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Les facs en grève régulière désertées par leurs étudiants


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Toutes trois sont des universités éruptives. A Toulouse-II-Le Mirail (UTM), Rennes-II ou Paul-Valéry-Montpellier-III, toutes spécialisées en lettres et sciences sociales, les étudiants et les enseignants sont prompts à sortir des amphis pour devenir des "anti".

Cette année, elles sont à la pointe de la contestation contre les réformes de l'enseignement supérieur. Comme en 2008, et l'année d'avant. A Rennes-II, le président Marc Gontard fait ses comptes : "En 2006, lors de la contestation du CPE (contrat première embauche), j'ai eu huit semaines de blocage. En 2007, pendant le mouvement contre la loi sur l'autonomie des universités, je n'ai eu que dix jours ! La mobilisation actuelle se solde déjà par sept semaines d'arrêt des cours."

Cette agitation chronique ne va pas sans victime. "Les plus touchés, regrette Anne Fraïsse, présidente de Montpellier-III et parmi les plus engagées contre les actuelles réformes, sont les étudiants de licence, ceux qui viennent d'arriver et qui sont les plus faibles. Après quelques semaines d'interruption des cours, certains lâchent prise. Dans notre pyramide des âges, les mouvements provoquent des trous, comme les guerres dans celle de la population française."

Beaucoup d'étudiants travaillent pour payer leurs études. Ce sont les premiers touchés. "A la reprise des cours, ils ne pourront pas étudier à plein temps pour rattraper le temps perdu, constate Patrick Mpondo-Dicka, vice-président du conseil des études et de la vie universitaire de Toulouse-II. En plus, ils profitent de l'absence de cours pour travailler davantage et glissent vers la vie active sans diplôme."

Dans un contexte de baisse démographique du nombre de bacheliers et de désaffection générale pour les filières lettres et sciences humaines, les grèves ont tendance à aggraver l'hémorragie d'étudiants.

Rennes a perdu 5 500 étudiants en quatre ans, ses effectifs passant de 22 000 en 2005 à 16 500 en 2009. Montpellier-III accueille chaque année 7 % d'étudiants en moins, en moyenne depuis trois ans, même si "c'est compensé par des arrivées en master", précise la présidente. En six ans, l'UTM a perdu 5 000 étudiants.

[…]

Au fil des mobilisations, l'image de l'université se dégrade bien pourtant. L'article consacré à Montpellier-III sur l'encyclopédie en ligne Wikipédia comprend une rubrique "les grèves". "J'ai deux fils en terminale, déclare Isabelle Cayzac, présidente de la fédération de parents PEEP pour l'Hérault. S'ils avaient voulu faire des études de lettres, je me serais opposée à ce qu'ils aillent à Montpellier-III. Cette université donne une image de chaos, de bazar, de glandeurs."

Selon le président de Rennes-II, cette mauvaise image affecte aussi les relations avec les entreprises. "J'ai besoin de 4 000 stages par an, dit-il, mais je crains que ce ne soit de plus en plus dur de vendre Rennes-II à des patrons qui voient notre université comme un repaire de gauchistes." Pourtant, insistent les présidents, leur université ne peut être réduite à cette image frondeuse. "Dans certains champs de recherche, l'excellence du Mirail est reconnue à l'international, assure Daniel Filâtre qui dirige Toulouse-II-Le Mirail. Mais cette image est brouillée par une autre : passer pour un lieu permanent de contestation."

[…]

Le Monde : http://www.lemonde.fr/societe/article/2009…l#xtor=RSS-3224

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A la sortie du Bac, j'ai déménagé à Bordeaux pour éviter de me retrouver au mirail. Amère déception. 2 ans plus tard, je désertais à mon tour l'université de Bordeaux III, convaincu que la priorité en France est la réforme du système d'éducation.

Maintenant, je vois l'avenir de ma copine mis en péril par une bande de jeune c*****ds à bonnet péruvien, et ça me donne sérieusement envie de prouver qu'on peut avoir un Colombine en France avec des outils de jardin.

