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La redistribution


JackieV

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Comme vous le savez peut-être, je suis étudiant. Et il se trouve que j'ai un exposé à terminer avec un collègue pour jeudi prochain sur le thème "Les prélèvements obligatoires", thème que j'avais choisi en début d'année car donnant matière - pensais-je - à fustiger l'intervention de l'Etat dans l'économie. Seulement voilà, je décrouvre la semaine dernière, horreur et damnation, l'intitulé exact du sujet : "Pourquoi faut-il une politique [étatique] de redistribution?"

Voilà. Vous savez tout. Maintenant, vous comprenez mon désarroi.

Je décidai toutefois, après avoir pesté contre la pensée unique gauchiste et la propagande pro-étatique professorale, de ne pas me laisser abattre et de riposter. J'ai donc élaborer une problématique à la limite du hors-sujet pour pouvoir imposer à mon partenaire (qui ne comprend rien à l'économie) une partie sur les "limites" de la redistribution d'Etat. Et c'est là que je fais appel à vous.

J'aimerai, si vous accepter, que vous m'aidiez à remplir cette partie de mon exposé (qui est construit sur le modèle d'une dissertation). L'idéal serait : deux sous-parties purement économiques, une sous-partie éthique (sur l'injustice de la redistribution) ; trois sous-parties économiques étant tout aussi bien. A défaut d'une argumentation construite (que je serai heureux d'accepter, croyez-moi), je n'attends de vous que des pistes pour m'aider dans ma réflexion (idées, liens, etc). Néanmoins, tout raisonnement construit et approfondi est le bienvenu.

Inutile de préciser, je crois, que le corpus de documents destiné à nous aider à construire notre réflexion n'est composé que de textes tirés d'Alter Eco… Déprimant.

Réponse Public Choice : il faut que les hommes politiques redistribuent pour acheter des clientèles sur le marché politique. Ca répond exactement à la question mais pas forcément dans le politiquement correct :icon_up:

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Réponse Public Choice : il faut que les hommes politiques redistribuent pour acheter des clientèles sur le marché politique. Ca répond exactement à la question mais pas forcément dans le politiquement correct :icon_up:

Pardon Lexington, mais la traduction de "pork barrels" en "barils de porc" c'est… euh inattendu. Je suggère plutôt "auge à cochon", plus proche de l'idée d'origine.

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Pourquoi ? On peut quand meme imaginer que le seul critere pour etre accredite serait de ne pas etre une fausse ecole destine a recuperer les subventions pour les redonner en douce aux parents. En laissant le programme, la methode, les profs et tout le reste au choix de l'ecole sans contraintes.

C'est vrai. Mais qu'est-ce qui différencie une vraie d'une fausse école ? Fondamentalement, si l'on laisse l'enseignement libre de ses méthodes d'éducation, c'est pour que le processus catallactique amène des innovations auxquelles la plupart d'entre nous n'avons même pas pensé. Qui me dit que ces innovations rentreront bien dans le cadre de la définition légale de l'école ?

Mais je plussoie quand même ton message. :icon_up:

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Mon exposé était aujourd'hui… Et il s'est plutôt bien passé. J'ai été très agréablement surpris par la réaction la prof, qui avait l'air satisfaite du devoir qui la changeait du la pensée unique dominante ou "mainstream" selon ses propres mots. Elle a quand même fait remarquer qu'il était étonnant de trouver en conclusion les positions de Bastiat et Hayel qualifiées d'intermédiaires alors que Bastiat est un auteur "ultra- ultra- ultra-libéral" et Hayek aussi. Il est à noter qu'elle trouve le gouvernement actuel "libéral".

En revanche, la réaction des élèves fut toute autre ; "c'est normal que les riches payent" et compagnie. Déprimant.

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En tout cas bravo, tu as dit ce que tu voulais dire en y mettant les formes. Tu as suivi tes propres convictions libérales et maintenant une prof gauchiste risque de bien te noter. Comme quoi, malgré une question fermée, elle a l'air d'être ouverte. Ne présume de rien avec ces profs, ce ne sont pas des propagandistes, ils aiment que les élèves sortent des sentiers battus parce que ça prouve qu'ils bossent et qu'ils s'intéressent aux choses. A rééditer donc. Toujours sans être militant bien sûr. Les formes, toujours.

Bref tu gagnes sur tous les tableaux.

Quant aux autres élèves, laisse tomber.

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En tout cas bravo, tu as dit ce que tu voulais dire en y mettant les formes. Tu as suivi tes propres convictions libérales et maintenant une prof gauchiste risque de bien te noter. Comme quoi, malgré une question fermée, elle a l'air d'être ouverte. Ne présume de rien avec ces profs, ce ne sont pas des propagandistes, ils aiment que les élèves sortent des sentiers battus parce que ça prouve qu'ils bossent et qu'ils s'intéressent aux choses. A rééditer donc. Toujours sans être militant bien sûr. Les formes, toujours.

Bref tu gagnes sur tous les tableaux.

Quant aux autres élèves, laisse tomber.

+1

J'ai souligné dans le message cité une chose qui me parait particulièrement importante. Effectivement, rien de plus contre-productif que le "militantisme". L'interlocuteur a probablement une conviction, fort éloignée de la tienne. Si on "confronte" les convictions, on découvre la distance qui parait insurmontable. Comment faire ?

- se souvenir que, pour chacun d'entre nous, il existe, autour de cette conviction, un "intervalle d'acceptabilité": parfois petit, mais il existe. Il faut gagner, dans cet intervalle, un depalcement vers toi. Puis… on attend. Le temps fera que la "conviction" se sera un peu deplacé ( vers toi) et, de même, l'intervalle d'acceptabilité: tu as donc a nouveau la possibilité de jouer. Etc. Certes, cela prend du temps…

- se souvenir de la meilleure et la plus ancienne "méthode pédagogique": celle de Socrate. Il ne faut jamais exposer d'emblée des conclusions, surtout quand tu veux qu'il y ait un vrai dialogue, un vrai débat. Passe plutôt ton temps à poser des questions, sur des sujets périphèriques de préférence. Ne jamais attaquer frontalement les principes généraux. Ils émergeront, au fur et à mesure que l'analyse des cas particuliers les fera s'en dégager…

Mais, à nouveau, cela prend du temps…

Je ne connais aucun autre moyen pour ebranler des convictions (la méthode rapide, cad les camps de réeducation, ayant prouvé son inefficacité).

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si on ne prélève pas un tiers du salaire des smicards pour le redistribuer à tout le monde comment feront ils?

la redistribution est indispensable.

en conclusion je dirais que malheureusement il est impossible de prélever les riches à plus de 100% de leurs revenus (quoique il suffit de bouffer leur capital…) et que c'est dommage car le monde serait meilleur comme ça.

n'oublions pas la guerre civile qui aurait lieu si on supprimait la redistribution et probablement une accélération du réchauffement de la planète (cite à ce sujet "comment les riches détruisent la planète")

bref le sujet est facile, pas de quoi te plaindre!

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