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Union européenne


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Pas de réactions au rapport Draghi ? Les articles européens que je lis se concentrent surtout sur la partie "on arrose de pognon public", mais les articles américains pointent l'appel à la dérégulation, notamment dans le secteur technologique.

 

https://archive.is/uJW5B#selection-1199.126-1207.420

 

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The first is closing the innovation gap with America. Europe largely missed out on the digital revolution led by the internet and the productivity gains it brought: in fact, the productivity gap between the EU and America since 2000 is largely explained by the tech sector. The EU remains weak in the emerging technologies that will drive future growth. European companies specialise in mature technologies where the potential for breakthroughs is limited.

 

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On imagine mal le Commission européenne faire l’inverse de ce qu’elle a fait jusqu’aujourd’hui. Ils se vantaient bien d’être les premiers à réglementer l’IA. Donc on aura que l’arrosage de pognon. 

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Il a enfin reçu une réponse d'Elon ? :D "Well man, my plans are for humans  to reach mars. Have the pleasure to put you on vacations is just like cleaning my teeth after good breakfast."

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Entre l’affaire Musk et le rapport Draghi qui prone une politique opposée à celle de Breton, il n’est pas surprenant qu’il parte ( ou se fasse virer officieusement).

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Jean Quatremer : Commission européenne : mais qui a tué Thierry Breton ?

 

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Selon nos informations, la présidente de la Commission a expliqué à Emmanuel Macron qu’elle reprochait à Breton d’avoir fait publiquement obstacle à la nomination, en avril, d’un député européen, Markus Pieper, comme «représentant de l’UE pour les PME», une fonction jusque-là honorifique, mais transformée pour l’occasion en poste grassement payé (plus de 20 000 euros par mois pour un contrat de quatre ans qui pourrait être prolongé de deux ans). Du pur clientélisme puisqu’il s’agissait d’une demande directe des chrétiens-démocrates allemands de la CDU, son parti, qui voulait lui trouver un point de chute après vingt ans passé au Parlement européen afin de faire de la place à du sang neuf.

En voulant passer sur le corps de Thierry Breton – la nomination ayant eu lieu en son absence alors qu’elle relève de ses prérogatives – et en tordant les règles de recrutement afin de complaire à son parti, Von der Leyen a suscité une levée de boucliers parmi les commissaires socio-démocrates et centristes et les eurodéputés (seuls les conservateurs du PPE la soutenant), ce qui l’a contraint à reculer, montrant ainsi qu’elle n’était pas toute-puissante. Pour ne rien arranger, durant la campagne des européennes, Thierry Breton l’a taclée publiquement à plusieurs reprises sur son mode de gouvernance autoritaire ou encore en soulignant l’absence d’enthousiasme du PPE, largement à la main de la CDU, à la soutenir pour un nouveau mandat.

 

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D’autre part, Ursula von der Leyen aurait fait valoir au président de la République que le père de la législation réglementant les plateformes numériques (connue sous le nom de DMA-DSA) avait de trop mauvais rapports avec les entreprises américaines du secteur, ce qui risquait de compliquer la relation transatlantique, surtout en cas de réélection de Donald Trump. Elle fait ici allusion à la partie de bras de fer engagée cet été par le commissaire français avec le libertarien Elon Musk, patron de X (anciennement Twitter), accusé de violer la loi européenne. Il faut voir là le tropisme américain d’Ursula von der Leyen et de Bjoern Seibert, son tout-puissant chef de cabinet, qui les conduise à prendre d’abord par réflexe la défense des intérêts américains. Ainsi, le duo s’est d’abord félicité de l’IRA américain (loi visant à réduire l’inflation) sur la transition verte avant de se faire reprendre par la France qui leur a fait remarquer qu’il s’agissait d’une législation protectionniste destinée à attirer à coups de subventions les entreprises européennes aux Etats-Unis…

A priori, ces éléments constituaient autant de raisons de maintenir Thierry Breton à son poste en temps normal, puisqu’il a prouvé son indépendance face à la présidente de la Commission et au PPE, et qu’il a réussi à placer la politique industrielle si chère à la France tout en haut de l’agenda européen (du numérique à la mise en place d’une industrie européenne de la défense avec l’accélération de la production d’obus en passant par la fabrication des vaccins contre le Covid). Pour Aurore Lalucq (Place publique), la présidente de la commission économique et monétaire du Parlement européen, «Thierry Breton, c’était l’homme de la politique industrielle et de la régulation contre une ligne «la concurrence pure et parfaite se suffit à elle-même» incarnée par la Danoise Margrethe Vestager, la commissaire à la Concurrence».

 

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Il est aussi vrai que les demandes de Von der Leyen ont coïncidé avec le désir de Macron de placer ses hommes et surtout de garder des leviers d’influence à Bruxelles, d’autant que le groupe Renew n’est plus aussi puissant au sein du Parlement de Strasbourg après la déculottée des élections européennes. En effet, Thierry Breton, 69 ans, n’est pas un homme de Renaissance et, comme on le dit avec componction à Paris, «les circonstances politiques ont changé», en clair avec la nomination du LR Michel Barnier à Matignon. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la décision de débarquer Thierry Breton a été prise le même jour que celle de la nomination du nouveau Premier ministre, le premier week-end de septembre. Macron a manifestement estimé qu’il lui fallait à la Commission l’un de ses proches «pur Renaissance», afin de garantir «l’équilibre politique» entre les conservateurs, les socialistes et les libéraux, c’est-à-dire la coalition majoritaire au Parlement. Dès lors, qui de mieux que Stéphane Séjourné qui a présidé plusieurs années le groupe Renew et qui dirige (en théorie du moins) le parti du Président ? D’autant qu’il ne fera pas d’ombre au chef de l’Etat, contrairement à Thierry Breton. «Macron a nommé quelqu’un qui lui mangera dans la main», se désole un eurodéputé français. Et tant pis si ce copinage rappelle «l’ancien monde» tant dénoncé par Emmanuel Macron.

