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L'île aux fleurs


Fëanor

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Vous connaissez sans doute ce film de 1989 qu'est l'île aux fleurs et qui veut dénoncer l'extrême pauvreté qu'induisent les rouages de l'économie de marché. Réalisé avec peu de moyens, ce film a su se trouver une place en remportant pas mal de prix un peu partout dans le monde.

Le voici :

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Comme vous l'aurez compris, c'est le libéralisme qui est ici dénoncé sans vergogne, le libéralisme qui rabaisse les êtres humains plus bas que les porcs. Vous remarquerez à la fin la réflexion très bizarre sur l'idée de liberté.

Quels sont vos commentaires sur ce film? que peut-on lui opposer?

Au-delả du "le Brésil n'est pas un modèle si libéral" ou du "le propriétaire est d'accord donc c'est pas si grave", quelle réflexion de fond peut-on y faire?

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Quels sont vos commentaires sur ce film? que peut-on lui opposer?

Au-delả du "le Brésil n'est pas un modèle si libéral" ou du "le propriétaire est d'accord donc c'est pas si grave", quelle réflexion de fond peut-on y faire?

Il y a de fortes chances pour que les problèmes mentionnés dans le film viennent d'ailleurs que de la liberté, mais il faudrait avoir plus d'informations sur le lieu les règlementations en vigueur etc. C'est assez simple de montrer les images qu'on veut montrer pour faire passer le message qu'on veut faire passer… Le film pourrait tout aussi bien continuer en disant "il se trouve que le propriétaire est le cousin du maire etc."

A part ça, le film tape surtout dans les préjugés : le riche s'enrichit sur le dos du pauvre, le propriétaire n'a aucune humanité…

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Je ne vois pas où se trouve la dénonciation du libéralisme dans ce conte pour enfants de 8 ans, trop didactique et visant trop large. J'ai par ailleurs repéré plusieurs invraisemblances, par exemple: si "tout s'échange contre de l'argent" et les "femmes et enfants" n'ont pas d'argent, comment se fait-il qu'ils ne se promènent pas tout nus comme les cochons? Je préfère Blanche Neige et les sept nains ou Cendrillon, plus éclairants sur la nature humaine pour un enfant.

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Certes mais que répondre à ceux qui vont dire : "vous voyez ce que permet l'économie de marché!"?

Ce n'est pas l'économie de marché le problème mais l'être humain.

L'être humain est volontiers généreux avec le temps et les biens d'autrui (y compris par Etat interposé). Avec les siens, en revanche…

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Ce n'est pas l'économie de marché le problème mais l'être humain.

L'être humain est volontiers généreux avec le temps et les biens d'autrui (y compris par Etat interposé). Avec les siens, en revanche…

Mouai, je ne sais pas si cette explication convaincrait.

Parce qu'au final on ne dément toujours pas l'affirmation du film qui consiste à dire que l'économie de marché valorise plus les porcs que les humains.

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Mouai, je ne sais pas si cette explication convaincrait.

Parce qu'au final on ne dément toujours pas l'affirmation du film qui consiste à dire que l'économie de marché valorise plus les porcs que les humains.

Pourquoi faudrait-il démentir cette évidence? Evidemment que le cochon vaut plus que l'humain. Le jambon d'humain, c'est fadasse, c'est pour ça qu'on en trouve pas dans les supermarchés.

Il faut arrêter d'essayer de prêcher des convaincus (sans jeu de mot). Ce genre de films suscite des idées grotesques chez certains et la réponse "tu dis cela parce que tu as des préjugés marxistes, moi j'y vois complètement autre chose parce que je suis libre" est parfaitement acceptable.

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Ce film rend bien compte du rôle de l'argent : c'est un moyen d'échange. M. Suzuki et Madame Anete peuvent bénir l'argent, car je les vois mal se nourrir de tomates et de parfums pour subsister.

Le seul problème des pauvres mentionnés dans le film, c'est qu'ils n'ont pas beaucoup d'argent. Pour trouver des aliments, il est plus rentable, pour eux, de "piller" la décharge à ciel ouvert que de se mettre en quête de nourriture. Leur comportement est donc "logique". Les pauvres sont aussi libres de ne pas se rendre à la décharge et de cueillir des fruits ou de mendier, ce qui prend plus de temps, pour un résultat aléatoire. En "gagnant" ce temps précieux, les pauvres peuvent consacrer le reste de leur temps à des activités plus lucratives que l'alimentation (travailler dans un sweatshop, par exemple).

Ce que le film ne dit pas, c'est comment ces pauvres en sont arrivés là. Et sans avoir creusé la question, je pense qu'en cherchant du côté des pouvoirs publics, on devrait avoir plusieurs pistes sérieuses. Mais cela n'a rien à voir avec le libéralisme ou avec la "liberté", au sens qu'a voulu lui donner l'auteur du film. Si personne ne venait à la décharge, il n'y aurait tout simplement pas de film. :icon_up:

La version bobo n'a pas pris une ride :

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Quels sont vos commentaires sur ce film? que peut-on lui opposer?

