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Vers la faillite des États (et au-delà)


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Comme apparemment les lois liberticides sur le sol, les politiques d'argent facile des banques centrales et les déficits et endettements étatiques ont pour uniques coupables les agences de notation , le sénat américain a décidé de leur faire la peau sans supprimer les réglementations qui les ont amené aux conflits d'intérêt.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/05…de-notation.php

Deux amendements visant à revoir le rôle de ces agences ont été adoptés dans le cadre du projet de loi sur la réforme financière. Un organisme public pourrait désigner au cas par cas les agences chargées de noter la dette.

Moody's, Standard & Poor's et Fitch Ratings ont du soucis à se faire. Jeudi, lors des débats sur le projet de loi visant à réformer le secteur de la finance, le Sénat américain a adopté deux amendements visant à réduire leur poids dans le système de notation des dettes. Par 64 voix contre 35, les sénateurs ont voté un amendement du démocrate Al Franken qui prévoit la création d'une agence publique qui désignerait au cas par cas les agences chargées de noter la dette au fur et à mesure des demandes des émetteurs. L'autre amendement, du républicain George LeMieux, a été approuvé par 61 voix contre 38. Il prévoit de renforcer le rôle des autorités de régulation, comme la Federal Deposit insurance Corp, afin qu'elles développent leurs propres critères de solvabilité plutôt que de compter sur les seules agences de notation.

L'organisme public dont il est question dans le premier amendement adopté serait constitué notamment de grands investisseurs comme les fonds de pension qui comptent sur la précision de la notation des obligations dans lesquels ils investissent. Les partisans de ces mesures estiment que cela enlèverait un poids aux agences de notation, accusées de produire des notes optimistes sur les sociétés qui les financent. «Le secteur de la notation financière se retrouve face à un conflit d'intérêt énorme», a ainsi déclaré Al Franken.

Le sénateur démocrate Christopher Dodd, qui supervise la réforme, s'est montré moins enthousiaste. Selon lui, des études supplémentaires sont nécessaires pour être sûr que ces changements n'impacteront pas de façon imprévue tout le secteur financier.

Ces deux votes démontrent en tout cas l'intérêt de plus en plus grand porté par l'Administration américaine aux agences de notation, très critiquées pour avoir mal évalué les risques de plusieurs titres au cœur de la crise financière de 2007-2009.

En gros, les agences de notation n'étaient pas suffisemment surveillées de près, ce qui expliquerait pourquoi bien sûr il n'y en a que trois dans le monde de cette taille, ce qui est logique. En gros, l'Etat américain et ses institutions très efficaces et pas du tout en conflit d'intérêt vont savoir quelle agence nommer quand il faut, et surtout, elles sauront justifier leur choix.

Et tout cela, en embauchant de nouveaux fonctionnaires donc en creusant les déficits un peu plus, elles est pas belle la vie!

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On peut parier sur la prochaine crise, comment elle sera, pourquoi et quand, mais j'ai l'impression qu'au rythme où ça va , la crise va être à peu près permanente pendant pas mal de temps, puisque tous les jours se passent des petits évènements qui ajoutent un peu de piquant à la situation.

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Franchement, c'est peut-être vrai, mais la menace de Sarko sonne comme du pipeau, comme s'il allait prendre une telle décision pour une simple négo qui n'avance pas, c'est le grand bluff de Patrick Sébastien mais avec des mauvais acteurs. Et je ne vois pas pourquoi Merkel aurait reculé devant ça, franchement je suis allemand je préfère que la France et ses comptes dégradés sorte de l'euro. Sarkoman perd souvent son sang-froid, mais c'est que sa voracité pour le poignon des autres est si grande.

Merkel a cédé parce que tout le monde était contre elle: elle avait complètement perdu la main.

Ce passage confirme par ailleurs le rôle que je pensais que Sarko avait joué: c'est le pire du lot dans les dirigeants des paus euroéens, il serait bon que les Français s'en rendent compte. Il est moteur de toutes les pires idées, il ne décide pas à la raison, mais au slip. Vu son historique, il me semble absolument essentiel qu'il ne repasse pas en 2012.

