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Vers la faillite des États (et au-delà)


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Non pas du tout.

Dans les années 70 avec Giscard et Barre comme Premier Ministre, les salaires étaient régulièrement revalorisés tous les semestres d'environ 4% à 5%, dans la plupart des entreprises, en fonction de l'inflation, et sans que les négociations soient très longues ni très difficiles.

Tu m'étonnes que les négociations n'étaient pas longues : il y avait des clauses d’indexation automatique des salaires sur les prix, clauses supprimées par les lois Auroux en 1982 (merci Mitterrand).

À part ça, les 2 époques ne sont absolument pas comparables (chômage de longue durée alors inconnu, dette publique nette nulle, etc.).

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Invité rogermila

L'agence de notation Moody's met en garde contre la durée des mesures de rigueur envisagés par les états européens.

L'agence de notation Moody's a lancé lundi 23 août un avertissement sur la croissance économique et sur la notation des Etats, notamment européens.

En cause, les mesures d'économies budgétaires prises par de nombreux pays.

"Compte tenu de la nécessité de se tenir à des mesures d'économies strictes pour plusieurs années, Moody's estime que les craintes sur la croissance économique constituent un risque pour la notation des Etats.

Cela est particulièrement vrai en Europe, où la croissance devrait être moins élevée que dans le reste du monde", explique l'agence dans son étude semestrielle sur les perspectives en Europe.

http://www.lemonde.fr/economie/article/201…#ens_id=1198047

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L'agence de notation Moody's met en garde contre la durée des mesures de rigueur envisagés par les états européens.

C'est une manière diplomatique d'annoncer que la note des états européens va baisser quoiqu'il arrive : pas de mesure de rigueur ça baisse, trop de mesures de rigueur ça baisse aussi. Bref, ça baisse.

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C'est une manière diplomatique d'annoncer que la note des états européens va baisser quoiqu'il arrive : pas de mesure de rigueur ça baisse, trop de mesures de rigueur ça baisse aussi. Bref, ça baisse.

J'aurais une vision plus moqueuse.

La note AAA reposait sur la capacité de certains états à roller leur dette en empruntant à taux bas grace à leur note AAA. Si les politiques de rigueur s'appliquent, il faudra réestimer les risques du pays en focntion de critères économiques, et plus en fonction de la capacité du pays à faire de la cavalerie.

Direction D ?

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Invité rogermila
C'est une manière diplomatique d'annoncer que la note des états européens va baisser quoiqu'il arrive : pas de mesure de rigueur ça baisse, trop de mesures de rigueur ça baisse aussi. Bref, ça baisse.

Je crois plutôt que c'est parce que les agences redoutent, malgré tout, l'abandon de politiques keynésiennes dans le monde

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L'agence de notation Moody's met en garde contre la durée des mesures de rigueur envisagés par les états européens.

Quel est le rapport avec la rigueur? :icon_up:

J'ai l'impression que vous avez repris à votre compte l'amalgame probablement volontaire que font les journaleux français entre rigueur et croissance en berne. Pour ces escrocs, la rigueur implique une croissance en berne. Moody's ne dit absolument pas cela.

Je crois plutôt que c'est parce que les agences redoutent, malgré tout, l'abandon de politiques keynésiennes dans le monde

Pas du tout! Ce sont les journaleux français qui en ont peur.

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Invité rogermila
la rigueur implique une croissance en berne.

C'est évident.

En tant que chef d'entreprise, si la rigueur dure trop longtemps vous allez le ressentir grave.

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Invité rogermila
la rigueur devrait etre pour l'etat puisque c'est bien lui qui est en deficit >:icon_up:

Oui mais obligatoirement une incidence négative sur la consommation arrive derrière.

Pour les entreprises qui n'exportent pas assez la situation ne peut que se déteriorer; et je ne parle même pas de celles qui travaillent surtout avec l'Etat ou le secteur public.

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Sauf, roger, que ce n'est pas la consommation qui assure la vraie croissance de long terme. Booster la consommation, c'est comme faire du shopping, c'est agréable quelque temps, mais ce n'est pas comme ça qu'on devient riche, bien au contraire.

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C'est évident.

En tant que chef d'entreprise, si la rigueur dure trop longtemps vous allez le ressentir grave.

