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Les licences d'exploitation non plus?

Non plus. Sinon, moi, je vois venir le jour où l'État obligera à vendre des marteaux avec des licences d'exploitation personnelles. Et interdiction de prêter ton marteau à ton voisin, hein, saloperie de pirate !

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C'est beau, snif snif.

Et c'est faux, aussi.

Je m'inscrit en faux devant une telle affirmation

Qualifier d'artistes des gens qui ne sont mêmes pas français, comment osez vous!

Tous ces étrangers ne font que des productions à but mercantiles qui en aucun ne peuvent être qualifiées d'art.

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À rien. Ou alors à une arnaque.

Et comment fais tu pour que l'auteur touche quelque chose de son travail si n'importe qui peut le copier et le vendre ?

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Et comment fais tu pour que l'auteur touche quelque chose de son travail…

Il vend son manuscrit à un éditeur. Son tableau à un amateur d'art. Sa partition à un musicien. C'est comme ça que ça a marché jusqu'à la fin du 19e siècle. Et ça n'a pas empêché Shakespeare, Rubens ou Bach, ni les milliers d'autres géants de la culture occidentale de naître et de travailler. Curieusement, depuis qu'existe les "droits d'auteurs", la culture partirait plutôt en lucioles. Pierre Arditi, Juliette Gréco, Maxime Le Forestier, Michel Piccoli, etc. Mouarf !

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Il vend son manuscrit à un éditeur. Son tableau à un amateur d'art. Sa partition à un musicien. C'est comme ça que ça a marché jusqu'à la fin du 19e siècle. Et ça n'a pas empêché Shakespeare, Rubens ou Bach, ni les milliers d'autres géants de la culture occidentale de naître et de travailler. Curieusement, depuis qu'existe les "droits d'auteurs", la culture partirait plutôt en lucioles. Pierre Arditi, Juliette Gréco, Maxime Le Forestier, Michel Piccoli, etc. Mouarf !

Soit mais comment fait l'éditeur pour payer l'auteur, si n'importe quel autre éditeur peut faire autant de copie qu'il veut sans avoir à rémunerer personne ?

Le 19° siècle n'avait pas les moyens de copie et diffusion d'aujourd'hui, si bien que ce qui fonctionnait alors risque de ne pas fonctionner aujourd'hui.

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Le 19° siècle n'avait pas les moyens de copie et diffusion d'aujourd'hui, si bien que ce qui fonctionnait alors risque de ne pas fonctionner aujourd'hui.

C'est relativement simple (cf Radiohead), le modèle peut fonctionner de même pour n'importe qui après tout avoir un compte Pay Pal pour que les consommateurs vous rémunèrent c'est pas très compliqué.

Aujourd'hui on a des "artistes" qui réalisent environ 1 heure de musique en 4 ans (ça fait moins 2.5 secondes par jour), quand Bach écrivait au moins un cantate par semaine.

Ca laisse songeur quand à l'apport du droit d'auteur à la culture.

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Soit mais comment fait l'éditeur pour payer l'auteur…

Ben, il paie l'auteur, imprime les livres et les vends. Ça à l'air con, comme ça, mais je puis t'assurer que cela a bien fonctionné ainsi jusqu'à la fin du 19e siècle. C'est fou non ?

Le 19° siècle n'avait pas les moyens de copie et diffusion d'aujourd'hui, si bien que ce qui fonctionnait alors risque de ne pas fonctionner aujourd'hui.

Objection faussement pertinente : si le business traditionnel ne marche pas, qu'ils laissent tomber. Ou explorent d'autres voies que permettent les technologies nouvelles (comme certains artistes le font déjà aujourd'hui).

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Selon la théorie de l'information, il n'y a pas de moyen objectif de déterminer si une oeuvre est originale ou un plagiat. Il appartient donc aux auteurs, et pas à une puissance tutellaire, de faire respecter leurs droits de propriété sur leurs oeuvres.

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Ben, il paie l'auteur, imprime les livres et les vends. Ça à l'air con, comme ça, mais je puis t'assurer que cela a bien fonctionné ainsi jusqu'à la fin du 19e siècle. C'est fou non ?

J'ai bien compris, mais rien n'empêche un second éditeur de faire la même chose sans payer l'auteur, il pourra donc vendre moins cher.

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J'ai bien compris, mais rien n'empêche un second éditeur de faire la même chose sans payer l'auteur, il pourra donc vendre moins cher.

Ca vaut uniquement pour les best sellers, parce que pour un ouvrage à faible tirage ça n'a aucun intérêt.

