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Caillassages et petits problèmes


Messages recommandés

En tout cas ce maire est un fin politicien : il dénonce en creux le Karcher de Sarkoko. C'est excellent. La meilleure défense, c'est l'attaque. Chirac en son temps avait dénoncé le fait que la gauche le bridait pour rétablir la sécurité, le maire de Sevran rend la monnaie de sa pièce à la droite.

Malgré une recherche sur Google, je n'ai toujours pas trouvé combien de gens toute cette histoire concerne. Ces gangs comptent combien de membres?

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J'aimerai en savoir plus, quelle est ta vision : deux gangs de 2 ou 3000 personnes qui s'affrontent? Ou sinon ils sont combien dans chaque camp? Combien de personnes au total, j'aimerai connaître juste l'ordre de grandeur, à la centaine près.

A mon avis le chef est borgne, a un tatouage de dragon sur les fesses et boîte légèrement du pied droit suite à une rixe avec la tribu d'en face.

Common sens lost.

De plus, si je suis ta logique, on se demande pourquoi l'armée n'est pas présente en Corse dep

En terme de violences et d'agressions sur les personnes, ce n'est pas comparable et en Corse ce sont les mafieux qui s'entre-tuent.

Le NPA pense qu'il y a un problème avec le secteur bancaire en France, ce qui est son droit, sa solution : on nationalise tout et on fusionne tout. Peu importe si c'est réaliste, utile, ou même possible, on s'en fout on balance l'idée.

Tu en es encore au sentiment d'insécurité? C'est drôle de t'entendre parler de réalisme et dans le meilleur des mondes anarcap, la cité aurait recours aux services d'armées ou de milices privées pour pacifier le territoire.

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Je pense que le problème n'est pas de savoir qui doit intervenir mais par quels moyens. C'est comme avec cette affaire toute récente de jeunes déçus confiés à des militaires pour leur apprendre la discipline qui à finit en désastre vu que les dits-militaires n'avaient pas plus le droit que les autres de dépasser un certain seuil de violence, seuil que les petits rétifs en question avaient dépassés depuis longtemps. Ces types avaient largement les moyens de se faire respecter mais ils n'avaient pas le droit de s'en servir.

Même problème ici: envoyer l'armée dans les citées ne servirait à rien si elle dispose des mêmes freins hiérarchiques que la police. Si la moindre intervention un peu musclée est remise en cause pour ne pas "mettre le feu aux poudres", vous pouvez envoyer le GIGN, des chars et des avions de chasse, ça ne changera pas grand chose.

Cela dit, certes, vu l'aspect critique de la situation dans certains quartiers, même des casques bleus pourraient apporter du mieux, ça en dit beaucoup sur le niveau de dégradation atteint.

Oui la police nationale dispose largement des moyens logistiques et humains pour juguler les "débordements" que l'on constate, vu leurs effectifs démentiels j'imagine qu'ils feraient un tabac en Lybie, mais alors pourquoi ne le font-ils pas? Ils ont les mains liés. Dire qu'ils ne sont pas dépassés, je dois dire…euh… que ça me dépasse. Enfin peut être qu'on ne s'accorde pas sur le sens du terme. Ce fil a gardé toute sa fraicheur après 139 pages c'est admirable.

Chitah, FJ, vous êtes infatigables. :mrgreen:

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A mon avis le chef est borgne, a un tatouage de dragon sur les fesses et boîte légèrement du pied droit suite à une rixe avec la tribu d'en face.

J'aimerai bien savoir combien de personnes s'affrontent dans cette situation insurrectionnelle, à la centaine ou la dizaine près. Je n'imagine pas que quelqu'un puisse réclamer l'appui de l'armée sans connaître la gravité exacte de la situation.

Tu en es encore au sentiment d'insécurité?

Non.

C'est drôle de t'entendre parler de réalisme et dans le meilleur des mondes anarcap, la cité aurait recours aux services d'armées ou de milices privées pour pacifier le territoire.

