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Les facs en grève régulière désertées par leurs étudiants


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N'importe quelle formation décente vaut plusieurs milliers de dollars, ce qui est bien normal. Une grande partie des diplômés d'ici ont des dettes à rembourser.

Mais je connais énormément de gens qui sont partis dans la vie avec rien, et utilisent le bénéfice de leur travail manuel pour se payer une formation.

Le meilleur ami de ma blonde a travaillé pendant dans années en cuisine pour devenir prof; d'autres sont dans le bâtiment…

Ici la grande pauvreté est réservée aux gens qui ont un problème mental ou d'alcoolisme (on en revient a l'irresponsabilité).

Si je descend ma rue, dès aujourd'hui je peux trouver un job manuel en regardant les offres sur les vitrines.

Allez faire ça en fRance.

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Article intéressant!

J'ai terminé mes études l'an passé par un master 2. Je n'ai jamais participé à des manifestations ou grêves. Pour les avoir cotoyer, il y a parmis les acteurs de ces mouvements de réels glandeurs à l'intellecte plus que douteux ou alors ils se forcent.

Cependant, j'ai une amie étudiante qui fait grêve et le blocage (je désapprouve) tout en ayant pris le temps de lire les textes de la réforme. Ne m'étant pas particulièrement intéressé au problème, il apparait que si les réformes passent il y aura une université de pauvres, une université de riches, les pauvres pourront pas accéder à l'université… Bla Bla… les pauvres sont gentils, les riches sont des salops! … En s'appuyant sur des situations similaires à l'étranger.

Que pensez vous de ceci?

De fait, il existe sur le territoire de meilleures facultés que d'autres et, dans les zones où les universités sont très régulièrement bloquées et/ou très mauvaises, seuls les "riches" sont à même de financer un déménagement de leurs enfants vers une région où l'enseignement est de qualité. La destination numéro 1 pour ceux qui ont les moyens étant Paris, à tort ou à raison.

Résultat : les meilleures universités sont aux "riches" et à ceux qui ont eu la chance de naître à côté, les moins bonnes aux autres. Le seul moyen d'endiguer ce phénomène est à mon sens une mise en concurrence directe des facultés. Rira bien qui bloquera le dernier.

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C'est du n'importe quoi, certes la réforme de l'UMP mais en arriver là :icon_up:

Quelque soit la réforme, c'est le discours auquel on a droit. La machine syndicale étudiante fonctionne comme un robot, avec quelques mots clef : précarité, inégalité, fossé, riches, pauvres.

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Pour remonter le moral :

Colmar : les lycéens manifestent, le maire leur coupe les subventions des voyages scolaires

Le maire UMP de Colmar Gilbert Meyer, qui a peu apprécié le comportement d'un groupe d'élèves du lycée Camille Sée lors d'une manifestation le 19 mars, a privé l'établissement des aides destinées aux voyages scolaires, a-t-on appris ce mardi auprès du lycée et de la mairie.

Joint par l'AFP, Michel Schelcher-Beyer, proviseur de ce lycée de 1.360 élèves, a confirmé la sanction mais n'a pas souhaité faire de commentaires. Il a toutefois indiqué avoir répondu «sur le fond» à M. Meyer auprès duquel il dit avoir sollicité une «entrevue».

Dans un communiqué diffusé en fin de matinée, l'élu fustige «l'agressivité de certains lycéens vis-à-vis» de policiers nationaux et municipaux pendant la manifestation, organisée dans le cadre de la journée de mobilisation nationale et qui avait réuni entre 1.700 et 2.500 personnes à Colmar, dont 400 lycéens.

Selon l'élu, «des lycéens de Camille Sée ont vulgairement traité ces agents de tous les noms d'oiseaux».

«Faut-il que les impôts (payés aussi par ces agents) soient utilisés à des actions dont les bénéficiaires, publiquement et dans la rue, prennent ces même agents pour des moins que rien, en les traitant de la sorte?», s'interroge M. Meyer pour qui ce «débordement (…) n'est pas acceptable».

