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Caillassages et petits problèmes


Messages recommandés

Apprécions la justesse d'analyse des sociologues.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-n…2010-936730.php

« Ce qui relève de la violence gratuite, comme dit l’expression courante, a en effet augmenté, analyse le sociologue, spécialiste des questions de violence, Thomas Sauvadet. Nous vivons dans une société où il faut avoir pour être. (…) On est loin de l’époque où respecter la vie, les êtres, était la valeur suprême. Désormais, la valeur suprême, c’est la possession. »

Et cela se dit "sociologue" et "spécialiste des questions de violence" :icon_up:

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  • 2 weeks later...

- Il n'y a pas de problème, il n'y a aucun problème, les accidents de voiture tuent plus.

- Oui mais d'un autre côté c'était aussi le cas de la Guerre d'Algérie… et actuellement, du conflit Israélo-Palestinien. C'est pas parce qu'il n'y a pas 10 millions de morts que ça n'impacte pas notre mode de vie à tous.

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Invité rogermila
"Banlieues, l'espoir déçu". Tout un programme.

Aussi il faut maintenir la pression.

Le stade municipal de Melun, en Seine-et-Marne, a été ravagé par un incendie "très important" dans la nuit et la piste criminelle est privilégiée, a-t-on appris de sources concordantes.

Le feu a pris à l'extérieur du stade vers 04h30 et gagné une grande partie des installations, ont indiqué ces sources. "Les deux tiers du stade ont été détruits par le feu, il n'est plus opérationnel", a précisé une source policière. "L'incendie est très important" et "l'ensemble des salles sous la tribune sont complètement hors d'usage", a-t-on ajouté de source préfectorale. Les niveaux supérieur et intermédiaire du stade où se trouvent des salles de sport et de réunion ont été atteints. Quant au niveau inférieur de l'édifice, il a été envahi par la fumée.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/06/…un-incendie.php

952800_stade-de-melun-incendie-lp-sophie-bordier.jpg

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Invité rogermila
Tout ceci serait vraiment triste si ces installations étaient payées par le contribuable. Vraiment.

Le commentaire du maire est un chef-d'oeuvre de "langue de bois".

Joint par l’AFP, le maire de Melun, Gérard Millet, qui s’est rendu sur place avec le préfet de Seine-et-Marne Jean-Michel Drevet, a pour sa part indiqué ne pas avoir de «certitude» sur l’origine accidentelle ou criminelle.

«Comme il y avait des activités importantes avec beaucoup d’enfants, il y avait pas mal de cartons destinés à des emballages, donc il y a matière pour brûler».

http://www.liberation.fr/societe/010163982…par-un-incendie

La seule "certitude" du maire ….. c'est de savoir qui va payer.

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Le commentaire du maire est un chef-d'oeuvre de "langue de bois".

La seule "certitude" du maire ….. c'est de savoir qui va payer.

Une vraie langue de bois effectivement. Comment un carton arrive-t-il à s'enflammer tout seul comme par magie ? Des cartons qui trainent par terre dans les stades il y en a bien plus chaque semaine lors des matchs de première division.

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Invité rogermila
Une vraie langue de bois effectivement.

ça explique tout.

Une rapide recherche indique qu'avant d'être maire, il était proviseur-adjoint d'un lycée :icon_up:

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Un article du Point lu sur un autre forum, avec le témoignage d'un flic sur ce qui s'est passé à Villiers-Le-Bel en 2007 :

Exclusif. En moins de deux mois, deux policiers tués. L'un par ETA, l'autre par un braqueur. Dans les cités, ils sont systématiquement caillassés et affrontent des jeunes de plus en plus violents. Depuis les émeutes de 2005, un tabou a sauté : on n'hésite plus à « se faire un flic ». Témoignage choc d'un policier pris pour cible. Tragédie. Aurélie Fouquet, 27 ans, policière municipale assassinée le 20 mai, à Villiers-sur-Marne, dans l'exercice de ses fonctions…

Le 25 novembre 2007, Villiers-le- Bel s'embrase après la mort de deux jeunes. Une trentaine de policiers vont être blessés par balles. Avant le procès des tireurs, qui s'ouvre le 21 juin, Le Point livre le témoignage d'un policier qui était en première ligne ce soir-là. Un récit que l'on retrouve dans le documentaire « La police et Sarko » diffusé le 8 juin à 20 h 35 sur Arte. « Tout à coup, il y a eu ce bruit sec, qui n'avait rien à voir avec les pierres et les cocktails Molotov qu'on nous jetait dessus. Une collègue s'est plainte d'une douleur au doigt. On a vu du sang couler de son gant. Elle s'est mise à pleurer. Puis tout est allé très vite. Un autre collègue a senti une vive douleur aux genoux. Quand il a retroussé sa tenue, il y avait du sang partout. C'est à ce moment qu'on a compris qu'on nous tirait dessus. »

Ce dimanche, en début de soirée, la Compagnie de sécurisation est appelée en renfort. Cette force d'intervention rapide basée à Paris est la vitrine de la préfecture de police, qui l'utilise pour sécuriser la capitale mais ne l'avait encore jamais engagée en banlieue.