Non. Mais au-delà de l'attaque personnelle, j'aimerai savoir combien de personnes s'affrontent dans cette situation insurrectionnelle, à la centaine ou la dizaine près. Je n'imagine pas que quelqu'un puisse réclamer l'appui de l'armée sans connaître la gravité exacte de la situation.

Je pense que le problème n'est pas de savoir qui doit intervenir mais par quels moyens. C'est comme avec cette affaire toute récente de jeunes déçus confiés à des militaires pour leur apprendre la discipline qui à finit en désastre vu que les dits-militaires n'avaient pas plus le droit que les autres de dépasser un certain seuil de violence, seuil que les petits rétifs en question avaient dépassés depuis longtemps. Ces types avaient largement les moyens de se faire respecter mais ils n'avaient pas le droit de s'en servir.

Juste pour savoir : je suis le seul, sur ce forum, à connaître l'existence du RAID et du GIGN? Vous avez entendu parler du gang de Roubaix? Des types qui ont commencé par se faire remarquer en vidant une dizaine de chargeurs d'armes automatiques sur deux policiers en civils, qui ne s'attendaient pas à cela?

De l'aveu même du RAID, la résistance de ce groupe était du jamais vu. Comment ça s'est terminé? Pas un seul membre du gang n'a survécu, ils étaient une demi-douzaine je crois.

Enfin bref : c'est du pipeau tout ça, aucun intérêt, je sais bien que les faits ne comptent pas, ce qui compte c'est la posture, et uniquement la posture. "Faire payer les riches", "Envoyer l'armée dans les cités" etc. tout ça c'est pareil.

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Bah ouais la police aurait en théorie les moyens, mais ça impliquerait l'usage des armes, et pas qu'avec des balles en caoutchouc. Donc un jour ou l'autre, ça finirait en "bavure policière". Et là on aurait droit à encore un mois d'émeutes un peu partout. Quel politicien prendrait ce risque sciemment ?

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Bah ouais la police aurait en théorie les moyens, mais ça impliquerait l'usage des armes, et pas qu'avec des balles en caoutchouc. Donc un jour ou l'autre, ça finirait en "bavure policière". Et là on aurait droit à encore un mois d'émeutes un peu partout. Quel politicien prendrait ce risque sciemment ?

Bah, pourtant, à Villiers-le-Bel, à Grenoble, et compagnie, ça a été hardcore, pourtant la police a fait semble-t-il son travail sans qu'on n'ait eu de bavure à déplorer. De plus, autant on a déjà vu des ministres de l'Education se faire lourder sous la pression de la rue, autant pour un ministre de l'intérieur ça ne s'est jamais vu. Un préfet, oui, mais franchement, je ne vois pas quel risque prend la droite en allant régler le problème. Il attendent que Robert Pandraud ressuscite ou quoi?

Tiens si j'étais député de gauche, ce serait le moment où jamais de faire une commission d'enquête.

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Coup médiatique.

En tout cas ce maire est un fin politicien

J'ai cherché un article, j'en ai trouvé un qui me semble complet :

Depuis un mois et demi, la violence se concentre autour de deux bâtiments de Montceleux, où la drogue se vend et s'achète: le contrôle du trafic se règle à coups de feu et fait des blessés, comme le 17 mai quand deux hommes ont été touchés. Quelques jours plus tôt, des échanges de tirs dans et autour d'un immeuble n'avaient pas fait de victime.

"Avant, les pas de porte s'achetaient. Aujourd'hui, ça se règle à coups de tirs d'armes automatiques. Lors d'une perquisition, des grenades ont même été trouvées", révèle le maire de Sevran. "Il n'y a pas encore eu d'habitants blessés, mais ça finira par arriver. Il y a urgence", s'alarme M. Gatignon.

Maire depuis dix ans d'une ville pauvre, gangrenée par le trafic de cannabis et sinistrée par les violences, M. Gatignon plaide, dans un livre publié en avril, pour sortir de la prohibition de la drogue.

"La police fait son travail d'investigation, elle démantèle des réseaux, mais la société est dans un tel état de délitement que lorsqu'un trafiquant est arrêté, on trouve sans problème quelqu'un pour prendre sa place", déplore l'élu.