Au-delả du "le Brésil n'est pas un modèle si libéral" ou du "le propriétaire est d'accord donc c'est pas si grave", quelle réflexion de fond peut-on y faire?

J'avais déjà vu cet extrait ,et puis, je l'ai relégué dans un coin de ma mémoire, parce qu'il y a des choses dérangeantes dedans.

Je le trouve très subtil, et j'aime beaucoup les images associées , complètement à l'opposé du discours, aux mots.

La liberté? La liberté sous-entend l'autonomie. Elle n'est pas possible sans un minimum de pouvoir, ou capacité, à assumer ses besoins les plus basiques, beaucoup en sont privés , même dans les pays développés, finalement.

Mais je me rends compte aujourd'hui que le sentiment de révolte que je ressens est resté intact, en fait, puisqu'il s'agit d'un besoin élémentaire , à savoir se nourrir, qui reste problématique pour beaucoup de gens, et de l'obligation, pour assouvir ce besoin, de renier sa dignité d'être humain.

Récupérer ce dont les autres n'ont pas voulu, c'est extrêmement dégradant, ça fait mal.

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:icon_up:

La version bobo n'a pas pris une ride :

Cette vidéo pose surtout le problème de la surconsommation, sinon comment expliquer que des produits soient jetés dans leurs emballages, carrément?

Et là c'est vraiment une déviance grave de l'humanité, puisqu'on ne fait même pas l'effort de donner à qui en a besoin.

En fait, les gens sont ghettoïsés, les pauvres vivent entre eux, et les riches sont avec des riches.

Ceux qui achètent des repas chez le traiteur, ont des voisins qui font de même.Leur environnement immédiat a le même train de vie, et a acquis les mêmes réflexes de consommation.

Le plus simple, c'est de mettre à la poubelle tout ça, et c'est ce qui se fait.

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Je ne connaissais pas ce film. Tout ce que je vois, c'est une utilisation plus qu'intensive (plusieurs fois par minute) de la répétition, du coq à l'âne, du lien sous-entendu, et du quaternio terminorum. Tout cela fait une immense machine à créer des transes, c'est à dire une gigantesque machine à hypnotiser.

Je vais demander à hamtaro ce qu'il en pense, tiens ; j'espère qu'il pourra m'en dire davantage quand il rentrera en France.

Edit : même le ton monocorde joue dans le même sens. En fait, le montage et la narration sont conçues de manière absurde, et cette sensation d'absurdité est naturellement reportée sur la situation "dénoncée". Ce film joue sur une quantité phénoménale de biais humains.

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C'est quoi la surconsommation ? Ça concerne combien de gens ?

La surconsommation , c'est l'abus, sous toutes ses formes, de ce dont devraient disposer tous les êtres humains un peu pour vivre.

Elle concerne peu de gens, mais pour certains domaines, elle en concerne beaucoup!!!

Exemple, des gens qui se payent 50 spartiates (ou plus) juste pour être dans l'air du temps pendant une saison. spartiates qui seront reléguées dans un placard si la mode change l'été prochain (et elle changera, évidemment!) :icon_up:

C'est l'achat intempestif et compulsif de nourriture dont on sait qu'on ne consommera que le tiers :doigt:

Autre exemple, c'est prendre un bain au lieu d'une douche, en été, tout le temps.

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La surconsommation , c'est l'abus, sous toutes ses formes, de ce dont devraient disposer tous les êtres humains un peu pour vivre.

C'est plutôt tautologique comme définition.

Exemple, des gens qui se payent 50 spartiates (ou plus) juste pour être dans l'air du temps pendant une saison. spartiates qui seront reléguées dans un placard si la mode change l'été prochain (et elle changera, évidemment!) :icon_up:

C'est l'achat intempestif et compulsif de nourriture dont on sait qu'on ne consommera que le tiers :doigt:

Autre exemple, c'est prendre un bain au lieu d'une douche, en été, tout le temps.

Ça concerne combien de personnes tout ça en France. 10 ? 100 ? 1.000 ? 10.000 ? La vache de drame du siècle ! Par exemple, moi, j'ai jamais, mais jamais jamais rencontré quelqu'un qui jetait systématiquement les 2/3 de la nourriture qu'il achetait. Et le coup des spartiates, à part Imelda Marcos, j'en vois pas d'autres. Quant au bain, ton exemple est simplement faux : les Français ne se lavent pas.

La "surconsommation", ça n'existe pas.

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Par exemple, moi, j'ai jamais, mais jamais jamais rencontré quelqu'un qui jetait systématiquement les 2/3 de la nourriture qu'il achetait.

Message signalé.

Pour non respect de la diversité, la halde vous enverra un courrier et vous serez convoqué afin que l'on vous présente des anorexiques.

D'ailleurs à cette occasion votre régime alimentaire sera examiné afin de diminuer votre emprunte carbone.

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En fait, les gens sont ghettoïsés, les pauvres vivent entre eux, et les riches sont avec des riches.

