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Caillassages et petits problèmes


Messages recommandés

Au passage quelqu'un sait-il le pourquoi de cette spécificité grenobloise du crime organisé? On explique que les corses ont cédé la place aux italo-grenoblois, eux-mêmes supplantés par les italo-rroms aujourd'hui ringardisés par les banlieues. Très bien, mais pourquoi cette histoire spécifique et ce milieu grenoblois si particulier que l'on ne retrouve pas à Saint-Etienne ou à Lyon.

Peut être à mettre en relation avec la situation géographique de Grenoble : carrefour entre l'Italie, la Suisse, la France.

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Peut être à mettre en relation avec la situation géographique de Grenoble : carrefour entre l'Italie, la Suisse, la France.

Bullshit. C'est la répétition du scénario observé à Villiers en 2007 et auparavant lors des émeutes de 2005, qui furent de simples coups de semonce.

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Peut être à mettre en relation avec la situation géographique de Grenoble : carrefour entre l'Italie, la Suisse, la France.

On en a parlé plus haut dans le fil je pense que ca tient à la topographie de la ville : les cités y sont quasiment dans la ville (normal car autour il y a des montagnes) donc on ne peut pas faire comme si on ne voyait pasnce que je suboddore dans d'autres lieux. Les frictions sont donc directes et visibles de tous.

Sinon le déroulé des événements donnent raison à Robb et sa theorie du "hollow state" qu'il developpe sur son. Blog global guerillas depuis quelques temps déjà.

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On en a parlé plus haut dans le fil je pense que ca tient à la topographie de la ville : les cités y sont quasiment dans la ville (normal car autour il y a des montagnes) donc on ne peut pas faire comme si on ne voyait pasnce que je suboddore dans d'autres lieux. Les frictions sont donc directes et visibles de tous.

Sinon le déroulé des événements donnent raison à Robb et sa theorie du "hollow state" qu'il developpe sur son. Blog global guerillas depuis quelques temps déjà.

Oui, les villes de province sont agreables pour la logistique de tout ce beau monde, c'est moins fameux et donc plus discret. Mais les villes les plus invivables ou/et qui detiennent de bons reseaux organises sont pas forcement celles dont on entends parler.

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Tu retardes d'une époque, ça n'a plus grand chose à voir avec le phénomène des mafias, ses règlements de comptes entre bandits comme dans les films à papa sur dialogues d'Audiard.

La mafia qui ressemble aux films à papa sur les dialogues d'Audiard n'a jamais existé.

Le crime organisé de l'époque était confronté à une police qui faisait monter les enjeux aussi vite qu'eux.

Le crime organisé d'aujourd'hui a en face une police qui capitule lorsque les enjeux montent.

Il n'y a rien d'étonnant dans le résultat.

Au risque de me répéter, on est bien plutôt dans un phénomène de guérilla urbaine, voire de guerre tribale tel qu'observé habituellement dans le tiers-monde.

On pourra parler de guérilla urbaine le jour où on aura des attentats à la bombe avec 15 morts.

Pour l'instant ce sont des actes de banditisme qui défendent leur territoire, qui font plus penser à la Cour des Miracles qu'à Mogadiscio.

Mais c'est clair que le temps de la discussion est passé : si la police ne se voit pas dotée des moyens de reprendre durablement le dessus et d'occuper le terrain, on ira, d'escalade en escalade, jusqu'à point où on aura de vrais actes de guérilla urbaine.

Je tiens au passage à dire à ceux qui pensent que j'exagère que j'ai pour ami des libanais chrétiens qui ont vu de leurs yeux ce qui est arrivé à leur pays. Et bien, ils disent, texto, qu'on prend le même chemin.

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Au passage quelqu'un sait-il le pourquoi de cette spécificité grenobloise du crime organisé? On explique que les corses ont cédé la place aux italo-grenoblois, eux-mêmes supplantés par les italo-rroms aujourd'hui ringardisés par les banlieues. Très bien, mais pourquoi cette histoire spécifique et ce milieu grenoblois si particulier que l'on ne retrouve pas à Saint-Etienne ou à Lyon.

