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Il semble que l'affaire sur les sous-marins pakistanais, les rétro-commission balladuriennes et l'attentat de Karachi prend une tournure nauséabonde et implique de plus en plus Sarko.

On pourra se référer à l'article d'Aurel et le mien pour quelques précisions sur l'affaire.

Maintenant, la question qui tue : Sarko va-t-il pouvoir passer entre les gouttes ?

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Ah oui, on peut aussi poser cette question, mais elle est un proxy de la première. En fait, on sait que Sarko ne pourra passer entre les gouttes qu'avec un fusible.

C'est ballot, Fillon ne semble pas mouillé. Et Villepin est usé.

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Qui était ministre de la défense à l'époque où le contrat avait été signé? Léotard, je crois bien. Encore un fusible de plus.

Le même Léotard qui a écrit un bouquin assassin sur Sarkozy.

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Grand naïf que je suis, pourquoi devrait-on chercher un responsable côté français ?

Les systèmes de commission/rétro-commission étaient (sont) certes douteux et condamnables, mais comment condamner directement Balladur, Sarkozy ou encore Chichi pour l'attentat. Imagineraient-ils une telle réaction des pakistanais ?

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Grand naïf que je suis, pourquoi devrait-on chercher un responsable côté français ?

Les systèmes de commission/rétro-commission étaient (sont) certes douteux et condamnables, mais comment condamner directement Balladur, Sarkozy ou encore Chichi pour l'attentat. Imagineraient-ils une telle réaction des pakistanais ?

En l'occurrence, il y a mort d'homme, fonctionnaires ou apparentés qui plus est. Pas besoin d'échafauder de grandes théories rationnelles pour que la merde passe à travers le ventilateur et salisse quelqu'un (enfin, j'me comprends).

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Résumé de l'affaire sur le site de Reuters : http://fr.reuters.com/article/topNews/idFR…lBrandChannel=0

On se demande à quel étape se situe exactement la "fable", puisque tous les éléments du scénario sont documentés : ventes des sous-marins, création de sociétés au Luxembourg dédiées au versement des commissions, versements des rétro-commissions et arrêt des paiements par l'Etat français suite à l'élection de Jacques Chirac confessées par Charles Millon (ministre de la défense de 1995 à 1997). Il manque la preuve de la culpabilité des militaires pakistanais dans l'élaboration de l'attentat, mais le mobile est bien là.

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Les rétro commissions, c'est la norme concernant les contrats d'armement.Il faut bien que les officiels aient quelques "danseuses exotiques" et caisses de whisky pour se détendre de leurs intenses réflexions stratégiques. :icon_up:

Il n'y aura scandale et affaire type "clearstream" monopolisant l'opinion publique que si l'opposition saisit l'affaire et attaque le gouvernement. Le PS n'étant pas tout blanc non plus niveau financement de campagnes électorales et magouilles militaro-industrielles, il sait très bien que s'il se saisit de l'affaire le gouvernement en profitera pour faire remonter de vieilles histoires… Il y a accord tacite entre la droite et la gauche pour que l'affaire soit étouffée, comme la majorité des affaires(ou les dépenses des parlementaires); chaque camps sait qu'il risque des représailles massives s'il dépasse la ligne rouge et balance l'affaire sur la place publique.

Donc nan, il n'y aura pas de karachigate.

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A part l'Angola Gate les scandales politico-financiers ont des liens entre eux..

L'affaire des frégates de Taiwan est à l'origine de l'affaire Clearstream 2.

Cette même entreprise a été "utilisé" pour l'affaire Clearstream 1.

L'affaire des frégates de Taiwan est découvert juste après l'affaire Elf.

Elf est impliqué dans les deux dernières ci dessus affaires et aussi dans l'affaire des avions renifleurs. ( Chirac aurait reçu de l'argent pour une caisse noire)

Ces deux dernières affaires ci dessus ont été mené par.. Eva Joly qui vient de revenir sur la scène politique.

Cette affaire "Karachigate" vient de l'affaire des frégates de Taiwan…

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Plus aucune affaire ne fait boom aujourd'hui. Quand un gouvernement est mêlé à quelque chose, tout devient "normal", justifiable et justifié, et le citoyen lambda qui attendait le boom passe pour un illuminé.

