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Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)


Brock

Messages recommandés

Le screenshot est évidemment ironique ta mère, il m'en faudrait sacrément plus que ça.

Pankkake sais tu que les grosses motos sont plus accessibles que les meufs et beaucoup plus interessantes tu devrais essayer

Les deux sont inintéressants. Mais encore ?
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Moui. Mais effectivement je semble avoir une préférence pour les lobes discrets, je ne m'en étais jamais rendu compte :o

Marrant, moi c'est l'inverse, j'aime les lobes bien dessinés (et donc pas déformés par des trous).
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Foire of Thrones  

 

Le dimanche soir, à 21 heures, plus de 4 millions d’Américains sont rivés devant HBO, la chaîne à péage qui a bâti sa réputation avec des séries de référence (les Sopranos, The Wire…). C’est l’heure de diffusion de la 3e saison de Game of Thrones (GoT), adaptation de la saga de George R. R. Martin, le Trône de fer, qui raconte les luttes de pouvoir au royaume de Westeros. Dès le lendemain, plus de 4 millions d’internautes sont scotchés à la barre de progression de leur logiciel peer-to-peer. Le «S03E01», diffusé le 31 mars, a battu tous les records. Avec, cocorico, Paris, comme deuxième ville au monde où l’épisode a été le plus téléchargé. GoT avait déjà gagné le titre envié de série la plus partagée de 2012.

Réaction catastrophée de HBO ? Du tout. Michael Lombardo, directeur des programmes : «Je ne devrais probablement pas dire cela, mais je pense qu’il s’agit d’une sorte de compliment.» Malgré tout, pour éviter le piratage, la série est disponible, à l’international, dès le lendemain en VOD, en France chez Orange, avant sa diffusion sur Canal +.

Dans GoT il y a des rois et des princesses, des chevaliers avec de très grosses épées, des dragons et de la magie, et pourtant, rien à voir avecle Seigneur des anneaux. On peut haïr les hobbits et se laisser happer par les intrigues et les trahisons qui déchirent les grandes familles de Westeros. Game of Throne est une série politique. A tel point qu’on s’est demandé, à Libé, d’où pouvait venir l’inspiration de HBO. Après une minutieuse enquête, nous avons levé un truc. Et pas un petit.

La maison Stark, gauche molle mais gentille

Egalitariste, keynésienne, proche des bêtes : pas de doute, la maison Stark, c’est le Parti socialiste. A part son emblème - un grand loup aux crocs acérés, quand on parle ici plutôt de président des bisous -, la ressemblance est frappante. Le patriarche, Ned, est le roi du Nord, qu’il gouverne depuis Winterfell, l’Elysée local, la boue et les créneaux en plus. Président normal en fourrures et aux joues rosies par la rudesse du climat, Ned Stark est marié à la flamboyante Catelyn, première dame un peu grande gueule. Non, rien…

Ned est conseillé par le sage maître Luwin, sorte de Claude Sérillon en toge. Promu dans la première saison «Main du roi» Robert Baratheon, Ned sera accusé de trahison, et en perdra la tête. Ses cinq enfants devront, chacun à leur manière, laver l’affront et reprendre le pouvoir.

L’aîné, Robb (Manuel V.), mènera ses soldats au combat, tandis que le jeune Bran gouvernera Winterfell par intérim, aidé par le gentil géant Hodor (Jean-Marc A.). Arya (photo, Cécile D.), travestie en garçon pour se protéger, sait manier l’épée et impressionne par son tempérament. Seule déception de cette lignée, Sansa (Carla B.), passée à l’ennemi. Elle veut épouser le bling-bling Joffrey, et se pâme sans cesse devant «on lord». L’idylle tournera court.

La famille Lannister, le parti de la finance

Ils font et défont les rois. Ils les épousent, les assassinent ou les renversent. Surtout, ils les financent. Les Lannister tiennent les cordons de la bourse de Westeros. A la tête de la famille, Tywin Lannister qui, à la façon d’un Bernard Arnault, a la réputation de «chier de l’or». Ils sont les plus grandes fortunes de France. Parfois, ils mènent des batailles par eux-mêmes, contre des Stark un peu trop gourmands, par exemple (taxer à 75%, quelle idée !). Mais quand l’issue devient incertaine, les Lannister retrouvent leurs bonnes habitudes et se remettent à forger des alliances, cette fois-ci avec la maison Tyrell et le royaume du Sud.