Difficile à dire, mais on peut noter quelques indices :

- Comme le dit Kassad, il y a l'enclavement de la ville entre les montagnes qui fait que tout est proche de tout ; les humeurs incompatibles se rencontrent donc plus facilement et les informations circulent plus vite. C'est un peu comme la thermodynamique d'une cocotte-minute comparée à celle d'une casserole.

- La proximité de la frontière italienne a attiré beaucoup d'immigrés italiens, qui se sont regroupé dans les mêmes quartiers. De même que l'expansion fulgurante de la ville dans les années 60 et 70 a attiré une forte immigration maghrébine, comme toutes les villes qui se développaient beaucoup alors, couplée aux théories urbanistes fumeuses de l'époque.

- La région est très riche depuis longtemps grâce au tourisme, à l'industrie, aux nouvelles technologies et à l'enseignement et la recherche et attire donc les convoitises. Cette richesse permet aussi aux collectivités locales d'arroser massivement d'argent public toute une population et d'attiser ainsi la haine et la violence.

Cependant, en effet, je pense que tout cela n'a fait que précipiter localement le déclenchement d'un mouvement qui menace tout le pays et qui s'est déjà exprimé lors de différentes "émeutes".

Oui et non. En fait, il y a la petite bière, celle qui brûle les voitures. Et il y a les gros malfrats derrière qui font du trafic international d'armes et de drogues.

Bref, il faut je pense affiner nettement l'image grossière de jeunes débiles qui s'agitent connement.

Certes. Mais ce ne sont pas les gros malfrats qui mettent le feu à la ville.

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Faut-il interner les sociologues? On peut se poser la question en lisant cet entretien avec Mathieu Rigouste, exliquant que les violence urbaines sont une construction sociale de la politique guerrière-fasciste-répressive-xénophobe de Sarkozy, dont le but secret est d'instaurer un nouvel ordre mondial dirigé par un cabinet de marchands d'armes ultra-capitalistes se servant des banlieues comme terrain d'expérimentation.

Mathieu Rigouste : Mon travail consiste à montrer comment la guerre influence le contrôle social et en l'occurrence comment les techniques de répression s'inspirent des techniques de guerre dans la population. A Grenoble comme à Blois, le pouvoir adopte des postures de guerre, il importe et réexpérimente en contexte intérieur, des protocoles testés à l'extérieur.

Dans les doctrines policières et militaires, les populations de Villiers-le-Bel ou d'Abidjan s'apparentent à des « milieux de prolifération des nouvelles menaces » et sont envisagées d'un même mouvement comme des « conflits de basse intensité en milieu urbain ».

(…)

La bataille de Grenoble, comme celle de Villiers-le-Bel et comme chaque « opération intérieure », est l'occasion d'expérimenter des nouvelles techniques et de présenter aux marchés internationaux de la sécurité, les nouveaux dispositifs tactiques français.

Chaque opération intérieure est une vitrine, un laboratoire, un rouage sur la chaine de production du contrôle. Ce n'est pas propre aux banlieues, on exporte aussi des techniques de contrôle des « militants révolutionnaires », des « clandestins », des « prisonniers »…

La répression n'est que la partie émergée de la pacification en zone urbaine. Il existe en amont toute une série de dispositifs visant à policer la vie sociale des pauvres. C'est l'un des axes principaux de la plupart des réflexions sur le sujet dans les revues et les instituts de défense et de sécurité : « la coopération police-population », « la médiation socio-culturelle », les « polices de proximité », « la rénovation urbaine », « la gouvernance locale »…

Tous ces domaines sont envisagés par les « stratèges » de la police, de l'armée et du gouvernement, comme des moyens de perfectionner mais aussi de préparer et de faciliter la « sécurisation », c'est-à-dire la surveillance, le contrôle et la répression.

Qu'est-ce qu'une « zone grise intérieure » ? Les banlieues en France le sont-elles devenues ?

Les « zones grises » désignent dans la langue militaire internationale des territoires sur lesquels les Etats n'auraient plus aucune souveraineté et qui serviraient de bases arrières à la « nébuleuse des nouvelles menaces » : « communautarisme », « islamisme », « terrorisme », « violences urbaines », « criminalité », « incivilités »…

Il s'agit en fait de désigner des territoires sur lesquels on doit intervenir sur le mode de la guerre. Certains quartiers populaires français désignés comme des « zones urbaines sensibles » sont considérés comme des zones grises par des policiers, des militaires ou des dirigeants. Ces derniers tentent ainsi de justifier la radicalisation et parfois la militarisation de la répression.