Didier, 32 ans, fait partie de la compagnie « Bravo », qui, cette nuit-là, va perdre la quasi-totalité de ses effectifs, 17 hommes sur 22, tous blessés par balles. « Nous n'avionsjamais été appelés sur une émeute. On est partis la fleur au fusil avec pas assez de balles en caoutchouc ni de grenades lacrymogènes. On n'avait même pas le plan de la ville, c'est notre capitaine qui devait nous guider par radio depuis le PC. Comme ça passait pas, on a dû se débrouiller avec nos téléphones portables personnels. Quand on est arrivés sur place, c'était Beyrouth. Pour nous encourager, notre lieutenant, un ancien militaire qui avait fait le Kosovo, répétait tout haut : " On va leur montrer qui nous sommes." Plus tard, quand on sera pris sous le feu, il refusera de donner l'ordre de repli.

Une des premières images qui me reviennent, c'est une voiture de police en train de brûler, encerclée par les émeutiers, et une jeune policière qui appelle au secours. Elle hurle qu'elle va mourir. On parvient à l'extraire du véhicule, avant de partir vers la station- service que l'on avait ordre de protéger coûte que coûte. Une centaine de jeunes nous canardent avec des cocktails Molotov et tout ce qu'ils ont sous la main.

C'est à ce moment-là qu'on nous tire dessus. Le tireur est à une vingtaine de mètres de nous, caché derrière un bosquet. Il n'a pas plus de 17 ans. Il veut se faire un " keuf ", il sait qu'il a entre les mains un fusil à pompe, une arme pour tuer. C'est comme dans un film de guerre. Les collègues de la première ligne tombent les uns après les autres. Le major est touché à l'épaule. On évacue les blessés vers l'arrière en les traînant. A cet instant, un policier a sorti son revolver et l'a pointé vers le tireur. La collègue à côté de lui est intervenue, elle a mis sa main sur son bras pour lui faire baisser l'arme. Quelques minutes plus tard, la collègue est touchée à son tour. Il a fallu la transporter d'urgence au CHU de Gonesse, où des émeutiers ont essayé de lui faire la peau. Un crevard qui avait été blessé a su qu'il y avait un flic. Il a appelé ses potes. Heureusement, le service de sécurité de l'hôpital a eu le temps de la changer de chambre. C'est un homme de la compagnie qui, après ses heures de service, a monté la garde toute la nuit devant la porte.

Tirer, j'y ai pensé. On y a tous pensé. Mais la peur de perdre son boulot de flic l'a emporté sur la peur de mourir. Nous sommes formatés pour ne jamais faire feu, même en légitime défense. On préfère que les policiers se fassent tirer dessus comme des lapins. Mais, un jour, un policier va riposter. C'est inéluctable. En face, c'est de plus en plus violent, ils n'hésitent plus. Maintenant, quand on nous envoie en intervention, on a l'impression qu'on part à la guerre. On ressemble plus à des marines qu'à des flics. On a deux Flash Ball, des grenades antiencerclement, le casque lourd, les jambières…

En fait, on a perdu la guerre contre la délinquance. Les gens réclament de la sécurité, mais personne ne veut d'une police qui ose. La plupart des émeutes s'arrêteraient net si on agissait de façon plus musclée. Mais la peur de la bavure paralyse les ministres de l'Intérieur. Quoi qu'il fasse, un flic aura toujours tort. Pour tous, les flics sont des salauds, des cogneurs, des alcooliques. Dès que tu es flic, tu deviens infréquentable. Les seuls qui te comprennent, ce sont ceux qui t'aiment : ta femme, tes parents, tes gosses. Quand un type t'insulte, te rit au nez ou même te crache dessus juste parce que tu portes l'uniforme de policier, parfois ça part en vrille. Par exemple si ton gosse a pleuré toute la nuit. Après, il y a les choses inexcusables comme les opérations punitives… A force de subir, certains passent du côté obscur de la force.