Leur devise, «un Lannister paie toujours ses dettes», rappelle avant tout qu’ils demandent la même chose en retour. Et les électeurs dans tout ça ? Comme le rappelle Tywin à son fils Jaime qui, tel Serge Dassault, incarne le pognon en version armée, «un lion ne se soucie pas de l’opinion d’un mouton».

Quant au «lutin» Tyrion (photo), campé par Peter Dinklage, c’est sans aucun doute le personnage le plus fascinant de Game of Thrones. C’est un électron libre qui s’adapte en permanence. Il soutient l’ascétique Garde de nuit et conseille les puissants. Malgré son influence, sa famille le méprise. Un peu comme, dixit Martin Bouygues, ce «romanichel issu du peep-show» de Xavier Niel.

Les Targaryen, tout feu tout Front de gauche

Ancienne enfant du système (son père, le «roi fou», a été déchu et sa descendance exilée dans un trou du cul perdu), la jeune Daenerys est bien décidée à prendre sa revanche sur la vie et à redonner son lustre à la maison Targaryen. Mariée de force au, disons, ténébreux Khal Drogo, Daenerys fait assez vite contre mauvaise fortune (Drogo est un chouille brutal côté zizi-panpan) bon cœur (celui d’un cheval qu’elle bouffera cru, pour montrer à son nouveau peuple qui c’est la chef). Puis il y a ce déclic : «Es-tu une esclave ?» lui demande une servante mais néanmoins ex-pute. «Non», hasarde l’encore timorée Daenerys. «Alors ne fais pas l’amour comme une esclave !» On continue ou vous avez capté ? Daenerys, c’est la révolution, et permanente encore (rien à voir avec sa chevelure platine). Elle rallie des troupes avec un objectif : «Du balai ! Ouste ! De l’air !» Elle est «le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas». Surtout, elle est flanquée de croquignolets petits dragons. C’est clair, là ? Ces dragons cracheurs de feu seront le «cratère brûlant d’où va jaillir la flamme des révolutions». Mais, oui, ce mignon dragon si fâché, avec de la fumée qui lui sort des trous de nez, mais oui, c’est… Mélenchon.

Les Barathéon ou l’univers impitoyable de l’UMP

Le vieux roi amateur de bonne chère se meurt, bien vite remplacé par un despote en forme de freluquet surexcité, tandis que les deux dauphins attendent leur heure en se tirant la bourre… Hé, ho, les auteurs de Game of Thrones, vous croyez vraiment nous la faire à l’envers ?

Evidemment, la maison Barathéon a été totalement pompée sur l’UMP : avidité du pouvoir, trahisons, consanguinité, tout y est. Sitôt le roi Robert-Chirac disparu, la paix fragile qui régnait sur Westeros part en quenouille. Eclipsant ses deux frères Renly-Copé et Stannis-Fillon, Joffrey-Sarkozy (photo), partenaire objectif (voire légèrement cousin, on dit ça, on dit rien) des Lannister-CAC 40, devient le nouveau locataire du Trône de fer. Et on vous passe, bien sûr, l’épouse qu’il pique dans le camp ennemi des Stark telle certaine chanteuse«épidermiquement de gauche».

De même n’insisterons-nous pas sur la reine mère Cercei, évidente métaphore de Bernadette Chirac, pour s’attarder sur Joffrey, petite (il a 12 ans au début de son règne) crapule qui, parce que ça l’amuse, fait décapiter ce bon vieux Ned Stark et accroche sa tête au balcon. Tyrion Lannister aura ce mot pour définir son souverain : «On a déjà eu des rois vicieux, on a déjà eu des rois idiots, mais les deux, jamais.» On s’est compris.

Et en guest stars...