Quelle est la matrice idéologique de ce contrôle social ?

Considérer la population comme ce qu'il faut protéger et ce dont il faut se protéger, c'est-à-dire rationaliser la production du contrôle en amenant la population à sous-traiter le contrôle, à s'auto-contrôler. (…)

Les commentaires, notamment médiatiques, sur la « militarisation des banlieues » vous apparaissent-ils comme une lecture aberrante de la réalité ?

On observe une hybridation réelle de la police et de l'armée, de la guerre et du contrôle. Dans les matériels, les personnels, les techniques, les pratiques et les idées, les domaines classiques de la police tendent à se militariser et les domaines de la guerre, à s'inscrire dans un schéma de police globale.

Vous développez dans votre livre l'idée que le nouvel ordre sécuritaire passe par le fait d'amener la population à s'immuniser contre la subversion. Est-ce opérationnel aussi en présence de ce qu'on a pris l'habitude d'appeler les « violences urbaines » ?

Ça fonctionne à plein régime pour la répression des révoltes des quartiers populaires. Il faut diviser et employer, comme dans le schéma colonial mais comme pour les « classes dangereuses » en général, une partie du peuple contre le reste.

On met en scène des « représentants des jeunes » à qui on fait tenir le discours de la pacification et de la dissociation face aux « tueurs et aux casseurs », on organise la délation anonyme et rémunérée, on emploie des habitants des quartiers pour faire des « grands frères », des « médiateurs » ou les postes « au contact » de l'infanterie et de la police (…)

Quelle réponse identifiez-vous dans vos travaux de la part de la population locale ?

C'est aux habitants qu'il faut demander, ce sont eux qui résistent chaque jour à la férocité policière. On n'entend quasiment jamais la voix des dominés, si ce n'est quand il s'agit de leur faire tenir le discours des dominants.

(…)

http://anonym.to/?http://www.rue89.com/ent…e-guerre-159573

Il me faut un remontant.

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Faut-il interner les sociologues? On peut se poser la question en lisant cet entretien avec Mathieu Rigouste, exliquant que les violence urbaines sont une construction sociale de la politique guerrière-fasciste-répressive-xénophobe de Sarkozy, dont le but secret est d'instaurer un nouvel ordre mondial dirigé par un cabinet de marchands d'armes ultra-capitalistes se servant des banlieues comme terrain d'expérimentation.

Rigouste est un multirécidiviste.

http://www.dailymotion.com/video/x9d76v_mm…-analysent_news

Attention free jazz, si vous n'avez pas pris de remontant cette video risque de vous être fatale.

Le second intervenant vaut le détour aussi.

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Faut-il interner les sociologues? On peut se poser la question en lisant cet entretien avec Mathieu Rigouste, exliquant que les violence urbaines sont une construction sociale de la politique guerrière-fasciste-répressive-xénophobe de Sarkozy, dont le but secret est d'instaurer un nouvel ordre mondial dirigé par un cabinet de marchands d'armes ultra-capitalistes se servant des banlieues comme terrain d'expérimentation.

La seule manière pour qu'ils comprennent c'est de les lacher dans ces quartiers pendant quelques temps et les empêcher d'en sortir, genre koh lanta en banlieue, ils devraient se débrouiller pour survivre. Ils verront bien quels sont les plus fachistes entre Sarko et les ptites cailles. La confrontation au réel il n'y a que ça pour remettre les idées en place.

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Je tiens au passage à dire à ceux qui pensent que j'exagère que j'ai pour ami des libanais chrétiens qui ont vu de leurs yeux ce qui est arrivé à leur pays. Et bien, ils disent, texto, qu'on prend le même chemin.

Tu connais un bon bouquin (ou un blog) qui explicite cette partie de l'histoire du Liban ? En français ou anglais, bien sûr.

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Tu connais un bon bouquin (ou un blog) qui explicite cette partie de l'histoire du Liban ? En français ou anglais, bien sûr.