La rigueur, c'est aussi l'exactitude et la précision. Une entreprise gérée dans la rigueur, c'est une entreprise qui ne fait pas n'importe quoi n'importe comment.

On comprend que les politiciens fuient une telle notion pour l'Etat : ça veut dire "fini les putes, fini le champagne". Pour le cas de Rocou, je lui souhaite au contraire une entreprise rigoureusement tenue.

Oui mais obligatoirement une incidence négative sur la consommation arrive derrière.

Bof, et après ? Ca veut surtout dire que les gens consommeraient ce qu'ils peuvent, et non ce qu'ils veulent. Fini les crédits ? La belle affaire : ça va nettoyer les créances douteuses.

on devient riche de chaussures neuves :icon_up:

achetées à crédit qu'on ne peut plus rembourser.

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C'est évident.

En tant que chef d'entreprise, si la rigueur dure trop longtemps vous allez le ressentir grave.

La "rigueur" française à la sauce Sarkozy, c'est à dire hausse des dépenses et des impôts, je la ressentirai sans aucun doute.

Mais la vraie rigueur, c'est à dire exactement l'inverse de la position française, à savoir baisse des dépenses et des impôts, génère de la croissance.

C'est le B.A BA d'une bonne gestion. Gestion micrométrique des coûts et satisfaction des clients. Pour ma part, je ne favorise pas certains clients au détriments d'autres, sinon les premiers se barrent.

Haaa, si le pays pouvait être géré comme une entreprise…

Mais ce n'était pas le point que je soulignais. Je constatais avec effroi quand les articles des journaleux français sont des copies presque mot pou mot d'articles en langue anglaise où curieusement, "Weak growth" est traduit par "rigueur".

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  • 5 weeks later...
Invité rogermila

Les caisses sont pleines ……de dettes.

Dix milliards de plus en trois ans ! Entre 2011 et 2013, la charge de la dette - c'est-à-dire le montant des intérêts versés par la France aux investisseurs qui lui prêtent de l'argent - passera de 45,4 milliards d'euros à plus de 55 milliards.

Dans deux ans, l'État consacrera donc presque autant d'argent pour financer ses déficits accumulés au cours des trois dernières décennies que pour l'Éducation nationale…

Cette envolée spectaculaire de la charge de la dette - qui va progresser de pratiquement 3 milliards dès l'an prochain - s'explique essentiellement par un effet de volume : depuis la mi-2008, la dette s'est accrue de 230 milliards d'euros, portant à 82,9 % du PIB le taux d'endettement prévu à la fin de l'année.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/09…ur-sa-dette.php

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Dix milliards de plus en trois ans ! Entre 2011 et 2013, la charge de la dette - c'est-à-dire le montant des intérêts versés par la France aux investisseurs qui lui prêtent de l'argent - passera de 45,4 milliards d'euros à plus de 55 milliards.

Dans deux ans, l'État consacrera donc presque autant d'argent pour financer ses déficits accumulés au cours des trois dernières décennies que pour l'Éducation nationale…

Cette envolée spectaculaire de la charge de la dette - qui va progresser de pratiquement 3 milliards dès l'an prochain - s'explique essentiellement par un effet de volume : depuis la mi-2008, la dette s'est accrue de 230 milliards d'euros, portant à 82,9 % du PIB le taux d'endettement prévu à la fin de l'année.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/09…ur-sa-dette.php

On sait si ce calcul est fait avec les taux actuels ? Si oui, et que les taux montent, c'est pas 55 milliards en 2013 qu'on aura…

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Ne vous affolez pas, notre préz affirme que tout va bien. Cheese !

Nicolas Sarkozy: Après la réforme des retraites, les Français n'auront «pas de soucis à se faire»

POLITIQUE - Il promet des comptes «équilibrés et même bénéficiaires» pour la Sécurité sociale…

Que les Français se rassurent: après la réforme des retraites, ils se diront qu'ils n'ont «pas de soucis à se faire» pour leurs retraites. C’est ce qu’a affirmé Nicolas Sarkozy ce jeudi à Montillot (Yonne).