L'élu avait fait part de sa décision au proviseur dans un courrier daté du 23 mars et dont l'AFP a obtenu copie. Il y évoque «un groupe de lycéens» de Camille Sée qui «s'est distingué par son comportement et ses slogans contre la police et le gouvernement» lors de la manifestation colmarienne.

Selon les Dernières nouvelles d'Alsace (DNA), qui évoquent l'affaire dans leur édition de mardi, les lycéens auraient manifesté sans incidents contre la réforme Darcos avant de rallier la manifestation unitaire en fin de matinée.

«L'itinéraire de la manifestation initialement prévu n'a pas été respecté» et «une trentaine de lycéens s'est maintenue un certain temps place de la Gare, malgré l'ordre de dispersion», observe M. Meyer qui salue l'attitude des policiers qui ont «fait preuve de patience afin d'éviter que la situation ne dégénère».

«Aussi, dois-je vous informer que la ville de Colmar ne subventionnera plus les déplacements des groupes d'élèves du lycée Camille Sée, pour la suite de l'année scolaire 2008/2009», conlut le maire.

Selon les DNA, trois voyages de fin d'année en Italie, Allemagne et Irlande feraient les frais de cette sanction.

http://www.lalsace.fr/articles/show?id=563336

J'aime bien ce gars :icon_up:

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C'est un défouloir, mais est-ce bien légitime? Ca ressemble un peu à du chantage…

Du chantage pour la bonne cause, c'est moral, non ?

Puis ça leur évitera une journée au mémorial de Caen, ce n'est pas vraiment du chantage.

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Du chantage pour la bonne cause, c'est moral, non ?

Puis ça leur évitera une journée au mémorial de Caen, ce n'est pas vraiment du chantage.

Toujours est-il qu'on devrait avoir le droit de manifester contre le gouvernement sans en être inquiété…

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Invité jabial

Ce qui leur est reproché ce n'est pas la manifestation elle-même mais le non-respect du parcours établi, notamment. C'est exactement comme le droit de grève : il y a un cadre qu'il faut respecter, sinon les gants sautent.

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"on" devrait avoir pas mal de droits effectivement et est souvent spolié dans ce beau pays, par contre je ne vois pas pourquoi le maire subventionne des sorties scolaires.

A partir de ce constat ma foi très brillant de pertinence, je vois que l'objet du chantage est une escroquerie basiquement.

Donc …. quel chantage ? :icon_up:

edit : La Commission Consultative pour la Citoyenneté et la Pédagogie a décidé qu'insulter les fonctionnaires d'oiseaux étaient un peu trop, il vaut mieux juste les vanner quand ils tendent de grosses perches et ça leur passe au-dessus sans outrage. Pour le bien de l'ordre républicain et de la cohésion nationale. Que le ciel ne nous tombe pas sur la tête !

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Toujours est-il qu'on devrait avoir le droit de manifester contre le gouvernement sans en être inquiété…

Si c'est le gouvernement qui paye tes voyages, tu fermes ta gueule ou t'assumes.

Ce qui leur est reproché ce n'est pas la manifestation elle-même mais le non-respect du parcours établi, notamment. C'est exactement comme le droit de grève : il y a un cadre qu'il faut respecter, sinon les gants sautent.

En plus, oui.

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Université de Reims. Ma petite amie, qui a quitté son travail pour se remettre au études, en a un peu marre de ce mois de blocage.

Le président de l'université vient de pondre l'idée d'un référendum.

Voici la lettre qu'elle vient de lui envoyer. Sans grand espoir…

Monsieur,

Vous prévoyez d'organiser un référendum afin de déterminer si, oui ou non, notre fac doit servir à ce pour quoi elle a été conçue.

S'il est incontestable que l'outil référendaire soit une amélioration par rapport aux méthodes putschistes utilisées jusqu'ici, il n'en reste pas moins que ce n'est pas là, à mon sens, la méthode la plus légitime.