Une énième descente de police a eu lieu à Montceleux vendredi matin: dans une cage d'escalier, des kilos de résine de cannabis ont été saisis.

"Quand les policiers sont là, on se sent en sécurité, les autres disparaissent, c'est beaucoup plus calme. La police vient souvent, mais dès qu'elle repart, c'est de nouveau pareil", raconte un habitant.

Du coup, le maire pense qu'"à court terme, la seule solution est une présence ininterrompue des forces de l'ordre, comme force d'interposition".

"La zone à contrôler n'est pas très étendue, à peine une centaine de mètres mais s'il n'y a pas assez d'effectifs pour installer des agents 24H/24H, je demande une présence de l'armée", martèle l'élu de gauche.

La dernière phrase est édifiante : ce maire est vraiment bon. Il savait que les trois derniers mots "présence de l'armée" lui assurait une couverture par tous les JT de France et de Navarre. :lol: Excellent. Il réclame juste des flics, ce qui est légitime. Et il sait très bien le faire, bravo à lui.

On voit par ailleurs que cette guerre des gangs, aux dires du maire alarmiste, ne concerne pas deux camps de 2 ou 3000 personnes armés par le Hezbollah ou les Tigres Tamouls, mais pour l'essentiel deux pas de porte sous contrôle de trafiquants, dans deux immeubles différents. La zone à nettoyer est, aux dires du maire, pas très étendue.

Espérons que tout cela rentre dans l'ordre rapidement, même si aux dires du maire et des habitants ça n'a pas l'air d'en prendre le chemin.

Les journalistes, notamment TV, sont vraiment une énorme bande de mythos.

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Bah, pourtant, à Villiers-le-Bel, à Grenoble, et compagnie, ça a été hardcore, pourtant la police a fait semble-t-il son travail sans qu'on n'ait eu de bavure à déplorer.

Mouais, je ne suis pas sûr que la maison poulaga ai bien digéré l'épisode en question. Et puis la proclamation de l'état d'urgence, ça ne me semblait pas vraiment tenir d'un contrôle total de la situation.

Maintenant si on remet le couvert avec des policiers qui vont freiner des quatre fers pour ne pas aller se faire dézinguer (combien de policiers blessés en 2005 ?) et des jeunes déçus encore plus déçus, je ne suis pas sûr que tout se passe aussi "bien".

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Mouais, je ne suis pas sûr que la maison poulaga ai bien digéré l'épisode en question. Et puis la proclamation de l'état d'urgence, ça ne me semblait pas vraiment tenir d'un contrôle total de la situation.

On peut en rediscuter de cet état d'urgence.

Et on s'en branle de savoir si la maison poulaga a bien digéré, c'est son travail de gérer ce genre de situations. Son utilité est précisément maximale dans ce genre de cas. Ce n'est pas une faveur que cette institution fait à la population, c'est son devoir.

Maintenant si on remet le couvert avec des policiers qui vont freiner des quatre fers pour ne pas aller se faire dézinguer (combien de policiers blessés en 2005 ?) et des jeunes déçus encore plus déçus, je ne suis pas sûr que tout se passe aussi "bien".

Une cinquantaine de policiers blessés en 2005.

En 2005, 3000 personnes ont été interpellées, 600 ont été écrouées. Le moins qu'on puisse dire c'est que les émeutiers ont été mis en échec.

Je trouve agaçant les expressions comme "jeunes déçus", employée une fois par les media au sujet d'une affaire marketing qui a mal tourné. Elle ne s'applique pas ici, ni aux émeutes de 2005 ou de 2007, on peut penser ce qu'on veut mais il ne s'agissait pas de déception.

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Et on s'en branle de savoir si la maison poulaga a bien digéré, c'est son travail de gérer ce genre de situations. Son utilité est précisément maximale dans ce genre de cas. Ce n'est pas une faveur que cette institution fait à la population, c'est son devoir.

Mon idée c'est qu'à un moment ou un autre les policiers ne vont plus trop vouloir aller protéger les populations victimes des émeutes au risque de se prendre un mauvais coup et finir estropié. Surtout s'ils n'ont pas l'autorisation de riposter : servir de cible de tir au pigeon, ça va bien une fois.