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Ca chauffe, ça chauffe… -4.5% pour le CAC 40 ce vendredi, retour sous les 3600pts

http://www.lesechos.fr/investisseurs/analy…-600-points.htm

u plus bas de la séance, l'indice a perdu 5,03 %, plombé par des rumeurs d'abaissement de la note de la France. Le démenti est tombé peu avant la cloche. Le directeur des notations souveraines pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA), Brian Coulton, a déclaré que l'agence Fitch Ratings n'a pas modifié la notation de la dette de la France, qui reste AAA, assortie d'une perspective stable.

Y'a de la tension ! :icon_up:

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Le directeur des notations souveraines pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA), Brian Coulton

Voilà un mec qui doit subit plus de pression qu'Atlas portant son globe dans le broyeur à ordures de l'Etoile Noire.

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Ca chauffe, ça chauffe… -4.5% pour le CAC 40 ce vendredi, retour sous les 3600pts

http://www.lesechos.fr/investisseurs/analy…-600-points.htm

Y'a de la tension ! :icon_up:

Ces rumeurs ne viennent jamais par hasard. Surtout ça explique la soudaine chute de l'euro et aussi l'apparente divulgation de la menace de sortie de l'euro par Sarkozy.

On peut se préparer à un sérieux test des marchés sur la France, probablement en réaction aux propos anti-spéculation de Sarkozy. Sa note va probablement baisser, si ce n'est pas par Fitch (qui a des capitaux Français) ce sera par Moody et S&P et ses taux d'intérêts vont monter. Reste à savoir si un plan d'austérité même sérieux peut stopper quoi que ce soit à ce niveau.

Je continue de penser qu'il y a des intérêts politiques derrière tout cela et que le but est de faire tomber l'euro au profit du dollar, ou tout simplement de s'en servir comme écran de fumée.

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[…] Je continue de penser qu'il y a des intérêts politiques derrière tout cela et que le but est de faire tomber l'euro au profit du dollar, ou tout simplement de s'en servir comme écran de fumée.

C'est fort possible. Voir aussi les déclarations de Paul Volcker et d'Obama contre l'euro. On se demande bien de quoi ils se mêlent, ces deux-là.

Reste cependant que la zone euro n'a pas de politique économique globale, est fortement hétérogène et que la BCE dispose de moins de latitude que la Fed pour sortir sa monnaie de l'ornière. Par exemple, la Fed pratique le "quantitative easing" depuis déjà un certain temps, alors que la BCE n'en a pas le droit. Objectivement, on peut penser que la zone euro est plus faible que les Etats-Unis, en tout cas à court terme, même si ses faiblesses sont plus intéressantes d'un point de vue libéral à plus long terme.

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C'est fort possible. Voir aussi les déclarations de Paul Volcker et d'Obama contre l'euro. On se demande bien de quoi ils se mêlent, ces deux-là.

C'est aussi Obama qui a téléphoné à la Zapette pour lui dire de lancer son plan d'austérité. On peut se demander si il lui a pas demandé une bien bonne à propos de Sarkozy.

En tout cas Zerohedge confirme la crainte de la baisse de la note souveraine et ils se sont rarement trompés.

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C'est fort possible. Voir aussi les déclarations de Paul Volcker et d'Obama contre l'euro. On se demande bien de quoi ils se mêlent, ces deux-là.

Reste cependant que la zone euro n'a pas de politique économique globale, est fortement hétérogène et que la BCE dispose de moins de latitude que la Fed pour sortir sa monnaie de l'ornière. Par exemple, la Fed pratique le "quantitative easing" depuis déjà un certain temps, alors que la BCE n'en a pas le droit. Objectivement, on peut penser que la zone euro est plus faible que les Etats-Unis, en tout cas à court terme, même si ses faiblesses sont plus intéressantes d'un point de vue libéral à plus long terme.