C’est toute la flopée de personnages de Game of Thrones que l’on peut décliner en fonction du moindre courant de la politique française (jusqu’au Modem, dignement représenté par la maison Frey toujours prompte à s’allier dans le sens du vent). Mais il ne faut pas négliger de grandes figures, à commencer par l’eunuque Varys, omnipotent conseiller de tout ce qui affiche une once de pouvoir. Le «Maître des chuchoteurs» conspire à tout-va, fraye avec tout le monde et il s’en est fallu de peu pour que, selon nos informations, Alain Minc ne décroche le rôle.

Et puis dans le nord de Westeros, tout au nord, il y a un mur. Un mur gigantesque tenu par la Garde de nuit, bataillon d’hommes intègres - jusqu’au vœu d’abstinence, désolé, les gars - habillés de sombre, moines-soldats incorruptibles en quête du juste. Point besoin qu’elle s’affuble d’une moustache, la Garde de nuit, c’est simplement la version westerosienne de Mediapart.

Enfin, derrière ces hauts murs, au plus profond des terres gelées et désolées, une menace sourde : les Marcheurs blancs. Ceux que tout le monde redoute sans jamais vouloir les affronter de face, de peur d’en découdre, de peur de ce qu’on pourrait découvrir au contact de ces zombies sanguinaires, de peur qu’ils déferlent de l’autre côté du mur. Oui, le Front national a des mecs à lui dans Game of Thrones, série à la phrase fétiche, prononcée d’un air grave, soucieux, concerné : «Winter is coming.» «L’hiver arrive.»

http://www.liberation.fr/medias/2013/04/25/foire-of-thrones_899093

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Il faut pleurer où il faut rire ?  :reflet:

 

Ca doit être mon côté hipster, mais je supporte plus les gens qui parlent d'ASOIAF, alors que j'en faisais la promotion à qui voulait l'entendre il y a 5 ans :( - bon aussi, il y a 5 ans, je sortais de l'adolescence et j'avais moins bon goût.

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Ah le sentiment de dépossession.

Ca pousse à écouter, lire, regarder des trucs plus obscurs, même si ça n'est pas nécessairement mieux.

 

J'ai failli tomber du côté obscur, puis finalement, je me suis mis à lire des classiques - c'est super obscur pour la plupart des gens. Et comme l'opéra de la ville où je suis est pas beaucoup plus cher que le cinéma pour les jeunes, je hipsterise devant des pièces classiques entouré de barbons de 60 ans.

 

 

En ce qui concerne George R.R. Martin, sa manière d'écrire a l'avantage de le rendre très facilement adaptable au format série - il avait d'ailleurs écrit pour la télé. Ensuite, le bouquin a été un peu trop écrit au fil de la plume, et ça a fini par lui nuire au bout de quelques tomes ;). Mais on reste dans le top 10 des productions de "fantasy médiévale épique" de ces dernières années.

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Tu as lu d'autres romans de fantasy avant ceux-ci ?

 

Oui...mais là c'est plutôt du Dallas médiéval avec vaguement de la magie (mais pas beaucoup).

Pas vraiment représentatif. J'ai préféré la Tapisserie de Fionavar, dans un genre différent, mais plus conforme à ce que j'attends de la HF. Ou même Goodkind.

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Mouais...Georges R.R Martin c'est quand même très loin derrière Sapkowski, Gemmel ou Eddings.

 

Bah je compte plus vraiment Sapkowski et Eddings dans "les dernières années", ça a presque vingt ans =/.

 

Enfin, c'est assez vrai que ASOIAF, c'est de la fantasy que sur les bords ; l'inspiration sur les Rois Maudits est d'ailleurs revendiquée... Sauf que face à Druon, je suis pas sûr que ça fasse le poids ^^.

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Enfin, c'est assez vrai que ASOIAF, c'est de la fantasy que sur les bords ; l'inspiration sur les Rois Maudits est d'ailleurs revendiquée... Sauf que face à Druon, je suis pas sûr que ça fasse le poids ^^.

 

Jeanne Moreau et Philippe Torreton, c'est quand même moins classe que Sean Bean et Natalie Dormer.

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