En effet, c'est un outil démocratique. Mais la fac n'est pas une démocratie. Vous en êtes le responsable, le donneur d'ordres ultime. Votre rôle est de vous assurer que la fac fonctionne correctement, ce qui, vous en conviendrez, n'est clairement pas le cas depuis plus d'un mois.

En usant d'un outil démocratique, vous vous placez sur un terrain qui n'est pas le vôtre, et vous n'aurez plus alors la possibilité de faire respecter votre autorité à l'avenir par d'autres moyens. Les premiers troublions venus pourront s'appuyer sur ce référendum et, à nouveau, perturber gravement le fonctionnement de cette fac, et de bien d'autres, malheureusement.

Or, ceci est intolérable. C'est de notre avenir qu'il s'agit, et cet avenir n'a pas à se soumettre au vote démocratique. Les organisateurs et participants de ces blocages n'ont aucun droit sur la poursuite et le déroulement des études de ceux qui ne partagent pas leurs opinions et leurs valeurs. Fussent-ils 99% à voter pour le blocage, il serait illégitime, comme il serait illégitime que nous votions démocratiquement la saisie de vos biens personnels.

La démocratie sert d'excuse à bien des abus, et il vous incombe, ici, maintenant, de mettre un terme à cette mascarade. Quitte à faire appel aux forces de l'ordre, ce que vous permet la loi.

Merci de m'avoir écoutée.

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Université de Reims. Ma petite amie, qui a quitté son travail pour se remettre au études, en a un peu marre de ce mois de blocage.

Le président de l'université vient de pondre l'idée d'un référendum.

Voici la lettre qu'elle vient de lui envoyer. Sans grand espoir…

Ce courrier est remarquable! :icon_up:

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Université de Reims. Ma petite amie, qui a quitté son travail pour se remettre au études, en a un peu marre de ce mois de blocage.

Le président de l'université vient de pondre l'idée d'un référendum.

Voici la lettre qu'elle vient de lui envoyer. Sans grand espoir…

Extraordinaire, il faut qu'elle s'inscrive ici;)

Tu vas faire des jaloux ici

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Extraordinaire, il faut qu'elle s'inscrive ici;)

Tu vas faire des jaloux ici

Heu… La rédaction, c'est moi… :icon_up:

Cela dit, elle était contente, parce que c'est exactement ce qu'elle voulait dire :doigt:

Quant à son inscription ici, j'y travaille. En fait, elle est en train de découvrir le libéralisme presque toute seule : Elle constate la gabegie de l'état, et moi, je me contente de commenter :mrgreen:

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Quant à son inscription ici, j'y travaille. En fait, elle est en train de découvrir le libéralisme presque toute seule : Elle constate la gabegie de l'état, et moi, je me contente de commenter :icon_up:

Y a encore le temps pour le calendrier mais ne traînez pas trop.

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Toujours est-il qu'on devrait avoir le droit de manifester contre le gouvernement sans en être inquiété…

Ces subventions ne sont pas un dû.

Université de Reims. Ma petite amie, qui a quitté son travail pour se remettre au études, en a un peu marre de ce mois de blocage.

Le président de l'université vient de pondre l'idée d'un référendum.

Voici la lettre qu'elle vient de lui envoyer. Sans grand espoir…

En effet c'est très bon. Je suis impatient de savoir la suite qu'aura cette lettre.

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On parlait d'inflation diplômatoire y a quelques posts ?

(badurl) http://www.ladepeche.fr/article/2009/04/02/586295-Fac-du-Mirail-le-second-trimestre-valide-pour-tous.html (badurl)

En même temps c'est le Mirail mais quand même… :icon_up:

La meilleure nouvelle de cette funeste journée: une Université-poubelle qui choisit la meilleure solution, le suicide.

De toutes façons,, les AGistes rouges ont beau confisquer la démocratie dans ces Facs, la vox populi finit par parler: 25% de pertes d'effectifs en 3 ans. Quand on les empêche de voter, les étudiants votent avec leurs pieds.