Cest peut-être aussi parce que l'instabilité en Europe a aussi des conséquences en Amérique, on le voit quand les bourses européennes partent à la baisse, New York en fait de même. Je ne crois pas que les problèmes économiques en Europe avantagent l'Amérique et vice versa. Ceci dit effectivement Volker perd une occasion de se taire en voulant davantage de coordination des politiques économiques au niveau européen.

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Je continue de penser qu'il y a des intérêts politiques derrière tout cela et que le but est de faire tomber l'euro au profit du dollar, ou tout simplement de s'en servir comme écran de fumée.

Les US sont dans une situation financière au moins aussi mauvaise que la France, au moins … donc en effet, la chute de l'euro pourrait être vue par certains comme un avantage pour le dollars. Néanmoins ni les uns ni les autres ne vont réussir à sauver leur monnaie, et tout cela est plutôt un prélude à la remise en cause du système financier.

Attention, l'histoire nous a démontré que le suivant fait toujours pire que le précédent.

C'est une loi de la politique française seulement pour moi, le système politique était fait pour entretenir le jacobinisme. Une autre loi de la politique serait que les mauvais hommes politiques (ceux que j'appelle les politiciens) sont toujours plus pervers que les politiciens précédents ; mais rien n'empêche a priori d'en avoir un bon de temps en temps… sinon un système politique sclérosé.

C'est pourquoi la bonne démarche me paraît plus de demander des primaires à droite comme à gauche.

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C'est pourquoi la bonne démarche me paraît plus de demander des primaires à droite comme à gauche.

Alors, autant a gauche, je vois bien les primaires, et la victoire inévitable (et c'est peut être pas plus mal) de DSK, autant a droite… Tu verrai qui ?

Sarko: le sortant qui n'a pas tenu ses promesses ?

DDV: euu, quitte a voter pour un centriste, pourquoi DDV serait il meilleur que DSK au fait ?

Nicolas Dupont Aignan: personne ne le connait en dehors d'IDF

P2V: Il ne faut pas rêver, si jamais il récupère des voix, ca sera pour sa posture islamophobe, pas pour son libéralisme.

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Les US sont dans une situation financière au moins aussi mauvaise que la France, au moins … donc en effet, la chute de l'euro pourrait être vue par certains comme un avantage pour le dollars. Néanmoins ni les uns ni les autres ne vont réussir à sauver leur monnaie, et tout cela est plutôt un prélude à la remise en cause du système financier.

Je ne vois pas exactement en quoi cela constitue une remise en cause du système financier.

La nature du système financier est l'instabilité. Il me semble que tout ce qui fait croire le contraire est une illusion.

Par ailleurs, j'ai plutôt l'impression que ce qui se passe actuellement est la conséquence de la perte de la suprématie occidentale sur l'économie.

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J'aime bien les analyses d'Olivier Delamarche sur BFM, celle du 11 :

[dailymotion]xda3tn_olivier-delamarche-bfm-11052010_news[/dailymotion]

"Il y a deux pays qui ont gagné sur les marchés, c'est la Russie et la Chine." :icon_up:

Superbe interview. Le ton cynique et ironique d'Olivier Delamarche est excellent. L'un des journalistes qui l'interviewe, lui, est un âne.

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La France et le Royaume Unis ne se retrouvent-ils pas enchainés? C'est à dire si l'un percute le mur de l'insolvabilité, cela ne va-t-il pas être le jour même le cas de l'autre? (Ou l'inverse)

Par réflexe de repli des investisseurs?

Parce que les deux ensemble, ça fait une jolie part de l'économie (et du stock de dette) mondiale tout de même. Sans vouloir en rajouter, il y aurait un goutte de sueur qui percerait discrètement outre Atlantique à ce moment là.

Ou je me fais des idées?

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Ces rumeurs ne viennent jamais par hasard. Surtout ça explique la soudaine chute de l'euro et aussi l'apparente divulgation de la menace de sortie de l'euro par Sarkozy.

On peut se préparer à un sérieux test des marchés sur la France, probablement en réaction aux propos anti-spéculation de Sarkozy. Sa note va probablement baisser, si ce n'est pas par Fitch (qui a des capitaux Français) ce sera par Moody et S&P et ses taux d'intérêts vont monter. Reste à savoir si un plan d'austérité même sérieux peut stopper quoi que ce soit à ce niveau.