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Mais comment se fait-il (je vous jure j'ai énormément de mal à comprendre pourquoi) que les étudiants ne se rendent pas compte qu'ils agissent contre leurs intérêts, et qu'ils sont manipulés ?

Ils agissent contre leurs intérêts mais ne sont pas pour autant manipulés.

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Mais comment se fait-il (je vous jure j'ai énormément de mal à comprendre pourquoi) que les étudiants ne se rendent pas compte qu'ils agissent contre leurs intérêts, et qu'ils sont manipulés ?

ben pour le calme a la fac, c'est l'autorite ou la culture du travail.

En fRance il n'y a ni l'un ni l'autre, et les journalistes jettent de l'huile sur le feu…

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Mais comment se fait-il (je vous jure j'ai énormément de mal à comprendre pourquoi) que les étudiants ne se rendent pas compte qu'ils agissent contre leurs intérêts, et qu'ils sont manipulés ?

Parce qu'ils sont persuadés d'agir pour l'intérêt de tous dans un élan de générosité et de bonté face à ce monde capitaliste hostile.

Ils ne sont pas manipulés (pas tous) mais on leur martelle bien correctement certaines notions fondamentales dans le crane pour être sur.

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Mais comment se fait-il (je vous jure j'ai énormément de mal à comprendre pourquoi) que les étudiants ne se rendent pas compte qu'ils agissent contre leurs intérêts, et qu'ils sont manipulés ?

Là c'est différent des autres années comme type de grève. Les étudiants n'ont rien à dire, c'est les profs de fac qui mènent le mouvement. Et les rares étudiants actifs ne sont pas en première/deuxième année, ils se destinent à une carrière dans l'enseignement supérieur : ils ont tout autant intérêt à immobiliser le système.

Personnellement, à Paris 1, tous les étudiants de L1 en ont marre de ces profs… mais continueront de voter (fièrement) socialiste.

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:doigt: Jour funeste.

Si on ne peut plus dire du mal du Monde, cfef.

Allez, il te reste l'Ednat :icon_up:

Mais comment se fait-il (je vous jure j'ai énormément de mal à comprendre pourquoi) que les étudiants ne se rendent pas compte qu'ils agissent contre leurs intérêts, et qu'ils sont manipulés ?

Les leaders jouent tout à fait dans le sens de leurs intérêts, regarde le devenir des leaders étudiants au PS et tu comprendra. Ceux qui sont à plaindre, ce sont les idiots utiles, qui croient lutter pour une société meilleure et d'ici quelques années seront frustrés de ne pas voir reconnu leur diplôme.

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pas compris :icon_up:

Petite pique en passant sur le port d'arme. Je me vois bien débarquer avec un rateau et une pelle et faire un massacre à Bordeaux III, sans que personne ne puisse m'arrêter.

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Petite pique en passant sur le port d'arme. Je me vois bien débarquer avec un rateau et une pelle et faire un massacre à Bordeaux III, sans que personne ne puisse m'arrêter.

Tsk tsk tsk, le fabuleux décret n°95-589 laisse le champ d'interprétation de ce qu'est une arme de 6 eme catégorie totalement libre.

Donc si tu commet un hypothétique massacre au râteau de jardinage et que la police, fouillant ton logement, y trouve une truelle, un seau, une palle et une pioche, la presse annoncera que tu avait un ‘véritable arsenal’ chez toi de toute façon :icon_up:

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Article intéressant!

J'ai terminé mes études l'an passé par un master 2. Je n'ai jamais participé à des manifestations ou grêves. Pour les avoir cotoyer, il y a parmis les acteurs de ces mouvements de réels glandeurs à l'intellecte plus que douteux ou alors ils se forcent.

Cependant, j'ai une amie étudiante qui fait grêve et le blocage (je désapprouve) tout en ayant pris le temps de lire les textes de la réforme. Ne m'étant pas particulièrement intéressé au problème, il apparait que si les réformes passent il y aura une université de pauvres, une université de riches, les pauvres pourront pas accéder à l'université… Bla Bla… les pauvres sont gentils, les riches sont des salops! … En s'appuyant sur des situations similaires à l'étranger.