 

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Surtout que, en dehors du titre, le portefeuille dont héritera le commissaire français ressemble à celui que détenait Breton, mais tout de même élagué, puisque la défense, le numérique, le tourisme, l’audiovisuel et l’espace (un dossier sur lequel il s’affrontait avec Musk là aussi) seront distribués à d’autres commissaires. Séjourné sera «vice-président exécutif» chargé de la «prospérité et de la compétitivité» avec une autorité directe sur les directions générales du marché intérieur et de l’industrie et disposera d’instruments de financement. Pour le reste, il aura autorité sur quatre commissaires : recherche et innovation, commerce, économie et finance et services financiers. Vu l’expérience de la Commission sortante, ce sera surtout une autorité nominale d’autant que, parions-le, ces commissaires seront sans doute tous PPE et s’adresseront en priorité à Ursula von der Leyen. L’Elysée ne craint pas d’affirmer que, vu le portefeuille, Séjourné est l’homme de la situation, puisque selon Paris, il serait un économiste de qualité, ce que le monde semblait ignorer jusque-là. Pour en rajouter, rappelons qu’il ne parle pas parfaitement anglais, ce qui est un rien gênant pour un tel poste… Le Parlement européen aurait donc toutes les raisons de le retoquer, mais, vu le rapport de forces internes, c’est douteux.

 

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Autant dire que l’habillage laborieux de la capitulation de Macron face à Von der Leyen et son reniement de la parole donnée ne résistent pas à l’analyse : c’est bien cette dernière qui dicte sa volonté. «La présidente de la Commission considère désormais la France, sans gouvernement stable avant longtemps, comme un petit pays qui ne mérite pas plus de considération, estime un haut fonctionnaire européen, l’influence française va en pâtir et c’est la CDU allemande qui va dicter la marche de l’Europe.» «C’est un aveu de faiblesse terrible», reconnaît Aurore Lalucq

 

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Il ne faut pas oublier que c'est Macron qui a poussé Von der Leyen à la tête de la commission en 2019, alors que le PPE et la CDU voulait plutot Manfred Weber de la CSU.

Et pas étonnant que Von Der Leyen mette en avant des allemands de la CDU face à des partisans de Macron quand on voit la montée de la CDU-CSU dans les elections allemande et les mauvais score de LREM en France.

 

Après si la CDU-CSU retrouve un discours libéral et pro marché libre, ca sera une bonne chose.

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S'ils passent le parlement

 

 

Spain’s Teresa Ribera gets top job in charge of competition, climate in new Commission

 

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She added: "She will guide the work to ensure Europe stays on track to stay on track for its goals set out in the Green Deal," the European Union's flagship climate policy package.

 

Ribera has twice served as environment minister in Spain. In her second stint, under current Prime Minister Pedro Sánchez, she took on the broader role of minister of the ecological transition and rose to be a deputy prime minister in his government. 

 

In that job, Ribera oversaw the closure of Spain’s coal industry, negotiated the phase out of nuclear power by 2035, volunteered Madrid to host the 2019 U.N. climate talks after Chile dropped out at the last minute and won a carveout for Spain and Portugal from the EU’s electricity market rules during the gas crisis.

 

Outside her ministerial work, Ribera has focused on climate change policy for most of her career — as a civil servant, climate change negotiator and the director of the Paris-based think tank the Institute for Sustainable Development and International Relations.

 

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  • 2 weeks later...

Thierry Breton au « Monde » : « La voix de la France porte moins » en Europe

 

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L’ex-commissaire européen français voit une « dérive » dans le poids croissant de l’Allemagne dans les institutions communautaires. « L’Europe, c’est l’équilibre, au service de l’intérêt général européen, pas d’un seul pays. Si on casse cet équilibre, le projet européen est en danger », met-il en garde.

 

Cela signifie-t-il que la France aura moins de pouvoir dans cette nouvelle Commission ?

La France est désormais reléguée au même niveau que l'Italie, l'Espagne, la Pologne, la Finlande ou la Roumanie. Force est de constater que son poids est très dilué par rapport à la Commission précédente. Mon portefeuille de commissaire a été réparti entre cinq commissaires ! Dans certains journaux à Bruxelles, on présente Ursula von der Leyen comme « l'impératrice de l'Europe ». C'est gênant pour l'Europe, qui n'est pas construite pour avoir une impératrice ou un empereur. L'Europe, c'est l'équilibre, au service de l'intérêt général européen, pas d'un seul pays. Si on casse cet équilibre, le projet européen est en danger.

 

Vous voulez dire qu'aujourd'hui, l'Allemagne domine les institutions européennes ?

Il y a des indicateurs assez simples. En 2023, on comptait, parmi les vingt-sept chefs de cabinet des commissaires européens, trois Allemands et deux Français. Aujourd'hui, il y a six Allemands et aucun Français. C'est une dérive. Dans la prochaine Commission, de ce que j'ai pu en voir avant mon départ, il pourrait y avoir neuf ou dix chefs de cabinet allemands pour un ou deux Français. Si rien n'est définitif à ce jour, un maximum de trois ou quatre chefs de cabinet de même nationalité semble être un plafond de bonne gouvernance.


 

 

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