Y a qu'à voir pour l'Iran : le G8 décide de reconnaître officiellement le gouvernement "élu". Eux aussi sont des frères, ces dictateurs réunis.

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  • 10 months later...

Balladur entendu par des députés :

http://fr.news.yahoo.com/4/20100428/tts-fr…on-ca02f96.html

L'association qui gérait sa campagne de 1995 aurait reçu environ 10 millions de francs, en grosses coupures, d'une source inconnue. Ca commence à sentir vraiment mauvais, cette affaire. D'ailleurs, j'ai entendu je-ne-sais-plus quel homme politique affirmer que le candidat ne s'occupe généralement pas des finances mais que c'est le trésorier qui est responsable. Et qui était trésorier de Ballamou, je vous le demande un peu ?

Pour les frégates de Taiwan, il était prévisible que le contribuable serait saigné. Et voilà, tout vient à point à qui sait attendre :

http://fr.news.yahoo.com/4/20100503/tts-fr…es-ca02f96.html

La France condamnée à payer dans l'affaire des frégates à Taiwan.

La Cour d'arbitrage de la Chambre de commerce internationale (ICC) a jugé que la France devait payer 630 millions d'euros de dédommagements à Taiwan dans l'affaire de la vente de frégates en 1991, annonce le spécialiste de l'électronique de défense Thales.

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  • 5 weeks later...
L'affaire de Karachi atteint le sommet de l'Etat français. Un rapport de synthèse de la police luxembourgeoise de janvier 2010 désigne nommément Nicolas Sarkozy comme ayant été l'architecte, en 1994, d'un dispositif occulte au Luxembourg qui aurait été utilisé pour le financement illicite de la campagne présidentielle de son mentor Edouard Balladur grâce aux ventes d'armes. «Une partie des fonds qui sont passés par le Luxembourg reviennent en France pour le financement de campagnes politiques françaises», affirment les policiers luxembourgeois.

http://www.mediapart.fr/journal/france/020…nicolas-sarkozy

:icon_up:

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  • 3 weeks later...

Le vent du boulet se rapproche dangereusement ^^

La question à 1 million est : comment vont-ils enterrer l'affaire?

De « cruellement logique », l'hypothèse financière expliquant l'attentat de Karachi (11 Français tués en 2002) est devenue la « seule piste crédible ». Le juge Marc Trévidic l'a dit ce vendredi aux familles des victimes.

Pour en arriver là, il a fait comme le préconisait Elliot Ness : « Follow the money line. » En suivant l'odeur des dollars, le magistrat anti-terroriste Marc Trévidic est en train de pousser les ex-balladuriens à la faute. Edouard Balladur, Premier ministre entre 1993 et 1995, François Léotard et Nicolas Sarkozy vont en effet devoir s'expliquer sur les comptes du contrat Agosta.

(badurl) http://www.rue89.com/2010/06/18/attentat-de-karachi-le-juge-confirme-les-retro-commissions-155436 (badurl)

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Karachigate et Woerthgate : je pense que Sarko va avoir de plus en plus de mal à tenir.

Et on a encore le AAA pour le moment.

J'avais déjà signalé la double-casquette du chauve-qui-sourit Woerth, d'un côté ministre du budget, de l'autre faisant de la retape pour le financement de l'UMP. Selon les écoutes téléphoniques entendues à l'instant sur France 2, il aurait fait pression sur le gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt pour embaucher sa femme, à l'époque où il était ministre du budget. Rien d'illégal pour l'instant (encore que, s'il menaçait d'un contrôle fiscal, il me semble qu'il y aurait concussion) mais il y a tout de même un mélange des genres vraiment nauséabond.

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  • 4 months later...
"L'ancien ministre de la Défense de Jacques Chirac, Charles Millon, entendu le 15 novembre par le juge Van Ruymbeke" confirme "pour la première fois devant la justice, qu'il y avait bien eu des rétrocommissions" dans la vente de sous-marins français au Pakistan, selon le NouvelObs.com.

"En ce qui concerne le contrat pakistanais, au vu des rapports des services secrets et des analyses qui ont été effectuées par les services du ministère, on a eu l'intime conviction qu'il y avait eu des rétrocommissions", a déclaré Millon. "Le président de la République m'a dit (…) qu'il souhaitait une moralisation de la vie publique et politique et qu'il y avait trop de bruit autour des contrats d'armement dû à l'existence de rétro-commissions. Il m'a donc demandé de faire procéder à une vérification sur tous les contrats."