Une cinquantaine de policiers blessés en 2005.

En 2005, 3000 personnes ont été interpellées, 600 ont été écrouées. Le moins qu'on puisse dire c'est que les émeutiers ont été mis en échec.

J'avais en tête un chiffre sensiblement plus élevé, de l'ordre de 200. Ensuite tu dis que les émeutiers ont été mis en échec, il faut voir : avaient-ils un but ? Parceque pour être mis en échec il faut avoir un but, c'est logique. Or si leur but était de détruire du matériel, il me semble qu'ils ont plutôt bien réussi.

Je trouve agaçant les expressions comme "jeunes déçus", employée une fois par les media au sujet d'une affaire marketing qui a mal tourné. Elle ne s'applique pas ici, ni aux émeutes de 2005 ou de 2007, on peut penser ce qu'on veut mais il ne s'agissait pas de déception.

Voui bah propose autre chose. Je me souviens de débats byzantins de l'époque pour savoir s'il fallait parler de révolte ou d'émeutes, d'émeutiers ou de casseurs.

Moi je m'en moque : jeune déçus c'est une dénomination qui apporte une certaine dose d'ironie et de décalage humoristique, ça me plaît bien.

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Bah ouais la police aurait en théorie les moyens, mais ça impliquerait l'usage des armes, et pas qu'avec des balles en caoutchouc. Donc un jour ou l'autre, ça finirait en "bavure policière". Et là on aurait droit à encore un mois d'émeutes un peu partout. Quel politicien prendrait ce risque sciemment ?

C'est en raison de ce cercle vicieux, jalonné par l'impuissance des autorités, le laxisme de la justice, le clientélisme et la démagogie ambiante, que les moyens normaux de la police sont dépassés par la subversion ordinaire des droits fondamentaux dans certaines zones. Pour ma part je serais assez favorable à l'organisation d'un référendum local pour consulter la population dans telle ou telle ville, dont on peut penser que la majorité silencieuse est favorable au rétablissement de la sécurité.

Un point d'histoire: au XIXè & au XXè s, il existait une ceinture de forts militaires disposés autour de Paris, construite par Adolphe Thiers dans le but tant de défendre la capitale contre des ennemis extérieurs que de maintenir d'importants contingents de troupes pour mâter les émeutes insurrectionnelles. Dont deux à Saint-Denis, le Fort de la Briche et le Fort de l'est :

http://fr.wikipedia….rt_de_la_Briche

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fort_de_l'Est

617px-Paris_und_Umgebung_1871%2C_Saint-Denis_cropped_brightness.png

Ces forts sont aujourd'hui fermés, ou abritent des bâtiments administratifs. En les rouvrant il s'agirait donc du retour à des mesures antérieures, et non de la création d'un état d'exception.

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Je pense que le problème n'est pas de savoir qui doit intervenir mais par quels moyens. C'est comme avec cette affaire toute récente de jeunes déçus confiés à des militaires pour leur apprendre la discipline qui à finit en désastre vu que les dits-militaires n'avaient pas plus le droit que les autres de dépasser un certain seuil de violence, seuil que les petits rétifs en question avaient dépassés depuis longtemps. Ces types avaient largement les moyens de se faire respecter mais ils n'avaient pas le droit de s'en servir.

Même problème ici: envoyer l'armée dans les citées ne servirait à rien si elle dispose des mêmes freins hiérarchiques que la police. Si la moindre intervention un peu musclée est remise en cause pour ne pas "mettre le feu aux poudres", vous pouvez envoyer le GIGN, des chars et des avions de chasse, ça ne changera pas grand chose.

Cela dit, certes, vu l'aspect critique de la situation dans certains quartiers, même des casques bleus pourraient apporter du mieux, ça en dit beaucoup sur le niveau de dégradation atteint.