Il y a de ça (absence de relations directes), à tempérer toutefois par la myriade d'associations caritatives ; par ailleurs, les disparités géographiques comptent aussi. Un riche en France s'achète un appart' confortable, une bagnole dont l'entretien est coûteux et des outils informatiques onéreux sur un ordinateur performant. Dans le coût à la vente / à l'achat, il faut compter le niveau de vie régional pour toutes les transactions quotidiennes.

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C'est plutôt tautologique comme définition.

Ça concerne combien de personnes tout ça en France. 10 ? 100 ? 1.000 ? 10.000 ? La vache de drame du siècle ! Par exemple, moi, j'ai jamais, mais jamais jamais rencontré quelqu'un qui jetait systématiquement les 2/3 de la nourriture qu'il achetait. Et le coup des spartiates, à part Imelda Marcos, j'en vois pas d'autres. Quant au bain, ton exemple est simplement faux : les Français ne se lavent pas.

La "surconsommation", ça n'existe pas.

C'est clair que cette histoire de surconsommation qui représente un nombre de gens minime est l'excuse idéale pour les contributions climat-énergie et autre eco-taxes…

Personnellement je ne connais personne qui jette de la nourriture si ce n'est de la nourriture périmée.

Après il faut reconnaître que les poubelles des supermarchés sont remplies de produits parfaitement commestible qui pourraient très bien finir aux restos du coeur ou à la banque alimentaire si les règles d'hygiène ne l'interdisaient pas.

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Je ne connaissais pas ce film. Tout ce que je vois, c'est une utilisation plus qu'intensive (plusieurs fois par minute) de la répétition, du coq à l'âne, du lien sous-entendu, et du quaternio terminorum. Tout cela fait une immense machine à créer des transes, c'est à dire une gigantesque machine à hypnotiser.

Je vais demander à hamtaro ce qu'il en pense, tiens ; j'espère qu'il pourra m'en dire davantage quand il rentrera en France.

Edit : même le ton monocorde joue dans le même sens. En fait, le montage et la narration sont conçues de manière absurde, et cette sensation d'absurdité est naturellement reportée sur la situation "dénoncée". Ce film joue sur une quantité phénoménale de biais humains.

Oui, tout ça pour en arriver à dire finalement quelque chose qui n'a rien d'un scoop : "y a des pauvres, eh ben, ils mangent des ordures". Bon…

Le film arrive à faire croire que le fait qu'une partie de ces ordures ait été utilisée pour l'alimentation des cochons a la moindre importance.

Je m'amuse beaucoup à imaginer un crossover des deux films. "Arrêter de jeter des ordures comestibles, sinon les pauvres vont les manger !"

C'est plutôt tautologique comme définition.

Admettons que c'est un peu le but d'une définition.

Il est de retouuuuuur, ça fait plais'

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Personnellement je ne connais personne qui jette de la nourriture

Moi si. C'est une pratique extrêmement commune dans le milieu des grandes conférences ou des congrès payés par l'Union Européenne et les organisations qui en dépendent, c'est-à-dire par votre TVA. C'est absolument révoltant. Pas d'incitation à être plus raisonnable car ce n'est pas leur argent et que s'ils économisent, ils auront moins de fonds l'année suivante. Donc au lieu de "pas de dessert", c'est 200 bouchées dessert design et on en met 50 à la poubelle.

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Moi si. C'est une pratique extrêmement commune dans le milieu des grandes conférences ou des congrès payés par l'Union Européenne et les organisations qui en dépendent, c'est-à-dire par votre TVA. C'est absolument révoltant. Pas d'incitation à être plus raisonnable car ce n'est pas leur argent et que s'ils économisent, ils auront moins de fonds l'année suivante. Donc au lieu de "pas de dessert", c'est 200 bouchées dessert design et on en met 50 à la poubelle.

Oui. L'état et les subsides dans toute leur splendeur.

Bizarrement, dans des entreprises privées, ça n'arrive pas. Et les restes sont récupérés par le personnel, discrètement (vu, vécu).

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Moi si. C'est une pratique extrêmement commune dans le milieu des grandes conférences ou des congrès payés par l'Union Européenne et les organisations qui en dépendent, c'est-à-dire par votre TVA. C'est absolument révoltant. Pas d'incitation à être plus raisonnable car ce n'est pas leur argent et que s'ils économisent, ils auront moins de fonds l'année suivante. Donc au lieu de "pas de dessert", c'est 200 bouchées dessert design et on en met 50 à la poubelle.

Tout à fait.

Seulement ce n'est pas une specificité de l'UE puisque c'est ce qui se fait à à peu pres tous les niveaux en France dans les cocktails ministeriels, les gardens parties ou les partouzes prefectorales.

En fait, les administrations sont les championnes du gaspillage de ressources.

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Moi si. C'est une pratique extrêmement commune dans le milieu des grandes conférences ou des congrès payés par l'Union Européenne et les organisations qui en dépendent, c'est-à-dire par votre TVA. C'est absolument révoltant. Pas d'incitation à être plus raisonnable car ce n'est pas leur argent et que s'ils économisent, ils auront moins de fonds l'année suivante. Donc au lieu de "pas de dessert", c'est 200 bouchées dessert design et on en met 50 à la poubelle.

Tout ça, c'est du gaspillage, pas de la "surconsommation".

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