Non. Encore une fois je ne tiens pas ça de bouquins néocons et/ou sionistes mais d'amis qui sont de là-bas. J'ai aussi un pote libanais chi'ite et aussi son frère que je connais un peu aussi, mais j'avoue que je ne vois pas comment aborder ce genre de question avec lui. Il n'a pas forcément la même vision des choses, surtout que lui-même, il y a quelques années, a participé à des manifs du Hezb. Et si Israël est officiellement le meilleur prétexte de cette organisation, ce n'est évidemment pas sa principale préoccupation dans les faits.

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Je tiens au passage à dire à ceux qui pensent que j'exagère que j'ai pour ami des libanais chrétiens qui ont vu de leurs yeux ce qui est arrivé à leur pays. Et bien, ils disent, texto, qu'on prend le même chemin.

Aucun de mes nombreux amis libanais, de toutes confessions, n'a jamais osé comparé la situation de leur pays durant la guerre civile à la France d'aujourd'hui. Et c'est bien normal car cette comparaison est ridicule.

Ok, parce qu'en fait j'aurais aimé en savoir plus sur le type de régime en place, le fonctionnement de la police locale, l'escalade de la violence, bref des faits concrets.

Concernant le régime, le fait le plus intéressant est que le Liban est une démocratie confessionnelle, c'est-à-dire que les fonctions gouvernementales sont assignés en fonction des religions : le premier ministre doit être musulman sunnite, le président de l'assemblée nationale est quant à lui musulman chiite, le président est toujours chrétien maronite, etc.

Certains de mes amis me disent que c'est l'origine de la plupart des problèmes du pays tandis que les autres me disent que c'est la seule chose qui tient encore le pays en un morceau. Pour ma part, je n'en sais rien.

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Aucun de mes nombreux amis libanais, de toutes confessions, n'a jamais osé comparé la situation de leur pays durant la guerre civile à la France d'aujourd'hui. Et c'est bien normal car cette comparaison est ridicule.

Ce n'est pas ce que dit Jabial et ce n'est pas la comparaison faite.

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Tu connais un bon bouquin (ou un blog) qui explicite cette partie de l'histoire du Liban ? En français ou anglais, bien sûr.

Le mieux est de demander aux témoins de raconter leur expérience. Malgré la subjectivité, c'est ce qu'il y a d mieux.

A l'auditeur de faire la part des choses, de croiser, de trouver les régularités et saisir le particulier.

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Faut-il interner les sociologues? On peut se poser la question en lisant cet entretien avec Mathieu Rigouste, exliquant que les violence urbaines sont une construction sociale de la politique guerrière-fasciste-répressive-xénophobe de Sarkozy, dont le but secret est d'instaurer un nouvel ordre mondial dirigé par un cabinet de marchands d'armes ultra-capitalistes se servant des banlieues comme terrain d'expérimentation.

http://anonym.to/?http://www.rue89.com/ent…e-guerre-159573

Il me faut un remontant.

ah ouais il en tient une bonne couche.

A part ça, on commence à approcher de la présidentielle. La façon dont Sarkozy va gérer le problème sera importante. Tout l'art sera de poser comme le héraut de la sécurité en réussissant à esquiver le fait qu'il est au pouvoir depuis un moment. Lemonde titrait récemment, un peu vicieusement, qu'il était responsable de la sécurité depuis 8 ans.

On voit que les Rigouste lui faciliteront la tache à l'insu de leur plein gré. En plaçant le PS sur le terrain victimaire ils habillent Sarko du vêtement du sécuritarisme, peu importe que cela relève du fantasme.

Mais il est vrai que les opposants socialistes de Sarko - et je l'ai déjà dit - le jugent non pas aux actes mais aux intentions qu'ils lui prêtent d'après leurs préjugés.

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Aucun de mes nombreux amis libanais, de toutes confessions, n'a jamais osé comparé la situation de leur pays durant la guerre civile à la France d'aujourd'hui. Et c'est bien normal car cette comparaison est ridicule.

Ça c'est sûr, mais il se trouve que ce n'est pas ce que j'ai dit.

Il ne s'agit pas de la situation pendant la guerre civile, mais bien avant la guerre civile.