Oui la police nationale dispose largement des moyens logistiques et humains pour juguler les "débordements" que l'on constate, vu leurs effectifs démentiels j'imagine qu'ils feraient un tabac en Lybie, mais alors pourquoi ne le font-ils pas? Ils ont les mains liés. Dire qu'ils ne sont pas dépassés, je dois dire…euh… que ça me dépasse. Enfin peut être qu'on ne s'accorde pas sur le sens du terme. Ce fil a gardé toute sa fraicheur après 139 pages c'est admirable.

Chitah, FJ, vous êtes infatigables. :mrgreen:

+ 10000

C'est beau comme du jabial.

Le problème n'est évidemment pas la couleur de l'uniforme, mais qu'il faut mieux n'avoir que des matraques en caoutchouc et le droit de s'en servir à tout va que de venir avec des Famas et l'interdiction de s'en servir.

Si j'étais le préfet et que je voulais régler le problème, j'enverrais tout simplement une compagnie de CRS — ou des gendarmes mobiles, grosso modo c'est le même métier.

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Si j'étais le préfet et que je voulais régler le problème, j'enverrais tout simplement une compagnie de CRS — ou des gendarmes mobiles, grosso modo c'est le même métier.

La remarque paraît de bon sens, mais ce genre d'opérations coups de poing ponctuelles n'ont pas d'effet dissuasif, malgré leur caractère démonstratif et spectaculaire. La création des GIR censée apporter un soutien logistique à ces interventions musclées, n'a pas eu l'effet escompté.

La bonne question ne porte pas seulement sur les moyens mais aussi sur la durée. Or les garnisons de CRS sont des groupes d'intervention mobiles et n'ont pas vocation à sécuriser durablement un territoire. Par ailleurs ils ne semblent pas disposer d'une formation adaptée à la contre-insurrection et à la guérilla urbaine.

Un CRS de Grigny : «Ils veulent se faire un flic»

Le climat ne s'améliore pas dans les banlieues. Après les affrontements de la Grande Borne, certains jeunes de Grigny annoncent sur les murs de la ville leurs intentions d'en découdre. Comme en 2005 ?

Slogan photographié dans le quartier de la Grande Borne, à Grigny, lundi 30 mai. A Grigny (Essonne), dans le sud de la capitale, certains rêvent de se faire des CRS. A la Grande Borne, dans la nuit du mercredi 1er juin, ils ont accueilli une section de la CRS 26 avec des cocktails Molotov. Quatre blessés légers sont signalés dans les rangs, mais le plus grave est ailleurs. Ce sont ces mots inscrits sur un mur, visiblement pour accueillir les CRS, qui décrivent le mieux l’ambiance dans le quartier : « Bienvenue en enfer. On va fumé 1 keuf c’est bientôt l’aïd » (photo).

Nous aurions pu décider d’occulter cette image dont le contenu fait inévitablement le jeu des extrêmes. Nous la diffusons parce que l’occultation, en ce domaine, a montré ses limites. Les émeutes qui secouèrent les quartiers « sensibles » devaient déboucher sur un autre monde, où ces territoires auraient de nouveau leur place dans la République, Nicolas Sarkozy s’y était engagé. Cinq ans plus tard, la situation ne cesse au contraire de se dégrader.

« Cela démontre les difficultés auxquelles sont confrontés les collègues et le sang froid dont ils doivent faire preuve, observe Nicolas Comte, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police (majoritaire). Cela nous rappelle aussi que tout peut basculer à tout moment ». « Ils veulent se faire un flic », ajoute un fonctionnaire sur le terrain, qui souhaite que les CRS ne se déplacent plus à moins d’une trentaine de personnes –loin de la fameuse patrouille à deux rêvée par le ministre de l’Intérieur Claude Guéant.

Renouer les fils entre cette jeunesse là et la police ne sera pas une mince affaire.

http://www.marianne2…n-flic_a31.html

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Je pense que le problème n'est pas de savoir qui doit intervenir mais par quels moyens.