A Villiers, on s'est servis de nous comme de chair à canon. Lorsqu'on nous a rapatriés au poste de secours, certains étaient touchés aux jambes, à l'épaule, un autre avait du plomb dans les testicules. Nos officiers ont filé au débriefing et notre commissaire est rentré chez lui. Nos familles ont dû appeler elles-mêmes les hôpitaux de la région parisienne pour savoir où nous étions. Le lendemain, ceux d'entre nous qui n'avaient pas été blessés ont été renvoyés au front, la peur au ventre. On était écoeurés, on a même pensé organiser une conférence de presse, mais notre hiérarchie nous en a dissuadés.

Pour acheter notre silence, l'administration nous avait promis 600 euros. Puis c'est devenu 300 euros pour les blessés uniquement, qui, finalement, ont perçu la somme en bons-cadeaux. La Compagnie de sécurisation a été reçue en grande pompe à l'Elysée. Sauf notre lieutenant, qui nous avait conduits à l'abattoir. On avait dit qu'on boycotterait la sauterie s'il nous accompagnait. Sarkozy nous a félicités pour notre sang-froid. Il s'est adressé personnellement au policier qui avait sorti son arme, en lui confiant que, s'il avait tiré, il aurait été obligé de le sanctionner.

Malgré les cauchemars, on a tous refusé de voir un psy. Dans la police, tu ne peux pas avoir confiance en eux, certains vont baver à la hiérarchie. On a essayé d'exorciser le mal entre nous. Au cours de nuits, de week-ends entiers, parfois à grand renfort d'alcool. Et puis le dégoût l'a emporté. Aujourd'hui, entre nous, c'est un sujet tabou. Certains vont aller témoigner aux assises le 21 juin, mais ils ne diront pas tout. C'est pour ça que je parle. Désormais, je ne dis même plus que je suis flic. Je dis que je travaille dans un bureau. Et quand il y a une émission sur la police j'éteins la télé. »

Publié le 03/06/2010 N°1967 Le Point

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A cet instant, un policier a sorti son revolver et l'a pointé vers le tireur. La collègue à côté de lui est intervenue, elle a mis sa main sur son bras pour lui faire baisser l'arme

Les femmes dans la police…. :icon_up:

Tirer, j'y ai pensé. On y a tous pensé. Mais la peur de perdre son boulot de flic l'a emporté sur la peur de mourir. Nous sommes formatés pour ne jamais faire feu, même en légitime défense

Ca fait un point commun entre les policiers et la societe civile.

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"En fait, on a perdu la guerre contre la délinquance. Les gens réclament de la sécurité, mais personne ne veut d'une police qui ose. La plupart des émeutes s'arrêteraient net si on agissait de façon plus musclée. Mais la peur de la bavure paralyse les ministres de l'Intérieur. "

Tout est dit.

Votez.

(badurl) http://www.wikio.fr/vote?url=http://h16free.com/2010/06/10/3266-une-france-douce-et-tranquille (badurl)

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Même situation à Grenoble.

VIOLENCES EN ISERE

Pour un syndicat de police : « la situation est critique »

La vague d'agressions qui a déferlé sur Grenoble et son agglomération depuis le début de l'année inquiète et interpelle les policiers, comme l'a rappelé hier soir Daniel Chomette, délégué départemental du syndicat Union SGP Unité police. Son constat est simple. Les délinquants sont de plus en plus jeunes, déterminés et violents. En face, la police est de moins en moins respectée, souffre d'un manque criant de moyens et ses fonctionnaires sont régulièrement pris pour cible. « Certains jeunes se sentent suffisamment fort pour commettre des infractions en ville afin de nous attirer dans des guets-apens dans leurs quartiers où on se fait accueillir avec des pavés ou des boules de pétanque… On se fait insulter par des gamins de 12, 13 ans… La situation est critique. Nous avons largement atteint le seuil de rupture. Entre les agressions gratuites et le grand banditisme, Grenoble est une zone difficile, et même si ça ne fait pas plaisir à certains de l'entendre, il faut le dire.

http://www.ledauphine.com/pour-un-syndicat…;article=312291

Sans vouloir en rajouter pour dramatiser la situation, depuis le début de l'année j'ai assisté à 4 agressions éclair sur ma ligne de RER - à chaque fois une femme seule attaquée par une bande de quelques wesh à casquettes -, un de mes amis s'est fait braquer son scooter, ma femme de ménage s'est fait arracher son sac à main la semaine dernière et hier une de mes collègues son Iphone sur la ligne B - encore par de courageux opprimés - en se rendant à l'aéroport. A chaque fois que j'assiste à ce genre de scène une haine sourde m'envahit et j'ai du mal à garder mon calme, il me semble qu'on a franchi un palier dans le domaine de la surcriminalité.

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Personellement, ma position s'est punisherisée depuis que ma mère s'est fait aggressé et si par miracle bruxelles devenait indépendant; je souhaite de tout coeur un système judiciaire singapourien ou hong-kongais.

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