«Aujourd'hui, il y a quinze millions de retraités. Pour un million et demi d'entre eux, la Sécurité sociale est obligée d'emprunter car il n'y a pas d'argent dans les caisses», a-t-il indiqué lors d'un déplacement consacré à l'attractivité des territoires ruraux. Mais selon le chef de l’Etat, grâce à la réforme, les comptes de la Sécurité sociale «seront équilibrés en 2018 et même bénéficiaires».

http://www.20minutes.fr/article/603352/pol…as-soucis-faire

Alors, contents ? Hmmm ? :icon_up:

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Vous savez, la sécurité sociale peut assez facilement avoir des comptes équilibrés, il ‘suffit’ d’arrêter la gabegie des hôpitaux publics.

Ce n’est pas le même problème que la retraite ou l’on a promis un certain niveau de revenu sans avoir les financements, la sécurité sociale n’a rien promis du tout et en plus, la libéralisation d’un certain nombre d’activités médicales au niveau européen va faire baisser les prix.

Baisser les remboursements sur les petites sommes n’a rien de choquant, ce qui fait peur, c’est de se retrouver face a une hospitalisation lourde et de ne pas pouvoir aligner les milliers d’euros, par contre, si le doliprane passe de 0€ a 2€ la boite après remboursement, ça ne mettra personne dans la rue et ça fera économiser des millions :icon_up:

Pour diminuer les couts hospitaliers, c’est ‘facile’, il faut mettre en place un triage sérieux a l’entrée des urgences et en parallèle créer des dispensaires qui, si ils n’auront pas les moyens techniques de traiter les cas graves, pourront décharger les urgences des milliers de cas non urgents mais « sociaux » (les gens qui vont aux urgences plutôt que d’aller voir un médecin…), le cout par dossier d’un dispensaire pour les ‘bobos’ est d’un ordre de grandeur inférieur a celui des urgences.

Donc non, la sécu équilibrée ce n’est pas impossible du tout, les modifications du code de la santé publique de l’ordonnance du 13 janvier 2010 permettront déjà d’économiser pas mal sur les analyses biologiques par exemple, et ce n’est qu’un tout petit bout des réformes en cours.

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Pour diminuer les couts hospitaliers, c’est ‘facile’, il faut mettre en place un triage sérieux a l’entrée des urgences et en parallèle créer des dispensaires qui, si ils n’auront pas les moyens techniques de traiter les cas graves, pourront décharger les urgences des milliers de cas non urgents mais « sociaux » (les gens qui vont aux urgences plutôt que d’aller voir un médecin…), le cout par dossier d’un dispensaire pour les ‘bobos’ est d’un ordre de grandeur inférieur a celui des urgences.

oui, ou privatiser les hôpitaux.

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oui, ou privatiser les hôpitaux.

Aussi, mais ça ne suffit pas, ça aide, mais tant qu'ils sont obligés d'accueillir tout le monde aux urgences en tiers payant, il n'y a aucune incitation pour un hôpital a baisser ses couts et augmenter sa qualité.

Fondamentalement, dans un système de santé publique, un hôpital privé est probablement un plus efficace qu'un hôpital public, mais pas de façon considérable, de plus, la qualité des médecins français est quand même majoritairement basée sur l'internat en médecine et le sacrifice de la santé patients a la formation des internes, seul le public peut se permettre ce genre de méthodes sans risque légal :icon_up:

ça te faire rire, moi ça me fout les jetons: je prévois une hausse spectaculaire de la CRDS <–<

Une augmentation de sa base étant impossible (elle est partout), en effet, une hausse du taux est probable…

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Pour diminuer les couts hospitaliers, c’est ‘facile’, il faut mettre en place un triage sérieux a l’entrée des urgences et en parallèle créer des dispensaires qui, si ils n’auront pas les moyens techniques de traiter les cas graves, pourront décharger les urgences des milliers de cas non urgents mais « sociaux » (les gens qui vont aux urgences plutôt que d’aller voir un médecin…), le cout par dossier d’un dispensaire pour les ‘bobos’ est d’un ordre de grandeur inférieur a celui des urgences.

Les urgences ne sont qu'une petite partie de la facture hospitalière, et parmi les urgences, de fait, les bobos ne sont pas la partie la plus coûteuse. Par ailleurs, le tri existe déjà.

Je ne dis pas qu'il n'y a pas des choses à améliorer, mais dire qu'on va diminuer les coûts hospitaliers simplement en triant les urgences me parait erroné.

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