Les facs en grève régulière désertées par leurs étudiants

[MrJones]

A l'AG de la fac de Reims, le mot "blocage" a été lâché par un des mecs les + impliqué dans le mouvement, militant au NPA.

Il a annoncé en TD que "Mardi il y aura un blocage", et pendant l'AG il a parlé des blocages qui "permettent de libérer du temps pour la lutte", bref, lundi il y aura une nouvelle AG et c'est certain qu'ils proposeront le blocage… qui sera bien sûr voté.

On était 250 aujourd'hui, l'énorme majorité a voté pour la "grève" (j'ai toujours pas compris ce que ça faisait de voter la grève, mais passons).

[san]

Pour ma part les grèves estudiantines font partie d'un rituel de passage où l'on "rejoue" le mythe sacralisé de 1789.

Les gens de l'Etat et leurs réformettes (quels qu'ils(elles) soient) ne sont que prétextes tous les ans convoqués (invoqués ?) comme des Dieux primitifs pour revivre symboliquement la mise à mort du bouc émissaire (coupez Capet !) fondateur de l'identité collective (l'Etat ?) sans cesse menacée et sans cesse retrouvée.

C'est en ce sens que 1936 ou 1968 (pour prendre des dates marquantes) ont joué le même rôle par, in-finé, un renforcement de l'Etat.

Comme tout rituel il a beoin de sacrifices et de sacrifiés.

[Apollon]

Pour ma part les grèves estudiantines font partie d'un rituel de passage où l'on "rejoue" le mythe sacralisé de 1789.

Les gens de l'Etat et leurs réformettes (quels qu'ils(elles) soient) ne sont que prétextes tous les ans convoqués (invoqués ?) comme des Dieux primitifs pour revivre symboliquement la mise à mort du bouc émissaire (coupez Capet !) fondateur de l'identité collective (l'Etat ?) sans cesse menacée et sans cesse retrouvée.

C'est en ce sens que 1936 ou 1968 (pour prendre des dates marquantes) ont joué le même rôle par, in-finé, un renforcement de l'Etat.

Comme tout rituel il a beoin de sacrifices et de sacrifiés.

Je ne te suivrais pas dans tout ton raisonnement mais là où tu as assurément un point c'est sur la mythologie de la révolution à l'origine des mouvements.

[san]

Je ne te suivrais pas dans tout ton raisonnement mais là où tu as assurément un point c'est sur la mythologie de la révolution à l'origine des mouvements.

Ouaip j'admets que c'est une interprêtation girardienne. On peut ne pas avoir la même conception de la fonction des mythes dans les sociétés humaines.

[Yul]

A l'AG de la fac de Reims, le mot "blocage" a été lâché par un des mecs les + impliqué dans le mouvement, militant au NPA.

Il a annoncé en TD que "Mardi il y aura un blocage", et pendant l'AG il a parlé des blocages qui "permettent de libérer du temps pour la lutte", bref, lundi il y aura une nouvelle AG et c'est certain qu'ils proposeront le blocage… qui sera bien sûr voté.

si le "boulot" (dans son cas, au mieux c'est sans doute de la présence) à la fac' lui prend du temps qu'il pourrait employer plus utilement à opprimer ses concitoyens, qu'est-ce qu'il fait à la fac' au premier chef, ce doux démocrate ?

C'est sans surprise si les syndicats étudiants se sont toujours opposés à la sélection à l'entrée des facs, ils y perdraient l'essentiel de leurs troupes.

[Théo31]

"permettent de libérer du temps pour la lutte aller voir les putes"

Corrigé.

[Apollon]

"permettent de libérer du temps pour la lutte aller voir les putes"

Corrigé.

[MrJones]

J'ai participé au blocage il y a 2 ans (honte sur moi, tout ça), et "libérer du temps pour la lutte" ça voulait dire occuper un amphi, boire des bières, écouter de la musique et discuter…