Plutôt que de se demander qui doit intervenir et comment il doit le faire, ne faut-il pas simplement se poser la question du pourquoi ? ;)

Toutes ces violences s'articulent autour d'un commerce prohibé par une loi, et ce qui est valable pour l'alcool et la prostitution l'est aussi pour la drogue :

La nature humaine ne pouvant être modifiée par les caprices constructivistes des gouvernants, on peut s’attendre à ce que la prohibition de la prostitution produira des effets tout à fait similaires à celle de l’alcool :

- i) une partie importante de la clientèle résistera à l’interdiction,

- ii) les élites échapperont à l’interdiction,

- iii) la loi sera faiblement et arbitrairement appliquée,

- iv) le proxénétisme gagnera du terrain,

- v) la violence se répandra entre les réseaux concurrents qui voudront contrôler le monopole criminel de la prostitution créé par la loi.

http://www.contrepoi…bou-liberticide

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Mon idée c'est qu'à un moment ou un autre les policiers ne vont plus trop vouloir aller protéger les populations victimes des émeutes au risque de se prendre un mauvais coup et finir estropié. Surtout s'ils n'ont pas l'autorisation de riposter : servir de cible de tir au pigeon, ça va bien une fois.

3000 arrestations, dont 600 personnes incarcérées, c'est le bilan d'un pigeon ça?

J'avais en tête un chiffre sensiblement plus élevé, de l'ordre de 200. Ensuite tu dis que les émeutiers ont été mis en échec, il faut voir : avaient-ils un but ? Parceque pour être mis en échec il faut avoir un but, c'est logique. Or si leur but était de détruire du matériel, il me semble qu'ils ont plutôt bien réussi.

Bof, trois semaines d'émeutes pour quelques dizaines de millions d'euros de dégâts, 9000 véhicules incendiés, ça me paraît un bian tr_ès faibles.

Voui bah propose autre chose. Je me souviens de débats byzantins de l'époque pour savoir s'il fallait parler de révolte ou d'émeutes, d'émeutiers ou de casseurs.

Voyous?

Je trouve qu'envoyer l'armée serait un sacré message… guerre civile ? Ces zones de non-droit sont un vrai casse-tête…

Je sais bien que je suis le seul à être intéressé par la réalité, mais aux dires du maire alarmiste, il s'agit de deux bâtiments, d'une zone d'une centaine de mètres à sécuriser. Tu comprends ce que ça veut dire?

C'était un coup médiatique.

Si j'étais le préfet et que je voulais régler le problème, j'enverrais tout simplement une compagnie de CRS — ou des gendarmes mobiles, grosso modo c'est le même métier.

Ô surprise, c'est ce qui a été fait par l'incompétent Guéant, le maire Gatignon quant à lui craint que d'ici une dizaine de jours les pandores ne plient bagage.

les garnisons de CRS sont des groupes d'intervention mobiles et n'ont pas vocation à sécuriser durablement un territoire. Par ailleurs ils ne semblent pas disposer d'une formation adaptée à la contre-insurrection et à la guérilla urbaine.

:online2long:

Et à quel moment ce genre de compétences, mettons dans les 25 dernières années, ont-elles été nécessaires sur le territoire métropolitain? Nous venons de voir qu'à Sevran ce n'était pas le cas. Où était-ce nécessaire, où a-t-on vu une insurrection ou une guerilla?

:facepalm:

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Sans aller jusque là et pour parler en termes militaires, ce n'est pas le même métier de conquérir une zone que de la tenir.

Le premier boulot est (relativement) facile : initiative, mouvement, effet de concentration des forces (effet "tranchant"), tout est du côté des assaillants si la zone à prendre n'est pas conçue comme une forteresse.

Le second est beaucoup plus difficile. Les occupants sont par définition étrangers à la zone occupée. Ils vivent en circuit fermé, sans lien avec la population qui est prise entre deux feux. Il n'y a pas de miracle : pour tenir le terrain il faut s'y intégrer et changer les règles du jeu. Ça implique des méthodes qu'un Etat démocratique n'applique pas en temps normal : recensement intégral de la population locale (nom, âge, emploi du temps habituel, moyens d'existence), arrestations clandestines incompatibles avec les droits de la défense, travail de renseignement et d'infiltration extrêmement coûteux…

Enfin bref, plutôt que de chercher à appliquer une telle solution semi-totalitaire à un problème simple, il serait beaucoup plus judicieux de se contenter de trouver un moyen légal de s'assurer que les délits aient des conséquences désagréables et rapides pour les délinquants dès les premières infractions. Paradoxalement, ça permettrait d'éviter ce qui nous pend au nez, c'est-à-dire qu'un jour on se vote démocratiquement un vrai régime fasciste parce que les gens penseront que c'est le seul moyen de rétablir l'ordre.