Je continue de penser qu'il y a des intérêts politiques derrière tout cela et que le but est de faire tomber l'euro au profit du dollar, ou tout simplement de s'en servir comme écran de fumée.

Possible. Cependant, la chute de l'euro reste logique, notablement parce qu'elle avait été envisagée sérieusement (sur lib.org et ailleurs).

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Alors, autant a gauche, je vois bien les primaires, et la victoire inévitable (et c'est peut être pas plus mal) de DSK, autant a droite… Tu verrai qui ?

Sarko: le sortant qui n'a pas tenu ses promesses ?

DDV: euu, quitte a voter pour un centriste, pourquoi DDV serait il meilleur que DSK au fait ?

Nicolas Dupont Aignan: personne ne le connait en dehors d'IDF

P2V: Il ne faut pas rêver, si jamais il récupère des voix, ca sera pour sa posture islamophobe, pas pour son libéralisme.

L'important c'est moins "qui" que les primaires elles-même. Par ailleurs à gauche, en cas de primaires, je verrais bien le maire de Paris.

Possible. Cependant, la chute de l'euro reste logique, notablement parce qu'elle avait été envisagée sérieusement (sur lib.org et ailleurs).

Oui, la chute est logique, mais à ce train là la chute de toutes les monnaires est logique :icon_up:

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je ne vois vraiment pas pourquoi tu dis ca

http://voices.washingtonpost.com/right-now…e_legislat.html

:icon_up:

Sauf que sa montée après l'annonce du plan n'avait rien de logique, elle.

Oui, on peut s'interroger sur les décisions de court terme qui ont lancé le sprint final.

Le moment de se rappeler que la monnaie d'état est un instrument politique avant d'être un outil économique…

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Schwarzenegger says California must slash spending

By Rajesh Mirchandani

Arnold Schwarzenegger refuses to raise taxes

Huge cuts in welfare spending are being proposed in California as the state struggles with a budget deficit of $19bn.

Governor Arnold Schwarzenegger said the state had no choice but to eliminate spending programmes that help more than one million poor people.

The governor and his Republican colleagues refuse to raise taxes.

Democrats say they will not agree to a budget that protects tax breaks for business at the expense of child care.

'Shaking the tree'

Just as governments in countries hit by recession have been cutting welfare spending, so California's governor has proposed the same for a state with the 8th largest economy in the world and a looming budget deficit of $19bn.

Some social programmes have already been cut.

Now Mr Schwarzenegger wants to eliminate a scheme that helps more than a million people looking or training for work.

With unemployment still above the US average and tax revenues last month $3bn lower than hoped, he said California had no choice.

http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/8684188.stm

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Et quand il se rendra compte que les pauvres s'en sortent 'achement mieux, sont mieux éduqués, mieux soignés et mieux nourris quand les programmes sociaux supposés réaliser tout ça sont supprimés, quelle conclusion en tirera-t-il ?

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Tout le monde l'attendait, la voici arrivée, la grande idée française pour boucher le déficit: plus de taxes!!

Et attention, pour les hauts revenus et hors bouclier fiscal! Ce bouclier est fait de fer et d'acier y'a pas à dire.

http://www.lefigaro.fr/retraite/2010/05/16…eront-taxes.php

Travailler plus longtemps sera le «socle» de la réforme. Une «contribution supplémentaire» sur les hauts revenus et les revenus du capital, n'entrant pas dans le périmètre du bouclier fiscal, sera mise en place.

«Apporter une réponse durable aux difficultés financières de nos régimes», jusqu'en «2020 ou 2030», et «conforter le système français dans ce qu'il a de plus profond, sa solidarité». Ce sont les deux objectifs du gouvernement pour la réforme des retraites. Ils sont inscrits dans le «document d'orientation», envoyé dimanche soir par le ministre du Travail, Éric Woerth, aux partenaires sociaux, et qui dévoile les grandes lignes du projet.