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Je suis consternee… Pire, je suis atteree… Je ne trouve meme pas les mots face a cette nouvelle.

On pourra rellement dire ce que l'on veut sur les Universites de Langues, Lettres et Civilisation francaise, elles se maintenaient a un certain niveau car si l'entree etait possible pour tous, les examens detruisaient largement les moins motives, les branlos etc… Qu'on le veuille ou non, en LEA dans ma fac, on passait de 100eleves en classe de Japonais en L1 a 20 lors de la deuxieme annee.

Le niveau d'anglais etait eleve et le diplome relativement reconnu. Et en laissant sombrer la petite cinquantaine d'etudiants completements stupides et bloqueurs, on laisse aussi couler tous les autres qui essayent de se battre mais qui ne sont pas assez nombreux ou qui sont creves parce qu'il n'etait pas assez nombreux au debut a se battre, c'est un peu dommage pour nous.

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Chez nous c'est rétention des notes (très pratique pour ceux qui veulent entrer dans des établissements sur dossier); partiel sur tout, même ce que l'on a pas vu….

Et les élèves les soutiennent avec banderoles et tutti quanti….

Syndrome de Stockholm?

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Sauver l’université, vite

par Ségolène Royal présidente du conseil régional de Poitou-Charentes.

Du vent de révolte qui balaye le monde universitaire, on retiendra peut-être d’abord un symbole : la réhabilitation ironique, jubilatoire et nécessaire de la Princesse de Clèves, livre de ralliement des humanités en danger, devenu le fer de lance d’une certaine idée de la culture, gratuite et abstraite du court terme. Mais au-delà, le front inédit qui s’est constitué, de la droite à la gauche, sonne le glas d’un mode de gouvernement injuste et inefficace. L’alliance du mépris et de l’incompréhension aura été à l’origine d’un conflit dont tout montre qu’il aurait pu, comme bien d’autres, être évité. Car s’il y a un côté pile de l’enseignement supérieur et de la recherche en France (des étudiants de plus en plus mobiles, une attractivité réelle, liée au succès de filières de formation internationalement reconnues, des prix prestigieux remis à des équipes à la pointe de leur discipline), tout le monde admet aussi l’existence d’un côté face : une France classée loin derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou les pays scandinaves dans les classements internationaux, des moyens inadaptés à l’ambition affichée, une profonde dissémination des options et des cursus, un échec massif en premier cycle.

Oui, le besoin de réformes est d’autant plus grand que des études récentes, notamment celle réalisée par Philippe Aghion pour l’institut Bruegel, confirment le lien entre enseignement supérieur et recherche d’un côté, croissance et innovation de l’autre. Tout montre que trois conditions sont nécessaires pour assurer de bonnes performances universitaires : des moyens financiers adéquats ; une gouvernance conçue autour d’universités autonomes et disposant de la liberté de choisir leurs enseignants ; un système de bourses pour encourager les meilleurs projets. Ce diagnostic est aujourd’hui largement partagé. Enseignants-chercheurs, professeurs et maîtres de conférences, étudiants et parents, personnel administratif des universités : tous sont lucides sur les forces et les carences de notre système supérieur, tous aspirent à des réformes justes et nécessaires. Mais ils attendent pour cela de l’impartialité dans les diagnostics, du respect dans le dialogue, de la justice dans les décisions. Par-dessus tout, ils souhaitent que le savoir et la recherche soient reconnus comme des biens publics, dégagés des contraintes du monde de l’entreprise.

C’est hélas une ligne diamétralement opposée qui a été tracée. Avec la loi dite LRU, on a accordé l’autonomie de gestion à des universités en voie de profonde paupérisation, organisant ainsi, à rebours d’une saine émulation, une véritable «normalisation par le bas». Surtout, l’autonomie elle-même a été mal conçue : elle a consisté à concentrer les pouvoirs entre les mains de présidents élus par les seuls professeurs, sans prévoir les contrôles externes indispensables. Un rapport récent dénonce précisément la confusion entre autonomie et self-governance, cette dernière présentant un risque élevé de collusion entre le président et des professeurs choisis par lui.