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Pendant ce temps, à Marseille, le commerce de l'or bat son plein.

http://www.francesoir.fr/actualite/faits-divers/c-est-une-invitation-delinquance-chaque-coin-rue-106774.html

Achetez des Napos.

En quoi la sécurité publique concerne le maire d'un arrondissement? J'ai tendance à penser que plus il y a d'acteurs pour résoudre un problème, moins celui-ci l'est en réalité.

Autre question : des vols à l'arraché de colliers, intéressant, comment se fait-il que cela arrive dans des quartiers pauvres comme le quartier Nord? Pourquoi pas dans des quartiers riches?

EDIT : je commente l'article posté, pas vraiment ton post en lui-même h16.

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En quoi la sécurité publique concerne le maire d'un arrondissement? J'ai tendance à penser que plus il y a d'acteurs pour résoudre un problème, moins celui-ci l'est en réalité.

Autre question : des vols à l'arraché de colliers, intéressant, comment se fait-il que cela arrive dans des quartiers pauvres comme le quartier Nord? Pourquoi pas dans des quartiers riches?

EDIT : je commente l'article posté, pas vraiment ton post en lui-même h16.

J'avais compris :)

Indépendamment de ces remarques, je ne suis pas sûr que le vol de bijoux soit en pleine recrudescence. Pourquoi Marseille ?

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Pourquoi Marseille ?

En fait on peut remarquer que l'attrait de l'or chez les arabes reste assez constant dans le temps (notamment dans les anciennes générations). Et apparemment, dans les quartiers nord, les arabes c'est pas ce qui manque.

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En fait on peut remarquer que l'attrait de l'or chez les arabes reste assez constant dans le temps (notamment dans les anciennes générations). Et apparemment, dans les quartiers nord, les arabes c'est pas ce qui manque.

Ah mais serait-ce à dire que toi aussi, tu verses dans l'immonde raccourci xénophobe qui consisterait à dire "vol d'or à Marseille => ce sont des vols perpétrés par des Arabes" ?

Roh.

:lol:

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Ah mais serait-ce à dire que toi aussi, tu verses dans l'immonde raccourci xénophobe qui consisterait à dire "vol d'or à Marseille => ce sont des vols perpétrés par des Arabes" ?

Roh.

Uh, en fait j'ai dit le contraire, j'ai l'impression que ce sont des vols perpétrés SUR des arabes (dont ils sont victimes quoi). Après, concernant les auteurs, je n'en sais rien, il y a peut-être un stéréotype mais je n'ai pas d'info à ce sujet.

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Uh, en fait j'ai dit le contraire, j'ai l'impression que ce sont des vols perpétrés SUR des arabes (dont ils sont victimes quoi). Après, concernant les auteurs, je n'en sais rien, il y a peut-être un stéréotype mais je n'ai pas d'info à ce sujet.

En fait ta phrase est interprétable dans les deux sens. Mais bon, si tu es logique, comme la population est largement maghrébine, oui, les victimes seront maghrébines, mais les délinquants aussi ;)

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En fait ta phrase est interprétable dans les deux sens. Mais bon, si tu es logique, comme la population est largement maghrébine, oui, les victimes seront maghrébines, mais les délinquants aussi ;)

Ben non, pourquoi? J'ai juste fait une remarque, si je dois encore la détailler pour être plus précis, qui consiste à dire que "les femmes arabes portent plus d'or en moyenne que les autres femmes", et que du coup, mécaniquement, si recrudescence de vol d'or il y a, alors plus de femmes arabes seront victimes. Ce qui colle, en plus, avec les lieux dont parle l'article.

Je ne vois pas d'argument comparable concernant les auteurs, simplement attirés par l'argent (un peu comme tout le monde).

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