Et donc sauf pour un premier roman devenant un best seller le contrat passé avec l'auteur devrait être suffisament rémunérateur.

De plus il sera plus facile pour une entreprise d'édition de faire valoir ses droits d'exclusivité sur l'impression du livre que pour écrivain de faire valoir ses droits d'auteurs si la copie constitue un délit.

De plus on peut penser que sans les droits d'auteurs on pourrait avoir des traductions bien plus rapide comme c'est le ca aujourd'hui avec les oeuvres cinématographiques dont les sous-titres sont fait par les fans.

Sans les droits d'auteurs nous aurions une VF de Attlas Shrugged.

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J'ai bien compris, mais rien n'empêche un second éditeur de faire la même chose sans payer l'auteur, il pourra donc vendre moins cher.

Bien sûr. Et c'est très bien ainsi. L'artiste a pondu une oeuvre et il est payé une fois. Exit la rente ad vitam aeternam et des conneries du genre de Born to be alive de Patrick Hernandez.

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Du moment qu'on a un best seller on peut faire des conférences payantes ou de la pub ou en écrire un autre. De toute façon une fois qu'on est célèbre, il y a moyen de faire rentrer l'argent, si c'est ce qu'on souhaite.

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Non plus.

Ben c'est pas libéral alors. Une licence est un contrat parfaitement valide.

Sinon, moi, je vois venir le jour où l'État obligera à vendre des marteaux avec des licences d'exploitation personnelles. Et interdiction de prêter ton marteau à ton voisin, hein, saloperie de pirate !

Sophisme, l'Etat n'oblige à rien du tout en la matière. Si tu n'es pas content de la licence, tu te passes de l'oeuvre et c'est tout. Je n'ai jamais compris cette attirance de certains libéraux pour le parasitisme. On peut vivre sans consommer gratuitement ce qu'on n'a pas produit.

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…l'Etat n'oblige à rien du tout en la matière.

Ben tiens ! Le droit d'auteur est la typique créature étatique. Traité de Berne et toussa.

Je n'ai jamais compris cette attirance de certains libéraux pour le parasitisme. On peut vivre sans consommer gratuitement ce qu'on n'a pas produit.

Quel parasitisme ? J'ai acheté un CD avec mes doublezons. Il est à moi, c'est ma propriété et j'en fais ce que je veux ; et si je veux le partager avec la moitié de la planète, j'ai le droit de le faire sans qu'un artiste - lui vraiment parasite - puisse prétendre à vivre éternellement sur une seule chanson.

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Ben c'est pas libéral alors. Une licence est un contrat parfaitement valide.

Sophisme, l'Etat n'oblige à rien du tout en la matière. Si tu n'es pas content de la licence, tu te passes de l'oeuvre et c'est tout. Je n'ai jamais compris cette attirance de certains libéraux pour le parasitisme. On peut vivre sans consommer gratuitement ce qu'on n'a pas produit.

C'est surtout amusant que tu reconnaisses aux artistes le droit de restreindre l'usage de certaines informations mais que tu ne reconnaisses pas ce droit pour d'autres informations comme le casier judiciaire ou les préférences sexuelles (cf un autre fil).

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Sophisme, l'Etat n'oblige à rien du tout en la matière. Si tu n'es pas content de la licence, tu te passes de l'oeuvre et c'est tout. Je n'ai jamais compris cette attirance de certains libéraux pour le parasitisme. On peut vivre sans consommer gratuitement ce qu'on n'a pas produit.

Tu ne peux pas appliquer les critères fondant la propriété car la copie ne détruit pas l'"original" (donc tu ne prives personne), car tu ne peux pas contrôler la diffusion d'une idée sauf à instituer une police de la pensée (ce qui est possible à faire avec des logiciels qui se connectent à une BD avec une clef par exemple, ou bien à la porte d'une salle de concert, interdit d'apprendre par coeur un poème et de le réciter à sa dulcinée ?), de plus quelle différence de nature avec le fait que je passe un cd à des amis que j'invite à diner ou un passant qui écoute ma musique qui sort pas le fenêtre etc.

Ce qui est incohérent est de s'acharner à vouloir appliquer le concept de propriété sur quelque chose qui fondamentalement ne le permet pas (un copyright sur les parties d'échecs, ça a été proposé par la fédération internationale des échecs…). Ce qui est anormal est que l'on pense qu'il est "normal" qu'un auteur voit son revenu proportionné au nombre de ses lecteurs ou de ses diffusions et qu'il en tire une rente à vie (bien dans la veine française de la recherche d'un statut plutot que d'une fonction).