La suite de l’histoire était écrite. Dans le sillage de la loi LRU, on a voulu instaurer une modulation de services confiant aux présidents la responsabilité de gérer la pénurie de moyens et d’effectifs… Transformer l’enseignement en punition pour chercheurs jugés peu productifs et compenser ainsi la diminution des effectifs, il fallait y penser ! Le mépris pour la transmission du savoir, les contrevérités sur l’absence d’évaluation, tout indique la volonté de mettre au pas un monde où se forgent encore des esprits libres. Le coup de grâce donné aux IUFM, dont nul ne contestait la nécessaire évolution, en est le signe : derrière l’économie budgétaire, c’est un apprentissage fondamental que l’on supprime, comme si un master suffisait à former un professeur.

Oui, l’occasion de remettre l’université au cœur de notre enseignement supérieur a donc été manquée, mais rien aujourd’hui ne serait pire que de l’abandonner à son sort. Marginalisée depuis trop longtemps, elle attend qu’on la sorte enfin de son purgatoire. Du travail mené durant plusieurs mois avec des universitaires et des étudiants, des déplacements effectués en France et à l’étranger, je retiens trois grands chantiers pour l’avenir.

Mettre fin à l’extrême fragmentation du supérieur, source d’inégalités entre étudiants et d’inefficacité budgétaire. Face à la concurrence de classes préparatoires et de grandes écoles dotées de moyens incomparables (on dépense chaque année 6 000 euros pour un étudiant contre 20 000 euros pour un préparationnaire), l’université ne devient pour beaucoup qu’un second choix. Mais ce cloisonnement ne profite même plus aux élèves en écoles, ces dernières étant trop petites pour bénéficier d’une aura mondiale. Le rattachement progressif des classes préparatoires et des écoles à l’université pourrait être le moyen de créer des centres universitaires dotés d’une taille critique suffisante.

Assurer une pluridisciplinarité salutaire, notamment dans le premier cycle. La fragmentation n’est pas seulement institutionnelle, elle est aussi académique : à moins de 20 ans, les étudiants sont contraints de choisir une fois pour toutes quelle sera leur voie. Nous devons au contraire leur assurer un enseignement large, ouvert, qui transcende les divisions sectorielles. Ceci, afin que le premier cycle universitaire devienne le moment de l’ouverture d’esprit, de la découverte des savoirs et de la multiplication des compétences qu’il devrait être. C’est ce que souhaitent les étudiants, mais aussi leurs futurs employeurs.

Combiner une augmentation des moyens, une autonomie véritable et un système d’évaluation collective. Pour nous hisser au niveau des pays scandinaves, une hausse d’environ 0,7 % des dépenses en faveur du supérieur est indispensable. Elle seule permettra d’améliorer le taux d’encadrement et donc la réussite des étudiants, deux sur trois échouant aujourd’hui en premier cycle. Il faut ensuite octroyer une véritable autonomie aux universités, sans oublier les contre-pouvoirs nécessaires pour évaluer et nommer les présidents. Enfin, un système d’évaluation collective des performances universitaires pourrait être créé, comme c’est le cas en Suède. Au terme d’un processus d’évaluation par les pairs, seraient alors récompensées les bonnes performances de recherche des départements, la qualité des enseignements et l’employabilité des étudiants formés.

Nous devons à nos étudiants des universités qui soient les véritables centres de gravité du savoir et de la culture. Mais ce changement ne pourra se faire sans un climat de confiance et de respect envers tous les acteurs du monde universitaire. Espérons que le gouvernement le comprenne enfin, méditant la parole de sagesse que Marguerite Yourcenar prête à l’empereur Hadrien : «Si je méprisais les hommes, je n’aurais aucun droit ni aucune raison d’essayer de les gouverner.»

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