Comme je l'ai déjà dit ici à plusieurs reprises, il n'y a, pour l'instant, pas d'armée en face. Donc on ne peut pas parler de guerre et pas même de guerilla (mes propres propos il y a 5 ou 6 messages). Ni de terrorisme. Et il ne faut pas oublier que la France n'a pas de camps de réfugiés palestiniens. Mais les tensions augmentent, et on ne se résout pas à faire ce qui doit l'être : rétablir l'ordre. Parce qu'à court terme, rétablir l'ordre aura un coût important. Mais plus on attend, et plus ce coût sera important. Jusqu'au jour où ce ne sera plus possible sans consommer la décivilisation, c'est-à-dire une catastrophe à la Serbe.

On ne peut pas laisser le bordel s'installer et s'imaginer que les fachos ne prendront pas le pouvoir à un moment ou à un autre. Ce qui vient d'arriver là, c'est au moins un million de voix pour JMLP.

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Le mieux est de demander aux témoins de raconter leur expérience. Malgré la subjectivité, c'est ce qu'il y a d mieux.

A l'auditeur de faire la part des choses, de croiser, de trouver les régularités et saisir le particulier.

Très bien, il ne me manque plus qu'à trouver quelques libanais…!

Cela dit, il n'y a jamais eu de littérature là-dessus ? J'entends un vrai témoignage.

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On ne peut pas laisser le bordel s'installer et s'imaginer que les fachos ne prendront pas le pouvoir à un moment ou à un autre. Ce qui vient d'arriver là, c'est au moins un million de voix pour JMLP.

Cela dit il n'est pas insensé qu'une proportion croissante d'électeurs désabusés, voyant la chienlit s'installer sur fond de corruption des élites, vote pour le premier Pinochet qui passe dans les parages avec pour seul programme le rétablissement de l'ordre et de la sûreté.

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Cela dit il n'est pas insensé qu'une proportion croissante d'électeurs déçus, voyant la chienlit s'installer sur fond de corruption des élites, vote pour le premier Pinochet qui passe dans les parages avec pour seul programme le rétablissement de l'ordre et de la sûreté.

Le gauchiste moyen te dira que c'était déjà le profil et l'ambition de Sarkozy.

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On voit que les Rigouste lui faciliteront la tache à l'insu de leur plein gré. En plaçant le PS sur le terrain victimaire ils habillent Sarko du vêtement du sécuritarisme, peu importe que cela relève du fantasme.

Mais il est vrai que les opposants socialistes de Sarko - et je l'ai déjà dit - le jugent non pas aux actes mais aux intentions qu'ils lui prêtent d'après leurs préjugés.

L'UMP est dans l'embarras sur cette question.

Le PS va jouer encore la carte victimaire en pointant du doigt la politique sécuritaire (imaginaire) de Sarkozy patati patata:

Ou l'UMP tentera de démontrer qu'ils ne flirtent pas sur cette vague-là et alors il perd un peu de son électorat et celui du FN s'éloigne pour le deuxième tour,

Ou il invoque que les violences dans les banlieues ne sont pas normales et que ça suffit, mais tout le monde ressort les chiffres de la délinquance depuis 2002 et là l'UMP se discrédite totalement car rien n'a été fait la situation a empiré.

Bref, l'UMP et Sarkozy ne trompent plus personne avec leurs discours de petit soldat impuissant.

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La compairason avec le Liban n'est pas ridicule dans la mesure ou, l'on assiste a des confrontations, depuis 2005(!) de type guerilla urbaine avec destruction par le feu de tout propriété vulnérable

(voiture, autobus, commerces, entreprises) et ou des entreprises de type mafieux avec des composantes clanico-tibales de type nouveau, et, il me semble, bien unique dans le monde, quoique cette unicité peut elle même être due à la réponse non-apportée( manque de renseignement, manque de caméras). Cette menace de destruction, terrorise les populations et prouve que pour les voyoux, la perspective de vivre en autarchie leur convient.Cela nous amène une frustration supplémentaire à l'impôt connu(qui devrait suffire pour assurer au moins la sécurité de son bien) celui de craindre l'instauration d'un nouveau soit direct (racket, droit d'établissement) soit indirect (manque de commerces, des écoles correctes).