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Les licences d'exploitation non plus? Tu achètes un disque avec interdiction de le transmettre, hop, le contrat est nul?

Non, le contrat n'est pas nul, et les pénalités prévues par le contrat (ou un procès civil) détermine la hauteur de la compensation pour la violation de celui-ci.

Par contre, tous ceux qui profitent de cette violation en récupérant l’information déliée de sa licence d’exploitation ne deviennent pas automatiquement coupable de quoi que ce soit.

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Ce qui est anormal est que l'on pense qu'il est "normal" qu'un auteur voit son revenu proportionné au nombre de ses lecteurs ou de ses diffusions…

C'est tellement anormal que cette vision débile des choses n'a même pas 150 ans d'existence.

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…ou bien à la porte d'une salle de concert, interdit d'apprendre par coeur un poème et de le réciter à sa dulcinée ?

Le cas classique est bien entendu le Miserere d'Allegri qui fut un légendaire morceau "secret" de la maîtrise de la Chapelle Sixtine, seulement joué dans son enceinte, avec interdiction pour les auditeurs de prendre des notes. Jusqu'à ce que Mozart l'écoute et le restranscrive entièrement de mémoire. Depuis, ce Miserere a fait le tour de la Terre des millions de fois.

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Tu ne peux pas appliquer les critères fondant la propriété car la copie ne détruit pas l'"original" (donc tu ne prives personne), car tu ne peux pas contrôler la diffusion d'une idée sauf à instituer une police de la pensée (ce qui est possible à faire avec des logiciels qui se connectent à une BD avec une clef par exemple, ou bien à la porte d'une salle de concert, interdit d'apprendre par coeur un poème et de le réciter à sa dulcinée ?), de plus quelle différence de nature avec le fait que je passe un cd à des amis que j'invite à diner ou un passant qui écoute ma musique qui sort pas le fenêtre etc.

Il y a peut être une différence de nature entre prêter un CD à un pote, et en faire une copie que l'on va vendre à des milliers d'individus.

Ce qui est incohérent est de s'acharner à vouloir appliquer le concept de propriété sur quelque chose qui fondamentalement ne le permet pas (un copyright sur les parties d'échecs, ça a été proposé par la fédération internationale des échecs…). Ce qui est anormal est que l'on pense qu'il est "normal" qu'un auteur voit son revenu proportionné au nombre de ses lecteurs ou de ses diffusions et qu'il en tire une rente à vie (bien dans la veine française de la recherche d'un statut plutot que d'une fonction).

Je ne dis pas que c'est normal, mais cela ne me semble pas non plus anormal qu'un auteur soit rémunéré en fonction du nombre de personnes qu'il touche, du nombre de livres ou de disques qu'il vend.

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Ben tiens ! Le droit d'auteur est la typique créature étatique. Traité de Berne et toussa.

Je ne parle pas du droit d'auteur mais des licences.

Quel parasitisme ? J'ai acheté un CD avec mes doublezons. Il est à moi, c'est ma propriété et j'en fais ce que je veux

Non justement. En l'achetant tu as signé un contrat bien précis et tu ne peux donc pas en faire ce que tu veux.

et si je veux le partager avec la moitié de la planète, j'ai le droit de le faire sans qu'un artiste - lui vraiment parasite - puisse prétendre à vivre éternellement sur une seule chanson.

Jaloux?

C'est surtout amusant que tu reconnaisses aux artistes le droit de restreindre l'usage de certaines informations mais que tu ne reconnaisses pas ce droit pour d'autres informations comme le casier judiciaire ou les préférences sexuelles (cf un autre fil).

Ce n'est pourtant pas compliqué. Si j'ai obtenu sans rien signer et sans qu'un crime soit commis pour cela une information, je peux la transmettre comme je veux. Si j'ai signé un contrat, je dois le respecter. Si un crime a été commis, les produits du crime appartiennent à ses victimes.

Tu ne peux pas appliquer les critères fondant la propriété car la copie ne détruit pas l'"original" (donc tu ne prives personne)

Une violation de contrat ne détruit rien du tout, et après? Ca me rappelle les arguments de ceux qui disent que le troc c'est légitime mais pas le pognon.

car tu ne peux pas contrôler la diffusion d'une idée sauf à instituer une police de la pensée (ce qui est possible à faire avec des logiciels qui se connectent à une BD avec une clef par exemple, ou bien à la porte d'une salle de concert, interdit d'apprendre par coeur un poème et de le réciter à sa dulcinée ?)