Que pensez vous de ceci?

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Cependant, j'ai une amie étudiante qui fait grêve et le blocage (je désapprouve) tout en ayant pris le temps de lire les textes de la réforme. Ne m'étant pas particulièrement intéressé au problème, il apparait que si les réformes passent il y aura une université de pauvres, une université de riches, les pauvres pourront pas accéder à l'université… Bla Bla… les pauvres sont gentils, les riches sont des salops! … En s'appuyant sur des situations similaires à l'étranger.

Que pensez vous de ceci?

Que l'enseignement supérieur est déjà divisé entre ceux dont les parents savent et ceux dont les parents ne savent pas.

Quelqu'un qui connaît le système n'envoie pas ses enfants en premier cycle à l'université sauf en médecine ou en droit.

Pour tout le reste le système universitaire français en premier cycle est indigent.

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il apparait que si les réformes passent il y aura une université de pauvres, une université de riches, les pauvres pourront pas accéder à l'université… Bla Bla.

C'est du n'importe quoi, certes la réforme de l'UMP mais en arriver là :icon_up:

Quelqu'un qui connaît le système n'envoie pas ses enfants en premier cycle à l'université sauf en médecine ou en droit.

Tout le monde ne peut pas vraiment se permettre d'envoyer ces gosses ailleurs avec le système actuel, du fait du peu de marge de manœuvre. C'est là tout le drame de la France, vol et médiocrité …

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En s'appuyant sur des situations similaires à l'étranger.

Ben oui, regardons à l'étanger. C'est quoi la vraie université des pauvres ? C'est un truc comme l'université de Phoenix en Arizona : 325.000 étudiants répartis sur 39 États des USA, entièrement privée, cotée en bourse avec une capitalisation de 7 milliards d'euros, qui offre une foultitude incroyable de formations de tous types pour des gens qui doivent bosser pour vivre et leur permettre ainsi d'évoluer dans leur carrière ou de pouvoir accéder à un meilleur job. Et pas une saloperie d'université française publique où les petits bourges vont suivre des études au frais des plus pauvres des Français.

http://www.reason.com/news/show/126856.html

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Dans un contexte de baisse démographique du nombre de bacheliers et de désaffection générale pour les filières lettres et sciences humaines, les grèves ont tendance à aggraver l'hémorragie d'étudiants.

Il me semble que ce bout est une bonne nouvelle. Ça fait un peu moins de futurs parasites.

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A ce niveau là d'hystérie collective, ça relève de la médecine, ou de l'exorcisme :

Une "Ronde infinie des obstinés"

Une marche permanente a débuté lundi midi à Paris "en place de grève", sur le parvis de l'Hôtel de ville

Cette "ronde infinie" a pour but d'amener le gouvernement à retirer ses réformes controversées de l'enseignement et à négocier.

A l'initiative du projet, les premiers marcheurs, lundi sous le soleil, étaient plusieurs dizaines d'enseignants et de personnels de l'université Paris-VIII Saint-Denis. Ils ont marché en cercle avec détermination.

Au milieu du cercle, sur le sol, deux inscriptions: "Universités en luttes" et "Je pense donc je suis inutile". Sur le torse, certains marcheurs portent des affichettes résumant les "ultimatums" au gouvernement: "Arrêt du démantèlement des organismes de recherche", "Engageons une véritable discussion", "Nous marcherons sans fin car nous n'avons aucune intention de céder". Une marche sans fin ? "Oui, ça ne s'arrêtera pas. La nuit, on table sur une dizaine de personnes, tout un planning est organisé pour cela, les gens s'inscrivent au fur et à mesure", explique à l'AFP Bernard Lemann, de Paris-VIII.