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La mafia qui ressemble aux films à papa sur les dialogues d'Audiard n'a jamais existé.

Le crime organisé de l'époque était confronté à une police qui faisait monter les enjeux aussi vite qu'eux.

Le crime organisé d'aujourd'hui a en face une police qui capitule lorsque les enjeux montent.

Il n'y a rien d'étonnant dans le résultat.

Va te promener en Sicile, en Calabre ou en Corse, tu n'y trouveras pas d'émeutes, pas de communauté agressive, peu de violence sur les personnes, pas de filles agressées, pas de tournantes ni de bandes armées dans les rues. Ce ne sont pas du tout les mêmes modes opératoires, pas les mêmes organisations ni les mêmes moeurs.

Une mafia fonctionne par stratégie d'inflitration et se substitue aux fonctions régaliennes, elle se présente comme une organisation de pacification par extension d'un réseau criminel jusque dans la sphère des autorités légales. Elle a besoin d'ordre et de calme pour que ses affaires prospèrent (comme le grand banditisme), et n'a donc aucun intérêt à entretenir un climat de désordre et de violence permanent. Une mafia ne commet pas d'acte de guerre envers l'Etat, elle le pénètre, corrompt ses politiciens, achète les notables, des entreprises, détourne les marchés publics en silence, sans faire de vague. Par conséquent la violence démonstrative est l'ennemi de l'implantation mafieuse.

Ici nous voyons se développer une logique communautariste d'affrontements purement territoriaux, avec ses zones tribales qui sont des foyers épidémiques de violence. C'est un phénomène différent et nouveau.

On pourra parler de guérilla urbaine le jour où on aura des attentats à la bombe avec 15 morts.

Pour l'instant ce sont des actes de banditisme qui défendent leur territoire, qui font plus penser à la Cour des Miracles qu'à Mogadiscio.

Mais c'est clair que le temps de la discussion est passé : si la police ne se voit pas dotée des moyens de reprendre durablement le dessus et d'occuper le terrain, on ira, d'escalade en escalade, jusqu'à point où on aura de vrais actes de guérilla urbaine.

Attaquer le tram, bloquer les voies, attirer la flicaille dans un guet-apens, lui tendre des pièges en se cachant en terrain hostile, allumer des incendies, lancer des voitures enflammées sur l'annexe de la mairie, mettre un contrat sur la bac et menacer ses hommes de représaille au lance-roquette, ce sont de simples échauffourées?

Je tiens au passage à dire à ceux qui pensent que j'exagère que j'ai pour ami des libanais chrétiens qui ont vu de leurs yeux ce qui est arrivé à leur pays. Et bien, ils disent, texto, qu'on prend le même chemin.

Ce qui contredit ton propos précédent, puisque le processus de libanisation que tu décris ne résulte pas d'une évolution mafieuse, mais d'un éclatement communautaire et religieux.

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Ou l'UMP tentera de démontrer qu'ils ne flirtent pas sur cette vague-là et alors il perd un peu de son électorat et celui du FN s'éloigne pour le deuxième tour,

Ou il invoque que les violences dans les banlieues ne sont pas normales et que ça suffit, mais tout le monde ressort les chiffres de la délinquance depuis 2002 et là l'UMP se discrédite totalement car rien n'a été fait la situation a empiré.

Bref, l'UMP et Sarkozy ne trompent plus personne avec leurs discours de petit soldat impuissant.

Ou pas. On verra prochainement si Sarkozy profite du retour de l'insécurité (sur la scène). C'est très possible.

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Rigouste est un multirécidiviste.

http://www.dailymotion.com/video/x9d76v_mm…-analysent_news

Attention free jazz, si vous n'avez pas pris de remontant cette video risque de vous être fatale.

Le second intervenant vaut le détour aussi.

Merci d'avoir prévenu, j'ai pu prendre mes précautions, armé d'un verre de ti'punch.

Le premier est un abruti fini, son discours ressemble à des incantations de sous-bourdieu sous LSD. On a plutôt envie de rire lorsqu'il raconte que l'école de la république, héritière de Vichy bien connue pour son élitisme intransigeant, fabrique des délinquants à la chaîne en tyrannisant les jeunes avec des mauvaises notes et une discipline de fer, puis en les exposant aux tentations de la société de consommation néo-libérale.