"Ce témoignage capital confirme ce que craignaient les familles de victimes, depuis la divulgation, en 2008, du rapport Nautilus effectué par un ancien agent de la DST, qui affirmait dans son enquête que l'attentat de Karachi était la conséquence du non-paiement des commissions des intermédiaires dans les contrats pakistanais et saoudiens", ajoute le NouvelObs.com.

Le site NouvelObs.com mercredi 17 novembre

Mise à jour - 13h10 : Fabrice Arfi, journaliste de Médiapart et co-auteur du premier livre sur le brûlant dossier de Karachi, nous signale que Charles Millon a répété devant le juge ce qu'il avait déjà affirmé dans le livre. Mais il a manifestement fallu attendre qu'il tienne ces propos devant la Justice pour qu'ils trouvent un écho médiatique important.

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Mouarf. Non seulement il l'avait déjà dit mais il ne le dit pas : il signale juste avoir fait des recherches sur l'existence des rétro-commissions. Et à votre avis pourquoi on cite ce morceau, et pas celui où nécessairement le juge demande s'il en a trouvé ou ordonné, et que Millon a répondu…

On attend toujours le smoking gun. Et on risque de l'attendre longtemps.

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Mouarf. Non seulement il l'avait déjà dit mais il ne le dit pas : il signale juste avoir fait des recherches sur l'existence des rétro-commissions. Et à votre avis pourquoi on cite ce morceau, et pas celui où nécessairement le juge demande s'il en a trouvé ou ordonné, et que Millon a répondu…

On attend toujours le smoking gun. Et on risque de l'attendre longtemps.

Comment on appelle quelqu'un tellement obnubilé par les complotistes et les théories du complot qu'il pense que les complots n'existent pas?

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Comment on appelle quelqu'un tellement obnubilé par les complotistes et les théories du complot qu'il pense que les complots n'existent pas?

Un sceptique.

A part ça, remarque que je ne nie pas tant la possibilité d'une affaire que je critique le procédé journalistique de faire monter en sauce le peu signifiant - ce que suffit à montrer le fait que ce soi-disant scoop repose sur des propos publiés…

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Un sceptique.

Ca c'est plutôt quelqu'un de normal et équilibré.

A part ça, remarque que je nie pas tant la possibilité d'une affaire que je critique le procédé journalistique de faire monter en sauce le peu signifiant - ce que suffit à montrer le fait que ce soi-disant scoop repose sur des propos publiés…

Mediapart power!

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Il se trouve que Villepin travaillait alors pour Chirac. Si ce dernier a diligenté un enquête afin que Millon mette fin aux rétro-commissions, Villepin était forcément au courant. Ces rétro-commissions semblent être passées par des comptes de clearstream. Y aurait-il un lien avec la blague Gergorin-Lahoud. Au final, c'est étonnant que Villepin ne sorte pas les éléments du karachigate, et se plante sur le canular suivant. Des spécialistes pour répondre ?

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Je trouve ça hallucinant qu'on fasse endosser la responsabilité d'un attentat à celui contre les intérêts de qui il a été commandité.

La suite c'est quoi, si je menace le SCM de tuer un chiot s'il ne me file pas 1 million, il sera responsable de la mort du chiot ?

Sans déconner…

Je suis d'accord avec la minorité sur ce fil : c'est de la sauce journalistique, comme un bon nombre d'autres "affaires" dont on s'apercevra avec le recul temporel qu'elles ont été montées en neige dans un pur but politique.

En bref, pour certains, la droite n'a pas le droit de gagner. Et à défaut de changer le peuple, on peut toujours changer les candidats.

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Je trouve ça hallucinant qu'on fasse endosser la responsabilité d'un attentat à celui contre les intérêts de qui il a été commandité. […]

Personne ne l'a fait. Les familles des victimes de l'attentat demandent que toute la lumière soit faite, en appelant Sarkozy à témoigner, pour savoir si l'attentat a pu être organisé par des gens qui n'ont pas reçu leur argent dans le cadre de ces commissions. Par ailleurs, les rétrocommissions sont illégales (et bien moins graves qu'un attentat).

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