Appel à une radicalisation du mouvement

Dimanche, les représentants des étudiants ont appelé à une radicalisation du mouvement contre la réforme des universités. La coordination nationale étudiante, réunie à Strasbourg, a réclamé son "abrogation sans conditions", "(refusant) à considérer ce qui a été lâché par le gouvernement comme une réelle avancée". Une quarantaine de sites universitaires en grève ou occupés étaient représentés à la réunion de Strasbourg.

Mardi, des manifestations sont prévues dans les grandes villes universitaires. A Paris, elle doit partir à 14h de Port-Royal vers le ministère de l'Enseignement supérieur.

Jeudi, un blocage du conseil d'administration du CNRS est prévu, ainsi que des manifestations.

La coordination étudiante demande toujours "l'abrogation sans condition" de la loi sur l'autonomie des universités et le retrait "des décrets qui en découlent". Elle demande aussi l'augmentation du nombre et du montant des bourses, la "construction massive de logements sociaux", "la régularisation inconditionnelle de tous les sans-papiers".

Elle appelle aussi à manifester les 3 et 4 avril à Strasbourg contre le retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan. Alors que la France trouve de l'argent pour revenir dans le commandement intégré de l'Otan, elle n'en a pas pour ses universités , ont-ils notamment estimé. A l'occasion du sommet de l'Otan, le site de l'université de Strasbourg sera fermé pendant une dizaine de jours, ce qui constitue un "prétexte pour essayer de casser le mouvement étudiant à Strasbourg en mettant en place un véritable état d'urgence", a estimé la coordination.

La coordination a par ailleurs dénoncé la "répression policière sans précédent" dont elle estime que le mouvement étudiant a été victime la semaine dernière.

L'intersyndicale de l'enseignement supérieur FSU-CGT-Solidaires-FO, les collectifs Sauvons l'université, Sauvons la recherche et l'Unef avaient déjà appelé à manifester mardi et jeudi.

L'intersyndicale "exige" le retrait du projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs, le retrait de la réforme Darcos-Pécresse de la formation des enseignants, la restitution des emplois supprimés, des créations d'emplois et l'arrêt du démantèlement des organismes de recherche.

(badurl) http://info.france2.fr/france/52732151-fr.php (badurl)

[dailymotion]x8ot7d[/dailymotion]

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Ben oui, regardons à l'étanger. C'est quoi la vraie université des pauvres ? C'est un truc comme l'université de Phoenix en Arizona : 325.000 étudiants répartis sur 39 États des USA, entièrement privée, cotée en bourse avec une capitalisation de 7 milliards d'euros, qui offre une foultitude incroyable de formations de tous types pour des gens qui doivent bosser pour vivre et leur permettre ainsi d'évoluer dans leur carrière ou de pouvoir accéder à un meilleur job. Et pas une saloperie d'université française publique où les petits bourges vont suivre des études au frais des plus pauvres des Français.

http://www.reason.com/news/show/126856.html

Mais combien coûtent les frais de scolarité à l'université de Phoenix justement ?

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CITATION(calou @ 1 Apr 09, 12:47)

En s'appuyant sur des situations similaires à l'étranger.

Ben oui, regardons à l'étanger. C'est quoi la vraie université des pauvres ? C'est un truc comme l'université de Phoenix en Arizona : 325.000 étudiants répartis sur 39 États des USA, entièrement privée, cotée en bourse avec une capitalisation de 7 milliards d'euros, qui offre une foultitude incroyable de formations de tous types pour des gens qui doivent bosser pour vivre et leur permettre ainsi d'évoluer dans leur carrière ou de pouvoir accéder à un meilleur job. Et pas une saloperie d'université française publique où les petits bourges vont suivre des études au frais des plus pauvres des Français.

http://www.reason.com/news/show/126856.html

Serait'il juste de dire que le modèle Américain est le Modèle fonctionnant le mieu?

Il faudrait que tous ces bloqueurs aux cerveaux lessivés se renseignent d'avantages avant de prendre leurs décisions dictées par des externalités qui sont la caricatures du réalisme.

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