Ce n'est pas parce qu'un droit existe qu'on peut violer d'autres droits pour le faire respecter. Hadopi c'est totalement inacceptable, nous sommes d'accord sur ce point. Quant au plagiat obtenu par des moyens légaux (ex: le concert est suffisamment fort pour qu'on puisse enregistrer de l'extérieur, le type qui enregistre n'a rien signé contrairement aux spectateurs), il ne peut être poursuivi avec un simple système de licences.

de plus quelle différence de nature avec le fait que je passe un cd à des amis que j'invite à diner ou un passant qui écoute ma musique qui sort pas le fenêtre etc.

La différence c'est qu'en achetant le CD tu as accepté un contrat qui dit que tu n'as pas le droit de le passer à d'autres. Peu importe le résultat.

Ce qui est anormal est que l'on pense qu'il est "normal" qu'un auteur voit son revenu proportionné au nombre de ses lecteurs ou de ses diffusions et qu'il en tire une rente à vie (bien dans la veine française de la recherche d'un statut plutot que d'une fonction).

Si les gens arrêtent d'acheter ses livres, il arrêtera de gagner de l'argent. Tu sais ce qu'il te reste à faire.

Par contre, tous ceux qui profitent de cette violation en récupérant l’information déliée de sa licence d’exploitation ne deviennent pas automatiquement coupable de quoi que ce soit.

Si. S'ils profitent bien d'une violation réelle (partage sur emule par exemple) ils sont receleurs de rupture de contrat. Et oui, ça existe, de même que le recel de corruption, le recel d'abus de confiance et le recel d'abus de biens sociaux.

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[…] Ce n'est pourtant pas compliqué. Si j'ai obtenu sans rien signer et sans qu'un crime soit commis pour cela une information, je peux la transmettre comme je veux. Si j'ai signé un contrat, je dois le respecter. Si un crime a été commis, les produits du crime appartiennent à ses victimes.[…]

C'est un peu plus compliqué que cela. Il faut savoir aller un peu au-delà du formalisme contractuel nanarcap. Il y a un contrat qui lie le condamné avec la justice: une fois sa peine purgée, il est convenu que ce dernier ne doit pas plus être inquiété pour les actes qu'il a commis. Rappeler à tout moment que le condamné a purgé une certaine peine, outre que c'est peut-être une violation du secret professionnel, c'est créer la menace que quelqu'un (un soi-disant justicier) estime que la peine n'était pas suffisante et qu'il faut soumettre l'ex-condamné à d'autres vexations, surtout pour un crime aussi sensible que la pédophilie. C'est beaucoup plus grave que contrevenir à un "contrat de licence", qui ne crée aucun dommage pour l'autre partie du contrat.

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Ce qui est incohérent est de s'acharner à vouloir appliquer le concept de propriété sur quelque chose qui fondamentalement ne le permet pas (un copyright sur les parties d'échecs, ça a été proposé par la fédération internationale des échecs…). Ce qui est anormal est que l'on pense qu'il est "normal" qu'un auteur voit son revenu proportionné au nombre de ses lecteurs ou de ses diffusions et qu'il en tire une rente à vie (bien dans la veine française de la recherche d'un statut plutot que d'une fonction).

Le problème n'est pas l'existence d'une rente à vie, mais qu'elle soit forcée par l'État. Il y a un nouveau modèle à trouver. Aviez-vous lu ça (de moi) ?

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Je ne parle pas du droit d'auteur mais des licences.

Peu ou prou, c'est le même principe : sans la coercition étatique, ni les "droits" d'auteur, ni les licences existeraient dans un marché libre. Pour mémoire, les licences sont à l'origine des privilèges royaux de monopole d'exploitation.

En l'achetant tu as signé un contrat bien précis et tu ne peux donc pas en faire ce que tu veux.

Tout cela ne fonctionne que dans une cadre étatique qui protège les "droits" d'auteur. Comme je l'ai rappelé : tant que l'État ne les avait pas inscrits dans un texte pénal - pas seulement civil, mais bien pénal -, les "droits" d'auteur, jusqu'à la fin du 19e siècle, c'était ballepeau, nibe, nada, que dalle. Que légalement, nous soyons obligés de nous faire détrousser par les rentiers des "droits" d'auteur, ne légitime pas en droit cette arnaque.

Jaloux?

D'un voleur ? Quelle blague !

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