En revanche le second est plutôt inquiétant en terme d'idéologie alterpsychiatrique : "Le jeune homme qui a poignardé sa professeur est victime d'une identification à l'arme qu'il a utilisé. Donc un phallus , je trouve ça tout-à-fait normal. La seule violence que je vois est celle de notre cher président (…) C'est une forme de violence psychologique qui l'a poussée à poignarder sa professeur "

Encore un adepte de la démonologie. Cette propension du sociologue à défendre avec ferveur le criminel doit avoir une raison cachée me dirait mon ami Apollon. En tout cas leur intérêt en capital médiatique est manifeste. Mais ma première impression se confirme, il y a des camisoles qui se perdent.

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Va te promener en Sicile, en Calabre ou en Corse, tu n'y trouveras pas d'émeutes, pas de communauté agressive, peu de violence sur les personnes, pas de filles agressées, pas de tournantes ni de bandes armées dans les rues. Ce ne sont pas du tout les mêmes modes opératoires, pas les mêmes organisations ni les mêmes moeurs.

Une mafia fonctionne par stratégie d'inflitration et se substitue aux fonctions régaliennes, elle se présente comme une organisation de pacification par extension d'un réseau criminel jusque dans la sphère des autorités légales. Elle a besoin d'ordre et de calme pour que ses affaires prospèrent (comme le grand banditisme), et n'a donc aucun intérêt à entretenir un climat de désordre et de violence permanent. Une mafia ne commet pas d'acte de guerre envers l'Etat, elle le pénètre, corrompt ses politiciens, achète les notables, des entreprises, détourne les marchés publics en silence, sans faire de vague. Par conséquent la violence démonstrative est l'ennemi de l'implantation mafieuse.

Combien de juges ont été tués avant que l'opération mains propres soit déclenchée ?

Regarde la Russie par exemple. Les guerres de territoire entre mafias, bien sûr que ça existe. Plus la mafia est ancienne et plus ça s'atténue. Ben là, on a affaire à des mafias qui n'ont pas 30 ans et qui en sont encore à mesurer leur longueur de flingue.

Attaquer le tram, bloquer les voies, attirer la flicaille dans un guet-apens, lui tendre des pièges en se cachant en terrain hostile, allumer des incendies, lancer des voitures enflammées sur l'annexe de la mairie, mettre un contrat sur la bac et menacer ses hommes de représaille au lance-roquette, ce sont de simples échauffourées?

Ce sont des actes de guerre des gang appliqués à l'État. Tout ça n'est possible que parce qu'il ne se défend plus.

Ce qui contredit ton propos précédent, puisque le processus de libanisation que tu décris ne résulte pas d'une évolution mafieuse, mais d'un éclatement communautaire et religieux.

Ce qui est arrivé au Liban est arrivé parce que ceux qui avaient la force ne l'ont pas utilisé à temps pour arrêter le processus. L'orchestre a joué "tout va très bien Madame la Marquise" jusqu'en 1958. Là, il était déjà trop tard, il a fallu faire intervenir des étrangers pour ramener temporairement l'ordre. Moins de 10 ans plus tard le maintien de l'État n'était plus assuré que par les milices loyalistes. En 1969 une dernière tentative est menée pour reprendre le contrôle des zones de non-droit, qui se solde… par un accord de paix. C'est fini, il n'y a plus de Liban indépendant.

La différence entre la France et le Liban ?

1. Il n'y a pas d'URSS pour armer les bandes de banlieue. Ils sont armés à leurs frais. Leurs finances ne sont pas illimitées, loin de là. Ils ne sont pas situés à la frontière d'un pays qui les soutient : si on boucle la zone ils se battront avec des lance-pierre.

2. L'armée française est puissante. Si, si. On a une vraie armée avec des troupe d'élite. Cette armée est capable de détruire en quelques jours n'importe quel foyer d'insurrection. Le tout est qu'un politicien ose risquer sa carrière politique et éventuellement sa liberté en leur donnant l'ordre, qui ne peut venir que du politique.

3. Il est encore temps pour une simple opération de police. À grande échelle, soit, mais ça reste de la police. Mais c'est maintenant.

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