 10. Top.

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Je vois bien ce que tu veux dire, mais je trouve que pour le coup tu tombes dans le romantisme un peu niais, "on s'aime donc on n'a rien à se cacher", "nous sommes les deux moitiés d'une même âme", etc. Le concept de confiance, par exemple, s'exerce précisément face à l'inconnu : faire confiance à quelqu'un est un acte de foi devant un mystère (agira-t-il comme il l'a promis ? Etc.). Lorsqu'il n'y a plus de secret, il n'y a plus de confiance, il n'y a que la platitude de la certitude, de l'acquis. Par ailleurs, tout ne gagne pas non plus à être dit, d'abord parce que nos actes et nos propos ne sont pas toujours le reflet de notre tempérament, et ensuite - et surtout - parce que ce dernier change avec le temps. On deviendrait ainsi le prisonnier d'une certaine image passée de soi, alors que l'être humain est par essence un système dynamique en perpétuelle évolution. La "sagesse populaire" reflète bien cette vision figée de l'homme avec des proverbes tels "Qui vole un oeuf vole un boeuf", alors que l'expérience montre que chaque saint a un passé et chaque pécheur un avenir.

Je vois bien ce que tu veux dire… :icon_up: mais, encore une fois, tout ça n'a pas attendu Google pour exister, ni le gsm, ni le téléphone ni rien. Ce que je veux dire, c'est que la nouvelle application Google sera chiante pour les personnes qui vivent déjà avec un conjoint chiant de la mort de suspicion, que ce n'est pas cette nouvelle application de Google qui va rendre la moyenne des gens plus paranos. Le parano, il va faire chier autant sa femme avec Google qu'il le fait avec le gsm, qu'il le faisait avec le fixe, qu'il le faisait en l'engueulant quand elle arrivait une demi-heure en retard, etc.

Bref, je persiste et signe : invoquer Bentham et le Panopticon à propos de cette nouvelle application Google, c'est que du très mauvais scénario de SF.

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Je ne vois pas ce qui pose problème avec cette application dans la mesure où c'est contractuel puisque déjà il faut l'acheter, puis décider de l'activer et enfin on peut choisir d'être visible ou non. Se faire suivre via cette application ne peut être que voulue apparemment.

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Et tu portais des chemises pelle-à-tarte dans les années 70, car la pression était trop forte ? Ou un perfecto en 1960 ? Ou un jeans moulant en 80 ?

Ca n'est pas parce qu'on peut résister à la pression sociale qu'elle n'existe pas. Et qu'il ne faut pas un certain conformisme pour intégrer certains milieux.

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Je lis le sujet du fil et j'ai surtout l'impression qu'il s'agit avant tout de mettre à la disposition des proches une technologie à laquelle l'état est déjà en mesure de recourir.

Ex: en IDF, avec la disparition de la carte Orange et la généralisation de Navigo, il est devenu impossible de disposer d'un anonymat garanti et absolu quand on se déplace via les transports en commun.

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Je lis le sujet du fil et j'ai surtout l'impression qu'il s'agit avant tout de mettre à la disposition des proches une technologie à laquelle l'état est déjà en mesure de recourir.

Ex: en IDF, avec la disparition de la carte Orange et la généralisation de Navigo, il est devenu impossible de disposer d'un anonymat garanti et absolu quand on se déplace via les transports en commun.

On peut toujours acheter des tickets ou resquiller. Et surtout, on ne sait pas forcément où l'on est sorti (de nombreuses stations permettent de sortir sans composter).

Sur le suivi via l'appli Google, on peut refuser de souscrire donc pas de problème.

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