En 17 pages et 14 «engagements», le gouvernement y affirme ses convictions, tout en voulant montrer qu'il a été attentif aux arguments des uns et des autres depuis le début de la concertation fût-ce en expliquant pourquoi il écarte telle ou telle piste.

Première conviction : il n'est pas question d'augmenter les cotisations. Relever les cotisations patronales nuirait à la compétitivité, donc à l'emploi, explique le document. Quant à une hausse des cotisations salariales, elle pèserait sur le pouvoir d'achat. En revanche un nouveau prélèvement sera instauré : une «contribution supplémentaire de solidarité sur les hauts revenus et les revenus du capital» qui ne sera pas intégrée dans le périmètre du bouclier fiscal. L'une des mesures les plus symboliques du début du quinquennat Sarkozy subit donc sa première entorse. Une façon de bien montrer que les plus aisés participeront à l'effort. Cette ressource supplémentaire, qui devrait atteindre quelques milliards d'euros, sera entièrement affectée au Fonds de solidarité vieillesse (FSV), qui prend en charge les droits à la retraite obtenus sans cotiser : minimum vieillesse, validation de trimestres pendant les périodes de maladie, de chômage, de maternité, d'éducation des enfants… Car autre conviction affichée haut et fort pour justifier cette ponction le système français se distingue par deux caractéristiques : «la répartition», bien sûr, mais aussi «la solidarité».

C'est clairement une marque de bonne volonté à l'égard des syndicats, qui ont tous réclamé des ressources additionnelles.

Deuxième conviction : il faut «répondre à un déséquilibre démographique par des solutions démographiques». La baisse du ratio cotisants-retraités met en péril les finances des caisses de retraite. «Le gouvernement, lit-on, fera de l'augmentation de la durée d'activité le socle d'une réponse durable et juste» à ce défi. En allongeant la durée de cotisation ou en reculant l'âge légal ? La question reste ouverte. Mais le gouvernement semble très tenté par la deuxième option la plus délicate politiquement voire une combinaison des deux.

Le report de l'âge légal «est susceptible d'avoir un impact [financier] plus rapide», rappelle-t-il. Et de s'appliquer à démontrer que cette solution n'est pas si injuste que le disent ses détracteurs : «Ce levier ne pénalise pas ceux qui entrent plus tard sur le marché du travail. Augmenter uniquement la durée de cotisation les expose au risque de ne pas avoir tous leurs trimestres à l'âge de 60 ans, et concentre donc sur cette partie des actifs le choix entre une retraite moindre ou un départ à la retraite après 60 ans. Qui sont ces actifs ? Ceux qui font des études, bien sûr, mais aussi les jeunes qui sont confrontés à des difficultés plus importantes pour s'insérer sur le marché du travail.»

Repousser l'âge légal semblerait donc possible, à trois conditions, d'ores et déjà actées : un «dispositif spécifique» pour éviter que les personnes au chômage à 58 ou 59 ans arrivent en fin de droits avant d'atteindre l'âge de la retraite, le maintien - avec des «ajustements» - du dispositif «carrières longues» qui permet à ceux ayant commencé à travailler très jeunes de partir avant l'âge légal, et enfin la prise en compte de la pénibilité. La CFDT tient beaucoup à ces deux derniers points.

Une solution est, par ailleurs, écartée : laisser la possibilité de partir à 60 ans mais avec une pénalisation financière jusqu'à 62 ou 63 ans. Cela rendrait le «système plus complexe». Plus généralement, le gouvernement ne «partage pas la conception» d'une retraite à la carte, façon PS. Il s'agirait de laisser chacun cesser le travail quand il le souhaite, en arbitrant entre son aspiration à la retraite et son niveau de pension. Pour l'exécutif, seules partiraient tôt les personnes disposant d'une épargne importante et celles pour qui le travail est un fardeau en général les petits revenus, dont les pensions deviendraient plus basses encore.

Éric Woerth rencontrera les syndicats à nouveau dès mardi, tout comme le patronat, pour une deuxième phase de concertation.

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